mercredi 29 juin 2022

Seule une mobilisation d’ampleur permettra d’imposer nos revendications.

 

 

Seule une mobilisation d’ampleur permettra d’imposer nos revendications.

 

Au-delà de la réélection d’E. Macron et de son incapacité à obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, cette longue séquence politique a surtout été marquée par une abstention record, véritable signal politique de protestation. Ces élections attestent également de l’ancrage inquiétant de l’extrême droite qui obtient un nombre historique de député·es. Pour la CGT Éduc’action, c’est le résultat conjugué de décennies de politiques d’austérité à l’égard des classes populaires qui poussent les électeur·trices vers un vote de rejet, d’une incapacité de la part du politique à répondre aux peurs de déclassement et d’une banalisation du discours RN. La CGT Éduc’action réaffirme qu’il est indispensable de poursuivre la lutte contre les idées d’extrême droite et l’imposture sociale qu’elles représentent.

Et maintenant on fait quoi ?

La situation sociale et économique est très préoccupante. L’inflation galopante, le blocage des salaires, les réformes libérales des dernières années (assurance chômage, lois travail…) ont des effets dévastateurs pour les salarié·es, les privé·es d’emploi ou les retraité·es. Pour la CGT Éduc’action, il y a urgence à ce que le monde du travail se fasse entendre et obtienne de véritables victoires. Dès maintenant, revendiquons et mobilisons les personnels pour une augmentation générale des salaires de 400 €, une augmentation de la valeur du point d’indice d’au moins 10% pour rattraper les pertes depuis 2010 (et non les très insuffisants 3,5% annoncés aujourd’hui) ainsi que son indexation sur l’indice des prix à la consommation, mais aussi l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Exigeons une revalorisation immédiate des pensions et des minimas sociaux. Et plus que jamais, exigeons la retraite à 60 ans, marqueur d’une société juste et solidaire.


Alors que la rentrée 2022 se prépare aujourd’hui, la CGT Éduc’action est très inquiète des conditions de reprise. Des années de suppressions de postes associées au manque d’attractivité des métiers vont conduire à un manque incontestable de personnels dans les classes et les services. C’est bien le fruit d’une politique de casse des services publics et de précarisation des métiers. Immédiatement, pour améliorer nos conditions de travail et celles d’étude des élèves, continuons d’exiger un plan d’urgence de recrutement et de formation de personnels statutaires dans tous les métiers de l’Éducation nationale, mais aussi un plan massif de titularisation.


Enfin, à la lecture des récentes déclarations du ministre, il est clairement établi que ses orientations ne sont pas différentes de celles de son prédécesseur et qu’elles seront bien l’application du funèbre pro-gramme Macron en matière d’éducation (rémunération au mérite et élargissement des missions, territorialisation, remplacements internes forcés…). Et que dire de sa volonté de remettre en cause les arrêts maladie… Pour la CGT Éduc’action, les personnels n’ont rien à attendre de positif du gouvernement.


Il est indispensable de se battre pour une autre répartition des richesses, contre toute forme d’inégalité et de construire collectivement, au sein du mouvement social, une société plus juste et plus émancipatrice. Ensemble, maintenons la pression sur le gouvernement et construisons le rapport de force social pour faire gagner les revendications des personnels et de la CGT.

Montreuil, le 28 juin 2022

 

 

 

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Le 16 pages "Spécial" Stagiaires 1er et 2nd degré en INSPE : Rentrée 2022

 

 

 

SOMMAIRE 

 

Page 2 Edito
Page 3 L’année de stage en résumé
Page 4 Une CGT Féministe
Page 5 Textes de référence
Pages 6 & 7 A l’INSPE
Pages 8 & 9 Calendrier
Pages 10 & 11 Dans mon école / mon établissement
Pages 12 & 13 La paperasse
Page 14 Nos revendications
Page 15 Elections professionnelles déc. 2022
Page 16 Contacts

 

 

 Si vous avez des questions, contactez-nous :

 

par mail : unsen.elus@ferc.cgt.fr


par tél: 01.55.82.76.51 ou 01.55.82.76.52
 

 

 


CONTACT : 263, rue de Paris Case 549, 93515 Montreuil Cedex ,

Tél. : 01.55.82.76.55, Mail : unsen@cgteduc.fr

Facebook : CGT Éduc’action 

 

lundi 27 juin 2022

Le CDI pour les AEd, Une mise en oeuvre de dernière minute

 

 

 

Le CDI pour les AEd,
Une mise en œuvre de dernière minute

 

Conditions de mise en œuvre du CDI pour les AEd à la rentrée 2022 :


L’article 10 de la loi sur le harcèlement scolaire du 2 mars 2022 entérinait la possibilité de CDI pour les AEd. Après plus de 3 mois de suspense et des mobilisations, le décret sera présenté lors du Comité Technique Ministériel du 6 juillet pour une mise en œuvre dès la rentrée 2022. Nous ne sommes pas dupes, cette proposition n’est pas satisfaisante. Elle demeure une légère avancée pour réduire la situation de précarité qui touche ces catégories de personnels.

La CGT Éduc’action, qui accompagne de longue date les personnels AEd dans leurs luttes contre la précarité et dans leur défense individuelle, interviendra lors de ce Comité Technique pour obtenir les modalités de mise en œuvre les plus favorables possibles aux AEd.

Pour les AEd qui arrivent au bout des 6 ans de contrat au 31 août, la CGT Éduc’action sera vigilante afin qu’aucun·e ne reste à la porte du CDI pour une raison ou pour une autre.


Au-delà du CDI, un véritable statut pour les AEd :


Rappelons-le, la CGT Éduc’action revendique la création d’un nouveau statut de personnel de vie scolaire, d’éducation et d’animation. Dans ce projet de la CGT, leurs missions seront construites autour de l’encadrement et du suivi des élèves, de l’accueil et de l’écoute des jeunes, de la surveillance et des missions d’animation et d’accompagnement éducatif dans l’enceinte des établissements scolaires.


Agent·es de catégorie B1, avec une rémunération correspondant à nos repères salariaux pour cette catégorie, leur service serait de 32h sur les 36 semaines de l’année scolaire.


Pour les étudiant·es, la CGT Éduc’action revendique un statut amélioré avec des horaires aménagés et un droit à la formation renforcé.

Montreuil, le 27 juin 2022

 

 

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lundi 20 juin 2022

Quand le Fantôme de Jean-Michel Blanquer remonte arbitrairement les notes du baccalauréat !

 

 

 

Quand le Fantôme de Jean-Michel Blanquer remonte
arbitrairement les notes du baccalauréat !

 

Pour le baccalauréat 2021, les enseignant·es de Philosophie et de Lettres ont expérimenté la plate-forme de correction en ligne « Santorin ». Cette année, le dispositif a été élargi aux autres épreuves passées en contrôle final, les disciplines de spécialité. C’est à cette occasion que des enseignant·es de plusieurs académies ont constaté que leurs notes avaient été réévaluées (à la hausse) de plusieurs points à leur insu. Cette découverte nous inquiète à plusieurs titres.

Jusqu’ici, il était possible de relever des notes, mais cela se faisait dans le cadre d’une commission d’harmonisation et sous la responsabilité du correcteur ou de la correctrice. On peut donc s’interroger sur les critères et les méthodes qui prévalent à ces modifications, qui illustrent une nouvelle fois le manque de transparence au sein de notre institution et le manque de confiance envers les agent·es de notre ministère. Le tout remettant en question la souveraineté des jurys.

On constate de plus des différences entre disciplines, toutes n’ayant pas eu recours à ce procédé, ce qui marque une rupture d’égalité entre les candidat·es.


Cette affaire décrédibilise un baccalauréat déjà fortement dévalorisé, dans un contexte où il perd – officieusement – son statut de premier grade universitaire du fait de parcoursup et de la généralisation de la sélection dans l’accès au supérieur.


Ces pratiques montrent une nouvelle fois l’impasse dans laquelle les réformes des lycées, du baccalauréat et de l’accès à l’enseignement supérieur ont placé notre institution, aggravant les inégalités, multipliant les bricolages (Projet Local d’Evaluation, arlésienne des mathématiques, errements du contrôle continu…) et allant jusqu’à des pratiques opaques qui ne font qu’aggraver un peu plus les choses.


La CGT Éduc’action revendique l’abandon de ces réformes, le retour à un baccalauréat en épreuves terminales en fin d’année scolaire, premier grade universitaire donnant accès au supérieur sans sélection. Elle revendique également un projet d’École en rupture avec la logique de la mise en concurrence des élèves et des personnels.


Montreuil , le 16 juin 2022

 

 

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Bac professionnel version Blanquer : une première session chaotique avant une disparition programmée de cette voie de formation ?

 

 

 

Bac professionnel version Blanquer :
une première session chaotique avant une
disparition programmée de cette voie de formation ?

 

Moins nombreux que l’an passé, les lycéen·nes de bac professionnel ont ouvert la session 2022 du baccalauréat. Ils et elles ont passé leurs premières épreuves écrites de français et d’histoire-géographie ce mardi 14 juin. La voie professionnelle a été un des sujets de la campagne présidentielle et pour une fois, sur quelques ondes, le sort de ses lycén·nes a percé le silence médiatique habituel. Pourtant, rien de comparable au buzz déclenché par l’épreuve de philosophie des élèves de la voie générale et technologique.


La session 2022 du bac pro entérine la réforme de la voie professionnelle mise en place par l’ex-ministre Blanquer et combattue par la CGT Éduc’action. Cette année, les élèves n’ont bénéficié d’aucun aménagement pour leurs épreuves alors même qu’ils·elles ont vécu une année perturbée par la crise sanitaire. La seule concession aura été la reconduction des seuils minimaux des PFMP pour valider le diplôme préparé. Notre organisation dénonce une fin d’année qui aura été particulièrement marquée par l’improvisation, le manque d’harmonisation et in fine la désorganisation suite à la mise en place des épreuves orales du chef-d'œuvre, des CCF de langues et de l’oral en entreprise que beaucoup de collègues et la CGT Éduc’action jugent inadapté.


Les annonces de Macron (doublement des PFMP pour les terminales, fermetures de formation considérées comme non-insérantes, attaque sur les diplômes au profit des compétences et développement inconditionnel de l’apprentissage) laissent augurer du démantèlement de la voie professionnelle sous statut scolaire.


Pour les élèves des milieux populaires, majoritairement accueilli·es dans nos LP, nous considérons au contraire qu’il est impératif de renforcer cette voie de formation dans le service public d’Education et de lui donner, de toute urgence, tous les moyens que nous estimons nécessaires pour la réussite de toutes et tous.

Montreuil, le 15 juin 2022

 

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lundi 13 juin 2022

La CGT Éduc’action apporte son soutien aux AEd lors de la journée de grève et de mobilisation nationale le 16 juin 2022

 

 

 

La CGT Éduc’action apporte son soutien aux AEd
lors de la journée de grève et de mobilisation nationale le 16 juin 2022

 

Les mois de crise sanitaire dans notre secteur ont mis les services de Vie scolaire à rude épreuve et les Assistantes et Assistants d’Éducation, fortement sollicité·es, ont été en première ligne.


Malgré l’alerte sur une profonde dégradation de leurs conditions de travail, alerte relayée par les différentes organisations syndicales dont la CGT Éduc’action, aucune réponse concrète ne leur a été apportée. De plus, en étant exclu·es du versement de la prime REP et REP+ pour ceux et celles qui travaillent en éducation prioritaire ou exclu·es de toute revalorisation salariale, il est alors compré-hensible que ces collègues se sentent méprisé·es par l’Institution.

Par ailleurs, à l’occasion de l’examen sur le projet de loi sur le harcèlement scolaire, un amende-ment voté majoritairement, donnait la possibilité d’une CDIsation pour les AEd justifiant de 6 ans d’ancienneté. À ce jour, à trois mois de la rentrée, alors que certain·es collègues arrivent au terme de leurs 6 ans, le décret n’a toujours pas été publié.

Pour la CGT Éduc’action, la CDIsation au terme de 6 ans d’ancienneté est une première étape qui permettrait d’améliorer la situation de bon nombre de collègues et leur apporterait une certaine stabilité professionnelle.

Depuis quelques semaines, ces personnels se sont mobilisés localement et une journée de mobili-sation et de grève est prévue le 16 juin 2022. La CGT Éduc’action apporte son soutien à toutes et tous les AEd mobilisé·es durant cette journée d’action afin d’améliorer leurs conditions de travail, leur statut et leur salaire.


Dans l’immédiat, la CGT Éduc’action demande la publication du décret d’application portant sur la CDIsation des AEd au plus vite avec l'assurance que l'ensemble des personnels seront CDIsés, en particulier ceux qui achèvent leur 6ème année de contrat.

La CGT Éduc’action revendique aussi :
- la création de postes de vie scolaires (AEd et CPE) à la hauteur des besoins ;
- la création d’un statut de fonctionnaire d’État de catégorie B de Personnels de Vie scolaire, d’édu-cation et d’animation ainsi que le retour d’un statut amélioré de MI-SE pour les étudiant·es souhai-tant s’orienter vers les métiers de l’Éducation ;
- une augmentation indiciaire immédiate des AEd ainsi que le droit au versement, pour ces person-nels, des indemnités REP et REP+ ;
- un nouveau mode de calcul du temps de travail en internat ;
• la titularisation de tou·tes les AEd qui le souhaitent, sans condition de concours ni de nationa-lité, avec une réelle formation sur le temps de travail, dans les corps existants de la Fonction publique en attendant la création du nouveau statut.

Montreuil, le 9 juin 2022

 

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jeudi 9 juin 2022

Les PLP ne sont pas des bénévoles : l'intersyndicale de la voie pro exige de rémunérer les oraux de chef-d'oeuvre !

 

COMMUNIQUE DE PRESSE


 

Les PLP ne sont pas des bénévoles :
l'intersyndicale de la voie pro exige de rémunérer les oraux

de chef-d'oeuvre !

 

L'absence d'anticipation et le refus irresponsable du ministère d'aménager les épreuves des diplômes professionnels 2022 ont de graves conséquences dans les lycées professionnels : les personnels sont surchargés de travail et les élèves perdent encore des heures de cours.

Aux activités professionnelles habituelles des PLP en fin d'année : enseigner, organiser les CCF, effectuer les visites de stage, corriger les épreuves et préparer la rentrée, s'ajoutent deux missions supplémentaires imputables à la Transformation de la voie professionnelle et à la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Cette dernière, en libéralisant le marché de la formation et de l’apprentissage, a généré une multiplication de candidat·es au CAP dans les CFA privés, que les PLP doivent certifier. Ainsi de nombreuses convocations sont tombées empêchant les enseignant·es d'assurer les cours dus aux élèves.

La Transformation de la voie professionnelle et son fameux chef-d'oeuvre, commande politique et vitrine de communication de l'ancien ministre, ne sont pas en reste. L'évaluation de ce dispositif nécessite d'organiser des oraux très chronophages pour tous les élèves de terminale CAP et Baccalauréat professionnel. Et, comble du mépris pour les personnels, le ministère refuse de les rémunérer.

Nos organisations CGT Éduc’action, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, Snalc, SUD Éducation et CNT Éducation dénoncent les politiques éducatives menées lors du dernier quinquennat qui n'ont fait qu’aggraver les conditions de travail des personnels et réduire dangereusement la réussite des élèves. Nos organisations syndicales exigent un changement d’orientation et demandent au nouveau ministre un arbitrage rapide pour que les enseignant·es concerné·es par les oraux de chef-d'oeuvre soient rémunéré·es pour ce travail supplémentaire.

Paris, le 7 juin 2022

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