samedi 28 août 2021

Revalorisations Blanquer.

 

 

 

Revalorisations Blanquer.

Sous le vernis de la communication du ministre, des résultats insuffisants et

de graves menaces pour les personnels.

 

À la veille de la rentrée, Jean-Michel Blanquer se lance dans un nouveau grand plan de communication sur des augmentations de salaires « historiques ». Pourtant, si ces hausses sont indéniables, elles demeurent parfaitement insuffisantes.

La plus grande part de celles-ci se concentre sur une deuxième étape de la «prime d’attractivité » versée aux enseignant·es, CPE et Psy-En. Si elle constitue une hausse réelle des rémunérations des débuts de carrière, elle est plus que réduite pour tous les autres et inexistante  pour plus de 40% de ces personnels. De plus, cette prime remet en cause la progression des rémunérations tout au long de la carrière.

Une nouvelle fois, la CGT Éduc’action estime que l’attractivité du métier ne se réduit pas à la seule question des rémunérations des premiers échelons. Elle passe par une revalorisation de l’ensemble des carrières en laissant des perspectives de hausse salariale tout au long de  celles-ci. Elle passe aussi par une amélioration des conditions de travail car leur dégradation constante depuis des années accentue le désintérêt des jeunes diplomé·es pour le métier. Cela passe donc par un plan massif de recrutement permettant la baisse des effectifs par classe  et par l’abandon des contres-réformes pédagogiques entrainant la perte de sens du métier.

Pour tous les autres personnels, rien ou si peu n’est acté. Une nouvelle fois, le ministre parle de hausses indemnitaires, sources de concurrence et d’inégalités femmes/hommes par essence.

Concernant les AESH, si l’instauration d’une grille nationale et progressive est une avancée suite aux nombreuses mobilisations des personnels, la CGT Éduc’action considère qu’elle demeure largement insuffisante.

En effet, les AESH continuent de subir un temps partiel imposé (laissant certain·es sous le seuil de pauvreté) et n’ont toujours pas accès à un statut de fonctionnaire. Enfin, le ministre n’annonce aucune mesure pour l’amélioration de leurs conditions de travail toujours plus  dégradées par l’instauration des PIALS.

C’est d’ailleurs sur la question des conditions de travail que le Grenelle constitue, plus qu’une insuffisance, de véritables menaces. Tous les chantiers ouverts, sous couvert de « proximité » et de personnalisation, ont pour objectif d’aboutir à une explosion du cadre collectif de  gestion des personnels et à introduire durablement une individualisation des carrières et des rémunérations, tournant ainsi le dos aux garanties collectives et multipliant les hiérarchies intermédiaires (à l’image des projets de direction d’école). C’est le grand danger d’une véritable dérive managériale.

Les personnels sont vaccinés contre la communication de leur ministre mais pas contre la dégradation sans fin de leurs conditions de travail. C’est pourquoi, avec l’intersyndicale, la CGT Éduc’action les appelle à construire les mobilisations dès la rentrée pour un plan d’urgence pour l’École et pour leurs salaires, et à se mettre massivement en grève le 23 septembre.

Montreuil, le 26 août 2021

Montreuil, le 29 juin 2021

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Appel à se mobiliser dès la rentrée, à se mettre en grève le 23 septembre et à préparer la mobilisation interprofessionnelle

 

 

Pour un plan d’urgence dans l’éducation, pour les postes, les salaires, l’amélioration des conditions de travail.

Appel à se mobiliser dès la rentrée, à se mettre en grève le 23 septembre et à préparer la mobilisation interprofessionnelle

 

L’Ecole a été soumise à rude épreuve et les personnels ont terminé l’année dans un état de fatigue rarement atteint.

La rentrée 2021 est de nouveau marquée par le manque d’anticipation et la confusion de la politique suivie face à la poursuite de la crise sanitaire. Par ailleurs, alors que cette rentrée aurait nécessité la mise en place d’un plan d’urgence et la création massive de postes pour l’éducation dans un contexte qui a rendu plus compliquée la progression des apprentissages, le ministère poursuit une politique qui va à rebours des besoins du service public :


      - refus de créer un collectif budgétaire pour la création de postes d’enseignant.es, de CPE, AED, AESH, de PsyEN, de RASED, de personnels administratifs, techniques, santé et sociaux dans les écoles, les établissements et les services pour répondre aux besoins et annuler les suppressions de postes notamment dans le 2d degré où le déploiement d’heures supplémentaires est une réponse inadaptée

      - publication de la circulaire de rentrée sans qu’aucune concertation préalable n’ait été organisée. 
De plus, son contenu relève davantage de la promotion de la politique ministérielle.

Encore une fois, le ministre est dans le déni de réalité en refusant de prendre les mesures nécessaires. Cette absence d’anticipation et de prise de décisions est irresponsable au regard des enjeux de gestion et de sortie de crise.

Les annonces du Grenelle ont confirmé qu’il n’y aurait pas de loi de programmation pluriannuelle. Un renoncement de plus qui ne répond pas aux attentes salariales des personnels et en exclut la majorité. Au-delà de la deuxième tranche de la prime d’attractivité, très insuffisante pour rattraper les retards, il est bien difficile de voir de quelconques perspectives de revalorisation pour les années à venir. Il est urgent d’augmenter les salaires de tous les personnels.

Nos organisations dénoncent l’ensemble de ces mesures qui tournent le dos à la priorité à l’éducation et cherchent à transformer en profondeur les métiers dans le sens de contraintes supplémentaires sur les  personnels : projet de création d’un emploi fonctionnel de directeur d’école et de hiérarchies intermédiaires, pilotage par l’évaluation. Nous ne pouvons accepter de tels reculs.

Nos organisations refusent la généralisation du contrôle continu et demandent le rétablissement du baccalauréat national pour la session 2022, avec des épreuves nationales, terminales et anonymes.

Nos organisations appellent la profession à se mobiliser dès la prérentrée afin d’exiger un plan d’urgence pour le service public d’Education. Notre Ecole ne peut fonctionner sans moyens supplémentaires et sans personnels revalorisés et reconnus dans leurs expertises professionnelles.

Elles appellent les personnels à se réunir dès les premiers jours de la rentrée, y compris avec les parents d’élèves, pour lister les revendications et organiser les mobilisations nécessaires.

Nos organisations soutiendront toutes ces actions qui doivent permettre de préparer une action nationale d’ampleur. Elles appellent les personnels à la grève le 23 septembre. Elles appelleront à poursuivre ces actions, en particulier dans le cadre d’une mobilisation interprofessionnelle.

 

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Rentrée dans le flou et dans l’inquiétude

 

 

 

Rentrée dans le flou et dans l’inquiétude

 

Le ministre a indiqué dans la presse ce week-end que la rentrée se ferait sous le scénario 2. Aujourd’hui, les organisations syndicales ont échangé avec le ministère afin de clarifier certains points de ce protocole.

Nous notons positivement le pas en arrière du ministère quant à « l’éviction » systématique des élèves non vacciné·es d’une classe en cas de cas positif mais seulement celles et ceux considéré·es comme cas contact. Quand on sait que ce sont dans les milieux les plus défavorisés que le taux de vaccination est le moins élevé, cette mesure était socialement discriminante, il était urgent de l’assouplir. Toutefois, nous n’avons obtenu aucune réponse sur la définition des cas contacts ni proposition alternative de dépistage systématisé afin d’éviter au maximum cette « éviction ».

Beaucoup d’autres questions restent tout de même en suspens.

Jean-Michel Blanquer fait beaucoup de discours d’intention notamment sur des campagnes de vaccination auprès des jeunes mais comment seront-elles organisées concrètement ?

Au-delà des mesures habituelles de nettoyage, aucune information n’a été donnée sur un budget pour installer des capteurs de CO2 et purificateurs d’air. Concernant les capteurs, le ministre a laissé entendre dans les médias qu’il voulait les généraliser. Leur installation dépend des collectivités locales. Pour éviter une inégalité territoriale en la matière, l’État doit les financer.

Le ministre souhaite qu’il y ait le moins de brassage possible d’élèves mais cette question est corrélée à celle du nombre de personnels pour encadrer les élèves dans la période et notamment dans le 1er degré en cas d’absence de personnels enseignants.

Pour bon nombre de questions (ASA pour les personnels à risque ou garde d’enfant, stages pour les élèves de la voie professionnelle, sorties scolaires, personnels de l’éducation soumis à l’obligation vaccinale du fait de leurs fonctions…) le ministère renvoie à la future parution de la FAQ…

La CGT Éduc’action avait revendiqué un plan d’urgence pour l’École avec des moyens humains et matériels suffisants pour aborder cette rentrée sereinement. Il n’en est rien et les élèves, comme les personnels, auront toutes les chances de se retrouver déboussolés par tant de flous et de manques.

C’est pourquoi, au-delà de la situation sanitaire, qui a démontré l’absolue nécessité d’un plan massif d’investissement pour l’École, la CGT Éduc’action, avec l’intersyndicale, appelle les personnels à se mobiliser dès la rentrée et à se mettre en grève massivement le 23 septembre pour construire une mobilisation dans la durée.

Montreuil, le 25 août 2021

Montreuil, le 29 juin 2021

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vendredi 20 août 2021

Déclaration de la CGT-Éduc'action au CTM du 12 juillet 2021

 

 

L’année scolaire s’est terminée comme à elle a commencé : la confusion a jalonné la période des examens, avec des convocations arrivées tardivement notamment pour le Grand Oral où ordre/contre ordre ont été parfois la règle dans certaines académies en particulier en Région Parisienne. Les corrections de l’épreuve de philo se sont aussi déroulées de manière quelque peu chaotique.

Loin de nous l’idée de stigmatiser les services administratifs mais c’est surtout le manque d’anticipation qui résulte de cette situation. Vouloir maintenir le Grand oral à tout prix signifiait organiser les jurys en nombre suffisant et cela nécessite de l’anticipation. Ou il fallait opter pour la neutralisation du Grand oral cette année comme le préconisait la CGT.

La rentrée scolaire ne sera probablement pas une rentrée comme les autres tant la situation sanitaire reste fragile et nos élèves qui ont, comme les personnels, été soumis à rude épreuve mériteraient que des moyens suffisants soient alloués dans notre secteur afin que des solutions soient mises en place pour ceux et celles qui sont en difficulté scolaire et que les confinements successifs ont même parfois conduit au décrochage.  Ça ne serait pas juste que ces élèves-là soient laissés sur le bord de la route par manque d’ambition politique.

Les réunions dans le cadre de l’agenda social ont ponctué ces dernières semaines. Nous avons assisté à ces différents GT. Des perspectives positives sont à noter et donc à saluer pour certaines catégories. S’agissant des personnels administratifs, la requalification de la filière notamment par le passage de la catégorie C en B et de la catégorie B en A, va dans le bon sens. Par ailleurs, Pour les personnels de labo, nous souhaitons un GT pour définir une fiche métiers d'assistant.e ingénieur.e en EPLE  permettant aux personnels de labo catégorie B d'accéder à la catégorie A. Le Grenelle n'a rien prévu pour ces personnels en terme de requalification et c'est bien dommage...

Pour les personnels enseignants, les revalorisations proposées, notamment par la prime d’attractivité, ne sont pas à la hauteur des enjeux. La proposition à travers les différents scénarios était soit d’Intégrer les collègues jusqu’au 9 ème échelon avec une prime inférieure pour chacun.e ou bien privilégier les débuts de carrière avec une prime un peu plus importante pour ces collègues. Pour la CGT, c’est un non choix car l’enveloppe dédiée est fermée et insuffisante à la base. De plus il n’y a pas de perspective ou de certitude pour de nouvelles revalorisations à moyen et long terme. La seule revalorisation possible c’est l’augmentation du point d’indice qui permettra à toutes et tous d’être revalorisée de manière pérenne.

Sur le GT 3 amélioration du service public : Le service public d’Education ne peut s’améliorer sans moyens supplémentaires et sans améliorer les conditions de travail des personnels. Or, les propositions sont très réduites et reposent essentiellement sur de la hausse du temps de travail ou une multiplication des missions comme les remplacements. Quant aux AESH, si l’on peut saluer la volonté d’harmoniser les rémunérations d’une académie à l’autre par une grille nationale, cette grille malgré tout ne répond pas aux revalorisations nécessaires de ces personnels. De plus, peu de propositions permettraient une réelle amélioration des conditions d’exercice de ces personnels. Leur proposer d’augmenter le temps de travail sur des missions aussi diverses que variées notamment celles associés à Jeunesse et sport ne correspond pas vraiment aux attentes de ces personnels. Non seulement dans ce domaine, on trouve des métiers à part entière qui nécessitent une véritable formation mais cela reviendrait aussi à un cumul d’emplois. N’est- ce pas ce que la plupart d’entre eux font déjà de par les temps partiels imposés ? Une nouvelle mobilisation à la rentrée sera donc encore à l’ordre du jour.

Dernier point : la direction d’École. Le ministre a décidé d’instaurer des emplois fonctionnels de direction dans les écoles à décharge complète. Même si ce dispositif ne concernerait, pour l’instant que 6% des écoles environ, nous craignons que ce ne soit probablement qu’une première marche vers un élargissement du dispositif, dispositif que la majorité des collègues rejettent.

Que ce soit dans le 1er et 2nd degré, il n’est absolument pas souhaitable d’instaurer des hiérarchies intermédiaires qui engendrent la plupart du temps des divisions entre les personnels quand il faut, au contraire de la cohésion.

Multiplier les hiérarchies intermédiaires est un processus que les grandes entreprises dans le privé ont développé dans les années 90. Trente après, beaucoup d’économistes même parmi les plus libéraux ont changé de braquet  tant cette évolution s’est avéré contre-productive. Des cadres pressurisés, des salariés à bout pour au final des performances moindre.

L’Education nationale ne doit pas être dirigée comme une entreprise.  Pour nous, les personnels travaillent sur de l’humain et un seul et même objectif doit les animer : amener le plus grand nombre d’élèves à s’insérer socialement quel que soit leur parcours scolaire et devenir des citoyens ou citoyenne émancipées.

La CGT soutiendra toute mobilisation dès la rentrée.

La déclaration au format

 

Communiqué commun SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU, FNEC FP-FO, SNALC, CGT-Educ’action, SUD Education

 

 

 

Communiqué commun SNES-FSU, SNEP-FSU, SNUEP-FSU,

FNEC FP-FO, SNALC, CGT-Educ’action, SUD Education

 

Nos organisations refusent la généralisation du contrôle continu. Les personnels ont vu les conséquences de son renforcement, dans le cadre de la crise sanitaire, tout au long de  l’année : augmentation de la charge de travail, pressions multiples sur les enseignants, dénaturation de nos missions et augmentation des inégalités entre les élèves.

Dans ce contexte, vouloir renforcer la place du contrôle continu relèverait plutôt d’une instrumentalisation de la crise sanitaire. La méthode est d’autant plus inacceptable que les textes ont été présentés au Conseil Supérieur de l’Education du 8 juillet alors que la nouvelle mouture du baccalauréat Blanquer avait déjà été annoncée, par le ministre lui-même, à la presse.

Les conditions désastreuses dans lesquelles se sont déroulés les épreuves, les jurys d’harmonisation et de délibération de la session 2021 sont une illustration de plus, s’il en fallait, que la réforme du lycée et du baccalauréat n’est pas la bonne.

Nos organisations réaffirment leur attachement à un baccalauréat national, avec des épreuves nationales, terminales et anonymes, seule organisation des examens gage d’égalité entre les élèves. Elles en demandent le rétablissement pour la session 2022. Elles organiseront rapidement, avec les personnels, la mobilisation.

Le 9 juillet 2021.

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Direction d’école : le ministre franchit la ligne rouge !

 

 

 

Direction d’école : le ministre franchit la ligne rouge !

Vendredi 2 juillet, dans les dernières minutes du dernier groupe de travail de l’agenda social sur la direction d’école, les représentant·es de l’administration ont annoncé que le ministre avait la ferme intention de mettre en œuvre un projet de « statut d’emploi fonctionnel » pour les directrices et directeurs totalement déchargé∙es de classe prenant la forme, à l’horizon 2022, d’un détachement et d’une grille salariale spécifique.

Avancées dans la proposition de loi Rilhac et durant les ateliers du Grenelle de l’éducation, les mesures qui entendent « donner aux directrices et directeurs d’école un véritable statut leur conférant une autorité décisionnelle et fonctionnelle » ne répondent pas aux besoins des écoles et entraîneraient un bouleversement de leur fonctionnement.

Conférer un « statut d’emploi fonctionnel» aux 2 900 directrices et directeurs d’école totalement déchargé·es de classe, assorti d’une lettre de mission de l’IA-DASEN, c’est créer une profonde césure au sein de l’École de la République. C’est grâce au travail collectif de tous les enseignant·es (directeur·trices, adjoint·es…) que l’école a tenu face à la pandémie, face aux consignes tardives voire incohérentes du ministre. C’est dans le cadre d’équipes pédagogiques mues par leur pouvoir d’agir que sont créées les conditions de la réussite de toutes et de tous.

Toutes les consultations des personnels des écoles ont montré leur rejet massif de modifier la structuration et le fonctionnement de l’école. Seul, contre l’avis de la majorité des personnels et de nos organisations syndicales, le ministre souhaite mettre un coup d’accélérateur en introduisant plus de verticalité, sans s’attaquer aux problématiques qui ne cessent de s’accumuler : notamment alléger le quotidien de toutes et tous pour répondre à la dégradation des conditions de travail.

Ce ministre n’en est pas à sa première tentative depuis son entrée au gouvernement. Sous la pression des mobilisations, iI a dû retirer le fameux article 6 de la loi pour l’école de la confiance qui visait à créer des établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux.

Pour les organisations syndicales SNUipp-FSU, SNUDI-FO, CGT Educ’Action et Sud Education, il franchirait ainsi une ligne rouge en maintenant ce projet, avançant de façon dogmatique au mépris de l’expression des directrices et directeurs, qu’il a pourtant consulté∙es à l’automne 2019, et au mépris de l’ensemble des professeur∙es des écoles. Les organisations SNUipp-FSU, SNUDI-FO, CGT Educ’Action et Sud Education jugent inacceptable ce qui mettrait à mal la place centrale du conseil des maîtresses et maîtres animés par les directrices et directeurs, lieu de débats et de démocratie au sein des écoles. Les personnels des écoles n’ont pas besoin de hiérarchie dans l’école, mais de renforcer le collectif pédagogique.

Elles engageront à la rentrée une mobilisation avec les personnels pour faire échec à ce projet et faire valoir les réelles revendications des personnels pour la direction d’école : une augmentation des décharges, l’allègement des tâches inutiles et chronophages et la mise en place d’une aide administrative pérenne et statutaire dans les écoles.

Paris, le 7 juillet 2021

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Direction d’école : Le coup de force de Blanquer

 

 

Direction d’école :

Le coup de force de Blanquer

 

Lors du groupe de travail Direction d’école du vendredi 2 juillet sur les obligations réglementaires de service des personnels, l’administration a décidé d’annoncer, au moment de clore cette réunion, la volonté du ministre Blanquer d’instaurer très rapidement des emplois fonctionnels de direc- teur·trice dans les écoles où ces personnels bénéficient d’une décharge complète.

En agissant de la sorte, le ministre se passe de la loi Rilhac pour imposer cette mesure réglementaire. Cela fait des semaines que la CGT Éduc’action l’annonce. Cette décision, si elle est confirmée, ne concernerait pour l’heure que les écoles maternelles de 13 classes et plus, ainsi que les écoles élémentaires de 14 classes et plus, soit environ 6% des écoles. Évidemment ce n’est qu’une première marche vers un futur élargissement du dispositif. Ces emplois fonctionnels transformeraient les directeur⋅trices en supérieur⋅es hiérarchiques des enseignant·es. Ils se feront selon un détache- ment, une grille salariale annoncée comme « très avantageuse », avec des missions et des contrats limités dans le temps et renouvelables… Si dans un premier temps il n’y aura pas d’obligation pour les collègues en poste d’accepter ce statut, les futurs personnels recrutés sur ces directions y seront soumis. Aucune date n’est actuellement avancée dans l’attente des derniers arbitrages du ministre, mais il est possible que cela se fasse au cours de l’été.

La CGT Éduc’action dénonce ce procédé sournois et méprisant pour les personnels et les organisa- tions syndicales. En effet, en passant en force à la veille des vacances et après 18 mois compliqués pour l’École, le ministre Blanquer souhaite ainsi éviter la mobilisation des personnels.

La CGT Éduc’action rappelle depuis des mois au ministre que les personnels du premier degré sont très majoritairement opposés à l’instauration d’une hiérarchie et qu’ils l’ont d’ailleurs très massive- ment exprimé lors du sondage ministériel de novembre 2019. Le mal-être des directeur·trices ne vient pas de l’absence de statut et de pouvoirs, mais bien d’un manque de temps, d’un manque de personnels administratifs statutaires pour les aider et d’une surcharge récurrente de travail.

Face à ce coup de force intolérable, la CGT Éduc’action prendra ses responsabilités et travaillera, avec les organisations syndicales qui le souhaitent, à la construction d’une très large mobilisation dès la rentrée contre ce projet Blanquer.

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Guide de rentrée stagiaires 2021/2022

 

 

 

 Guide de rentrée stagiaires 2021/2022

Bienvenue à l’Éducation nationale ! Les médias font la même publicité à chaque rentrée : baisse d’attractivité du métier d’enseignant·e, crise des vocations, dévalorisation de l’image du prof, manque de performance de l’École française avec des enseignant·es parmi les plus mal payé·es de UE... Les bonnes questions ne semblent jamais posées, car si on décrit les échecs, on ne met pas assez en avant les raisons de ceux-ci et la responsabilité de l’État. Enseignant·e est un métier qui s’apprend et durant cette année de stage vous allez découvrir presque toutes les facettes de ce métier : l’enthousiasme de découvrir les classes et les élèves, d’essayer des techniques pédagogiques innovantes et émancipatrices, apprendre à comprendre les matières à enseigner, rencontrer les collègues au sein de la salle des personnels et dans le travail en équipe…

Lire le guide de rentrée stagiaire 2021/2022 au format 

 

Communiqué intersyndical AESH

 

 

 Communiqué intersyndical AESH

 

Le 3 juin, les AESH se sont mobilisé·e·s en nombre dans toute la France, avec le soutien des autres personnels de l’Éducation nationale. Par la grève et la participation aux manifestations, ils et elles ont rendu visible leur colère face au mépris du ministère qui reste sourd à leurs revendications.

Pour toute réponse, le ministère a refusé d’engager des négociations spécifiques et a relégué les discussions sur les rémunérations et le temps de travail des AESH dans le groupe de travail « Amélioration du service public » du Grenelle, excluant ainsi toute une partie des revendications.

Les pistes avancées par le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des sports pour faciliter l’accès à des emplois à temps complet ne sont pas acceptables. En effet, il serait proposé aux AESH de multiplier les contrats auprès de plusieurs employeurs, en dehors du champ de l’Éducation nationale. Cela ne répond aucunement aux attentes des AESH qui exigent la pleine reconnaissance de leur métier d’accompagnant.e d’élèves en situation de handicap, dans les écoles et établissements scolaires.

Une enveloppe de 40 à 60 millions d'euros serait prévue pour 2022, mais sans aucun engagement sur un plan pluriannuel pour améliorer les rémunérations. La proposition d’un cadre dérogatoire, avec une grille de rémunération comprenant 11 niveaux allant jusqu’à l’indice majoré 427 contre 363 actuellement, et un avancement automatique tous les trois ans contourne la création d’un corps, mais c’est un premier bougé à mettre à l’actif des mobilisations.

Il reste urgent d’augmenter les rémunérations de tous les AESH sur toute la carrière et leur garantir la possibilité de contrats à temps complet pour vivre dignement de leur travail, d’abandonner les PIAL et la politique de mutualisation des moyens, de créer un véritable statut de la Fonction publique pour reconnaître le métier d’AESH, et de recruter massivement des AESH pour permettre aux élèves en situation de handicap de bénéficier d’un accompagnement à la hauteur des besoins.

L’intersyndicale nationale juge nécessaire de poursuivre et amplifier la mobilisation pour imposer la satisfaction des revendications des AESH. Elle décide de se revoir fin août pour échanger sur les modalités d’action et construire cette mobilisation avec les personnels. Elle apporte dès à présent son soutien à toutes les initiatives en cours ou à venir.

Paris, le 1er juillet

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Le 16 pages "Spécial" Stagiaires 1er et 2nd degré en INSPE : Rentrée 2021

 

 

 

SOMMAIRE 

 

Page 3 Edito
Page 4 L’année de stage en résumé
Page 5 Une CGT Féministe
Page 6 A l’INSPE
Pages 7 & 8 Calendrier et textes de référence
Page 9 A l’INSPE
Pages 10 & 11 Dans mon école / mon établissement
Pages 12 & 13 Bienvenue à l’Éducation nationale : la paperasse - nos revendications

 

 

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