jeudi 27 mai 2021

Un Grenelle inutile, ...

 

 

 

Un Grenelle inutile,
une revalorisation largement insuffisante
et des axes de travail qui peuvent inquiéter…

Jean-Michel Blanquer a réuni les organisations syndicales mercredi 26 mai afin de leur présenter les conclusions issues des ateliers du Grenelle de l’Éducation. La CGT Éduc’action rappelle qu’elle avait quitté ce Grenelle dénonçant la parodie de dialogue social et le danger que les futures mesures pouvaient constituer pour les personnels.

Au regard des annonces, et même si le ministre reprend les grands axes avancés par les ateliers, la CGT Éduc’action considère que toutes les éventuelles mesures qui pourraient en sortir (et pour le moment très floues) relèvent principalement de l’agenda social mené depuis deux ans au sein du ministère. En clair, il n’y avait pas besoin d’un Grenelle pour parvenir à de tels résultats.

La principale annonce reste la future dotation de 400 millions d’€ devant permettre une « revalorisation salariale » en 2022. Si nous savons déjà qu’il n’y aura pas d’augmentation indiciaire et que c’est l’individualisme qui primera, nous ne savons pas en revanche qui en bénéficiera ni les modalités d’attribution. La CGT Éduc’action dénonce ce nouveau recours aux augmentations indemnitaires car source d’inégalités, qui touchent d’ailleurs principalement les femmes. Après des mois de discussions, le ministre souhaite entamer de nouvelles négociations en urgence au cours du mois de juin autour de quelques sujets dits prioritaires comme la direction d’école.

Des mesures concernant les ressources humaines sont encore en suspension et devraient évoluer. La CGT Educ’action connait l’idéologie Blanquer, sa vision ultralibérale des établissements et de l’Ecole en général, ou son goût pour l’aspect « managérial » des missions des personnels de direction… Elle refusera toute tentative de s’attaquer aux statuts des personnels, d’augmenter leur charge de travail et de dégrader encore un peu plus leurs conditions de travail, en appelant si besoin les personnels à se mobiliser.

Au-delà du Grenelle, la CGT Éduc’action continue d’exiger des moyens et un plan d’urgence pour la rentrée 2021. Puisque le ministre se dit préoccupé par les conditions de travail des personnels, nous exigeons de lui qu’il crée rapidement des postes statutaires, qu’il augmente le point d’indice et les rémunérations, qu’il améliore les grilles indiciaires pour l’ensemble des personnels, qu’il résorbe la précarité et les inégalités femmes/hommes, mais aussi qu’il abroge toutes ses réformes.

C’est dans cette optique que la CGT Éduc’action travaillera à la construction d’une mobilisation forte dès la rentrée de septembre.

                                                                                                                                                                               Montreuil, le 26 mai 2021

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Mobilisation des AESH le 3 juin : la colère monte !

 

 

 

Mobilisation des AESH le 3 juin : la colère monte !

 

La CGT Éduc’action, avec d'autres organisations syndicales, appelle à la grève le 3 juin. Cette journée s’inscrit dans la dynamique de mobilisation des 11 février et 8 avril.  Les AESH sont plus que jamais déterminé·es à se faire entendre.

 

Pas de calendrier

Entre atermoiements et fuites, Jean-Michel Blanquer, fidèle à sa posture, ignore totalement les revendications urgentes et légitimes des AESH. Aucun calendrier de concertation pouvant laisser croire à une intention du ministère de tenir ses engagements, sur l’amélioration des conditions d’emploi et la valorisation salariale des AESH, n’est prévu. Conséquence directe : la colère monte !

 

Des conditions de travail dégradées par la crise sanitaire

Le contexte de crise sanitaire multiplie les dérives qui frappent le quotidien des AESH, au mépris des textes réglementaires. Partout sur le territoire, ils ou elles ont dû répondre à des missions qui n’étaient pas les leurs. On ne compte plus les témoignages de pressions hiérarchiques, d’absence de protection (masques, gel hydroalcoolique, auto-tests), de missions abusives, d’expositions inutiles...

 

Une inclusion low cost grâce aux PIAL

S’agissant des PIAL, la politique de gestion des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés enfonce le clou. On déplace les AESH d’un établissement scolaire à un autre sans considération de leur profil et des besoins réels des élèves. L'émiettement des temps d'accompagnement, les changements d’affectation arbitraires sont vécus violemment par les élèves et détruisent le sens même du métier d’AESH. Les victimes de cette politique sont à tous les étages : élèves peu et mal accompagné·es, parents floués, enseignant·es abandonné·es, AESH épuisé·es.


Un vrai statut de la Fonction publique

Avec des CDD de 6 ans et des CDI de pacotille, l’État laisse des milliers de personnels dans la précarité alors que la nécessité de leur présence dans les écoles est une évidence. Il est temps de créer des conditions de travail dignes, respectueuses des missions confiées et des compétences des AESH avec un véritable statut de la Fonction publique.

 

Un salaire permettant de vivre correctement

Qui peut faire un emprunt, louer un appartement, faire des projets, permettre à ses enfants d’étudier, avec 760€/mois  du fait des temps partiels imposés ? Cette rémunération est tout simplement scandaleuse  et  met en lumière le manque de considération de notre gouvernement pour ces métiers indispensables, volontairement précarisés.

Cette réalité révèle l’immense malléabilité et adaptabilité exigée des AESH. Le "quoi-qu'il-en-coûte" présidentiel ne concerne pas cette catégorie de personnels.

La coupe est pleine, la parole des AESH ne manquera pas de se faire entendre !

 

Le 3 juin, la CGT Éduc’action sera partout sur le territoire pour exiger : 

- une revalorisation des salaires en urgence : ouverture immédiate de négociations ;

- l’abandon des PIAL ;

- le statut de fonctionnaire de catégorie B, la titularisation immédiate sans condition de concours ni de nationalité et un salaire à temps plein à 1,4 fois le SMIC ;

- fin du temps partiel imposé et un temps plein de 24H en présence de l’élève.

 

                                                                                                                                                                                     Montreuil, le 26 mai 2021

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La CGT Éduc’action se dote d’une nouvelle direction et dessine les perspectives de lutte pour les mois à venir

 

 

 

La CGT Éduc’action se dote d’une nouvelle direction

et dessine les perspectives de lutte pour les mois à venir

 

La CGT Éduc’action s’est réunie en congrès du 18 au 21 mai 2021. L’ensemble des syndicats départementaux de l’organisation a élu une nouvelle direction paritaire. Un nouveau co-secrétariat général composé d’Isabelle Vuillet, PLP Lettre-Histoire-Géographie et Michael Marcilloux, certifié de Mathématiques, animera le syndicat. Tous deux succèdent à Patrick Désiré, secrétaire général depuis trois mandats.

La CGT Éduc’action, en net renforcement depuis 4 ans, a travaillé à l'amélioration de son outil syndical au service des personnels par l’adoption d’une feuille de route pour les mois à venir. Elle y réaffirme sa volonté de construire les luttes pour s’opposer à la politique actuelle de casse du service public d’éducation. L’accent sera mis sur la lutte contre les réformes Blanquer, véritables outils de tri social (lycées, LP), de concurrence et d'attaques contre la liberté pédagogique. La CGT Éduc’action développera des actions contre la précarité et la Loi de transformation de la Fonction publique. Elle réclame un plan d’urgence pour l’Éducation : baisse drastique des effectifs par classe, recrutement massif de personnels, mise en place d’une véritable médecine de prévention, investissements massifs dans le bâti scolaire, revalorisation salariale indiciaire ! Son travail revendicatif en faveur de l'égalité Femmes-Hommes restera une priorité !

La CGT Éduc’action a également dessiné de nouvelles perspectives pour cette mandature pour contrer les attaques du capital sur nos conquis sociaux et l'environnement. Elle s’inscrit dans la construction d'un front de lutte intersyndical et d’une unification syndicale contre l’extrême droite et le processus de fascisation en cours que dessinent, entre autres, les lois sécuritaires et le projet de loi pour les valeurs de la République.

Montreuil, le 26 mai 2021 

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lundi 24 mai 2021

APPEL DU CONGRES CGT EDUC'ACTION 18-21 mai 2021

 

 

 

Appel du Xe congrès de la CGT Éduc’action

21 mai 2021

 Après deux reports successifs, le congrès de la CGT Éduc’action s’est finalement tenu du 18 au 21 mai 2021, en visio-conférence après plus d’un an de contexte épidémique pesant sur notre quotidien et sur les luttes. 

Nous commençons ce congrès dans un contexte international des plus inquiétants marqué par une répression toujours plus violente contre les mobilisations de la population, comme récemment en Colombie, en Algérie, en Birmanie, en Russie, au Sénégal, en Turquie et ailleurs dans le monde.

Nous réaffirmons notre solidarité avec le peuple palestinien, victime depuis des décennies d'un système colonial violent, et qui subit depuis 10 jours des attaques meurtrières sans précédent de l'État d'Israël, et apportons notre soutien à la grève générale des travailleurs et des travailleuses palestinien·nes du 18 mai 2021. Enfin, nous continuons à réclamer le retrait des troupes françaises en Afrique, responsables de 19 morts civils en janvier au Mali, et de dénoncer le soutien politique et militaire de notre État aux dictatures en Afrique. Nos impôts doivent servir au service public et non à financer une politique néocoloniale.

En France, depuis 2017, Emmanuel Macron poursuit une politique au service des classes dominantes contre le monde du travail, les plus précaires, les discriminé·es sur un ton de profond mépris. Sur le plan économique, des mesures les plus symboliques comme la suppression de l’impôt sur la fortune (ISF) à la réforme régressive de l’assurance chômage, nous subissons de plein fouet une politique d’austérité alliée à une idéologie de la mise en concurrence généralisée. À la faveur de la crise du Covid-19, le gouvernement a utilisé la stratégie du choc pour imposer des mesures antisociales conduisant à l’accroissement des inégalités : d’un côté l’explosion des dividendes des capitalistes, de l’autre l’aggravation de la pauvreté, de la précarité et du chômage.

Nous subissons également sa pratique brutale et autoritaire du pouvoir, la répression policière, la criminalisation des militant·es, l’état d’urgence permanent et l’accentuation de l’arsenal répressif comme en témoigne la loi dite « sécurité globale ». Pendant ce temps, les thématiques et les exigences de l’extrême-droite, racistes et réactionnaires, sont parvenues à se diffuser au plus haut niveau de l’État et du débat politique. En attestent les attaques contre l’Observatoire de la laïcité, contre l'écriture inclusive, la tentative de dissolution de l’Unef sous prétexte d’organisation de réunions non-mixtes, la loi « confortant le respect des principes de la république et de lutte contre le séparatisme », la politique migratoire répressive à l’encontre des réfugié·es. La CGT Éduc’action appelle à participer massivement aux manifestations organisées partout en France le 12 juin contre les idées d’extrême-droite et pour les libertés.

L’Éducation n’est pas épargnée. Les contre-réformes de la voie professionnelle et du lycée général et technologique, du baccalauréat et de l’accès à l’université, la mise au pas des enseignant·es en maternelle et élémentaire, les entraves aux libertés pédagogiques, la casse prévue de l’Éducation Prioritaire organisent le tri social et la mise en concurrence des élèves et des personnels sur fond de réduction de moyens. L’intensification des pressions hiérarchiques s’ajoute à la perte de sens de nos métiers. Le recours à des personnels précaires s’accentue. La crise sanitaire a mis en évidence les carences d’un service public d’Éducation déjà attaqué depuis des années.

Ces régressions ne doivent faire oublier la forte mobilisation ayant mis en échec – au moins temporairement – la réforme des retraites. Dans de nombreux secteurs comme la métallurgie, la santé, l’énergie, la culture…, des luttes ont lieu pour la défense et l’augmentation des emplois, pour les salaires, contre la dégradation des conditions de travail, contre la réforme de l’assurance chômage… Dans l'Éducation nationale, la forte mobilisation de 2019 contre les lois Blanquer, contre les réformes des lycées et du baccalauréat puis les mobilisations des AED et des AESH de cette année sont aussi des signes de nos capacités de résistance.

Malgré un épisode épidémique qui a rendu difficile la structuration du mouvement social, la CGT Éduc'action a toujours été au combat comme, par exemple, contre les suppressions de postes et de classes. Elle construit la résistance au plus près du terrain dans les services, les écoles et les établissements tout en portant ses revendications et son projet d’École.

Notre organisation s’engage à construire le rapport de force national pour un plan d’urgence pour l’Éducation avec l’exigence d’un collectif budgétaire.  Elle soutient toutes les luttes locales qui s'organisent dans notre secteur. En lien avec l'interpro, elle appelle à la convergence dans toutes les luttes d’opposition aux politiques néolibérales et s’attachera à construire l’unité des forces progressistes (syndicat, association, mouvement social, ... ) pour créer un futur juste, écologique, féministe, antiraciste et social.

Dans ce cadre elle s'engage à construire la mobilisation dès à présent, en proposant une véritable campagne de mobilisation pour reconquérir notre protection sociale, les emplois, les services publics avec un calendrier de lutte.

Une telle campagne de mobilisation interprofessionnelle impulsée nationalement devrait être structurée au niveau local autour des nombreux·euses salarié·es et syndicats d’entreprise et d’établissement publics en lutte en lien avec les structures interprofessionnelles (UL, UD), qui sont en mesure de prendre des initiatives sur les bassins d’emploi, et les fédérations.

En ce sens, la CGT Éduc’action soutient l’appel des « TUI » pour « l’interdiction des licenciements, contre les suppressions d’emplois et la réforme de l’assurance chômage » le 19 juin.

Dans l'immédiat, la CGT Éduc'action appelle à la réussite de la journée de grève des personnels AESH le jeudi 3 juin et à amplifier la mobilisation avec les autres organisations syndicales sur le mot d'ordre "pas de rentrée sans plan d'urgence". Préparons le mouvement de grève de la rentrée scolaire 2021 avec l'exigence de construire un grand service public d'Éducation pour les élèves et les personnels. Contre les divisions et pour gagner, la CGT Éduc'action appelle à mettre en œuvre un front du refus et à mettre en perspective l'unification syndicale nécessaire de notre camp. 

Paris, le 18 mai 2021

 

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EXAMENS DANS LA VOIE PRO : DES AMÉNAGEMENTS TARDIFS, APPROXIMATIFS ET IRRESPONSABLES

 

 

 

EXAMENS DANS LA VOIE PRO :


DES AMÉNAGEMENTS TARDIFS, APPROXIMATIFS ET IRRESPONSABLES

 

Depuis des mois, nos Organisations syndicales demandent la mise en place d’un plan d’urgence pour l’Éducation. Depuis le printemps, elles réclament des aménagements des programmes et des modalités d’examen pour les élèves de la voie pro particulièrement fragilisé·es par la crise sanitaire.

Niant la réalité, le ministre n’a rien voulu entendre. À un mois des épreuves et au pied du mur, il est contraint de prendre des dispositions pour aménager les examens, reconnaissant enfin l’existence de difficultés pour la session 2021. Pour autant, l'intersyndicale Voie Pro considère ses réponses comme inadaptées et inacceptables. Les élèves de la voie professionnelle vont devoir passer toutes leurs épreuves ponctuelles comme une année « ordinaire » alors que leurs homologues du LGT n'en passeront qu'une seule.  

Inacceptable car sur l’ensemble des épreuves ponctuelles écrites, dont l’enseignement général notamment, seules les deux meilleures notes obtenues dans 4 disciplines communes (Français, Histoire géographie, Prévention Santé environnement, éco-droit ou éco-gestion), seront retenues en Bac pro. De fait, les deux notes les plus basses seront remplacées par la moyenne pondérée des deux notes les plus hautes. Cette usine à gaz revient, en réalité, à supprimer purement et simplement deux disciplines de la certification des baccalauréats professionnels.

Inacceptable aussi car les épreuves d’enseignement professionnel sont maintenues sans aucun aménagement. Entre demi-jauge et hybridation le temps d’enseignement des élèves n’a pas été le même et l’équité entre les candidat·es n’est pas garantie.

Inacceptable toujours car les arbitrages, demandés depuis plusieurs mois par les OS, sur la diminution du nombre de CCF obligatoires arrivent trop tardivement. Ce qui implique qu'en discipline professionnelle dans certaines filières : des savoir-faire fortement liés au métier ne seront pas certifiés. 

Inacceptable enfin car l’oral de chef-d’œuvre en CAP n’est pas neutralisé alors que dans de nombreux établissements les conditions n’ont pas été réunies, depuis deux ans, pour y préparer les élèves de manière satisfaisante.

Nous exhortons le ministre à assumer ses responsabilités pour garantir une session d’examens 2021 qui ne pénalise pas les élèves, ni ne dévalorise les diplômes de la voie professionnelle.

La CGT Éduc’action, la CNT, le SNEP-FSU, le SNUEP-FSU, le SNALC et SUD Éducation apportent leur soutien aux établissements de la voie professionnelle mobilisés pour demander des conditions d’examen plus justes.  Nos organisations syndicales rappellent qu’elles ont déposé ensemble un préavis de grève jusqu'au 9 juillet pour soutenir les personnels dans leurs actions pour une meilleure reconnaissance de leur travail et de la qualification de leurs élèves.

Paris, le 18 mai 2021

 

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10 mai 2021 - Communiqué de presse de la CGT Educ’action CAEN concernant le maintien des examens terminaux en lycées.

 [pdf] 20210510-COMMUNIQUE DE PRESSE EXAMENS

 

Pour maintenir l’illusion d’un examen et pour le symbole, le ministre de l’Éducation nationale fait le pari de conserver coute que coute les épreuves terminales du baccalauréat (philosophie, grand oral, écrits et oraux de français pour les bacs généraux et technologiques et lettre-histoire, éco-gestion, prévention santé et environnement et technologie en lycée professionnel) quitte à en annuler la note !

Or, les élèves n’ont pas bénéficié des mêmes conditions d’apprentissage et de préparation suivant les établissements de l’académie, contraints par l’alternance et l’enseignement à distance dégradé.

En outre, la couverture vaccinale sera loin d’être suffisante d’ici à la tenue des examens. De nombreuses classes de terminale et de première ferment déjà. Les élèves seront pénalisés dans leur préparation ou pour le passage des épreuves, s’ils y arrivent !

Dans ces conditions, l’évaluation sera marquée par l’arbitraire des situations.

Enfin, les contraintes organisationnelles des examens vont conduire les établissements à arrêter les cours au moins une semaine avant le début des épreuves pour pallier d’inévitables fermetures de classe en cas de COVID.

Ce jeu dangereux en vaut-il la chandelle ?

La CGT Educ’action Caen dénonce cette gabegie et n’accepte pas le mépris sans limite du travail d’enseignants contraints de corriger des copies pour le bon plaisir du ministre. Elle propose un choix plus raisonnable et plus formateur pour l’avenir immédiat de nos élèves : celui de maintenir les cours jusqu’à la fin de l’année et de valider le baccalauréat par les notes obtenues au cours de l’année.

A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles !

Contact Presse : Christophe Lajoie, secrétaire académique URSEN CGT Educ’action Caen ;

sden14cgt-elucapa@orange.fr ; 06 32 18 39 51

Obligation de formation de 16 à 18 ans : mise au pas de la jeunesse défavorisée

 

 

Obligation de formation de 16 à 18 ans

mise au pas de la jeunesse défavorisée

 

Pour répondre à la question récurrente des « NEET » (jeunes déscolarisé·es, sans formation, sans emploi), le gouvernement dans le cadre de son plan de relance et de son plan Jeunes vient de publier une circulaire interministérielle de mise en œuvre du dispositif de l’obligation de formation de 16 à 18 ans. Sur les 1,3 millions de « NEET » identifié·es, entre 60 000 et 75 000 jeunes seraient concerné·es.

 

D’un droit à une obligation

 

Cette obligation de formation s’inscrit dans « Plan d’Investissement Compétences » du plan Jeunes du gouvernement. On passe d’un droit au retour en formation initiale (devoir de l’État / service public) à une « obligation » individuelle de retour en formation pour l’acquisition de « compétences d’insertion ». Après plusieurs non-respects de cette obligation de formation, les jeunes doivent être signalé·es à la/au président·e du conseil départemental et au préfet (pour le moment, aucune sanction n’est définie par la loi...).

Lire la suite et télécharger le 2 pages en format 

Déclaration de la CGT-Éduc'action au CTM du 06 mai 2021

 

 

La CGT a demandé dès le premier confinement des créations de postes et des aménagements de locaux pour assurer l’ensemble des cours en présentiel en effectifs réduits.

Nous avons également demandé des aménagements de programmes pour tenir compte de l’impact de la crise sanitaire sur les apprentissages, en prévision des perturbations éventuelles des examens.

L’absence de règles nationales sur les demi-jauges a conduit à des inégalités entre élèves en fonction de leur établissement, de nombreux lycées privés ou publics de prestige ayant maintenu l’ensemble des effectifs dans les classes.

Alors que la CGT Éduc’action, alerte depuis des mois, le ministre, sur les difficultés qu’il y aurait à tenir les examens de façon normale cette année.

Le ministre s’est enfermé depuis des semaines dans la posture du « tout va bien à l’école » malgré une dégradation évidente de la situation et les alertes lancées par les organisations syndicales et par beaucoup d’autres.

La situation sanitaire et les blocages lycéens ont finalement conduit le gouvernement et le ministre de l’Éducation à faire enfin des annonces sur les modalités de passage des examens de la session de 2021.

A la CGT Educ’action, nous considérons que cette situation dégradée, qui va induire un immense gâchis pour les élèves, est d’abord le résultat de la politique d’un ministre qui n’a pas donné à l’école les moyens qui lui aurait permis de mieux traverser cette crise.

Nous ne comprenons pas non plus l’obstination du ministre à maintenir les épreuves du chef-d’œuvre et du grand oral impossibles à préparer correctement en classe et qui pénaliseront les élèves les plus fragiles.

La prochaine rentrée scolaire ne se fera pas normalement, le gouvernement doit revenir sur les suppressions de postes annoncées dans le second degré.

Le manque d’enseignants est un problème récurrent dans certains départements et nous savons tous que les recrutements ne s’improvisent pas à la dernière minute, cela a pu malheureusement se vérifier cette année.

Le ministère de l’Éducation nationale a effectué 5 000 recrutements supplémentaires de professeurs des écoles remplaçants et d’assistants d’éducation, nous ne savons toujours pas à ce jour ce qu’il va advenir d’eux à la prochaine rentrée.

Nous savons par contre que cela n’a pas permis de maintenir la continuité du service public d’éducation dans certains départements en tension comme la Seine–Saint-Denis.

Le gouvernement doit mettre en place un plan d’urgence pour l’éducation pour réduire les inégalités et de donner aux jeunes les mêmes chances quel que soit leur origine sociale ou territoriale.

Pour terminer cette intervention liminaire, nous allons une fois de plus évoquer la situation des AESH.

Nous vous demandons de nous donner enfin le calendrier des discussions que vous vous êtes engagés à tenir pour améliorer les salaires et les conditions de travail des AESH.

Nous attirons aussi votre attention sur la non-mise en place des Collèges d’experts, nous demandons de bien vérifier que cet engagement de la DGRH soit respecté dans toutes les académies. 

La déclaration au format

 

Examens 2021 : de mauvais choix, trop tardifs et guidés par l’idéologie élitiste

 

 

Examens 2021 :

de mauvais choix, trop tardifs et guidés par l’idéologie élitiste

 

Depuis des mois, le ministère était alerté sur les difficultés possibles et maintenant certaines, à tenir les examens de façon normale cette année.

Nous avions, dès le printemps 2020, exigé des créations massives de postes et des aménagements de locaux afin de permettre d’assurer l’ensemble des cours en présentiel en effectifs réduits, avec de meilleures protections sanitaires.

Nous avions également exigé des aménagements de programmes dont des priorisations à faire en prévision des possibles perturbations des examens.

Malgré ces revendications, le « quoi qu’il en coûte » présidentiel s’est arrêté à la porte de l’École et le ministre, dans un déni de réalité, a refusé jusqu’au dernier moment de réfléchir à des modalités d’examens permettant une préparation sereine.

C’est donc à quelques semaines du début des épreuves que Jean-Michel Blanquer annonce des aménagements bien trop tardifs.

La CGT Éduc’action reste opposée au contrôle continu pour le baccalauréat, tant il conduit à une inégalité massive entre élèves dans le cadre de notre système éducatif, ce qu’ont démontré les tripatouillages des harmonisations de la session 2020.

Or, en choisissant la meilleure note entre l’épreuve de philosophie et la moyenne annuelle, le ministre ne fait qu’ajouter à l’inégalité entre élèves, due au confinement, celle du contrôle continu.

Pour l’épreuve anticipée de français, si les aménagements proposés, vont plutôt dans le bon sens, la partie la plus discriminante pour les élèves, qu’est la question de grammaire, reste inchangée malgré nos demandes.

Le ministre claironne en faveur de l’égale dignité des 3 voies du lycée mais ne consacre pas un mot dans les médias aux lycéens de la voie professionnelle qui rassemble pourtant 1/3 des élèves de ce pays.

Les annonces ont été diffusées par une lettre aux personnels : peu de propositions d’aménagements mais en revanche une autocongratulation sans limites. Les épreuves ponctuelles du CAP et du Bac pro  sont maintenues. Le ministre fait le choix de ne conserver que les 2 meilleures notes obtenues aux épreuves, au risque de passer par pertes et profits, certaines disciplines.  

Par ailleurs, l’idéologie forcenée du ministre s’étale largement dans le choix scandaleux de maintenir le Grand Oral et l’oral du chef-d’œuvre de CAP. Ces deux dispositifs phares de ses réformes, que nous combattons depuis leur création, sont en effet les épreuves les plus discriminantes pour les élèves les plus fragiles. Pire encore, la situation exceptionnelle que nous vivons depuis plus d’un an, n’a absolument pas permis de préparer les élèves à ces oraux. Les aménagements du Grand Oral annoncés portent sur le contenu disciplinaire or l’essentiel de l’évaluation est basé sur les capacités orales du·de la candidat·e. Quant à l’oral de CAP, le ministre n’annonce aucun aménagement !

De même, rien n’est dit sur la gestion des élèves malades du Covid ou cas contact au moment des épreuves. Il serait inacceptable de les contraindre à attendre l’épreuve de rattrapage de septembre pour avoir leur examen.

Enfin, pour le ministre, les classes de 3e, pourtant en demi-jauges depuis le 3 mai dans 15 départements, semblent avoir été miraculeusement épargnées par les conséquences de la crise sanitaire sur les apprentissages puisqu’il ne daigne pas proposer d’aménager les épreuves.

Le ministre doit assumer la responsabilité de la situation qu’il a créée en refusant un recrutement massif et la préparation en amont de solutions alternatives, ce qui ne pouvait conduire qu’à des annonces trop tardives pour être satisfaisantes pour nos élèves.

Pour la CGT Éduc’action, les seules mesures acceptables étaient celles permettant de minimiser les inégalités devant l’examen, aggravées par la crise. Force est de constater que le compte n’y est pas.

C’est pour cela qu’elle soutient la mobilisation lycéenne qui n’est que la conséquence du mépris du ministre quant à leur situation depuis septembre.

La CGT Éduc’action continue de porter d’autres solutions, en premier lieu, la neutralisation du Grand Oral et de l’oral du chef d’œuvre en CAP ainsi que des aménagements des épreuves du DNB.

Elle appelle les personnels à se réunir pour construire, débattre des meilleures solutions pour leurs élèves et se mobiliser pour leur mise en œuvre.

Montreuil, le 06 mai 2021

 

 

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Protocole sanitaire à l’École Absence et gestion du brassage

 

 

Protocole sanitaire à l’École

Absence et gestion du brassage

Alors que depuis le 26 avril les écoles sont à nouveau ouvertes, un nouveau protocole sanitaire est instauré par le ministère sans qu’il ne donne les moyens aux équipes de le mettre en œuvre.

C’est particulièrement le cas de la demande de non-brassage des élèves dans les classes. 

Explications et réflexions.

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Requalification filière administrative

 

Requalification filière administrative

 Dans le cadre de l’agenda social ministériel, des discussions se tiennent depuis quelques mois pour la revalorisation de la filière administrative que le ministre aurait déclarée « priorité politique » lors du Grenelle de l’Éducation. Mais au-delà des belles paroles, le ministère peine à annoncer des moyens pour soutenir la revalorisation indemnitaire promise. Et le plan de repyramidage des postes qu’il vient d’annoncer est loin d’être suffisant pour enrayer les suppressions de postes subies sur les 15 dernières années ! La montagne accouche d’une souris…

 

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mardi 4 mai 2021

Violences inacceptables contre le monde du travail !

 


Samedi 1er mai, alors que les 25 000 manifestants commençaient à quitter la place de la Nation, au terme d’une manifestation massive, porteuse des revendications des travailleurs et de l’aspiration à une société plus juste, elles et ils ont été victimes d’une violence inacceptable.

Pour un monde juste, solidaire et durable

C’est avec ce slogan que plus de  170 000  salarié·e·s,  privé·e.s d’emploi, retraité·e·s, étudiant·e·s, jeunes et citoyen·ne·s ont défilé ce 1er mai, dans l’une des presque 300 manifestations organisées en proximité sur le territoire pour porter avec détermination leurs revendications pour l’emploi, les salaires, les services publics, la protection sociale, les libertés, la paix dans le monde et la préservation de la planète.

Le progrès des droits sociaux et des garanties collectives est conditionné à ce que tous les peuples puissent vivre en paix et disposent des libertés individuelles et collectives indispensables à leur développement.

 


 

Le contexte de crise de ce 1er-Mai met en évidence, si besoin était, le lien qui unit aux quatre coins du monde les travailleuses et travailleurs.

Toutes et tous ont exprimé le besoin de casser les barrières sociales imposées par ce gouvernement toujours plus protecteur avec les plus riches et imposant au plus grand nombre modération salariale, perte de droits, restriction des libertés.

Ce 1er-Mai nous renforce sur la nécessité que les travailleur-euse.s doivent investir largement le débat sur le monde d’après. Pour opposer et imposer une rupture aux politiques liberticides, d'austérité, de casses économique et écologique du gouvernement, complice du patronat.

Les différentes luttes du « printemps des luttes » initié par la CGT doivent continuer à créer les conditions des convergences, à partir des vécus et réalités des salariés dans les entreprises et administrations, en s’étendant à l’ensemble des secteurs.

Notre organisation, la CGT, était particulièrement ciblée

Si, sur le parcours, une fois encore, le cortège a dû faire face à plusieurs interventions des forces de l’ordre totalement injustifiées, la manifestation a pu, tout de même, arriver à son terme.

C’est à ce moment qu’un important groupe d’individus dont certains se revendiquant gilets jaunes, ont fait usage d’une extrême violence à l’encontre des manifestants. Insultes homophobes, sexistes, racistes, ont précédé des actes de vandalisations des véhicules des organisations, et, bien plus grave, la haine s’est exprimée par un déchainement de coups et de jets de projectiles.

21 blessés, dont 4 graves auxquels nous apportons tous notre soutien et notre solidarité !

Le monde du travail ne reculera pas plus devant ce type d’agressions que face aux politiques libérales menées par le gouvernement actuel, dont les lois veulent nous priver de notre liberté.

Nous appelons l’ensemble du monde du travail à se mobiliser, à rejeter toutes formes de haine qui divise les femmes et les hommes de notre pays et à renforcer avec les organisations syndicales, les luttes face aux politiques libérales au service du capitalisme.

Affectation en qualité de fonctionnaire stagiaire des lauréats des concours et des examens professionnalisés du second degré 2021

 

 

Note de service du 29-04-2021 publiée au BO n°17 du 29 avril 2021

Compléter la fiche lauréat de concours 2021

la fiche d'affectation à compléter en PDFImage
ou la fiche d’affectation en word
ou la fiche affectation en PDF

et à retourner à :

Les Élu-es Nationaux-ales de la CGT-Éduc'action
263, rue de Paris - - case 549 – 
93515 MONTREUIL cedex
Tél. 01.55.82.76.55 - Fax : 01.49.88.07.43
unsen@ferc.cgt.fr 
http://www.unsen.cgt.fr/

Connexion sur le site Sial

Tous les admissibles ou inscrits aux concours externes devront se connecter du 03 mai au 04 juin  à 12h  sur SIAL SAUF si vous êtes déjà titulaire d’un corps de l’enseignement public auquel cas vous n’avez pas à saisir de voeux sur sial

Il est TRÈS important de télécharger et d’imprimer la fiche de synthèse de saisie des voeux à l’issue de la procédure SIAL. 

Note de service du 29-04-2021

Sommaire : 

Introduction

I. Principes généraux

II. Règles générales d'affectation en fonction de la situation des candidats

II.1. Lauréats inscrits en M1 (hors PsyEN)

II.2. Lauréats justifiant d'une expérience professionnelle d'enseignement d'au moins un an et demi au cours des trois dernières années (hors PsyEN)

II.3. Autres lauréats (dont PsyEN)

II.4. Cas particuliers

II.5. Lauréats qualifiés

II.6. Congés sans traitement

III. Modalités d'affectation en académie

III.1. Connexion sur le site Sial

III.2. Inscrits, admissibles ou admis à plusieurs concours du second degré

III.3. Pièces justificatives

III.4. Résultats des opérations d'affectation

III.5. Changement de discipline

III.6. Affectation des psychologues de l'éducation nationale (PsyEN) stagiaires

IV. Autres possibilités d'accomplissement du stage

IV.1. Maintien dans l'enseignement privé

IV.2. Lauréats recrutés ou susceptibles de l'être en qualité d'Ater ou de doctorant contractuel

IV.3. Affectation dans l'enseignement supérieur dans un emploi de professeur du second degré (PRAG - PRCE)

IV.4. Détachement (Réservé aux seuls titulaires d'un autre corps enseignant du second degré)

IV.5. Affectation en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ou en sections de technicien supérieur (STS)

V. Modalités d'entrée en stage

V.1. Nomination

V.2. Contrôle de la compatibilité avec des fonctions en contact habituel avec des mineurs

V.3. Classement

V.4. Affectation

VI. Reports de stage (cf. annexe E)

Annexe A : Calendrier 2021 des opérations d'affectation

Annexe B : Synthèse des modalités d'affectation dans le second degré

Annexe C : Critères de classement pour une affectation dans le second degré

Annexe D : Ordre d'examen des vœux pour la procédure d'extension dans la phase interacadémique

Annexe E : Reports de stage

Annexe F : Pièces justificatives à produire

Annexe G : Pièces à transmettre à l'académie d'affectation pour la prise en charge financière 

Annexe H : Recensement des stagiaires non titularisés, en renouvellement de stage ou en prolongation de stage 

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