Lors du Conseil Supérieur de l’Egalité professionnelle (CSEP), la
CGT a fait part, avec trois autres organisations syndicales, de son
inquiétude quant à la disparition du ministère de plein exercice dédié
aux Droits des femmes.
Nous avons rappelé à la ministre Marisol Touraine que les Droits des
femmes étaient un vrai sujet politique et que, malgré les neuf lois
successives, l’écart salarial était toujours de 27% entre les femmes et
les hommes.
Nous avons mis en avant les sujets sur lesquels nous exigeons que des mesures soient prises par les pouvoirs publics :
- Les classifications et la revalorisation des emplois à prédominance féminine :
Depuis janvier 2014, un groupe paritaire s’est mis en place pour
construire une méthodologie permettant d’analyser les critères
d’évaluation retenus dans la définition des postes de travail, pour
repérer ceux qui pourraient être discriminants. Pour accompagner le
travail de ce groupe, nous avons demandé que le CSEP, conformément aux
feuilles de route sociale de 2012 et 2013, et à la méthodologie
présentée à la la Commission nationale de la négociation collective
(CNNC) le 2 septembre 2013, initie en son sein sans attendre un travail
sur les classifications.
- Le conditionnement des aides publiques à la
suppression des écarts salariaux : grâce au décret de décembre 2013, les
accords et plan d’action sur l’égalité F/H se multiplient dans les
entreprises. Cependant, ils ont un contenu très inégal, et il est
nécessaire de s’assurer de leur effectivité. Nous avons demandé à ce que
les aides publiques, dont bénéficient les entreprises soient
conditionnées, entre autres, à la suppression des écarts salariaux.
- Les temps partiels : de premières dispositions se
mettent enfin en place depuis le mois de juillet. Une demande a été
faite de les évaluer, et de travailler sur la protection sociale de ces
salarié-es, leur accès à la formation professionnelle...
- Les violences : La dernière loi sur l’égalité ne
contient aucune disposition pour lutter contre les violences sexistes et
sexuelles au travail. Il est pourtant nécessaire de renforcer la
prévention sur les lieux de travail et la protection des victimes.
- L’action de groupe : des engagements avaient été
pris et des dispositions devaient être adoptées dans le cadre de la loi
égalité. Nous demandons donc que des dispositions législatives soient
adoptées pour instaurer une action collective en droit du travail.
- Les lieux d’accueil pour la petite enfance, et la prise en charge de la perte d’autonomie :
Nous avons fait part de notre désaccord quant aux mesures de
restrictions du budget de la Caisse nationale des allocations familiales
(CNAF) qui risquent de remettre en cause l’augmentation prévue des
places en crèche, ce alors que le congé parental va être raccourci.
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