Tous les jours, un plan de suppression d’emplois est annoncé par des grands groupes pourtant peu impactés par la crise sanitaire et inondés d’aides publiques
La colère extrême des victimes des politiques menées depuis des décennies, agrégée au refus de l’accaparement d’une très grande partie des richesses par les actionnaires, est grandissante et légitime.
Avant l’annonce du nouveau confinement, l’Unedic prévoyait déjà 670 000 nouveaux inscrits à Pôle emploi fin 2020, pulvérisant la barre des 6 millions de travailleurs inscrits, sans compter le halo du chômage.
Le nombre de chômeurs explose mais de grosses entreprises utilisent le coronavirus comme prétexte pour licencier et poursuivre leur course aux profits
Plutôt que de défendre les emplois existants, et de combattre le chômage en partageant le travail, le gouvernement continue d’abreuver le patronat de centaines de milliards d’aides publiques et d’exonérations de cotisations sociales, sans conditions de sauvegarde de l’emploi et sans aucune contrepartie.
Au lieu d’assurer une protection sociale à toutes celles et tous ceux qui subissent le chômage et basculent de façon massive vers les minima sociaux et la pauvreté, le gouvernement s’apprête à appliquer sa réforme de l’assurance chômage au 1er avril 2021. Ce serait la double peine pour les plus jeunes, encore plus touchés par le chômage et la précarité.
Licenciements, chômage, précarité, pauvreté ne sont pourtant pas une fatalité !
Dans le seul secteur de la santé, dans les hôpitaux comme les Ehpad,
400 000 emplois manquent pour remplir les missions, après des années de
dégradation du service public.
La relocalisation des emplois en France est une nécessité contre le dumping social comme un impératif écologique. D’autres choix sont possibles !
Le 5 décembre, journée annuelle de lutte contre le chômage, pour l’emploi et les droits des privé.es d’emploi
Avec la CGT, mobilisons-nous le 5 décembre pour :
- le droit au travail : toute personne a droit à un emploi de son choix ;
- des embauches immédiates dans le privé et le public pour répondre aux besoins ;
- des aides conditionnées à l’arrêt des licenciements, aux embauches, et au développement du droit à la formation ;
- une réduction du temps de travail à 32 heures pour travailler toutes et tous ;
- l’annulation définitive de la réforme assurance chômage ;
- l’ouverture de droits à toutes et tous, en commençant par une prolongation de tous les droits en cours et la suppression des seuils d’accès à la protection sociale
Face aux multiples mobilisations et actions revendicatives, le gouvernement multiplie les lois liberticides
En créant de nouveaux délits pour les manifestant.es et celles et ceux qui s’organisent et se mobilisent pour l’amélioration des conditions de vie et de travail le gouvernement cherche à museler la population. Les syndicalistes payent le prix fort de la répression et sont de plus en plus sanctionnés et entravés dans leur activité militante sur les lieux de travail.
Le projet de loi sécurité globale, le nouveau schéma national du maintien de l’ordre pour les manifestations, la loi de programmation pour la recherche et celle contre les « séparatismes » sont les nouvelles armes au service d’un gouvernement autoritaire et représentent de graves atteintes aux libertés essentielles pour les conquêtes sociales.
Le 5 décembre, journée annuelle de lutte contre le chômage, pour l’emploi et les droits des privé.es d’emploi constitue une occasion pour exiger :
- d’autres politiques sociales,
- le retrait pur et simple de la réforme de l’assurance chômage,
- un vrai plan de développement de l’emploi.
C'est l’occasion aussi de défendre et d’exiger le renforcement des libertés, des droits de presse et d’expression, des droits de manifester et de faire grève pour contrer les violences sociales infligées à la population.
Dans un certain nombre de départements, des initiatives pour l’emploi et pour les libertés se connectent.
En Île- de-France, la manifestation de Porte des Lilas jusqu’à
République sera la conjonction des manifestant.es pour l’emploi et de
celles et ceux de la marche des libertés et des justices initiée par la
coordination #StoploiSécuritéGlobale.
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