lundi 24 avril 2017

Reclassement des personnels enseignants, d'éducation et d'orientation : Principe et procédure (en fonction des nouvelles grilles d'avancement au 1er septembre 2017)

Article D911-2 du code de l'éducation : 
"Les dispositions relatives au classement sont déterminées par le décret n° 51-1423 du 5 décembre 1951 portant fixation des règles suivant lesquelles doit être déterminée l'ancienneté du personnel nommé dans l'un des corps de fonctionnaires de l'enseignement relevant du ministère de l'éducation nationale et l'ensemble des statuts particuliers des corps des personnels enseignants, d'éducation et d'orientation." 
Principes généraux
Le reclassement, lors de l’accès à un corps de fonctionnaires, est la prise en compte éventuelle des services éventuellement accomplis (dont le service national) avant d’accéder à ce corps,pour déterminer l'échelon de départ.
  • On accède toujours à un corps de fonctionnaires par le grade de départ : la classe normale (cf tableau 2).
    Le reclassement s’effectue toujours selon les dispositions du statut du corps auquel accède le stagiaire (voir Statuts particuliers) et, sauf quelques exceptions, du décret n° 51-1423 du 05.12.51 pour les personnels enseignants, d'éducation et d'orientation.
     
  • Sont reclassés : 
    • dès la stagiarisation, les professeurs recrutés par concours (agrégés, certifiés, d'EPS, de lycée professionnel, PE, CPE...) ;
    • Les dossiers des agrégés sont gérés par le ministère, les autres par les rectorats.
Reférence : Décret n° 2010-311 du 22 mars 2010 relatif aux modalités de recrutements et d'accueil des ressortissants des Etats membres de l'Union européenne ou d'un autre Etat partie à l'accord sur l'Espace économique européen dans un corps, un cadre d'emplois ou un emploi de la fonction publique française

Affectation en qualité de fonctionnaire stagiaire des lauréats des concours et des examens professionnalisés du second degré - rentrée 2017


 
Note de service 2017-069 du 11-4-2017 publiée au BO n°15 du 13 avril 2017
Fiche de suivi syndical de la CGT-Éduc'action : Affectation lauréat concours 2017 Image
Fiche à compléter et à retourner à :
Les Élus Nationaux de la CGT-Éduc'action
263, rue de Paris - - case 549 –
93515 MONTREUIL cedex
Tél. 01.55.82.76.55 - Fax : 01.49.88.07.43
unsen@ferc.cgt.fr
http://www.unsen.cgt.fr/
Connexion sur le site Sial
La saisie des vœux d'affectation s'effectue, y compris pour les lauréats d'une session antérieure placés en report de stage, du 2 mai au 02 juin 2017 à midi heure de Paris, sur le site Sial accessible à l'adresse : http://www.education.gouv.fr/cid55752/sial-systeme-d-information-et-d-aide-aux-laureats.html
Sommaire :
I. Principes généraux
II. Règles générales d'affectation en fonction de la situation des candidats
II.1 Lauréats des concours réservés et examens professionnalisés
II.2 Lauréats inscrits en M1
II.3 Lauréats justifiant d'une expérience professionnelle d'enseignement d'au moins un an et demi au cours des trois dernières années
II.4 Autres lauréats
II.5 Cas particuliers
III. Modalités d'affectation en académie
III.1 Connexion sur le site Sial
III.2 Admissibilité à plusieurs concours du second degré
III.3 Pièces justificatives
III.4 Résultats des opérations d'affectation
III.5 Changement de discipline
III.6 Nouveauté Affectation des psychologues de l'éducation nationale (PsyEN) stagiaires
IV. Phase intra-académique
IV.1 Accueil en académie des futurs stagiaires
IV.2 Lauréats qualifiés
IV.3 Congés sans traitement
IV.4 Abandon de poste, radiation
V. Les autres possibilités d'accomplissement du stage
V.1 Maintien dans l'enseignement privé
V.2 Lauréats recrutés ou susceptibles de l'être en qualité d'Ater ou de doctorant contractuel
V.3 Affectation dans l'enseignement supérieur dans un emploi de professeur du second degré (Prag - PRCE)
V.4 Détachement (Réservé aux seuls titulaires d'un autre corps enseignant du second degré)
V.5 Affectation en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ou en sections de technicien supérieur  (STS)
VI. Modalités d'entrée en stage
VI.1 Nomination
VI.2 Contrôle de la compatibilité avec des fonctions en contact habituel avec des mineurs
VI.3 Contrôles divers (dispositions s'adressant exclusivement aux services académiques)
VI.4 Classement
VI.5 Affectation
VII. Reports de stage (Cf. annexe E)
Annexe A : Calendrier 2017 des opérations d'affectation
Annexe B : Synthèse des modalités d'affectation dans le second degré
Annexe C : Critères de classement pour une affectation dans le second degré
Annexe D : Ordre d'examen des vœux pour la procédure d'extension dans la phase inter-académique
Annexe E : Les reports de stage
Annexe F : Pièces justificatives à produire
Annexe G : Recensement des stagiaires non-titularisés, en renouvellement de stage ou en prolongation de stage

Communiqué intersyndical : Non au transfert aux régions de la formation professionnelle initiale sous statut scolaire


 
Aujourd’hui plus de 30% des lycéens et lycéennes suivent un parcours de formation dans la voie professionnelle et préparent un CAP, un BEP ou un bac pro qui sont des diplômes nationaux. Transférer l’ensemble des compétences en matière de formation professionnelle initiale aux Régions revient à abandonner l’ambition d’une scolarisation commune pour tous les jeunes de 3 à 18 ans. Ce serait développer des logiques strictement utilitaristes et à court terme en ne proposant que les formations répondant aux besoins immédiats des entreprises d’un territoire. Cela conduirait à accentuer les inégalités régionales et à offrir des formations ne permettant pas aux futur.es salarié.es en formation d’envisager un avenir professionnel au-delà du territoire où ils ont été scolarisés.  Ce projet constitue un recul majeur de l’État et nous ne voulons pas d’une société où l’État se désengage de la formation de 30 % de sa jeunesse...
L’affirmation qu’il faudrait sortir l’enseignement professionnel scolaire (lycées pro) des champs de compétences ministérielles : Éducation nationale (LP), Agriculture (LPA) et en charge de la mer (Lycées Maritimes) a été martelée à plusieurs reprises par certains candidats dans la campagne électorale et le débat public. Pourtant la mise en œuvre de la carte des formations professionnelles est déjà pour partie une compétence régionale. Il s’agirait donc maintenant pour ces candidats de passer à une étape supplémentaire, en transférant aux régions l’ensemble des compétences en matière de formation professionnelle initiale sous statut scolaire. Ainsi, les personnels dont les enseignants (es) des lycées professionnels seraient géré-es par les Régions. Un tel transfert constitue une attaque frontale de leur statut. Les régions pourraient alors être seules à construire et à mettre en œuvre les cartes régionales des formations et fusionner facilement les CFA et les lycées professionnels.  À terme, la formation professionnelle initiale sous statut scolaire pourrait disparaître au profit de l’apprentissage et les contenus de formation être définis localement.
Nos organisations syndicales  CGT Éduc’action, CGT-Agri , SNALC, SE UNSA, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, SNETAP-FSU, SUD éducation et SUD rural sont opposées à l’abandon de la formation professionnelle scolaire par les ministères de l’Éducation nationale, de l’Agriculture et des Affaires Maritimes. L’enseignement professionnel a su s’adapter aux évolutions de la société en développant son offre de formation et en élevant le niveau de qualification des jeunes (création du baccalauréat professionnel, développement des poursuites d’étude en BTS…). Le projet d’une formation professionnelle gérée par les Régions est celui d’un service public d’éducation à deux vitesses. Nous rappelons notre attachement à l’égale dignité des trois voies du lycée (générale, technologique et professionnelle). La formation de l’ensemble des jeunes doit relever des prérogatives de l’état et des ministères chargés de l’éducation.
 Le 7 avril 2017

Demande de révision d'affectation des stagiaires (Procédure)

Traitement des demandes de révisions d'affectation
Les opérations d'affectation des stagiaires visent à la fois à permettre aux lauréats de connaître leur académie d'affectation le plus rapidement possible, et aux services académiques de préparer la rentrée scolaire dans les meilleures conditions. Pour ces raisons, l'attention des lauréats est appelée sur le fait que toute demande de révision d'affectation ne pourra être accordée qu'à titre exceptionnel.
Ainsi, seules les situations des premiers non-entrants justifiant de situations familiales graves ou de handicap seront examinées en fonction des besoins en académie.
POINT DE VIGILANCE
La procédure de révision d'affectation ne peut en aucun cas concerner des demandes de report de stage postérieures à la fermeture de Sial et/ou à la publication des résultats d'affectation, des demandes de modification de la qualité de stagiaire initialement déclarée sur l'application Sial ou encore des demandes liées à l'absence de transmission des pièces justificatives. C'est pourquoi il est demandé aux lauréats de porter une attention toute particulière à l'annexe F de la présente note de service portant sur les pièces justificatives et leur mode de transmission. En effet, certaines pièces devront être déposées impérativement au sein de l'application Sial dédiée à la saisie des vœux et d'autres devront être transmises soit à la DGRH soit au rectorat d'affectation de stage.
Ces demandes devront être transmises exclusivement par courrier, au plus tard le 11 août 2017 cachet de la poste faisant foi, à l'adresse suivante :
DGRH - Bureau des affectations et des mutations des personnels du second degré (DGRH/B2-2) - 72 rue Regnault - 75243 PARIS Cedex 13.
Pour toute correspondance :
- Mentionner: « révision d'affectation » et préciser la discipline ;
- Joindre : une copie de la fiche de synthèse de saisie des vœux sur Sial.
Les demandes déposées au-delà de cette date et/ou par courriel ne seront pas traitées.
Pour finir, il est rappelé que la cellule d'aide et de conseil personnalisée sera ouverte, du 11 au 28 juillet 2017, afin de permettre aux lauréats d'obtenir toutes les informations utiles quant à l'affectation obtenue. Les lauréats pourront ainsi avoir connaissance de la barre d'entrée et de leur rang de classement par rapport au dernier entrant dans l'académie souhaitée par exemple.

4 pages "Spécial" GRETA : Tout ça pour ça !

Souvenons-nous
L’article 118 de la loi Warsmann remet en cause l’existence des Greta au sein des EPLE. L’orientation prise par le ministère était la transformation des Greta en Groupement d’Intérêt Public (GIP) sans se soucier du devenir des personnels.
Inquiets, tous les personnels se sont mobilisés en février 2012 et des Assises Greta, initiées par une intersyndicale regroupant toutes les organisations syndicales, se sont tenues à Paris en juin...
Lire la suite dans le 4 pages "Spécial" GRETA : tout ça pour ça ! au format

Circulaire de missions des professeur-es documentalistes : un texte qui pose plus de problèmes qu’il n’en règle

La circulaire de missions des professeur-es documentalistes, mise à jour, est parue au bulletin officiel du 30 mars. Si le projet a positivement évolué au fil des discussions, cette version finale reste inacceptable pour la CGT Éduc’action...
Le progrès notable se trouve dans le premier axe, qui reconnaît le rôle d’enseignement des professeur-es documentalistes ; mais il est limité par la mention du « bon fonctionnement du CDI » et par le renvoi à la circulaire d’avril 2015 concernant les obligations réglementaires de service. Le texte ne règle donc en rien les conflits avec les équipes de direction sur ces deux points en ne donnant aucun cadrage national et en restreignant les heures d’enseignement aux horaires définis pour chaque cycle.
D’autre part, l’augmentation du nombre de postes, seule solution pour rendre compatible ouverture du CDI et enseignement, n'a jamais pu être abordée lors des discussions.
Pour le second axe, la définition de la politique documentaire tend à multiplier les tâches des collègues. La mention de la validation de celle-ci par le conseil d’administration ouvre donc la porte à toutes les interprétations possibles de la part de l’administration.
De plus, elle tend à faire des professeur-es documentalistes des expert-es numériques auprès de la communauté éducative ce qu'ils et elles ne sauraient et ne veulent être.
Enfin, la revendication d’égalité de traitement entre les personnels, par la revalorisation de l’indemnité spécifique des professeur-es documentalistes au niveau de l’ISOE part fixe, a fait l’objet d’un refus stricte de toute discussion par l’administration.
La CGT Éduc’action va continuer de revendiquer la création d’un enseignement spécifique lié aux sciences de l’information et de la communication, ainsi que le nombre de postes nécessaires pour concilier les différentes missions des professeur-es documentalistes. La CGT Éduc’action continuera aussi de militer pour que chaque heure d’enseignement soit décomptée pour 2 h, comme le prévoit le décret, et pour l’application des pondérations, au même titre que les autres disciplines.
Montreuil, le 04 avril 2017
Le communiqué au format

Circulaire n° 2017-051 du 28-3-2017 relative aux missions des professeurs documentalistes

Cette circulaire abroge la circulaire n° 86-123 du 13 mars 1986 définissant les missions des « personnels exerçant dans les CDI », B.O. n° 12 du 27 mars 1986.

Conformément à l'arrêté du 1er juillet 2013 relatif au référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l'éducation, les professeurs documentalistes exercent leur activité dans l'établissement scolaire au sein d'une équipe pédagogique et éducative dont ils sont les membres à part entière. À ce titre, ils partagent les missions communes à tous les professeurs et personnels d'éducation. Ils ont également des missions spécifiques. Ils ont la responsabilité du centre de documentation et d'information (CDI), lieu de formation, de lecture, de culture et d'accès à l'information. Ils forment tous les élèves à l'information documentation et contribuent à leur formation en matière d'éducation aux médias et à l'information...
L'existence du Capes de documentation depuis 1989, le développement de la société de l'information et l'évolution des pratiques sociales en matière de communication ainsi que l'essor du numérique imposent de renforcer et d'actualiser la mission pédagogique du professeur documentaliste.
Il convient donc de définir avec précision les missions des professeurs documentalistes qui se déclinent en 3 axes : le professeur documentaliste est enseignant et maître d'œuvre de l'acquisition par les élèves d'une culture de l'information et des médias, maître d'œuvre de l'organisation des ressources pédagogiques et documentaires de l'établissement et de leur mise à disposition, et il est acteur de l'ouverture de l'établissement sur son environnement éducatif, culturel et professionnel...
  • Lire le communiqué de presse de la CGT-Éduc'action
  • Lire l'article intitulé " Professeur-es Documentalistes : Un projet de circulaire de missions qui ne règle rien " dans le PEF n°147 de mars 2017 à la page 5
  • Lire le tract de la CGT-Éduc'action intitulé "Missions et obligations de services : Les professeur-e-s documentalistes sont des enseignant-e-s ". (Le tract au format )

PEF 147 mars 2017


Sommaire : 
p 2 : Précarité
p 3 : Édito, Patrick Désiré
p 4 : Nice, y aura t-il un flic à la maternelle ?
p 5 : Réforme du collège ; Professeur-es Documentalistes
p 6 : Voie Techno : réforme en perspective ? ; ESPE
p 7 : Le Compte Personnel d'Activité ; Diplôme Intermédiaire
p 8 : Non-titulaires
p 9 : Assistant-es sociaux-ales
p 10 : Enseignement privé ; Personnels de direction
p 11 : DOSSIER ‐ Enseignement adapté : les dégâts de l'inclusion
p 12 : SEGPA et EREA: dispositifs en souffrance
p 13 : L'enseignement professionnel en SEGPA
p 14 : RASED ; Psychologues scolaires du 1er degré
p 15 : Des registres spécifiques pour plus de prévention
p 16 : Cumuls d'activités
p 17 : Rencontre : Pascal Pons
p 18 : Retraité-es
p 19 : Fonction publique : statut général ; Élections TPE
p 20 : Égalité professionnelle ; 8 mars 2017
p 21 : Journées intersyndicales Femmes
p 22 : RESF : Aux actes !
p 23 : T comme TIC(E)

samedi 1 avril 2017

Ce qu’il faut retenir de la circulaire contractuel-e-s enseignant-e-s liée au décret d’août 2016 !


Un nouveau décret et une circulaire bien loin de régler la question de la précarité !
La circulaire 2017-038 du 20-3-2017 sur les conditions de recrutement et d’emploi des agents contractuel.les liée au décret n° 2016-1171 du 29 août 2016 sur le nouveau cadre national de gestion des non-titulaires enseignant.es, CPE, COP a été publiée BO n° 12 du 23 mars 2017...
La CGT Éduc’Action dénonce ce que l’on peut qualifier de cafouillage administratif puisque cette circulaire nationale, censée éclaircir le décret, est publiée en mars 2017 alors même que dans de nombreuses académies des discussions dans le cadre de groupes de travail ont eu lieu depuis octobre 2016 sur les modalités de mise en œuvre du décret et que les rectorats ont procédé, parfois avec des erreurs au repositionnement des contractuel.les dans les nouvelles catégories...
Lire la suite dans le 8 pages Spécial CTEN "Ce qu’il faut retenir de la circulaire contractuel-e-s enseignant-e-s liée au décret d’août 2016 !" de la CGT-Éduc'action
La circulaire 2017-038 du 20-3-2017 relative aux conditions de recrutement et d’emploi des agents contractuels recrutés pour exercer des fonctions d'enseignement, d'éducation et de psychologues dans les écoles, les établissements publics d'enseignement du second degré ou les services relevant du ministre chargé de l'éducation nationale, avec liens interactifs au menu et aux textes cités en référence.

Déclaration de la CGT-Éduc'action au CSE du jeudi 23 mars 2017


Madame la Présidente,
Fallait-il venir au CSE aujourd’hui ?
Madame la Ministre qui est en campagne électorale, a une fois de plus tout misé sur la communication sans se préoccuper le moins du monde du fonctionnement des instances de son ministère et de leur nécessaire consultation avant toute publication de texte... 
Or la circulaire de rentrée publiée au BO N°10 du 9 mars 2017 entérine déjà un certain nombre de décisions :
  • Augmentation de 25 % des bourses accordées aux collégiens ;
  • Extension du bénéfice de la conservation des notes aux cas de changement de série dans les voies générale et technologique et aux cas de changement de spécialité dans la voie professionnelle ;
  • Création de la certification pour la lutte contre le décrochage scolaire ;
  • Modification des règles d’élection au CNVL pour assurer une représentation strictement paritaire.
Pourtant, il n’y avait pas d’urgence vitale (au sens premier du terme) à publier cette circulaire avant que le CSE ait émis un avis sur les différents sujets. On peut d’ailleurs se demander quelle est la valeur juridique d’une circulaire publiée avant les décrets et arrêtés auxquels elle fait allusion.
Certes, la circulaire de rentrée ne donne pas les précisions des différents articles des textes mais les décisions sont déjà prises. Le rôle des membres du CSE ne peut pas se réduire à émettre un avis sur les fioritures d’un texte mais il est de se prononcer sur le fonds.
Après la publication de la circulaire de rentrée, la consultation, en catastrophe, par voie électronique, de la Formation Interprofessionnelle (FIP), sur les textes concernant  la conservation des notes, montre aussi le peu de considération pour le travail des membres de la FIP. La CGT a donc refusé de participer à cette pseudo-consultation.
De la même façon, pour tous les textes pour lesquels le CSE aurait dû être consulté avant la publication de la circulaire, la CGT se mettra en refus de vote car les décisions sont déjà prises et l’avis du CSE ne sert à rien. La CGT utilise très rarement le refus de vote, quand elle le fait, c’est qu’il y a un très gros problème dans la mise en oeuvre du dialogue social par ses interlocuteurs.
Par ailleurs lors de la commission spécialisée, on a voulu nous faire passer le message que la « loi travail » ayant été adoptée, il n’y aurait plus à discuter, juste à l’appliquer avec une suggestion de vote à peine subliminale. Faut-il rappeler que sans décret d’application, la loi seule ne suffit pas. Le Premier ministre ayant utilisé par 3 fois l’article 49-3 contre sa propre majorité, le débat parlementaire sur l’intégralité des articles de la loi travail n’a pas eu lieu. La CGT continuera à combattre toutes les régressions sociales pour les travailleurs et donc tous les décrets d’application de cette loi scélérate.
Finalement sur les 22 points à l’ordre du jour, il reste seulement 6 textes pour lesquels, quelqu’un souhaite peut être avoir l’avis du CSE.
Quant au point sur le calendrier scolaire qui nous a mobilisé pendant de très nombreuses réunions, il est mis tout à la fin de l’ordre du jour, histoire d'être sûr que nous ne serons plus très nombreux et que les débats ne s’éterniseront pas. Il n’y a d’ailleurs pas de durée prévisionnelle.
On peut faire le voeu que le futur Ministre de l’Education prenne en considération le travail réalisé par la commission spécialisée. Malheureusement, il y a fort à parier que dès sa nomination les différents groupes de pression camperont devant son bureau avec anorak et skis.
En conclusion, « la refondation de l’Ecole » a commencé avec Monsieur Peillon qui voulait donner un vrai rôle au CSE qu’il avait qualifié de « Parlement de l’Education » et se termine avec une ministre qui ne fait même plus semblant avec un mépris total vis-à-vis de nos organisations et de nos mandants.
Lire la suite de la déclaration au format 

Déclaration de la CGT-Éduc'action au CTM du 22 mars 2017


L'ordre du jour chargé de ce dernier Comité Technique Ministériel du quinquennat ne doit pas faire illusion sur la réalité du dialogue social dans notre ministère.
Il est bien souvent malmené, la circulaire de rentrée a été publiée alors que de nombreux points seront examinés au Conseil Supérieur de l’Education du 23 mars.
Comme nous l’avons rappelé lors de la déclaration liminaire intersyndicale, nous avons demandé à la Ministre avec d’autres organisations syndicales que les textes sur le PPCR ou la circulaire sur le remplacement soient soumis pour avis au comité technique ministériel, nous n’avons même pas eu droit à une réponse négative de sa part…
Que dire du groupe de travail sur les assistants sociaux initié dans le cadre des chantiers des métiers et bloqué depuis deux ans.
Il s’est réuni le 10 mars 2017 pour examiner la « Circulaire des missions des assistants sociaux », la convocation à ce GT est parvenue dans des délais variables selon les organisations syndicales, sans que l’on puisse comprendre les critères de représentativité, qui ont conduit à de tels choix.
La réponse de l’administration quant à cette différence de traitement a été édifiante je cite : « c’est le jeu ! Peut-être que nous n’avons pas envie de travailler avec des syndicats qui font du chantage aux postes ! »
Conditionner la parution d’une circulaire au positionnement des organisations syndicales sur les créations de postes, montre le peu de cas que fait ce gouvernement du dialogue social.
Il nous faut donc rappeler que les organisations réputées représentatives sont celles qui siègent au comité technique ministériel !
Parfois, le critère de la représentativité à la commission administrative paritaire nationale est pris en compte par le MEN.
Dans le cas présent, pour les assistants sociaux aucun de ces 2 critères ne permet de comprendre ce comportement inadmissible.
Nous souhaitons attirer l’attention du cabinet de la Ministre, sur une situation qui est de notre point de vue, anormale et nous demandons une reprise des discussions sur d’autres bases.
À quelques jours d’échéances électorales qui seront cruciales pour l’avenir du pays, la séquence campagne atypique que nous vivons doit nous permettre de porter nos revendications de progrès social pour l’ensemble de la population et de réaffirmer notre opposition aux politiques d’austérité menée depuis plusieurs décennies.
Nous réaffirmons que l’école est un investissement indispensable, car c’est en partie, là que se construit la société de demain.
Pour nous c’est une bataille de valeurs qui se joue dans un contexte où les clivages idéologiques sur l’école ont rarement été aussi forts.
La question des moyens est un enjeu majeur, pour un ministère qui ne s’est pas encore remis de la purge de 80 000 postes subies sous le quinquennat de Sarkozy.
Les 60 000 postes annoncées en début de mandature n’ont pas permis de récupérer les postes supprimés précédemment, les créations de postes ne compensent même pas la hausse démographique et restent peu visibles sur le terrain, ou les classes sont toujours surchargées...
La régionalisation de la voie professionnelle et la décentralisation des personnels sont aussi pour nous des sujets de grande préoccupation.
De nombreuses idées sont mises en avant sur le métier d’enseignant, la revalorisation des salaires trop souvent sous la forme d’une rémunération au mérite que nous avons toujours combattu.
Nous dénonçons toujours les réformes menées durant ces cinq dernières années, notamment celles des rythmes scolaires qui reste une source d'inégalités, de difficultés et de coûts supplémentaires pour les parents et celle du collège qui introduit une concurrence généralisée, entre les disciplines, entre collègues, entre établissements.
Nous souhaitons leurs abrogations.
Les discussions spécifiques de mise en place du PPCR pour les corps enseignants font partie des points à l’ordre du jour de ce CTM.
Nous sommes toujours dubitatifs sur le calendrier proposé qui prévoit l’entrée en vigueur des principales mesures à partir de 2018, 2019 ou 2020, comme si il n’y avait pas un cycle électoral en 2017 susceptible de remettre en cause l’application même de l’accord.
Les textes qui ont été adoptés ne garantissent en aucune manière la possibilité d’un passage certain à la hors classe, avant leur départ en retraite, pour tous les agents. Cette annonce de la Ministre n’a pas été traduite en dispositions statutaires.
Dès lors, cela ne préjuge en rien des dispositions qui pourraient être prises par un prochain gouvernement prônant uniquement le mérite comme critère de référence.
Les modalités d’évaluation annoncées renforcent de notre point de vue le caractère subjectif de l’appréciation professionnelle de nos collègues par l’inspecteur et/ou le chef d’établissement.
Nous revendiquons une totale déconnexion de la rémunération avec l’évaluation comme c’est le cas pour certains corps de fonctionnaires de notre ministère.
Mais surtout, la classe exceptionnelle reste pour nous inacceptable. Ce grade accessible à 10 % de l’effectif d’un corps est un grade à accès fonctionnel dont le principe avait été imposé dans la Fonction publique par les gouvernements Sarkozy en 2010.
Nous considérons que cette disposition remet en cause la Fonction publique de carrière la faisant dériver vers une Fonction publique d’emploi.
Nous n’avons pas d’illusions, pour se faire entendre, le syndicalisme ne pourra compter que sur ses propres forces et notre capacité à mobiliser les salariés pour défendre leurs droits et faire avancer leurs revendications.
C’est probablement là, le défi qui nous attend dès la rentrée.
La déclaration au format

GRETA : tout ça pour ça !


Depuis 4 ans, le ministère et les organisations syndicales discutent du sort des GRETA et de leurs personnels.
Considérée au début comme une victoire, suite à la mobilisation de février 2012, la réinscription de la mission de formation continue dans le code de l'Éducation rétablissait les GRETA au sein de l'Éducation nationale et suscitait l'espoir de tous les personnels...
Ceux-celles-ci attendaient surtout une nette amélioration de leurs conditions de travail très dégradées du fait du modèle économique des GRETA soumis au régime concurrentiel des marchés publics et privés de la formation pour adultes. 
Les discussions, menées dans le cadre de la rénovation des métiers, ici le GT15, se sont très vite limitées aux personnels spécifiques aux GRETA. Elles avaient pour principal objectif de fixer un cadre national permettant, enfin, un traitement identique pour tous et toutes sur l'ensemble du territoire. La concurrence, l'autonomie des GRETA et le flou juridique font des personnels les variables d'ajustement des marchés et génèrent une très grande souffrance pour la majorité d'entre eux dont 93 % sont contractuel-les. 
En ne publiant pas l'ensemble des textes avant la fin de la mandature, le gouvernement renie ses engagements vis-à-vis des personnels. Les dérives perdureront et avec elles la souffrance des Personnels. Alors que par ailleurs, le ministère affirme vouloir mettre sur un pied d'égalité non-titulaires et titulaires, il maintient de graves inégalités pour les intervenant-es : alors qu'ils-elles font le même travail, leurs obligations de service resteront supérieures à celles des titulaires.
La CGT Éduc'action appelle l'ensemble des personnels GRETA à la plus grande vigilance sur le terrain et continuera de revendiquer un véritable statut pour ces personnels et un plan de titularisation. Avec la FERC-CGT elle milite toujours pour la sortie de la formation du cadre marchand et pour un grand service public d'Éducation et de Formation. 
Montreuil, le 23 mars 2017
Le communiqué au format