vendredi 11 décembre 2020

Alerte sur nos libertés et sur nos droits !

 

Communiqué de presse intersyndical

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Depuis plusieurs semaines nos organisations appellent et participent activement sur l’ensemble du territoire aux mobilisations pour défendre nos droits et nos libertés, en particulier dans les cadres unitaires contre la loi sécurité globale et le schéma national du maintien de l’ordre.
Il est bien évident que le but du gouvernement est de restreindre la liberté d’informer, la liberté de la presse et de priver la population d’user de son droit d’expression, d’être informé, de manifester, de s’organiser pour gagner de nouveaux droits.
Et ceci dans un contexte de régression alarmante des droits sociaux (assurance chômage, retraites, diminution du budget de la sécurité sociale, loi travail…) alors que les plans de licenciement se multiplient et que la précarité s’aggrave, en particulier pour la jeunesse et pour les sans papiers.
Loin de vouloir changer de politiques sociales, ce gouvernement choisit la voie de la répression et de la restriction des libertés :
- Il reste sourd aux critiques, y compris internationales, sur sa loi de sécurité globale qui restreint la liberté de la presse, contribue à invisibiliser les violences policières au lieu de les combattre, et institue une société de surveillance à base de drones notamment.
- Le projet de loi «confortant les principes républicains » sous couvert d’empêcher l’islamisme radical et le terrorisme, ouvre la voie à un contrôle de l’ensemble des associations et stigmatise encore davantage les personnes musulmanes ou perçues comme telles. C’est aussi un pouvoir de contrôle de l’État sur toutes celles et ceux qui auraient “une idéologie qui se dresserait contre les valeurs de la République”. L’interprétation laissée au pouvoir aménage la possibilité de voir condamner tous celles ou ceux qui contesteraient des politiques gouvernementales, sous couvert d’une atteinte aux valeurs de la république !
- Trois décrets sont venus récemment donner la possibilité d’un fichage massif des militantes, de leur entourage (notamment des enfants mineur-es), de leur santé, de leurs activités sur les réseaux sociaux et de leurs opinions politiques et syndicales !
Après l’extension de l’état d’urgence, après les mesures liberticides prises au nom de la lutte antiterroriste, il en va de l’avenir de notre démocratie de combattre pied à pied ces différentes lois et décrets.
C’est pourquoi, afin de pouvoir à l’avenir jouer notre rôle de contre-pouvoir en démocratie, afin de pouvoir défendre et réclamer nos droits sociaux, féministes, antiracistes et environnementaux, nos organisations appellent dans le cadre des mobilisations construites localement à manifester et se rassembler le 12 décembre prochain.
Sans libertés, il n’y a pas de droits ! Sans droits effectifs, pas de libertés !

10 décembre 2020

 

Mobilisons-nous pour nos salaires, pour nos conditions de travail, pour les postes

 

 

 

Mobilisons-nous pour nos salaires, pour nos conditions de travail, pour les postes :

exigeons la revalorisation et un autre budget pour l’Education !

  

Tout nous conduit à l’exigence de plus d’éducation pour tous les jeunes dans un contexte où les inégalités continuent à se creuser et où les réformes menées par le ministre les aggravent. Or, le Parlement a adopté un budget qui est loin de traduire l’ambition éducative dont notre pays a besoin. En effet, il ne prend pas la mesure de l’augmentation des effectifs, de la situation sanitaire qui impose particulièrement des mesures pour faire baisser les effectifs d’élèves par classe à court et moyen terme et de l’état de fatigue des personnels, épuisés par des années de dégradation des conditions de travail.

Il faut en urgence engager les recrutements nécessaires, notamment en recourant aux listes complémentaires.

Dans le budget 2021, la nécessaire revalorisation des personnels ne trouve qu’une traduction minimale avec 400 millions d’euros prévus. C’est très peu pour les personnels, et de fait l’essentiel des mesures proposées pour 2021 ne concerneront qu’une minorité de personnels. Les AED et les AESH en particulier ne se voient rien proposer.

Le Grenelle du ministre est inacceptable, d’autant plus qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignant-es.

Les organisations exigent un budget qui renonce aux suppressions d’emplois et engage un rattrapage des pertes salariales subies, grâce à un plan pluriannuel de revalorisation et de création de postes pour répondre à tous les besoins, en commençant par les plus urgents.

Elles demandent la mise en œuvre d’une autre politique éducative que celle menée jusqu’à présent par le Ministre de l’Education Nationale.

Les organisations appellent les personnels à poursuivre les mobilisations en cours, à s’engager dans l’action et à préparer une grève le mardi 26 janvier pour exiger des créations de postes, une autre politique éducative, le dégel de la valeur du point d’indice couplé à des mesures significatives de revalorisation des salaires et des carrières dans l’éducation. Elles engagent les personnels à construire dès maintenant une dynamique de mobilisation par des actions locales, réunions, motions et courriers collectifs auprès des IA-DASEN, des Recteurs, du gouvernement, etc. Les organisations décident de se revoir début janvier.

 

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Lycées Généraux et Technologiques 24 élèves maximum par classe Une nécessité !

 

Lycées Généraux et Technologiques

24 élèves maximum par classe Une nécessité !

Des raisons sanitaires

Cette année, plus encore qu’auparavant, nos classes débordent, 35 élèves… parfois 36 ou plus. Dans le contexte d’épidémie que nous connaissons, ce n’est pas acceptable ! Comment entendre qu’on refuse des réunions à plus de 10 personnes mais qu’on laisse s’entasser 36 individus dans un environnement exigu et des salles parfois inadaptées… S’y rajoute la réforme du lycée qui fait éclater les groupes classes, multipliant les brassages. Il est urgent de retrouver plus d’espace dans nos classes ! Il est temps d’exiger des locaux permettant de travailler dans de bonnes conditions et une vraie vie lycéenne.

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Pour une prime d'équipement pour les CPE !

 

Les organisations syndicales SNES-FSU, SNUEP-FSU, UNSA, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC exigent que le ministre intègre les CPE dans les bénéficiaires de la prime d’équipement informatique.

Le décret portant sur l’attribution d’une prime d’équipement informatique exclut les CPE du bénéfice de cette prime. Pour les organisations syndicales SNES-FSU, SNUEP-FSU, UNSA, Sgen-CFDT, CGT Educ’action, SNALC cela est inacceptable. Cette décision est incompréhensible. Elle est également vexatoire face aux économies de bouts de chandelles ainsi opérées. Elle méconnaît la réalité du métier de CPE et de leur travail.

Elles et ils sont trop souvent contraints d’utiliser leur matériel personnel, en particulier pour traiter des situations d’urgence, faute d’équipements nomades complets, de qualité, correctement maintenus et répondant à tous les besoins. La phase de confinement a amplifié cette utilisation de leur matériel personnel.

Ce travail au quotidien de suivi des élèves, de contact des familles et de relation avec d’autres partenaires de l’école est crucial en termes de réussite et de protection des élèves. Le maintien des élèves dans le processus de continuité pédagogique s’y est ajouté.

Malgré des interventions et propositions portées par plusieurs organisations syndicales représentatives, le ministère de l’Éducation nationale n’a pas élargi la prime d’équipement informatique aux CPE et s’est seulement engagé à ouvrir la réflexion sur la rémunération des CPE qui demeure une des plus faibles parmi les cadres de la Fonction publique de l’État.

Indigné·e·s par cette exclusion, car les CPE sont pleinement parties prenantes des équipes pédagogiques, les signataires demandent à Monsieur le Ministre de revenir sur ce choix et de faire en sorte que les CPE bénéficient de cette prime d’équipement, au même titre que les professeurs et psychologues de l’Éducation nationale.

Signez la pétition

Pour l’abandon immédiat des procédures disciplinaires engagées contre 3 enseignant-e-s du lycée Mauriac de Bordeaux.

 

Pour l’abandon immédiat des procédures disciplinaires

engagées contre 3 enseignant-e-s du lycée Mauriac de Bordeaux.

 

Comme partout en France, en Gironde, des enseignant-e-s ont contesté la réforme du Bac, imposée à marche forcée, au mépris des avis des instances de concertation et dans la précipitation. De nombreux-ses enseignant-e-s ont répondu à l’appel intersyndical à s’opposer à cette réforme inégalitaire par la grève et d’autres actions syndicales dans de nombreux lycées de France.

En Gironde, 9 de ces enseignant-e-s de différents lycées du département ont reçu en février, la veille des vacances de printemps, un courrier de la rectrice les menaçant de sanction. En juin, l’un d’entre eux s’est vu barrer l’accès à la hors classe au nom de son « positionnement », c'est-à-dire pour s’être opposé au ministère en usant de ses droits syndicaux.

La Rectrice de Bordeaux a franchi une nouvelle étape en lançant le vendredi 20 novembre une procédure disciplinaire contre 3 de ces 9 enseignant-e-s en poste au lycée Mauriac. Dans ce lycée, la mobilisation des enseignant-e-s et des élèves, qui avaient largement exprimé leur refus de modalités d’évaluation enlevant au bac son caractère de diplôme national, a conduit à ce qu’aucune épreuve des « E3C » n’a pu se tenir en janvier.

Cette situation en Gironde n’est pas isolée. Au mois d’octobre, ce sont quatre enseignant-e-s du lycée de Melle dans les Deux-Sèvres qui ont été sanctionné-e-s après un conseil de discipline pour avoir participé à des actions syndicales contre les réformes et le Bac Blanquer.

Nos organisations exigent l’abandon immédiat des procédures disciplinaires engagées contre 3 enseignant-e-s du lycée Mauriac de Bordeaux.

Nos organisations exigent l’annulation des sanctions prises contre les personnels s’étant mobilisés contre les E3C, l’arrêt de la répression anti-syndicale, l’arrêt des mesures et procédures engagées contre tous les personnels ayant participé à des actions syndicales contre les réformes et le Bac Blanquer, à Bordeaux, à Melle comme ailleurs.

Les personnels de l’éducation nationale ont besoin d’être respectés, soutenus et protégés pour pouvoir exercer leurs métiers dans des conditions de travail sûres et sereines. Ils ne doivent pas être réprimés quand ils expriment leur opposition à des réformes incessantes qui dégradent leurs conditions de travail en même temps qu’elles fragilisent le service public d’éducation.

Nos organisations, SNES-FSU, FNEC-FP-FO, CGT éduc’action et SUD éducation, appellent les personnels à soutenir les collègues, à prendre position dans les établissements, à signer la pétition lancée par l’intersyndicale académique, à participer aux initiatives décidées localement pour imposer l’arrêt des procédures lancées contre elles et eux (grèves, rassemblements…). 

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Lire la lettre intersyndicale adressée au ministre au format 

PEF 166, décembre 2020

 

PEF 166

Sommaire :

p. 2 : Actualité :Hommage, l’École et la société
p. 3 : Un village aux allures «village Potemkine»
p. 4 : Lycées professionnels
p. 5 : Formation professionnelle
p. 6 : Passer du virtuel au réel
p. 7 : Épreuves de spécialités en terminale
Organisation du DNB
p. 8 : .Réforme de la formation initiale
p. 9 : Le réemploi des non-titulaires
AESH : le scandale des HT2
p. 10 : «DIAMAN» éternel ? Le scandale des bourses 2020
p.11 à 14 : DOSSIER – L’École abandonnée :
les personnels s’organisent
p. 15 : La pandémie, révélatrice de la crise organisation-
nelle du travail
p. 16 : Protection fonctionnelle
p. 17 : Droits des femmes
Réveille-toi la Belle !
p. 18 : Quel genre de politiques dans l’Éducation ?
OIT : promouvoir le progrès social
p. 19 : Loi Fonction publique du 6 août 2019
Quand la crise sanitaire se conjugue
avec la crise sociale
p. 20 : Loi Liberticide globale
p. 21 : Rencontre : Françoise Julia - PLP Lettres/Hist-Géo
p. 22 : La sécurité sociale, conquête historique

jeudi 3 décembre 2020

Rassemblements le 5 décembre : pour l’emploi, les droits sociaux et les libertés

 

La crise sanitaire, mal gérée par ce gouvernement, se transforme en grave crise économique, sociale, écologique et démocratique. À chaque annonce, des milliers de personnes basculent dans une extrême pauvreté. Elles sont de plus en plus nombreuses à ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins essentiels et vitaux. Les rangs de celles et ceux privés d’emploi grossissent inexorablement.

Tous les jours, un plan de suppression d’emplois est annoncé par des grands groupes pourtant peu impactés par la crise sanitaire et inondés d’aides publiques

La colère extrême des victimes des politiques menées depuis des décennies, agrégée au refus de l’accaparement d’une très grande partie des richesses par les actionnaires, est grandissante et légitime.

Avant l’annonce du nouveau confinement, l’Unedic prévoyait déjà 670 000 nouveaux inscrits à Pôle emploi fin 2020, pulvérisant la barre des 6 millions de travailleurs inscrits, sans compter le halo du chômage.

Le nombre de chômeurs explose mais de grosses entreprises utilisent le coronavirus comme prétexte pour licencier et poursuivre leur course aux profits

Plutôt que de défendre les emplois existants, et de combattre le chômage en partageant le travail, le gouvernement continue d’abreuver le patronat de centaines de milliards d’aides publiques et d’exonérations de cotisations sociales, sans conditions de sauvegarde de l’emploi et sans aucune contrepartie.

Au lieu d’assurer une protection sociale à toutes celles et tous ceux qui subissent le chômage et basculent de façon massive vers les minima sociaux et la pauvreté, le gouvernement s’apprête à appliquer sa réforme de l’assurance chômage au 1er avril 2021. Ce serait la double peine pour les plus jeunes, encore plus touchés par le chômage et la précarité.

Visuels mobilisation pour l'emploi
5 décembre : retrouvez tous les visuels pour la bataille de l'emploi

Licenciements, chômage, précarité, pauvreté ne sont pourtant pas une fatalité !

Dans le seul secteur de la santé, dans les hôpitaux comme les Ehpad, 400 000 emplois manquent pour remplir les missions, après des années de dégradation du service public.
La relocalisation des emplois en France est une nécessité contre le dumping social comme un impératif écologique. D’autres choix sont possibles !

Le 5 décembre, journée annuelle de lutte contre le chômage, pour l’emploi et les droits des privé.es d’emploi

Avec la CGT, mobilisons-nous le 5 décembre pour :

  • le droit au travail : toute personne a droit à un emploi de son choix ;
  • des embauches immédiates dans le privé et le public pour répondre aux besoins ;
  • des aides conditionnées à l’arrêt des licenciements, aux embauches, et au développement du droit à la formation ;
  • une réduction du temps de travail à 32 heures pour travailler toutes et tous ;
  • l’annulation définitive de la réforme assurance chômage ;
  • l’ouverture de droits à toutes et tous, en commençant par une prolongation de tous les droits en cours et la suppression des seuils d’accès à la protection sociale

 

Face aux multiples mobilisations et actions revendicatives, le gouvernement multiplie les lois liberticides

En créant de nouveaux délits pour les manifestant.es et celles et ceux qui s’organisent et se mobilisent pour l’amélioration des conditions de vie et de travail le gouvernement cherche à museler la population. Les syndicalistes payent le prix fort de la répression et sont de plus en plus sanctionnés et entravés dans leur activité militante sur les lieux de travail.

Le projet de loi sécurité globale, le nouveau schéma national du maintien de l’ordre pour les manifestations, la loi de programmation pour la recherche et celle contre les « séparatismes » sont les nouvelles armes au service d’un gouvernement autoritaire et représentent de graves atteintes aux libertés essentielles pour les conquêtes sociales.

Le 5 décembre, journée annuelle de lutte contre le chômage, pour l’emploi et les droits des privé.es d’emploi constitue une occasion pour exiger :

  • d’autres politiques sociales,
  • le retrait pur et simple de la réforme de l’assurance chômage, 
  • un vrai plan de développement de l’emploi.

C'est l’occasion aussi de défendre et d’exiger le renforcement des libertés, des droits de presse et d’expression, des droits de manifester et de faire grève pour contrer les violences sociales infligées à la population.

Dans un certain nombre de départements, des initiatives pour l’emploi et pour les libertés se connectent.
En Île- de-France, la manifestation de Porte des Lilas jusqu’à République sera la conjonction des manifestant.es pour l’emploi et de celles et ceux de la marche des libertés et des justices initiée par la coordination #StoploiSécuritéGlobale.


 5 décembre - Tract pour l'emploi

Le 5 décembre : pour l’emploi et des droits sociaux, pour les libertés publiques et syndicales

 

La crise sanitaire, mal gérée par ce gouvernement, se transforme en grave crise économique, sociale, écologique et démocratique. Pas un seul jour ne passe sans qu’un plan de suppression d’emplois ne soit annoncé par des grands groupes pourtant peu impactés par la crise sanitaire et inondés d’aides publiques.

Chaque jour, des milliers de personnes basculent dans une extrême pauvreté.  Elles sont de plus en plus nombreuses à ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins essentiels et vitaux.
Les rangs de celles et ceux privés d’emploi grossissent inexorablement.
La colère extrême des victimes des politiques menées depuis des décennies, agrégée au refus de l’accaparement d’une très grande partie des richesses par les actionnaires, est grandissante et légitime.
Face aux multiples mobilisations et actions revendicatives, le gouvernement multiplie les lois liberticides et crée de nouveaux délits pour les manifestant.es et celles et ceux qui s’organisent et se mobilisent pour l’amélioration des conditions de vie et de travail. Les syndicalistes payent le prix fort de la répression et sont de plus en plus sanctionnés et entravés dans leur activité militante sur les lieux de travail.
Le projet de loi sécurité globale, le nouveau schéma national du maintien de l’ordre pour les manifestations, la loi de programmation pour la recherche et celle contre les « séparatismes » sont les nouvelles armes au service d’un gouvernement autoritaire et représentent de graves atteintes aux libertés essentielles pour les conquêtes sociales.
Le 5 décembre, journée annuelle de lutte contre le chômage, pour l’emploi et les droits des privé.es d’emploi constitue une occasion pour exiger d’autres politiques sociales, le retrait pur et simple de la réforme de l’assurance chômage et un vrai plan de développement de l’emploi. Il est l’occasion aussi de défendre et d’exiger le renforcement des libertés, des droits de presse et d’expression, des droits de manifester et de faire grève pour contrer les violences sociales infligées à la population.
Dans un certain nombre de départements, des initiatives pour l’emploi et pour les libertés se connectent. En Île-de-France, la manifestation de Porte des Lilas jusqu’à République sera la conjonction des manifestant.es pour l’emploi et de celles et ceux de la marche des libertés et des justices initiée par la coordination StoploiSécuritéGlobale.
La CGT appelle les organisations à initier et à participer aux différentes initiatives et manifestations en lien avec la journée d’action contre le chômage et la marche des libertés et des justices contre le projet de loi de sécurité globale.

Montreuil, le 2 décembre 2020

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Réforme de la formation initiale : entre reprise en main idéologique et précarisation des personnels

 

Une réforme globale s’inscrivant dans une idéologie autoritaire et centralisée

Dans son livre intitulé « Construisons ensemble l’École de la confiance » au début du chapitre consacré à la formation initiale des professeur·ses, Jean Michel Blanquer écrit : « La formation initiale est [en effet] la clé de la transformation de notre école. » Un peu plus bas : un premier bilan des ESPE s’impose d’autant qu’elles se caractérisent par la diversité de leurs projets pédagogiques. A l’aune des retours d’expérience qui nous parviennent et des priorités données à la maitrise des savoirs fondamentaux, des ajustements des formations sont inévitables. Il y reprend l’exemple qu’il avait déjà donné dans un précédent ouvrage « L’École de demain » de la formation en médecine dont le modèle se fonde à la fois sur l’excellence scientifique et sur un exercice progressif et continu de praticien·ne. Plus loin, il dit encore que la question des ESPE n’est pas tant un sujet de structure que de contenu : qui y enseigne et qu’y enseigne-t-on ?

Dès lors chacun·e comprend aisément que la réforme de la formation initiale des enseignant·es et des personnels d’Éducation est une réforme globale qui va modifier en profondeur, les parcours de celles et ceux qui se destinent aux métiers de l’Éducation, mais encore très probablement leur entrée dans le métier et l’exercice de celui-ci une fois qu’ils et elles auront réussi leur concours.

Conjuguée à une idéologie autoritaire et une politique austéritaire, cette réforme entérine tout à la fois la reprise en main de la formation par l’État employeur qui dicte sa volonté et un ajustement des ressources humaines répondant aux impératifs de réductions des budgets par une optimisation de l’utilisation des moyens humains.

Plus largement, l’idéologie présidant à cette réforme s’inscrit dans la droite ligne de l’alignement des services publics sur les normes du capitalisme dans sa version néolibérale.

Les différentes étapes de la réforme

La loi « Pour une École de la confiance »

Tout commence avec la loi « École de la confiance » de juillet 2019. Les articles 43 à 45 de cette loi modifient le code de l’Éducation, créent les INSPE afin de « rénover la formation des enseignants en créant un nouveau référentiel de formation mis en œuvre au sein des INSPE afin d’homogénéiser l’offre trop hétérogène des ESPE » dans le but de permettre ainsi l’élévation du niveau général des élèves. La gouvernance de ces nouveaux instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’Éducation est également modifiée puisque désormais leur directrice ou directeur sera nommé conjointement par le ministre de l’Éducation et celle de l’Enseignement supérieur. Au passage encore, cette transformation permet le regroupement des 26 ESPE en 13 INSPE répondant ainsi à la nouvelle cartographie des régions suite à la réforme territoriale de 2016.

La loi « École de la confiance » entérine également la mise en place de la préprofessionnalisation avec la création des Assistant·es d’éducation Prépro qui se destinent aux métiers de l’Éducation et qui peuvent donc être recrutés dès la L2.
D’entrée de jeu le message est clair : le ministère de l’Éducation nationale, en tant qu’employeur, reprend la main sur la formation des personnels enseignant·es et d’éducation et entend bien définir ses conditions pour ses « futurs employé·es ».

Viennent ensuite les modifications des contenus des référentiels de formation et des concours d’accès aux métiers de l’Éducation.

Un nouvel arrêté pour les masters MEEF

En tant qu’employeur, le ministre de l’Éducation commence par poser les attendus à l’entrée de la formation en master MEEF. Ce référentiel complète celui déjà existant des compétences professionnelles définies en 2013.

Le texte de l’arrêté a enfin été promulgué en deux temps puisqu’il y a eu un premier arrêté le 28 mai 2019 puis un second le 24 juillet 2020 pour modifier l’arrêté d’août 2013. Il met en place un cadrage très précis de l’architecture des master MEEF dispensés dans les INSPE, en insistant sur la nécessité de la vocation professionnalisante de ce type de formation universitaire. L’arrêté consacre également les parcours de formation en amont et en aval du master et déplace le concours de recrutement en fin de M2.

Il consacre ainsi la volonté ministérielle de passer d’une formation à un métier de conception à celui d’exécutant·e sous l’autorité hiérarchique de l’Éducation nationale, avec beaucoup mois de liberté pédagogique et une simple mise en œuvre des « bonnes méthodes » imposées par le ministère et les rectorats. On y retrouve également l’idée que les bons formateur·trices sont celles et ceux qui sont encore sur le terrain.

Ce nouveau cadrage pose également le principe que le métier s’apprend in situ en étant soi-même confronté à la réalité du terrain d’abord par des stages d’observation et de pratique accompagnée en M1 mais très vite également par des périodes d’alternance donnant lieu à un contrat de travail au motif de favoriser une entrée progressive dans le métier. Ces périodes d’alternance pourraient commencer dès le S2 de M1.

C’est purement et simplement, l’utilisation des étudiant·es en master MEEF comme des moyens d’enseignement à très peu de frais, puisqu’elles·ils seront rémunérés comme des contractuel·les de l’Éducation pour un tiers temps d’enseignement sur une durée d’un an ou un temps complet sur une durée de 12 semaines cumulées pour les CPE.

Dans le parcours de formation cette période en milieu professionnel aura autant de poids que le mémoire du master, chacun valant 20 ECTS sur les 120 du master (M1 et M2 réunis).

Ce nouveau parcours de formation en master MEEF conduit également à une nouvelle définition des épreuves aux concours ouvrant l’accès à la fonctionnarisation.

De nouveaux arrêtés pour les concours d’accès aux métiers de l’Éducation

Ces textes sont toujours en cours d’élaboration et n’ont pas fait l’objet d’une communication officielle vers les organisations syndicales. Toutefois, des fuites nous permettent aujourd’hui de dire qu’ils comportent une nouvelle épreuve orale d’admission, fortement coefficientée, qui serait une épreuve destinée à apprécier la capacité du·de la candidat·e à pouvoir se projeter dans le métier de professeur·se, à s’intégrer dans un collectif de l’établissement, à montrer que son projet est mûrement réfléchi et à faire partager au jury son envie d’enseigner (sic !) Il s’agit bel et bien d’une forme d’entretien d’embauche tel qu’il peut exister dans le secteur privé. S’y ajoute la production d’une fiche de candidature fournie au jury dans laquelle le·la candidat·e doit indiquer ses études antérieures, les stages effectués et l’expérience professionnelle antérieure le cas échéant. De surcroît, la composition du jury est assortie d’un personnel RH (entendez par là un·e chef·fe d’établissement).

Et après le concours ?

Le flou persiste sur la formation du·de la fonctionnaire stagiaire pendant un an, surtout sur les modalités des stages pour les lauréat·es de concours titulaires d’un master MEEF, tout comme sur celle pourtant prévue dans l’article 4 de l’arrêté du 27 août 2013 modifié sur la formation en T1, T2, T3 des jeunes titulaires.
Jusqu’à présent, les lauréat·es de concours qui n’avaient pas d’expérience professionnelle bénéficiaient d’un ½ temps en responsabilité et d’un ½ temps de formation en INSPE. Qu’en sera-t-il demain avec des lauréat·es ayant suivi une formation avec une alternance comme celle prévue dans les nouveaux master MEEF ?

Enfin dernière nouveauté : très récemment le ministère nous a présenté le nouveau projet de PPPE (parcours préparatoire au professorat des écoles), dernier élément de la série du dispositif qui témoigne que nous ne sommes pas au bout de cette réforme et qui contribue à déstabiliser un peu plus le schéma de formation initiale dans notre pays.

Une réforme inadmissible

Cette réforme entamée à peine 6 ans après la recréation des ESPE (ex IUFM disparus sous Sarkozy) est le fruit tout d’abord de l’idéologie du ministre de l’Éducation nationale mais aussi des attaques successives de la Cour des Comptes, des politiques avec le rapport des sénateur·trices à la demande de la commission de la culture, de l’Éducation et de la communication du Sénat.

Depuis 2018 maintenant cette réforme est en construction, mais jamais elle n’a été présentée dans sa globalité aux organisations syndicales lors des différentes rencontres. Le ministère, fidèle à ses pratiques avec sa conception très particulière du « dialogue social », a présenté isolément les différents éléments qui la composent dans des groupes de travail différents, de manière à éviter tout débat et surtout toute réflexion approfondie pour une formation permettant une entrée progressive et sécurisée dans les métiers de l’Éducation. Comme bien souvent, cette réforme est mise en place de manière précipitée et sans être réellement préparée.

Autorité et mise au pas

En imposant ses critères pour la formation des futurs professionnel·les de l’Éducation, le ministère se comporte en chef d’entreprise présentant des profils de poste pour ses futurs salarié·es. Ce n’est pas étonnant puisque leur conception néolibérale relève bien du modèle de management des grandes entreprises.
Justifier cette réforme tant par l’échec de la masterisation, que par celui des ESPE alors que les différentes lois LRU livrent l’enseignement supérieur aux appétits privés et aux politiques néolibérales dominantes qui consacrent le profit dans tous les secteurs, est scandaleux.

Les futurs enseignant·es ne peuvent pas subir le formatage de l’Éducation nationale et doivent conserver toute leur liberté dans le choix de leur parcours de formation afin de garder intact leur esprit critique et d’initiative.

Alternance et précarisation des étudiant·es en Master MEEF

Les étudiant·es en M1 doivent suivre un premier stage d’observation et de pratique accompagnée de 6 semaines, puis une alternance de 12 semaines cumulées sur un an avec 6 heures d’enseignement en responsabilité complète ou 12 semaines de travail à 35 heures minimum pour les CPE. Elles·ils seront donc largement utilisés comme moyens d’enseignement en remplacement des titulaires absents. Cela ampute d’autant leur formation dans les instituts de formation. Le fait de commencer l’alternance en milieu d’année sera déstabilisant pour elles et eux et inévitablement facteur de stress et de difficultés.

Immanquablement cette réforme ne va pas contribuer à l’attractivité du métier et dégradera encore plus les conditions de formations des étudiant·es voire même les conditions d’apprentissage des élèves puisque ceux-ci et celles-ci auront probablement deux étudiant·es successifs dans une même année.

Pour ce qui est de l’épreuve orale d’admission qui peut facilement s’assimiler à un entretien d’embauche elle n’a pas sa place dans un concours de la Fonction publique. Les modalités annoncées génèrent une rupture du principe d’égalité.

Alors qu’actuellement, en M2, les reçu·es aux concours sont fonctionnaires stagiaires rémunérés 1450 € net par mois, ils et elles vont devenir contractuel·les pour 665 € net par mois. C’est une très nette dégradation de leurs conditions de travail. Ils et elles devront assurer un tiers temps d’enseignement en pleine « responsabilité », valider leur Master, rédiger leur mémoire et préparer le concours. Ils et elles vont donc devoir travailler plus et gagner moins, en étant précaires.

Le ministère prétend, avec sa réforme, rendre le métier plus attractif. C’est en fait tout le contraire. La crise du recrutement va s’aggraver et de plus en plus de contractuel·les vont occuper des postes de fonctionnaires. Ces étudiant·es contractuels vont servir de main d’œuvre corvéable pour le ministère et être des « bouche trous ». On est loin d’une responsabilité « professionnalisante », avec une véritable formation. D’ailleurs, les tuteur·trices de terrain, qui sont censés les accompagner et les former, voient leur statut se dégrader. Actuellement un·e tuteur·trice touche 1200 € d’indemnité pour suivre un·e stagiaire, cette indemnité va passer à 600 € !

Cette réforme ne vise pas à améliorer le recrutement et la formation, mais vise à faire des économies et précariser davantage les profs. La baisse de la qualité de la formation vise à accélérer et accentuer la transformation du métier.

Les revendications de la CGT

Prévue pour une entrée en vigueur dès 2020 pour la mise en place des nouveaux masters et mars 2022 pour les nouveaux concours, cette réforme est inapplicable. Les organisations syndicales et l’ensemble des acteur·trices de la formation ne décolèrent pas et continuent d’en demander le report.

Cette réforme est avant tout budgétaire, une fois de plus ! Elle accélère la transformation du métier : de concepteur·trice de son enseignement, la·le futur professeur·se va devenir un·e simple exécutant·e des directives ministérielles et rectorales.

La FERC-CGT revendique une autre réforme de la formation : un recrutement en fin de licence puis 2 ans de formation sous statut de fonctionnaire stagiaire, rémunéré à temps plein, avec une entrée progressive et accompagnée dans le métier sans que les stagiaires soient considérés comme « moyens d’emplois ».

Cette réforme s’inscrit dans la loi d’Août 2019 sur la refondation de la Fonction publique. Cette volonté de généraliser le pré-recrutement d’enseignant·es sous statut de contractuel·le et non plus sous statut de fonctionnaire, à l’image de ce qui s’est fait à la SNCF, est une attaque de plus contre le service public de l’Éducation nationale.

La FERC-CGT refuse cette réforme et appelle les étudiant·es, les stagiaires, les formateur·trices, les enseignants·es à se mobiliser pour s’opposer à la casse programmée du statut d’enseignant·e et à la perte de sens du métier.

 


ÉDUCATION PRIORITAIRE - Il y a urgence pour une autre politique Donnons plus à celles-ceux qui ont le moins

 

 

 

ÉDUCATION PRIORITAIRE


Il y a urgence pour une autre politique


Donnons plus à celles-ceux qui ont le moins

 

 

Pourquoi le projet Elimas veut liquider l’Éducation prioritaire ?


À chaque réforme, on nous explique que l’Éducation prioritaire ne remplirait pas sa mission : difficultés et inégalités qui perdurent, étiquette « stigmatisante » créant fuite des élèves les moins en difficultés et une ghettoïsation, multiplicité des labels non lisibles…

Au prétexte que la carte des réseaux actuelle oublie les LP, les zones rurales défavorisées et les écoles isolées, une expérimentation dans les académies d’Aix‐Marseille, Lille et Nantes va créer des « contrats passés entre les établissements et les rectorats sur la base de leur projet ». Selon la secrétaire d’État à l’Éduc prio, il y aura un « cadrage et une grille d’indicateurs nationaux ». Or , instaurer un cadre national avec des indicateurs (lesquels ?) et attribuer des moyens locaux par « projet », c’est incompatible.

 

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Projet de loi "Séparatisme" : la liberté de conscience menacée

 

Le projet de loi “confortant les principes républicains”, a été transmis le 18 novembre aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat. Il doit désormais être examiné en Conseil des ministres le 9 décembre.

Le terme controversé de “séparatisme” a été abandonné mais le contenu du projet de loi n’a en rien été modifié

L’abandon du terme “séparatisme” n’a pas changé la philosophie du projet de loi, renommé plus sobrement projet de loi « confortant les principes républicains ».
Le texte sera présenté le 9 décembre en Conseil des ministres, il arrivera à l’Assemblée nationale en février 2021 et ensuite au Sénat.

Le texte publié en octobre, qui comprenait déjà certaines mesures comme la conditionnalité des subventions au respect « des principes et valeurs de la République » (en revanche aucune contrepartie n’est jamais demandée au patronat quand il touche des milliards d’aides publiques…) ou encore la neutralité religieuse aux structures qui exercent une mission de service public et la limitation de l’école à domicile, a été complété de nouvelles dispositions.

Parmi les nouvelles mesures, l’article 3 vise à inscrire au Fichier des auteurs d’infraction terroriste (Fijait) les personnes condamnées pour le délit de provocation ou d’apologie d’actes de terrorisme.  

L’article 25 du texte crée dans le code pénal un nouveau délit de mise en danger de la vie d’autrui par diffusion, « par quelque moyen que ce soit, d’informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle d’une personne permettant de l’identifier ou de la localiser dans le but de l’exposer, elle ou les membres de sa famille, à un risque immédiat d’atteinte à la vie ou à l’intégrité physique ou psychique ou aux biens ».

Ce nouveau délit, pourtant déjà sanctionné par le Code pénal, n’est pas sans rappeler l’article 24 de la loi “sécurité globale”, qui pénalise la diffusion d’images de policiers lorsque celle-ci a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique ».

Une formulation floue qui ouvre la voie à l’arbitraire

De l’aveu même du Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, “dans le droit pénal, on ne peut pas poursuivre des gens pour une intention.”
Dans sa fuite en avant autoritaire, le gouvernement espère bien changer cela.

Marche des libertés : une mobilisation spectaculaire

 

Les « marches des libertés » ont rassemblé 500 000 personnes à travers la France à l’appel de la coordination « Stop loi sécurité globale » qui réunit plus de 70 syndicats (dont le SNJ-CGT) et collectifs. Samedi 28 novembre, les manifestants ont marché contre la dérive autoritaire du gouvernement.

Forte contestation contre l’article 24 de la loi « sécurité globale »

L’évacuation violente des migrants installés place de la République à Paris lundi 23 novembre et le passage à tabac de Michel Zecler, un producteur noir de musique, par trois policiers jeudi 26 novembre a renforcé la contestation contre l’article 24 de la loi « sécurité globale », qui pénalise la diffusion de l'image de policiers.

Les images ont été cruciales pour invalider la version des policiers

Or, dans l’affaire des violences policières commises contre Michel Zecler, les images ont été cruciales pour invalider la version des policiers, qui accusaient leur victime d’avoir tenté de « saisir leur arme ».

« Les violences policières ont eu un impact sur l’ampleur de la mobilisation. Les revendications, qui au départ se concentraient sur le retrait de l’article 24 de la loi “sécurité globale”, se sont élargies aux violences policières et aux attaques contre les droits fondamentaux (liberté de manifester, état d’urgence, etc.) », analyse Céline Verzeletti, secrétaire confédérale.

Aujourd’hui, la crise sanitaire est devenue une crise sociale et démocratique

Samedi 28 novembre, 500 000 personnes ont marché dans toute la France où plus de 100 mobilisations ont été dénombrées.

À Paris, 200 000 personnes ont défilé. La manifestation comptait de nombreux jeunes, mais aussi des journalistes, syndicalistes, « gilets jaunes », étudiants et lycéens, le Comité Adama, des collectifs mobilisés contre les violences policières… une diversité témoignant d’une mobilisation spectaculaire et de la gravité de la situation.

dimanche 29 novembre 2020

Personnels de Vie scolaire sous tension ! Mobilisation le 1er décembre

 

 

 

 

Personnels de Vie scolaire sous tension !

 

Depuis le début de la crise, les services de Vie scolaire sont en surchauffe et travaillent sous tension permanente. Les établissements scolaires sont des lieux de contamination comme les autres. Ainsi, entre la gestion des absences des élèves en augmentation dans la période, l’application du protocole pour la demi-pension et les internats, les équipes sont au bord de l’épuisement. Il est temps de dire Stop !

 

La CGT Éduc’action appelle à une journée
« Vie Scolaire morte ».
Toutes et tous en grève le 1er décembre !!

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 Retrouver l'appel intersyndicale de soutien à toutes les actions

La CGT Éduc’action quitte le Grenelle de l’Éducation

 

 

 

La CGT Éduc’action quitte le Grenelle de l’Éducation

 

Pour beaucoup de ministres, réunir un « Grenelle » c’est évoquer l’Histoire et les accords de 68 pour marquer durablement et symboliquement leur action gouvernementale. Peu importe l’objectif initial, la méthode ou les moyens. La CGT Éduc’action rappelle que les accords de Grenelle en mai 68 ont abouti à des avancées certaines dans le monde du travail, imposées par le rapport de force.
Jean-Michel Blanquer veut, lui aussi, son « Grenelle » lancé le 22 octobre à grand renfort de communication.
Dans ce « Grenelle de l’Éducation », de dialogue social, il n’en est pas question ou si peu… En effet, les ateliers, dont la synthèse est probablement déjà écrite, sont dirigés par des personnalités de la société civile non spécialistes des questions abordées et par des hauts fonctionnaires de l’administration.

Les enseignants et enseignantes dans tout cela, ne pèsent pas grand-chose, tout comme les organisations syndicales, alors qu’il est d’abord question de nos métiers, de nos missions, de nos carrières (mobilité, rémunérations…) et d’une certaine vision de l’Institution.
La CGT Éduc’action a néanmoins participé aux premiers ateliers et force est de constater que les échanges ne sont pas de nature à répondre aux interrogations de plus en plus nombreuses que les personnels ont sur le sens même de leurs métiers.
Bien au contraire, les modalités d’organisation des débats et les pistes de travail des ateliers confirment nos craintes. Ce « Grenelle » vise à modifier en profondeur le métier des enseignant·es en contrepartie d’une hypothétique revalorisation pluriannuelle.
Au sujet de la revalorisation promise par le ministre, les pistes travaillées dans l’atelier dédié du « Grenelle » sont particulièrement inquiétantes tant elles tendent à hiérarchiser les priorités entre les catégories de personnels et à induire une individualisation des rémunérations. La CGT Éduc’action combattra toute volonté d’instaurer la concurrence entre les personnels et continue d’exiger une revalorisation des salaires, c’est-à-dire de la valeur du point d’indice et une amélioration des grilles indiciaires, de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale quel que soit leur statut.
La CGT Éduc’action refuse de servir de caution à ce qui s’apparente à une campagne de communication et de promotion du ministre, lourde de menace sur les statuts et les conditions de travail des personnels.
Pour toutes ces raisons, la CGT Éduc’action a pris la décision de ne plus participer aux travaux du « Grenelle de l’Éducation ». Elle alerte les personnels sur les attaques prévisibles contenues dans ce « Grenelle ». Pour la CGT Éduc’action il est urgent de construire une mobilisation unitaire la plus large possible pour faire entendre les revendications des personnels et pour exiger une véritable revalorisation, des créations massives de postes et une amélioration des conditions de travail.

Montreuil le 25 novembre

 


Soutien aux mobilisations des AED

 

 

 

Soutien aux mobilisations des AED


Depuis le début de la crise sanitaire, les équipes de vie scolaire sont en première ligne : manque de protection face à la circulation du virus, déstabilisation de leurs missions face à la mise en place des protocoles sanitaires dans les établissements, changements de lieu de travail incessants et abusifs pour faire face au manque de moyens de remplacement dans les vies scolaires.


Cette crise est un révélateur de la situation de précarité inacceptable des AED : raccourcissement de la durée des contrats, exclusion des perspectives de revalorisation, absence de perspectives concernant le versement de la prime REP et REP+.

Pour toutes ces raisons, les AED se sont très fortement mobilisé-e-s à l’occasion de la grève du 10 novembre appelée par nos syndicats. Dans plusieurs académies la mobilisation se poursuit, y compris par des actions de grève, et connaîtra un prochain temps fort le 1er décembre.

Nos organisations appellent les AED à faire valoir collectivement leurs droits, et à poursuivre et renforcer les mobilisations, à commencer par le 1er décembre. Des préavis de grève ont été déposés à cet effet.

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Refusons le calendrier du Bac !

 

 

 

Refusons le calendrier du Bac !

 

Depuis le mois de mars et le premier confinement, les élèves comme les personnels de lycée ont été mis à rude épreuve : stress, perturbation du fonctionnement des cours, parfois rupture des enseignements. Or, pour la rentrée 2020 ni mesures sanitaires, ni réelles mesures pédagogiques n’ont été prises. Aujourd’hui, nous sommes de nouveau dans une forme de confinement, les difficultés des élèves risquent de s’aggraver mais le ministère persiste : ni moyens spécifiques, ni réorganisation réelle du baccalauréat. Cela suffit ! 

 

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Revalorisation : ne pas oublier les professeurs documentalistes !

 

 

 

Revalorisation : ne pas oublier les professeurs documentalistes !

 

Le projet de décret portant sur l’attribution d’une prime d’équipement informatique présenté par le ministère le lundi 23 novembre dans le cadre du GT ministériel exclut les professeurs documentalistes du bénéfice de cette prime. Pour les organisations syndicales SNES-FSU, UNSA, CFDT, CGT Educ’action, SNALC et pour l'APDEN cela est inacceptable.

En effet, au quotidien, pour mener à bien l’ensemble de ses missions, comme les autres enseignants, le professeur documentaliste s’appuie sur son équipement personnel en dehors de son service dans l'établissement : veille informationnelle, communications avec l'extérieur et la communauté éducative, réunions et formations à distance, préparations de cours et évaluations.

Nous rappelons les missions du professeur documentaliste décrites dans sa circulaire de mission (circulaire n° 2017-051 du 28-3-2017) :

– « le professeur documentaliste est enseignant et maître d’œuvre de l’acquisition par les élèves d’une culture de l’information et des médias ». Ces informations / médias sont désormais très largement numériques et la préparation des séances pédagogiques se fait le plus souvent sur son propre matériel ;

– « Le professeur documentaliste est acteur de l'ouverture de l'établissement sur son environnement éducatif, culturel et professionnel. » ;

– « le professeur documentaliste assure une veille professionnelle, informationnelle, pédagogique et culturelle » ;

– « le professeur documentaliste participe à la définition du volet numérique du projet d’établissement ».

Toutes ces missions impliquent nécessairement un fort usage de son équipement personnel.

Les organisations syndicales SNES-FSU, UNSA, CFDT, CGT Educ’action, SNALC et l'APDEN exigent que le ministre intègre les professeurs documentalistes dans les bénéficiaires de la prime d’équipement informatique.

Au-delà, le métier de professeur documentaliste doit être pleinement reconnu.

En particulier, ils doivent pouvoir être rémunérés au même taux que les autres professeurs certifiés pour leurs travaux supplémentaires et voir leur indemnité de sujétion particulière revalorisée à hauteur de la part fixe de l’ISOE. Ils doivent aussi, comme les autres professeurs, bénéficier d’une revalorisation de leur rémunération et d’une amélioration de leurs conditions de travail.

Montreuil le 25 novembre 

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Lire également le courrier adressé au ministre au format 

Signez massivement la pétition
Reconnaissance du métier de professeur documentaliste

 


Avenir lycéen : toute la lumière doit être faite

 

 

 

Avenir lycéen : toute la lumière doit être faite

 

La CGT Éduc’action est consternée par les révélations sur les liens troubles entre le ministère de l’Éducation nationale et le syndicat « Avenir lycéen ».

Si les faits étaient avérés, il s’agirait rien de moins que de détournements de fonds publics de la part de cette organisation sans que le ministère, pourtant informé, n’y trouve rien à redire ou presque, du moins avant la sortie de l’article de Médiapart.

De même, la CGT Éduc’action considère comme gravissime l’idée que les services de l’Éducation nationale, jusqu’au Directeur général de l’enseignement scolaire de l’époque, auraient contribué à créer de toute pièce et appuyé un syndicat lycéen « étrangement » en accord total avec la politique du ministre.

Ce serait, si c’était confirmé, une manipulation scandaleuse de lycéens et lycéennes et une attaque contre les principes même de la démocratie lycéenne que les personnels tentent de faire vivre au quotidien dans leurs établissements et dont le ministère est censé être le garant.

Rappelons que sur la même période le ministère diminuait sans aucune raison les subventions dédiées aux syndicats lycéens opposés à la réforme du baccalauréat.

Rappelons surtout que pendant que le ministère choyait « Avenir lycéen », le ministre lançait une vaste campagne de répression contre les lycéen·nes et personnels coupables uniquement d’avoir manifesté leur opposition à sa catastrophique réforme du lycée.

La CGT Éduc’action demande qu’une commission d’enquête parlementaire et la justice fassent toute la lumière sur les agissements du ministère et sur la responsabilité de chacun·e, à tous les niveaux.

Si les faits étaient avérés, notamment l’implication du DGESCO, elle estime que le ministre devra en tirer toutes les conséquences nécessaires.

Montreuil, le 23 novembre 2020

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dimanche 22 novembre 2020

REVALORISATIONS : Une superposition de mesures inconséquentes

 

 

 REVALORISATIONS

Une superposition de mesures inconséquentes

Le ministère a présenté aux organisations syndicales ses arbitrages concernant les revalorisations salariales des personnels de l’Éducation nationale à compter de 2021. Au regard de ces annonces, la CGT Éduc’action pointe l’inconséquence du ministère sur une question pourtant essentielle pour les personnels. De plus, le ministre conditionne une éventuelle loi de programmation pluriannuelle aux conclusions du Grenelle de l’Éducation et au soutien des futures propositions ministérielles par les organisations syndicales. Intolérable. Pour le moment, les revalorisations ne concerneraient que 31% des personnels enseignants, CPE et PsyEN et se limitent seulement à 400 millions pour 2021 puis à 500 millions d’euros annuels à partir de 2022. Loin, très loin de la révolution annoncée par le ministre...

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Des annonces qui ne sont pas à la hauteur des enjeux !

 

 

 

Des annonces qui ne sont pas à la hauteur des enjeux !

 

Jean-Michel Blanquer a annoncé, lundi, ses premières décisions pour la revalorisation des enseignantes et enseignants : 400 millions pour 2021 puis à 500 millions d’euros annuels à partir de 2022;

Si plusieurs échanges ont eu lieu avec les organisations syndicales, il est inexact de parler de négociations salariales.

La plupart des organisations syndicales avaient demandé le dégel de la valeur du point d’indice de la Fonction publique et une négociation sur les grilles de rémunérations.

Le ministre a d’emblée écarté toute discussion sur ces sujets et a fait le choix de primes plutôt que d’une augmentation indiciaire.

La « prime d’attractivité » annoncée va de 36 euros par mois (à l’échelon 7) jusqu’à 100 euros net par mois (à l’échelon 2). Elle ne concernera que 31 % des personnels enseignants, qui sont dans les quinze premières années de leur carrière. Pour les autres pas grand-chose !

Le ministre conditionne la mise place d’une loi de programmation pluriannuelle à l’issue des travaux du Grenelle de l’Éducation.

Son objectif est de ne mettre en place des « évolutions que systémiques » du métier d’enseignant, ce que nous traduisons par de potentielles remises en cause des missions et des statuts en contrepartie d’une hausse de salaire.

Le ministre a aussi annoncé une prime annuelle d’équipement informatique de 150 euros net, ce montant est notoirement insuffisant pour permettre aux enseignantes et enseignants de s’équiper en matériel, logiciels, consommables sans oublier une nécessaire connexion Internet.

Nous constatons malheureusement que cette aumône ne sera même pas accordée aux conseillères et conseillers principaux d’éducation et nous n’avons pas de certitude quant à son attribution aux professeurs documentalistes.

La prime de 450 euros pour les directrices et directeurs d’école est pérennisée l’an prochain, mais cette annonce s’accompagne aussi de la poursuite de discussions inquiétantes sur l’évolution de leur rôle et de leurs missions.

Aucune mesure salariale n’est annoncée pour les 110 000 AESH alors que Jean-Michel Blanquer prétend vouloir faire de l’école inclusive une priorité.

Les annonces du ministre sont loin de compenser les pertes abyssales de pouvoir d’achat subies par les personnels de l’Éducation durant les vingt dernières années.

La crise sanitaire place les personnels de l’Éducation nationale en première ligne pour assurer le fonctionnement de notre système éducatif en période de confinement. Pour recruter des personnels enseignants il sera nécessaire de rendre les carrières attractives.

Jean-Michel Blanquer et le gouvernement ne l’ont pas compris et les salaires des enseignantes et enseignants français resteront toujours inférieurs à la moyenne européenne.

Montreuil, le 18 novembre 2020

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Un protocole qui méprise les AESH !

 

 

 

Les protocoles s’enchaînent sans que la situation des AESH soit vraiment prise en compte. Malgré la demande incessante de masques FFP2, de masques inclusifs, de gants, surblouses, visières et lingettes nécessaires à la sécurité de leur fonction, le ministère semble faire la sourde oreille : les AESH continuent d’être ignoré·es et leurs problématiques minimisées !

★ Il est difficile de faire respecter aux élèves en situation de handicap le port du masque, le fait de ne pas le toucher, de ne pas se moucher ou de ne pas s’essuyer avec. Les parents, qui doivent fournir les masques, n’ont pas forcément les moyens pour que le protocole soit respecté : les élèves ne disposent donc pas de suffisamment de masques pour les changer.

★ La distanciation étant impossible, les AESH, en première ligne, doivent, pour un accompagnement de qualité, être à côté des élèves. Pour ne pas perturber le cours, ces personnels se tiennent très proches des élèves pour entendre et être entendus, le masque diminuant la portée du son.

★ Les AESH, de par leur fonction, doivent aussi réaliser des gestes liés aux actes de la vie courante (toilettes, aide au repas, actes médicaux,…) qui restent d’une grande promiscuité. Sans protection spécifique, ces AESH sont mis·es en danger !

★ Les Pials entraînent des brassages supplémentaires : la multiplication des élèves à accompagner et les déplacements dans différents établissements augmentent la possibilité de cas contacts ce qui met en danger ce personnel.

★ Nombre de personnels ne sont pas remplacés d’où une augmentation de la charge d’élèves par AESH. Dans certains cas, les élèves, sans AESH, doivent rester à la maison.

★ Des chef·fes d’établissement continuent d’exiger des AESH des tâches hors mission : désinfection, surveillance des récrés, surveillance des classes, accompagnement d’élèves non notifié·es...

★ Avec le nouveau passage en distanciel, des AESH se retrouvent dans la même situation qu’en mars, sans matériel, sans codes d’accès, sans les moyens nécessaires à une connexion informatique, le ministère n’ayant pas jugé bon de leur donner une prime d'équipement informatique !

★ La mise en place des demi-groupes dans les lycées ne doit pas conduire à une augmentation du temps de travail des AESH (cours en présentiels, cours et aide aux devoirs en distanciels). Enfin, les personnels subissent des directives ni claires ni réalisables, changeant constamment, avec un manque d’information qui renforce les angoisses des personnels, notamment pour les cas positifs avérés ! La CGT Éduc’action rappelle que les AESH, qui sont des agent·es de l’Éducation nationale, doivent être traité·es avec respect, avec une prise en compte de la pénibilité et de la charge de travail décuplées par la situation sanitaire. Un protocole spécifique est exigé ainsi que des moyens pour leur permettre d’exercer leur fonction avec dignité !

Montreuil, le 18 novembre 2020

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Lire également l'analyse de l’enquête du Collectif AESH national CGT Éduc’action sur l'année 2019-2020

 

Proposition de loi de “Sécurité Globale” : les libertés publiques en danger

 

Des milliers de personnes ont manifesté à Paris, Rennes et Lyon contre la proposition de loi de “sécurité globale” mardi 17 novembre à l’appel des organisations syndicales et de défense des droits humains. Cette proposition contient de nombreuses atteintes au droit de la vie privée, à la liberté d’informer, au principe d’égalité et à des principes constitutionnels de légalité des peines et délits.

Plusieurs centaines de manifestant.es se sont rassemblé.es mardi 17 novembre aux abords de l’Assemblée nationale pour contester la proposition de loi de “sécurité globale” portée par la majorité et dont l’examen commençait le même jour.

En ligne de mire : l’article 24 qui punit de 45 000 euros d’amendes et un an de prison la diffusion de "l’image du visage ou tout autre élément d’identification" d’un policier ou gendarme en fonction, dans le but de "porter atteinte à son intégrité physique ou psychique".

C'est une atteinte à la liberté d’informer 

Un avis partagé bien au-delà des frontières. La proposition de loi a valu à Emmanuel Macron un sévère rappel à la loi par le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme de l'ONU : « L’information du public et la publication d’images et d’enregistrements relatifs à des interventions de police sont non seulement essentiels pour le respect du droit à l’information, mais elles sont en outre légitimes dans le cadre du contrôle démocratique des institutions publiques ». 

La liberté d’informer n’est pas la seule liberté menacée par cette proposition de loi, qui élargit également la possibilité pour la police d’avoir recours aux caméras piétons (article 21) ou aux caméras « aéroportées », notamment les drones équipés de caméras (article 22).

Ce texte représente une nouvelle remise en cause de la liberté de manifester

L’utilisation de caméras et drones permettant la reconnaissance faciale des militant.es lors de manifestations constitue un outil supplémentaire de surveillance généralisée.

Autre point d'inquiétude : l’élargissement des missions des agents de sécurité privée, qui se verront confier des missions de service public, tandis que les polices municipales se voient dotées de prérogatives importantes qui relèvent pourtant des missions de l’État. 

Cet ensemble de dispositions concourt à un processus de privatisation à peine déguisée qui remet en cause les principes d’égalité.

En 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen affirme le droit inaliénable à la sûreté qui protège les citoyen.nes de l’arbitraire de l’État et l’immunise contre les arrestations ou les emprisonnements arbitraires. Le tout sécuritaire ne peut être la réponse à la crise que traverse notre société.

Pour la CGT, les solutions sont à trouver par une autre répartition des richesses, par une politique marquée du sceau de la justice et du progrès social et la mise à bas des politiques d’austérité menées ces dernières années par les gouvernements successifs.

Recul de l’âge légal de la retraite à 63 ans, vote au Sénat : une tentative inacceptable !

 

Au détour des débats sur le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) – dont les sénateurs ont confirmé les orientations toutes entières tournées vers plus d’économies au détriment de la santé des citoyens – un élu républicain propose un amendement honteux sur les retraites. La majorité sénatoriale n’hésite pas, alors, samedi soir, en plein confinement, à le voter en douce !

Cet amendement introduit dans la loi de financement de la Sécurité Sociale rien de moins qu’une réforme en profondeur du système de retraites actuel.
Il repousse l’âge légal de départ à la retraite dans un premier temps à 63 ans pour tout le monde dès 2025.
Il introduit même une double peine puisqu’il accélère l’allongement de la durée de cotisations nécessaires pour bénéficier d’une pension à taux plein. Ainsi, avec ce projet, il faudrait cotiser 43 ans, dès la génération née en 1965.
C’est une provocation indécente alors que plus de 800 000 jeunes, pénalisés par la crise sanitaire, ne peuvent s’insérer dans la vie active, que les licenciements dans les entreprises se succèdent, que le chômage et la pauvreté menacent des centaines de milliers de personnes.
C’est également une proposition purement idéologique et libérale totalement inefficace alors qu’au contraire il faut maintenant réduire le temps de travail en passant aux 32 heures. Il faut, en effet, travailler toutes et tous, moins et mieux et ainsi reconnaître le droit à des départs anticipés avant 60 ans, notamment pour les métiers pénibles.
Personne ne peut oublier l’épuisement des soignants : infirmières, aides-soignantes, aides à domicile et autres salariés du commerce, du nettoyage ou du traitement des déchets ... Tous ces travailleur.euses dont l’espérance de vie en bonne santé serait inférieure à l’âge légal de départ en retraite prévu par cet amendement parlementaire...
Députés comme sénateurs, en votant les orientations gouvernementales du PLFSS, détruisent notre Sécurité sociale alors qu’elle nous protège, notamment en matière de retraite, parce qu’elle est fondée sur la richesse produite par le travail et sur la solidarité entre les professions et entre les générations.
La CGT condamne cette manœuvre sénatoriale d’autant plus honteuse qu’elle se produit en pleine crise économique et sociale. Elle exige l’abandon de toute mesure de régression en matière de retraite et que le gouvernement s’exprime clairement en annonçant l’abandon d’un projet rejeté par la majorité de la population mobilisée l’an dernier.

Montreuil, le 16 novembre 2020

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Mouvements 2021

 

  • 1er degré Mouvement 2021 second degré Notre encart "spécial mouvement 2021" du PEF n°165 avec toutes les explications sur le mouvement du 1er2nd degré, ATSS et sur les demandes de postes à l'étranger ou dans les DOM-COM-POM

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