jeudi 21 décembre 2023

Grève unitaire le 1er févier 2024

Salaires, postes, conditions de travail, réformes : éducation en danger
Grève unitaire le 1er février

Pour nos salaires, contre les suppressions de postes, contre la mise en place des réformes à marche forcée, nos organisations syndicales FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’Action, SUD éducation appellent à une action de grèves et des manifestations le 1er février 2024.

La crise de recrutement dans l’éducation se pérennise, et toutes les études montrent que la faiblesse des salaires est le premier obstacle à l’attractivité des métiers de l’éducation. Nos organisations exigent de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation, ainsi que l’abandon du pacte. Au lieu de poursuivre la dynamique à peine enclenchée avec les mesures mises en œuvre en 2023, le ministre refuse désormais de discuter de nouvelles mesures générales pourtant nécessaires et envisage même une nouvelle transformation des carrières marquée par un poids croissant des hiérarchies.

Enfin, de nombreux signes confirment l’échec du Pacte. Les personnels ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’une revalorisation. La mise en œuvre du Pacte a également profondément divisé les équipes, d’autant plus que qu’il a donné lieu à des pressions ou interprétations contraires aux textes réglementaires dans le seul but de faire du chiffre et de sauver le Pacte. Par ailleurs, le ministre s’entête à refuser les mesures salariales d’urgence qui permettraient de sortir les AESH et les AED de la précarité.

Il est encore temps de renoncer aux suppressions de postes pour permettre notamment d’alléger les effectifs par classe mais aussi d’assurer les remplacements. Il faudrait également recruter davantage de personnels dans l’ensemble des équipes pluriprofessionnelles … La dégradation des conditions de travail, la perte du sens du métier doivent être pris au sérieux. La formation continue saccagée, l’inclusion sans moyens, les effectifs nombreux dans les classes, etc. : tout cela contribue à dégrader encore davantage les conditions de travail.

Sur la question de l’inclusion, tous les voyants sont au rouge et les personnels enseignants et AESH sont à un point de rupture. C’est pourquoi nos organisations revendiquent :

  • La défense de l’enseignement spécialisé et adapté, le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
  • Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH, des recrutements d’AESH et de moyens humains à hauteur des besoins.
  • L’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclusive (statut d’emploi d’ARE fusionnant les AESH et les AED, mise en place des pôles d’appui à la scolarité permettant à l’Education nationale de mettre la main sur les notifications MDPH) et l’ouverture de discussions avec les organisations syndicales sur la base des revendications des personnels.

Le projet de réforme du lycée professionnel est emblématique du moins d’école, moins d’enseignant·es, plus d’entreprises, plus d’externalisation des missions, et plus de management !

Cette réforme est à rebours des enjeux éducatifs, elle engage des bouleversements majeurs qui auront aussi un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçant en lycées professionnels et sur les conditions d’apprentissage des élèves.

Nos organisations en exigent le retrait ! Elles demandent au ministre de renoncer à présenter ce projet et à engager de véritables concertations au sein du ministère de l’Education nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux à partager sur l’état de l’enseignement professionnel tant pour les élèves que pour les conditions de travail des personnels avant toute réforme.

Plus globalement, les mesures “Choc des savoirs” annoncées par le Ministre dessinent un projet d’école qui revient sur l’objectif de démocratisation et aggrave les inégalités. Elles vont encore dans le sens d’un contrôle accru du travail enseignant (manuel unique, méthodes imposées, évaluations standardisées) contre la liberté pédagogique.

Pour toutes ces raisons, les organisations FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’action et Sud éducation appellent à se mobiliser par des actions diversifiées dès maintenant et à préparer une journée de grève et de manifestations le 1er

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La loi immigration est une honte pour notre société

Déclaration intersyndicale pour le CSA du 21 décembre 2023

La loi Immigration votée le 19 décembre main dans la main entre la “majorité” présidentielle, la droite et l’extrême droite est un recul intolérable qui revient sur le droit du sol, les droits sociaux et aggrave la répression envers les personnes migrantes. Les mesures prévues par cette loi autour de l’idée de “préférence nationale” sont directement issues du programme de l’extrême droite. Elles rompent avec notre modèle démocratique et social en stigmatisant les personnes étrangères qui vivent en France.

Les conséquences de cette loi sont dramatiques dans notre secteur professionnel, pour nos élèves qui subiront la perte des allocations familiales ou seront privés du droit à vivre en famille. Nos élèves, qui sont nés sur le territoire français de parents étrangers, ne pourront obtenir facilement la nationalité française : c’est une régression insupportable.

Le gouvernement prend un risque démocratique immense en faisant sienne les propositions de l’extrême droite, celui de fracturer la société, diviser les travailleurs et la jeunesse. Nous exprimons notre plus vive inquiétude quant à la progression de l’extrême droite et de sa politique de rejet et de haine dans la société. L’adoption de cette loi par le Parlement revient à saborder les valeurs de la République. Celles-là même que l’École doit pourtant transmettre à tous les enfants et jeunes vivant en France. Liberté, égalité et fraternité ne peuvent être des mots vides de sens, ils doivent s’inscrire dans le réel.

Nos organisations, FSU, UNSA Éducation, FO, Sgen-CFDT, CGT Éduc’action et Sud Éducation demandent que cette loi xénophobe, raciste et discriminatoire ne soit pas promulguée.

Paris, le 21 décembre 2023

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Guide syndical « Médecine de prévention »

La médecine de prévention, c’est ainsi qu’elle est qualifiée, ses prérogatives, son usage, ses effets doivent pouvoir constituer des leviers pour prévenir mais aussi protéger.

Il y a très peu d’information sur les droits en la matière, sans parler du manque criant de médecins du travail, certaines académies n’ont même pas un∙une médecin, le rectorat doit sous-traiter à des services privés inter-entreprises. Ce guide a pour but avant tout d’outiller les militant∙es, mais il peut aussi servir de base de communication pour aller au contact des collègues, organiser une HIS sur ce thème, animer une formation…

Le collectif « Conditions de travail » est un collectif national de la CGT Éduc’action qui a pour objectif de sensibiliser, d’informer et de former les militant∙es, les camarades et les collègues, au sein de l’Éducation nationale quant à la question des conditions de travail. En effet, cette question est longtemps restée lettre morte, tant nous avons bien souvent le sentiment d’exercer une mission, plutôt qu’un métier. Ainsi, la finalité du travail l’emporte bien souvent, pour beaucoup d’entre nous, sur les conditions d’exercice de notre travail. Or, s’interroger sur ces conditions est fondamental, notamment dans le cadre de la préservation de notre santé au travail. En effet, la loi prévoit que le travail ne doit en aucune façon altérer la santé physique, psychique et sociale des travailleur∙euses ; elle met des outils à disposition en ce sens. Dans l’Éducation nationale, l’état sanitaire des collègues est déplorable et les dispositifs de prévention, pourtant imposés par la loi, sont très régulièrement inexistants. La médecine de prévention devient médecine de « réparation. La CGT Éduc’action considère que c’est en formant les collègues que nous pourrons avancer vers davantage de droits. Comme inscrit dans la Charte d’Amiens, notre démarche travail/santé s’inscrit dans la double besogne : un projet de transformation en rupture avec le capitalisme et l’amélioration du quotidien comme les conditions de travail. Les deux se nourrissent et se renforcent mutuellement.

C’est ce travail qu’elle a confié au collectif « Conditions de travail ». Ainsi, vous pouvez nous contacter à l’adresse conditionsdetravail@cgteduc.fr. Nous proposons des formations sur tout le territoire, et disposons de deux options – une ou deux journées – pour nous adapter au mieux aux besoins. De même, nous proposons le suivi et l’accompagnement de situations individuelles, à la même adresse

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samedi 16 décembre 2023

Communiqué intersyndical Voie pro suite au CSE du 14 décembre

Nos organisations syndicales FSU, SNETAA-FO, SGEN-CFDT, CGT Éduc’action, SNALC, SUD éducation avec la FCPE et Les Lycéens ! réunis en CSL le mercredi 29 novembre ont dénoncé d’une seule voix la réforme des lycées professionnels et avec force le texte relatif aux grilles horaires du cursus bac pro.

A la suite de cette expression unitaire, le ministère a proposé un nouveau projet qui acte toujours des pertes d’heures pour les élèves qui ne sont pas compensées réglementairement. Les bouleversements majeurs envisagés auront un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçants en lycées professionnels ainsi que les conditions d’études des élèves. Des questions centrales pour organiser la rentrée 2024 ont été posées et restent toujours sans réponse. Les textes concernant les modalités d’organisations et d’évaluation de l’oral de projet comme celui concernant les parcours diversifiés ne sont pas connus.

Face à cette précipitation et à l’absence de modalités claires de mise en oeuvre l’intersyndicale des lycées pro s’est adressé solennellement à M. Le Ministre Gabriel Attal afin qu’il renonce à présenter ce projet au CSE du 14 décembre. Il n’a pas répondu positivement à cette demande et a maintenu l’examen du texte à l’ordre du jour du CSE.

C’est pourquoi la FSU, FO, le SGEN-CFDT, la CGT Éduc’action, le SNALC, SUD Education,la CNT, la Fep-CFDT, le SNFOEP, la CFTC, le SNEC-CFTC soutenue par la FCPE, Les Lycéens !, la FAGE, l’Union Étudiante, la ligue de l’enseignement et l’UNAF ont décidé de ne pas siéger au CSE, le 14 décembre. Elles demandent qu’il engage de véritables concertations au sein du ministère de l’Education nationale sur la base d’un diagnostic rigoureux à partager sur l’état de l’enseignement professionnel et son avenir.

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Guide revendicatif SEGPA

Au cours des dernières années, la SEGPA n’a pas subi de réforme structurelle et reste donc régie par la circulaire de 2017. La nouveauté des dernières années reste la mise en place d’une 6ème d’inclusion visant à transformer partiellement son objectif et d’inclure globalement les élèves en 6ème ordinaire.

Cette mesure pose un certain nombre de questions sur la notion de cycle, d’inclusion et d’objectifs véritables pour les élèves en relevant. Elle résume relativement bien la volonté ministérielle de redéfinir la SEGPA dans le système scolaire, visant à individualiser les parcours des élèves pour les renvoyer à leurs propres difficultés (comme cela est le cas aussi pour les élèves en situation de handicap).

 

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vendredi 15 décembre 2023

Grève du 12 décembre : une mobilisation réussie

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

GRÈVE DU 12 DÉCEMBRE : UNE MOBILISATION RÉUSSIE UN POINT D’APPUI POUR LE RETRAIT DE LA RÉFORME MACRON

La mobilisation du 12 décembre contre le projet Macron de démantèlement de la voie professionnelle sous statut scolaire a été à la hauteur des enjeux : taux de grévistes entre 35 et 40%, nombreux établissements fermés, manifestations massives sur l’ensemble du territoire avec plus de 25OO personnes à Paris. Mobilisés depuis des mois, les personnels des lycées professionnels ont réaffirmé avec force le refus de cette réforme réactionnaire.

LE LYCÉE PROFESSIONNEL N’EST PAS AU SERVICE DE L’ENTREPRISE 

Pour Macron, le lycée professionnel, ses élèves et ses personnels ne sont que des instruments qui doivent répondre aux besoins en main-d’œuvre des entreprises locales. Ainsi, pour l’élaboration de la carte des formations, les enjeux écologiques et les besoins sociaux sont relégués loin derrière la chimère de la mise en adéquation des formations et des emplois. Les élèves doivent être employables immédiatement, ils·elles doivent maitriser les savoirs-fondamentaux de manière utilitaire, d’où la création de groupes de niveau en 2nd et 1ère. En terminale, l’amputation d’une partie de l’année au profit de l’augmentation des PFMP au détriment du temps scolaire n’est pas acceptable. Ce n’est ni plus ni moins que du tri social. Pour la CGT Éduc’action, les élèves n’ont pas vocation à être « assignés à résidence », puis à être livrés au marché du travail pour devenir de la main-d’œuvre, sous-payée et corvéable à merci.

DES CONSÉQUENCES DÉSASTREUSES POUR LES PERSONNELS

Les personnels, dont la fatigue et la perte de sens du métier n’ont fait qu’augmenter avec la transformation de la voie professionnelle et le Pacte, refusent « ce grand bond en arrière » qui entrainera des suppressions de postes et des reconversions forcées. La mise en place de parcours diversifiés aboutira forcément à l’annualisation des services et à une remise en cause du statut.

AUGMENTER LE RAPPORT DE FORCE

La CGT Éduc’action se félicite de la réussite de cette journée d’action qui constitue un point d’appui pour ancrer la contestation et intensifier le rapport de force. Dès lors, la CGT Éduc’action appelle tous les personnels à se réunir en AG dès maintenant et à organiser des heures d’information syndicale. Elle soutient toutes les actions initiées localement comme le rassemblement devant le ministère lors du CSE du 14 décembre. Lors de l’intersyndicale « voie pro » du mercredi 13 décembre, la CGT Éduc’action portera un appel à une journée de grève après les vacances, élargie à l’ensemble de notre champ professionnel. La riposte doit être à la hauteur des attaques !

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Foire aux Questions sur le CDI des AED – version 2024

Foire aux Question : CDI pour les AED – version 2024

Depuis juin 2022, un décret permet l’accès au CDI pour les AEd… mais ce n’est pas un « droit opposable » c’est-à-dire une obligation pour l’établissement ou le rectorat. Au bout de 6 ans, l’AEd peut tout simplement ne pas être renouvelée. On le voit, si le CDI est une avancée, elle reste très mesurée et soumise au bon vouloir de l’administration. Notons qu’un.e AEd en CDI n’est plus  employé.e par l’EPLE mais par le rectorat. Ceci doit nous permettre, à terme, en construisant du rapport de force, de créer des cadres plus transparents pour les mutations futures des AEd… et les conditions d’accès au CDI.

Texte de référence : Décret n° 2022-1140 du 9 août 2022



À quelles conditions un·e AEd peut-il∙elle prétendre à un CDI ?

Un·e AEd peut être éligible à un CDI si il ou elle a exercé pendant 6 ans en qualité d’AEd. L’article 1 ter précise que « Pour l’appréciation de la période d’engagement de six ans, les services accomplis à temps incomplet et à temps partiel sont assimilés à des services à temps complet ».

De plus, à la différence des autres contrats de non-titulaires, une personne pourra être éligible au CDI même si elle a connu des interruptions de contrat de plus de 4 mois et même si elle n’est plus en contrat au moment de la publication du décret. (Article 9)

Exemple : Un·e AEd ayant travaillé pendant 6 ans de 2015 et 2021 peut de nouveau postuler pour un poste d’AEd et pourra signer un CDI.

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Comment évoluera la rémunération des AEd en CDI ?

A l’origine, leur indice (mesure du salaire dans la Fonction Publique) était légèrement supérieur à celui des AEd en CDD (40 euros de plus). Avec l’inflation, et l’obligation pour le ministère de réajuster les salaires des CDD pour ne pas qui soient inférieurs au SMIC, il n’y a plus de différence notamment de salaire.

Sur l’évolution de la rémunération, aucune grille n’est définie. Tous les trois ans, il y aura un entretien professionnel qui pourra être réalisé par le∙la chef∙fe …ou délégué∙e au CPE. Art 1.4

Cette délégation n’est pas sans poser problème car le∙la CPE n’est pas chef∙fe de service, mais l’administration cherche de plus en plus à associer ces personnels à une fonction de direction du service vie scolaire… et non plus d’animation.

Dans le 1er degré, dans les cas éventuels d’AEd dans une école, cet entretien sera réalisé par la directrice ou le directeur.

REVENDICATION : Attendant un vrai statut de fonctionnaire, La CGT revendique une grille nationale alignée a minima sur celle des AESH, qui doit être revalorisée.

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Y aura-t-il une automaticité du passage en CDI pour les AEd à 6 ans d’ancienneté ?

NON ! Les académies veillent souvent à limiter la part de CDI dans le « vivier » d’Aed. De plus, les évictions par non-renouvellement sont possible en cas de désaccord de la direction. Dans ces conditions, il faudra rester très vigilant·es pour éviter des licenciements masqués pour des AEd ayant 5 à 6 ans d’ancienneté.

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Quelle quotité horaire pour un AEd en CDI ?

Rien n’est précisé. Le précédent contrat ne garantira pas la quotité horaire lors du passage en CDI. Les AEd pourraient donc se retrouver avec un temps de travail (et donc un salaire !) inférieur à ce qu’ils et elles avaient l’année précédente. Là aussi, le rapport de force sera déterminant pour éviter des baisses de quotité non choisies.

La CGT Éduc’action revendique des emplois à temps plein par défaut, sauf pour les AEd désirant un temps partiel.

De même, rien n’est cadré dans les cas où des AEd souhaitent changer leur quotité de façon personnelle. Il s’agit d’une négociation avec la direction.

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Les AEd en CDI disposent-ils du crédit d’heures pour formation, comme c’est le cas pour les CDD ?

NON. L’article 5 précise que le crédit d’heures pour formation pro ou universitaire ne s’applique pas aux AEd en CDI. Or, la CGT a défendu le fait que cette possibilité doit continuer d’exister pour laisser aux AEd, même en CDI, la perspective d’une reprise d’études. Cette condition légèrement plus favorable pourra inciter à la reprise d’études et donc à la qualification, pour ces personnels aux contraintes (familiales, pro…) souvent prégnantes, d’autant plus dans le contexte où l’emploi d’AEd, même en CDI, est difficile à envisager comme seule perspective de carrière.

Le Ministère a toutefois ajouté un élément – certes pas totalement satisfaisant – suite à nos interventions :

« Les assistants d’éducation peuvent bénéficier des actions de formation professionnelle tout au long de la vie prévues par le décret n° 2007-1942 du 26 décembre 2007 relatif à la formation professionnelle des agents non titulaires de l’Etat et de ses établissements publics et des ouvriers affiliés au régime des pensions résultant du décret n° 2004-1056 du 5 octobre 2004.»

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Quelles sont les modalités de rupture de contrat pour un∙e AEd ?

Qu’il∙elle soit en CDD ou CDI, la procédure ne change pas. En cas de faute professionnelle constatée, le rectorat, sur proposition du rapport du·de la chef·fe d’établissement, peut prononcer un licenciement après passage en Commission Consultative Paritaire Académique (CCPA).

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Quelles conditions de passage d’un contrat AEd à contratuel·le enseignant·e ou ATSS ?

Comme avant, un·e AEd peut interrompre son contrat pour basculer sur un emploi de contractuel·le enseignant·e, mais pas pour un contrat ATSS. Après ce contrat, le∙la collègue réintègre son emploi d’AEd jusqu’à la fin de son contrat. Contrairement à la version initiale qui évinçait les AEd en CDI, les négociations ont permis d’avoir un arbitrage favorable du ministère. Les AEd en CDI peuvent donc interrompre temporairement leur contrat pour un contrat d’enseignant·e contractuel·le.

Remarque : les AEd qui interrompent leur contrat pour devenir contractuel·les enseignant·es, ont des conditions de classement/reclassement lorsqu’elles et ils obtiennent le concours, qui sont moins intéressantes sur la période contractuel·le enseignant·e que sur la partie AEd. Cela n’incite donc pas à devenir contractuel·le enseignant·e…

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Quel cadrage national pour l’accès au CDI ?

Pour l’heure, aucun à part les éléments généraux du décret. Dans certaines académies, des guides académiques AEd construits par les rectorats sont en cours d’élaboration (Janvier 2024). Des discussions doivent reprendre aussi au niveau national. L’enjeu est, dans un premier temps, d’arriver à une circulaire nationale de cadrage qui garantisse le plus de transparence possible.

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Références :

Congé de paternité et d’accueil d’enfant

Depuis le 1er juillet 2021, le congé de paternité et d’accueil d’enfant est passé à 21 jours.

Qui a droit à ce congé ?

Vous avez droit à un congé de paternité et d’accueil de l’enfant après la naissance d’un enfant dans les cas suivants :

  • Vous êtes le père de l’enfant et vous vivez ou non avec la mère.
  • Vous vivez en couple : Mariage, Pacs ou concubinage (union libre) avec la mère.

Vous pouvez bénéficier du congé de paternité et d’accueil de l’enfant que vous soyez fonctionnaire stagiaire ou titulaire ou contractuel·le.

Vous avez droit à 3 jours de congés de naissance (1) à prendre de manière continue à partir du jour de la naissance de l’enfant ou du 1er jour ouvrable qui suit, obligatoirement suivis de 4 jours calendaires consécutifs (samedi, dimanche et jours fériés). Donc une période « incompressible » de 7 jours.

Puis, vous avez droit à 21 jours calendaires (28 en cas de naissances multiples) pouvant être pris de façon contiguë ou non avec la première période avec possibilité de fractionnement en deux périodes d’une durée minimale chacune de 5 jours.

Ces 21 jours doivent être pris dans les 6 mois suivant la naissance.

 

Quand en faire la demande ?

Vous devez présenter votre demande de congé de paternité au moins 1 mois avant la date prévue de l’accouchement.

Puis, vous devez informer votre hiérarchie dès le jour de naissance de votre enfant.

Quel traitement ?

Pendant votre congé de paternité, vous continuez de toucher en totalité votre traitement indiciaire, y compris primes et indemnités.

Le congé de paternité est considéré comme une période d’activité pour l’avancement d’échelon et de grade et la retraite.

Si vous travaillez à temps partiel, vous êtes automatiquement rétabli à temps plein pendant la durée de votre congé de paternité.

 

(1) La durée du congé de naissance est fixée à 3 jours ouvrables juste après la naissance.
Vous devez prendre ce congé de manière continue à partir du jour de la naissance de l’enfant ou du 1er jour ouvrable qui suit.

Empathie, empathie

Suite aux suicides et autres drames liés au harcèlement dans les écoles ces derniers mois, le ministre Attal a annoncé le 27 septembre dernier sa volonté d’instaurer des cours d’empathie également appelés « cours du respect de soi et de l’autre ». En prenant exemple sur certains pays d’Europe du Nord et sur quelques expériences parisiennes, le ministre veut instaurer cet enseignement dès la rentrée 2024 (et dans une école-pilote par département dès janvier 2024).

… pas celle de l’institution, en tous cas !

La CGT Éduc’action est très dubitative face à ces annonces et modalités d’application. Inscrits dans le cursus scolaire, ces cours auraient des programmes officiels spécifiques, dispensés principalement à l’école primaire et relevant du Socle commun. C’est une aberration. Tout d’abord, comment considérer l’empathie comme sujet d’enseignement, mais surtout comme sujet d’évaluation et de validation des acquis au cours de la scolarité ? D’autre part, comment créer des programmes dans un temps aussi court, avec quels contenus et débattus par qui ? Cela pose aussi immanquablement la question de la formation afférente des personnels et des heures d’enseignement à dégager dans une année scolaire… Il aurait été aussi important d’évaluer les pratiques déjà existantes pour en dégager l’intérêt avant une possible généralisation…

Au-delà des aspects pratiques, c’est la philosophie même du projet global autour de l’empathie et du harcèlement qu’il convient d’interroger. En l’état actuel du système scolaire, ce ne sont pas quelques cours, simple rustine, qui changeront les choses si on ne s’attaque pas à tout ce qui génère et entretient la violence (surtout institutionnelle) au sein de l’École. L’École, les élèves et les personnels ont besoin de sécurité pour se sentir bien et se respecter. Comment cela peut être possible quand les élèves ne connaissent que les sureffectifs de la maternelle au lycée, quand les conditions matérielles d’accueil sont exécrables, quand le manque de personnels entraine la perte d’heures d’enseignement, quand le tri social est mené dès le plus jeune âge ou quand les conditions de travail des personnels tiennent de l’irrespect ?

L’institution ne peut à nouveau se dédouaner de ses obligations, tout faire reposer sur les seules épaules des personnels et « missionner » à nouveau les seuls personnels du 1er degré pour tenter de résoudre un problème qui ne relève pas uniquement de l’École. Le harcèlement n’est pas que scolaire malheureusement. Pour que l’empathie se développe, l’Humain et le dialogue sont indispensables. Pour cela, il faut des personnels en nombre et formés, du temps pour échanger dans nos classes et avec nos collègues, ne pas se sentir pressurisé·es, mettre fin à l’École de l’évaluation permanente (source de stress)… Bref, c’est d’un projet à long terme, d’un projet pour une École émancipatrice et donc du projet CGT dont les élèves et les personnels ont besoin.

Une école gratuite, vraiment ?

Le principe de gratuité de l’École a vu le jour à la fin du XIXe siècle.

Gravé dans le marbre par le code de l’Éducation au début des années 1990, ce principe n’a jamais été véritablement mis en œuvre et les différentes réformes de décentralisation, ainsi que la vision libérale des gouvernements successifs de ces dernières décennies, n’ont cessé de nous en éloigner.

Aujourd’hui, aussi bien pour les familles que pour les enseignant·es, la gratuité est loin d’être effective et les inégalités causées par un financement des écoles de plus en plus transféré aux collectivités locales impactent encore plus fortement nos élèves et leurs familles. Tour d’horizon de la situation suite à l’enquête menée par la CGT Éduc’action sur l’ensemble du territoire.

Voir la suite et télécharger notre article sur la gratuité ici ou en cliquant sur le visuel.

 

vendredi 8 décembre 2023

Communiqué suite à la venue de la ministre déléguée à Lisieux le 27 novembre à Lisieux

Le « dialogue social sauce normande »

avec la ministre Carole Grandjean

 

Chose inhabituelle, le secrétaire régional de la CGT Éduc’action est contacté en dernière minute pour lui faire savoir que la ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean, sera de passage au lycée Paul Cornu de Lisieux le lundi 27 novembre et qu’elle souhaite s’entretenir avec le syndicat. C’est donc en toute hâte qu’une délégation des syndicats majoritaires en opposition avec la réforme en cours s’improvise CGT, FO et FSU-SNUEP, SUD étant excusé.

 

Cette dernière, appuyée par une cinquantaine de manifestants et par l’union locale interprofessionnelle des syndicats CGT de Lisieux, reste un long moment sous la pluie. Elle patiente encore une bonne demi-heure, jusqu’à l’arrivée de la Ministre, entourée de la Rectrice, du Sous-préfet de Lisieux, de la DSDEN du Calvados et d’un conseiller « Enseignement Professionnel » au cabinet de la Ministre.

 

Après les présentations d’usage, la délégation syndicale – composée du secrétaire régional de la CGT Éduc’action, de deux de ses camarades du même syndicat et des secrétaires académiques du SNETAA-FO et du SNUEP-FSU – souligne tout d’abord la forme inhabituelle de cette rencontre où, d’ordinaire, ce sont les organisations syndicales qui demandent à être reçues en audience par une autorité et non l’inverse. Cette démarche augurait donc d’un exercice de communication ministérielle, non d’une réelle négociation.

 

A la demande de la Ministre, les représentants syndicaux signifient ensuite toutes les raisons qui nous amènent à appeler dans l’unité à la grève le 12 décembre contre la réforme de la formation professionnelle qu’elle continue à imposer à marche forcée, en particulier sur le volet de la refonte de l’année de Terminale Bac Pro. Les propos, multiples, sont argumentés, concrets et rattachés à la réalité locale du bassin d’emploi et d’éducation élargie à la situation normande.

 

Dans un long monologue ininterrompu, la Ministre s’empresse, seule, de rappeler que depuis 18 mois, tout se fait en totale concertation avec les organisations syndicales – regrettant au passage le fait que certains syndicats aient choisi de rompre ces temps de dialogue social. Elle déroule les motivations avouées de la réforme, laissant sous le tapis les questions épineuses ou trop techniques.

 

Une nouvelle fois, les organisations syndicales présentes constatent de visu sa conception singulière du dialogue social. A Paris comme à Lisieux, elle entend mais n’écoute rien de leur demande argumentée d’abandon de la réforme. A l’image des pratiques du gouvernement Macron-Borne, les contre-réformes s’imposent par décret ou 49-3.

 

Fortuitement, un membre de son équipe vient mettre fin aux échanges avec la ministre qui auront duré, en sa présence, moins de 15 minutes ! La délégation pourra encore échanger quelques dizaines de minutes avec le conseiller resté sur place sur des points de détail sans infléchir quoique ce soit au projet ministériel. Ce n'était de toute façon pas l’enjeu. Chacun campe donc sur ses positions.

 

A l’appel de l’intersyndicale nationale FO, CGT, FSU, SNALC, Solidaires, se prépare la grève du 12 décembre. La mobilisation se construit dans les établissements où les personnels se réunissent et exigent l’abandon de la réforme et l’ouverture de réelles négociations sur l’avenir de l’enseignement professionnel en formation initiale en Lycée Professionnel. Les personnels étaient nombreux déjà en grève, il y a 2 ans, après avoir pris connaissance du projet de réforme qui se mettrait en place dès 2022. Avec leurs collègues des lycées généraux et technologique, des collèges et les familles de nos élèves, les personnels des lycées professionnels, seront plus nombreux encore dans les manifestations qui seront organisées à Caen et Rouen simultanément le 12 décembre à 14h00.

 

Nous vous invitons d’ores et déjà à les rejoindre sur les cortèges ainsi que dans certains établissements où dès le matin, les organisations syndicales appellent à des initiatives locales.

 

Les organisations CGT, FO, FSU reçues en « audience »

par la Ministre déléguée à la Formation professionnelle

 

Pour tout contact : CGT (sden14cgt-elucapa@orange.fr)

Pour tout contact : FO (snetaa-fo-27@orange.fr)

Pour tout contact : FSU (sa.normandie@snuep.fr)

Réforme des LP : des ajustements en trompe l’œil.

Réforme des LP : des ajustements  en trompe l’œil d’un ministère fragilisé.

Le 12 décembre imposons le retrait !

Face à l’opposition d’un front syndical unitaire qui s’est notamment manifestée par le départ de l’ensemble des organisations syndicales de la Commission Spécialisée des Lycées, le ministère affolé a multiplié les bilatérales. La CGT Éduc’action a été reçue le mercredi 6 décembre, par les cabinets des ministres Attal et Grandjean. Alors que le ministère évoque un projet qui fait « consensus », déniant ainsi le rejet massif de la réforme de la voie professionnelle par les personnels, il a proposé des « bouger » dans le but de diviser l’intersyndicale et de désamorcer la mobilisation du 12 décembre.

Effectivement, les ajustements, que nous considérons comme de « petits reculs » témoignent de sa fébrilité mais révèlent surtout un tripatouillage comptable d’un volume global d’heures de cours en forte baisse. Au lieu de 203h les élèves perdent finalement 170h. La suppression de l’équivalent de 6 semaines d’enseignement. Les dispositifs de la réforme Blanquer sont fragilisés, mais les 8 semaines de cours perdues pour les imposer ne sont pas restituées.

Le ministère ajuste l’enveloppe horaire mais ne remet pas en cause la philosophie de la réforme. Les secondes et premières perdent un peu moins d’heures que dans le projet initial, en revanche en terminale la baisse est plus conséquente que prévue.

En terminale, le calendrier ubuesque est confirmé, tout comme les parcours diversifiés et leur réversibilité. Les 6 semaines en entreprise seront des PFMP gratifiées, et feront donc l’objet d’un suivi par l’équipe enseignante. Les élèves issu·es de milieux défavorisés seront peut-être enclin·es à choisir plutôt les PFMP à cause de cette gratification. La réforme entamera largement la volonté de poursuites d’études des élèves !

Les éléments de langage du Ministère se veulent rassurants, mais ne réussissent pas à masquer les menaces. Ils nient le risque d’annualisation avec l’aménagement de l’année de terminale, mais confirment des « réajustements » d’emploi du temps à partir de mai. Sur le parcours diversifié « poursuites d’études », une grille horaire « plus ou moins fléchée » est désormais évoquée. L’autonomie de l’établissement, avec toutes les dérives possibles, reste de mise.

Pour respecter la « commande présidentielle », cette réforme s’appliquera brutalement à l’ensemble des trois années à partir de septembre 2024 et dans la plus totale précipitation. L’année scolaire se trouve réduite de plusieurs semaines, mais les programmes ne seront pas allégés ! Beaucoup d’aspects de cette réforme sont renvoyés à des textes qui ne sont pas encore écrits. Par exemple pour l’oral de chef-d’œuvre ou la PSE les modalités des épreuves ne sont pas encore vraiment pensées. Le ministère demande de lui donner un blanc-seing !

Plus que jamais, la CGT Éduc’action appelle avec toutes les organisations de l’intersyndicale, l’ensemble des personnels à se mettre en grève le mardi 12 décembre et continue d’exiger le retrait de cette réforme rétrograde.

 

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Télétravail

La CGT Éduc’action a interpellé le ministre sur l’application de l’accord télétravail signé en juin 2023 et les difficultés de mise en œuvre dans les services. La réponse du ministère ne correspond pas à nos attentes. Le retard serait lié à des détails juridiques bientôt réglés (arrêtés caducs à abroger et correction à apporter sur le délai d’entrée en vigueur) et l’accord sera publié dans les prochains jours. Cette mise en place retardée reste incompréhensible pour notre organisation et pour les personnels. Une fois de plus, la CGT Éduc’action déplore que cet accord télétravail ne soit pas une priorité pour le ministère, notamment parce qu’il concerne principalement les personnels administratifs et qu’il ne se donne pas les moyens de leur mise en place effective.

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mardi 5 décembre 2023

Le choc des savoirs ne tient pas le choc de la réalité du système scolaire !

Communiqué de presse

Après six petites semaines de travail de la mission « exigence des savoirs », Gabriel Attal annonce une série de mesures, visiblement décidées bien en amont du « travail » de la mission et modifiant en profondeur l’ensemble du système, de la maternelle au lycée et qui devraient être mises en œuvre, à marche forcée, à partir de la prochaine rentrée.

Un « choc des savoirs » à marche forcée

Premier constat, malgré les alertes de la CGT Éduc’action mais aussi de l’ensemble des organisations syndicales représentatives, Gabriel Attal, comme ses deux prédécesseurs, ne tient aucun compte de l’épuisement des personnels soumis à un feu roulant de réformes et d’annonces, très souvent déconnectées de leurs réalités quotidiennes et de ce que le système éducatif est en capacité de mettre en œuvre.

Deuxième constat, Gabriel Attal prolonge de façon radicale la politique réactionnaire menée depuis 6 ans. Or cette politique éducative réactionnaire n’a absolument pas démontré son bienfondé, si on s’en tient aux résultats des études PISA sur lesquelles, pourtant, elle se basait…

Troisième constat, malgré le discours de façade sur une politique basée sur l’expertise des enseignant·es, c’est bien une nouvelle étape de destruction de leur liberté pédagogique qui est en marche.

Quatrième constat, la démagogie, basée sur le soi-disant « bon sens », est le meilleur outil pour cacher l’inanité d’une politique.

Redoublement, DNB, groupes de niveau : un retour en arrière inacceptable

Alors que le taux d’encadrement des élèves français·es est un des pires de l’OCDE, ces annonces prétendent pallier les difficultés scolaires (qui sont pourtant corrélées en partie à ce taux d’encadrement) avec une arme secrète et soi-disant « innovante » : le redoublement.

D’une part, aucune étude sérieuse ne permet d’affirmer aujoud’hui que les systèmes qui le pratiquent sont plus efficaces que ceux qui ne le pratiquent pas, c’est même plutôt le contraire ! D’autre part, on aimerait bien comprendre comment le recours au redoublement sera financé alors que le ministère continue de supprimer des postes et que les concours ne font pas le plein.

À ce titre, l’annonce de la transformation du DNB en examen d’entrée au lycée, assorti d’une année de purgatoire en cas d’échec, est un retour en arrière de 50 ans, renoncement assumé de toute ambition de démocratie scolaire.

Quant aux groupes de niveaux en français et maths au collège, ils sont stigmatisants, inefficaces pour les élèves en difficulté. On peine à en voir la faisabilité en termes d’emploi du temps et de moyens. En effet, les annonces tendent à penser qu’il faudra augmenter le volume horaire par élève dans ces deux disciplines (au détriment des autres ?) alors que ce sont deux disciplines qui manquent de candidat∙es aux concours.

Labellisation : un nouveau recul de la liberté pédagogique

Dans le premier degré, la remise en cause de la liberté pédagogique, assortie des habituelle marottes scientistes, atteint son paroxysme avec la labellisation, dont on devine l’orientation « neuroscientiste », des manuels et la mention du nombre précis de mots à faire lire par jour et par semaine.

Enfin, une bonne partie des annonces sont très floues et méritent des explications (comme les moyens dédiés aux groupes de niveaux, les modalités des « prépas lycées », le contenu d’une épreuve anticipée de maths et ou sciences en première et son lien avec le maintien de l’enseignement scientifique en terminale). Elles sont mêmes pour certaines carrément comme l’utilisation de l’IA comme supplétif de l’enseignement.

La CGT Éduc’action dénonce la méthode comme la philosophie générale des annonces de Gabriel Attal.

Elles ne font que renforcer l’École du tri social, jusqu’au sein des classes avec l’imposition de groupes de niveaux au seul bénéfice des élèves au capital culturel élevé.

Ce dont les élèves en difficulté ont besoin, ce n’est pas de méthodes simplistes ni de retour à l’École fantasmée des années soixante mais d’une pédagogie émancipatrice, librement mise en œuvre par leurs enseignant·es, en nombre suffisant pour réduire drastiquement les effectifs par classe.

Montreuil, le 5 decembre 2023

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