vendredi 28 avril 2023

Appel unitaire 1er mai 2023, intersyndicale Manche

 


1 er mai 2023 : tract UD CGT 50

 

« Revalorisation » des enseignants et enseignantes : comme prévu, c’est le retour du travailler plus pour perdre moins !!



Le ministère a communiqué, ce matin à travers une grille détaillée, le processus de revalorisation des enseignant∙es. La CGT Éduc’action n’est, hélas, pas surprise des propositions. C’est avant tout un message adressé aux personnels titulaires en essayant de les amadouer tandis que le sort des contractuel∙les, pourtant si nécessaire au fonctionnement de notre Institution, n’est pas la priorité de la communication ministérielle.

Une revalorisation Socle insuffisante

Tout d’abord, la revalorisation Socle (ou inconditionnelle), celle qui s’applique à tous les échelons, se fait par le biais de la revalorisation des primes ISOE et ISAE (prime suivi des élèves).  Cela représente environ à 92€ net, soit de 2,7% à 4,2% dès lors que les agents ont plus de 15 ans d’ancienneté. Cette revalorisation ne rattrape pas, bien sûr, l’inflation de ces derniers mois et correspond donc, in fine, à une perte de pouvoir d’achat qui s’additionne à celle des années précédentes…

Par ailleurs, on assiste inévitablement à un « tassement des grilles ». Quelles sont les perspectives pour un∙e jeune collègue qui après 2 ans de carrière dépassera le seuil symbolique des 2000€ (2076€ net soit 1,5 SMIC) et dont le salaire sera, douze ans plus tard, de… 2271€ net (moins de 200 euros d’augmentation en 12 ans) ?  Avec une inflation de 6% par an, comme celle que l’on connait actuellement, ces mesures sont synonymes de perte de pouvoir d’achat. La seule solution qui s’offrirait donc aux collègues pour « perdre moins », serait d’accepter les missions du Pacte.

Un Pacte inégalitaire

Le Pacte se compose de 3 unités possibles avec des valeurs d’unité qui varient en fonction de son échelon. Par exemple, un∙e collègue ayant 7 ans d’ancienneté acceptant 3 unités de pacte obtiendra une augmentation de 505 € net /mois alors qu’un ou une collègue ayant 15 ans d’ancienneté et acceptant également 3 unités de Pacte n’aura que 378 € net/mois d’augmentation…Ne doit-on pas en déduire, qu’un∙e enseignant∙e donne le meilleur de lui∙elle-même à l’échelon 5 et que ses performances diminuent après quelques années d’ancienneté ? C’est absurde !La différence de gain n’est-elle pas un choix idéologique de la part du ministère ?  En effet, l’indice n’aurait, ainsi, plus d’incidence sur le salaire et la notion de progression de carrière serait mise à mal. Une manière de vider de son sens la partie « déroulé de carrière » des statuts et d’inciter à accepter les missions du Pacte.Nous rappelons que la CGT Éduc’action est farouchement opposée au dispositif du Pacte qui instaure une concurrence entre collègues et met à mal l’égalité femmes-hommes malgré les discours ministériels sur ce sujet. Elle est opposée au principe même de corréler la revalorisation salariale à du travail supplémentaire. Nous sommes très loin des 10% promis par le candidat Macron ! La moyenne représente ainsi 5,5% d’augmentation de l’aveu même du ministère.Toutes les enquêtes montrent que les enseignant∙es travaillent déjà en moyenne 43H par semaine. Comment accepter 3 unités de Pacte en plus si ce n’est au détriment des conditions de travail et de la qualité du travail avec les élèves ? Ce n’est, en tout cas, pas la vision de l’École que porte la CGT Éduc’action.

La CGT Éduc’action rappelle l’urgence d’une réelle négociation salariale pour toutes les catégories de personnels de l’Éducation nationale.

Montreuil, le 26 avril 2023

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Communiqué de presse : Rémunération des enseignants et enseignantes Ni aumône ni Pacte.


Rémunération des enseignants et enseignantes Ni aumône ni Pacte. Le 1er mai, tous et toutes mobilisé·es pour nos retraites et nos salaires !

 

Emmanuel Macron et le ministère de l’Éducation nationale ont dévoilé le plan de revalorisation des personnels enseignants, CPE et Psy-En.

Seule surprise par rapport aux dernières propositions du ministère, l’assurance pour ces personnels de voir leur fiche de paie augmenter d’un peu moins de 100 € en septembre quelle que soit leur ancienneté.

Les augmentations pourront aller jusqu’à 230 € net par mois et aucun titulaire n’aura une rémunération inférieure à 2000 € net par mois, ce dont la CGT Éduc’action se félicite.

Toutefois, l’enveloppe budgétaire dédiée à la partie revalorisation inconditionnelle étant fermée et largement insuffisante, ces annonces vont se traduire par des évolutions salariales très faibles tout au long de la carrière ce qui aggravera la perte d’attractivité.

Si les sommes annoncées ne sont pas négligeables, elles sont très loin de compenser des pertes de 15 à 25% de pouvoir d’achat après des années de gel de la valeur du point d’indice et l’inflation galopante de ces deux dernières années. Les enseignant·es français·es vont demeurer parmi les moins bien payé·es de l’OCDE.
En outre, il ne s’agit que de revalorisations indemnitaires qui ne sont pas comprises dans le calcul des pensions de retraite.

Pire, le ministère confirme le « travailler plus pour gagner plus » avec le pacte auquel la CGT est farouchement opposée. Ce dispositif met en place une revalorisation en contrepartie de missions supplémentaire ce qui est inacceptable au vu du temps de travail des personnels enseignants.

Alors que les diverses études confirment l’épuisement professionnel des enseignant·es, le ministère persiste à mettre en place un dispositif qui va mettre les personnels en concurrence, fragiliser les collectifs de travail et aggraver largement les inégalités femmes/hommes, sous le prétexte fallacieux d’améliorer le service public d’Éducation.

Par ailleurs, il est mensonger de faire croire que toute absence sera remplacée dès le lendemain à partir de septembre, alors qu’un grand nombre d’absences de longue durée ne le sont déjà pas pendant parfois des mois, faute de personnels en nombre suffisant. Si le ministère veut améliorer le service public, il faut créer des postes à la hauteur des besoins, pourvus par des titulaires revalorisé·es, pour diminuer les effectifs par classe et assurer les remplacements.

Enfin, les autres catégories de personnels de l’Éducation nationale qui contribuent à faire vivre ce service public sont totalement ignorées par ces annonces, en particulier les personnels de catégorie C, AESH et AEd. C’est inacceptable !


La CGT Éduc’action refuse catégoriquement le pacte. Elle exige une augmentation indiciaire immédiate de l’ensemble des personnels de 400 € net par mois, une hausse de la valeur du point d’indice à la hauteur de l’inflation et sa ré-indexation sur l’indice des prix à la consommation ainsi que l’ouverture de négociation sur l’ensemble des grilles indiciaires.

Plus que jamais, elle appelle les personnels à faire du 1er mai une réussite exceptionnelle pour leur retraite et pour leur salaire.

Montreuil, le 21 avril 2023

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LYCÉES PROS : Avec ses annonces, le président ravive la flamme d’un front social dans l’Éducation nationale


RÉFORME DES LYCÉES PROS

Avec ses annonces, le président ravive la flamme d’un front social dans l’Éducation nationale

Alors qu’il annonçait un discours d’apaisement, les propos du président Macron ont, à l’inverse, conforté le ressentiment et la colère sociale qui s’expriment massivement dans le pays contre sa réforme injuste des retraites. En piétinant ainsi la revendication forte de retrait de sa réforme, portée par une intersyndicale unie, par les salarié·es, les jeunes, les retraité·es et soutenue par la population, il porte la lourde responsabilité d’une crise sociale et démocratique majeure dans le pays.

Comme priorité de son action politique à venir, le président annonce lancer un chantier « Travail » qui s’appuierait sur le « succès » de l’apprentissage, les réformes du RSA et des lycées pros. Placer les lycées professionnels dans son chantier Travail plutôt que dans un volet Éducation est lourd de symbole et de conséquences pour les personnels et l’avenir des 650 000 élèves des lycées pros. Quant à l’apprentissage, l’intersyndicale rappelle son opposition à son développement à tout crin dans les lycées professionnels. La mixité de public revient à dégrader l’organisation des établissements et l’organisation pédagogique dans nos classes. Et au-delà, le taux de rupture de contrats subis actuellement par les jeunes apprentis mineurs laisse craindre un décrochage accru des élèves dans nos lycées professionnels.

La réforme des lycées pros, portée par Carole Grandjean, dépasse bien largement le cadre scolaire ; elle est constitutive d’un projet de société à l’opposé des besoins des jeunes et des personnels, à l’opposé des enjeux scolaires de réduction des inégalités.

L’intersyndicale voie pro CGT, FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC, SUD’Education, CNT ne s’est pas rendue à la multilatérale organisée aujourd’hui par Carole Grandjean. L’intersyndicale rappelle tant au président qu’à la ministre que, s’ils persistent à vouloir imposer leur projet, elle prendra ses responsabilités, en particulier sur les éléments qui ont déclenché la contestation massive des personnels, mais aussi sur tous les dispositifs qui dégraderaient encore les conditions d’études des élèves et les conditions de travail des personnels. L’intersyndicale de la voie professionnelle porte, au contraire, l’exigence sociale d’un renforcement du service public d’éducation dans son ensemble, seul garant de la sécurisation des parcours scolaires et professionnels des jeunes. Pour nos organisations syndicales, la page sur la réforme des retraites comme celle sur la réforme de la voie professionnelle n’est pas tournée. L’intersyndicale appelle les personnels à faire du 1er mai, une journée de mobilisation unitaire, massive et populaire sur l’ensemble des territoires.

Paris, le 18 avril 2023

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mardi 25 avril 2023

Communiqué commun fédés éduc refus participation réunions agenda social

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 Les Lilas le 19 avril 2023

Les organisations syndicales de l’éducation ne se rendront pas aux réunions qui étaient prévues ou seront programmées à l’agenda social ces deux prochaines semaines.

Les organisations refusent de « tourner la page » en discutant avec l’exécutif d’autres sujets que le recul de l’âge de la retraite à 64 ans et l’allongement des durées de cotisation, objets de contestation par des millions de grévistes et manifestant·es, parmi lesquel·les de nombreux personnels de l’éducation, depuis maintenant plus de 3 mois.

Les organisations syndicales n’abdiquent cependant pas de la défense des intérêts immédiats des personnels dans leurs échanges avec l’administration pour qu’aucune décision défavorable n’intervienne dans la période.

Par ailleurs, le président de la République, dans son allocution, a prétendu ouvrir de nouveaux chantiers dont beaucoup concernent l’éducation. Là encore, que ce soit sur la réforme du lycée professionnel ou sur le dossier salarial en continuant de proposer un « pacte » inadapté, l’allocution du président de la République a plutôt confirmé les inquiétudes que joué l’apaisement. Qu’il ne compte pas sur nous pour l’aider à « passer à autre chose » en venant discuter de ses réformes !

Les organisations appellent à réussir un premier mai populaire et massif pour continuer à s’opposer à la réforme des retraites.

 

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Démanteler la voie pro, ce n’est pas apaiser le pays !

 

Lundi 17 avril, en s’adressant à la population après avoir publié sans attendre la réforme des retraites toujours jugée injuste et brutale, le Président Macron n’a en rien apaisé la colère sociale qui secoue le pays depuis des mois et qui s’exprime largement par les mobilisations à l’appel d’une intersyndicale unie et soutenue par une grande partie de la population.

Le Président prend-il réellement la mesure du rejet de sa politique ? Entre le succès de l’apprentissage et la réforme du RSA, il annonce dans ses priorités un « pacte pour la vie au travail » dans lequel il inclut aujourd’hui la réforme de la voie professionnelle ? Après la mise en place d’une double tutelle des Ministère du Travail et de l’Éducation, n’est-ce pas assumer une sortie des lycées professionnels du service public d’Éducation ?

Prétendre vouloir « apaiser » en relançant une réforme rejetée, notamment par des mobilisations historiques à l’automne 2022, par l’ensemble des organisations syndicales de l’enseignement professionnel et agricole du public et du privé sous contrat, c’est une véritable provocation ! Macron poursuit sa politique rétrograde au service du patronat, au détriment d’un tiers des lycéen·nes parmi les plus fragiles et les plus démuni·es. Le démantèlement de la voie professionnelle accroitra le malaise social et la fracture qui existe déjà dans la société, sans permettre la réduction des inégalités à laquelle il prétend remédier.

Nous rappelons ici notre revendication première d’un lycée pro donnant accès autant à une poursuite d’études qu’à une insertion professionnelle réussies. Inclure la réforme de la voie professionnelle sous statut scolaire dans le projet d’un « pacte de la vie au travail » c’est renier ces dimensions essentielles de l’enseignement qui sont au cœur de nos métiers.

La CGT Éduc’action dénonce vivement ce projet et refuse de voir ainsi sacrifier une partie de la jeunesse de ce pays. Elle appelle les personnels à répondre massivement à l’appel unitaire de l’intersyndicale le 1er mai, à participer aux mobilisations syndicales organisées dans toute la France d’ici là, et faire la démonstration que les travailleurs et les travailleuses ont fermement la volonté de maîtriser leur avenir.

Montreuil, le 18 avril 2023

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Groupe de Travail Accompagnant·es des Élèves en Situation de Handicap le 12 avril avec le ministère de l’Éducation nationale : des miettes mais pas de vraies perspectives

 

Après une très longue période de silence, de totale indifférence et d’absence de réponse à nos sollicitations, les organisations syndicales ont été conviées, au ministère, le 12 avril, à un groupe de travail sur la gestion des AESH. Au menu : CDIsation à partir de 3 ans de CDD et rémunération.

Le CDI dès 3 ans : ce n’est pas une réponse.

La CGT Éduc’action a réaffirmé que cela ne résout rien le problème de la précarité des AESH ou le manque d’attractivité du métier, ne renforce en rien leur parcours professionnel, et ne règle rien non plus aux problématiques de dégradation des conditions de vie et de travail des AESH.

Deuxième corps en nombre au sein de l’Éducation nationale et exerçant des missions pérennes au sein de l’Institution, les AESH cochent toutes les cases pour accéder à un statut de fonctionnaire de catégorie B, auquel le ministère met toujours son véto refusant, ainsi, de reconnaître leur valeur professionnelle.

La CGT Éduc’action continue de mener le combat aux côtés des AESH pour exiger un vrai statut pour un vrai métier.

Nouvelle grille ? Augmentation de 10% ?  Ou comment le ministère arrange la réalité

 Lors de ce groupe de travail, il a été soumis un projet de nouvelle grille de salaire qui serait applicable à la rentrée prochaine. Cette refonte présentée comme un réel progrès est en réalité un trompe-l’œil.

En effet, le pied de grille, avec un indice majoré à 355 au lieu de 353, va vite devenir obsolète de par l’augmentation de 2,19 % du smic au 1er mai ! Cette pseudo augmentation de salaire équivaut à 2 points d’écart seulement avec la grille actuelle. C’est inadmissible ! La grille devrait a minima commencer à 360 pour absorber la hausse du smic et de l’inflation.

Pour le reste de la grille, il est proposé de rétablir les 10 points d’écart entre chaque échelon certes, mais à partir d’un indice de départ tellement bas que les AESH restent condamné∙es, même avec plusieurs années d’ancienneté, à des salaires extrêmement faibles et à une retraite proche des minima sociaux. On maintient ces personnels dans la précarité tout au long de leur vie.

Montreuil, le 17 avril 2023

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Courrier commun adressé à E.Borne & P.Ndiaye sur la revalorisation salariale


Madame la Première ministre,

Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale,

Nous nous adressons à vous solennellement au sujet de la revalorisation des personnels enseignants, CPE et Psy-EN discutée actuellement au ministère.

La crise de recrutement de personnels enseignants s’enracine comme le montrent les chiffres d’inscrit·es aux concours sur ces dernières sessions. Pour 2023, en dépit d’un prolongement de la période d’inscription, le nombre d’inscrit·es aux concours du second degré est en baisse de 18,5% et de 13,7% pour le concours du premier degré par rapport à 2021, dernière session représentative.

Par ailleurs, le nombre de ruptures conventionnelles a été multiplié par 5 en un an, passant de 296 en 2020 à 1 600 en 2021 selon le rapport annuel de la Fonction publique. Les démissions continuent d’augmenter. Ces données démontrent indéniablement une perte d’attractivité du métier qui pourrait s’avérer très problématique pour le service public d’Éducation dès la prochaine rentrée mais aussi à moyen terme.

Les réponses du gouvernement ne sont pas à la hauteur, et par certains aspects relèvent de la provocation. Après être revenus sur la promesse du candidat Emmanuel Macron qui s’était engagé à augmenter de 10 % sans contreparties toutes et tous les enseignant·es en janvier 2023, vous prévoyez des mesures salariales inacceptables. L’enveloppe prévue pour la partie socle est insuffisante et ne permet pas de rattraper les pertes de 15 à 25 % de pouvoir d’achat de ces dernières années. Dans le contexte alarmant d’inflation installée, votre choix politique est loin de compenser un pouvoir d’achat en berne pour tous les personnels.

L’enveloppe allouée pour la partie socle doit être augmentée en conséquence et s’inscrire dans une logique pluriannuelle claire.

Quant au pacte, nous réfutons le terme de revalorisation pour cet instrument qui ne répond en rien aux attentes des collègues. Loin de contribuer à la revalorisation attendue par toutes et tous, il va conduire à un alourdissement de la charge de travail des personnels, alors qu’une enquête de la DEPP a fait la lumière sur la réalité du temps de travail des enseignantes et enseignants (la moitié travaille plus de 43h par semaine) et que des chiffres de l’observatoire du bien-être confirment les conditions de travail difficiles pour la profession : la moitié des personnels est en état d’épuisement avancé. Dans le contexte de négociation des nouveaux plans d’action Égalité professionnelle dans notre ministère, où la demande sociale est forte, le pacte porte le risque avéré d’aggraver les inégalités femmes/hommes.

Enfin, le pacte va considérablement dégrader le fonctionnement des écoles et des EPLE et fragiliser les collectifs de travail par une mise en concurrence des personnels. Le pacte se révèle être un outil qui fait primer des impératifs politiques sur toute autre considération en étant l’appui de la mise en place de réformes qui ne sont même pas encore concrétisées, comme au collège ou dans la voie professionnelle. Nos organisations refusent le Pacte et réclament dans l’immédiat le basculement de l’enveloppe du pacte dans celle prévue pour le Socle.

Les personnels de l’Éducation nationale sont très mobilisé·es contre le projet de réformes des retraites en pointant notamment l’injonction à travailler plus longtemps avec des salaires insuffisants et dans des conditions difficiles. Toutes nos organisations syndicales ont signifié leur désaccord avec la logique du pacte dans le cadre des discussions avec le ministère de l’Éducation nationale, notamment en quittant la réunion du 6 mars. Nous exigeons que le gouvernement en tire les conclusions qui s’imposent.

Madame la première ministre, Monsieur le ministre, l’Education nationale s’enfonce dans une crise sans précédent et vos réponses ne sont pas à la hauteur. Elles contribuent à nourrir une forme de colère et d’amertume chez nos collègues qui va laisser des traces profondes et durables dont vous porterez la responsabilité.

Tous les signaux montrent l’urgence d’une revalorisation salariale pour tous les personnels de l’Éducation nationale, dont certain·es comme les AESH vivent même sous le seuil de pauvreté.

L’agenda social du ministère prévoit certes des concertations pour quasi toutes les catégories de personnels, mais il y a des incertitudes majeures sur la capacité de l’État employeur à améliorer clairement la rémunération de certains personnels comme les assistant·es de service social, les infirmiers·ères et les ITRF. Les attentes des personnels sont fortes, les besoins du système éducatif ne le sont pas moins. Notre Ecole ne peut assurer ses missions dans de bonnes conditions en manquant toujours autant de personnels d’enseignement et de vie scolaire, de PsyEN, de personnels administratifs et ITRF, de personnels sociaux et de santé, d’AESH et d’AED. Elle ne peut fonctionner correctement avec autant de personnels, quel que soit leur métier, qui constatent le manque de reconnaissance financière de leur travail, le manque de considération pour leur engagement professionnel au service de la réussite des élèves.

Nous réaffirmons, ensemble, notre revendication d’une revalorisation ambitieuse et sans contreparties pour tous les personnels, qui doit s’appuyer sur un plan de financement pluriannuel.

Madame la première ministre, monsieur le ministre de l’Éducation Nationale, nous vous demandons de vous saisir de ces enjeux importants qui conditionnent l’avenir de notre Pays au travers des personnels de l’éducation et de prendre les mesures à la hauteur.

Nous vous prions de croire, Madame la première ministre, Monsieur le ministre, en l’expression de nos salutations respectueuses.

mercredi 12 avril 2023

Mobilisés ! ce jeudi 13 avril

 

A Carentan à 14h place de la gare
 
À Cherbourg à 14h30 place Napoléon
 
A Avranches à 15h30 place de la 
mairie 
 
A Granville à 10h30 place de la mairie 
 
A Coutances à 10h30 place saint Nicolas 
 
À Saint Lô à 10h30 place de la mairie

mardi 11 avril 2023

Toujours nombreuses et nombreux, déterminé.e.s à gagner le retrait

 

Communiqué de presse de l'intersyndical du 6 avril 2023

L’intersyndicale, porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations, a été reçue hier par la Première ministre.

La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif. Pour l’intersyndicale, il s’agit là d’un déni et d’un mépris total du rejet massif porté par toutes nos organisations, par les travailleurs et travailleuses et par l’opinion publique.

Pourtant, cette opposition largement majoritaire s’exprime dans le pays, depuis le 19 janvier, avec déjà 11 puissantes mobilisations à l’appel de toutes les organisations syndicales et de jeunesse, mais aussi au travers des actions et des grèves.

Aujourd’hui encore, ce sont près de 2 millions de travailleurs et travailleuses, jeunes et retraité.e.s. qui se sont mobilisés dans le calme et la détermination pour dénoncer cette réforme injustifiée, les régimes de retraite n’étant pas « au bord de la faillite » comme le prétend le gouvernement. Le contexte est inédit. Dans ce climat de fortes tensions que l’on peut qualifier de grave crise démocratique et sociale, l’exécutif s’arc-boute et porte seul la responsabilité d’une situation explosive dans l’ensemble du pays.

Cette réforme est perçue, à juste titre, comme brutale et injuste par les travailleurs et travailleuses et la jeunesse qui ont tous et toutes bien compris qu’ils et elles devront travailler plus longtemps sans que jamais le patronat, ni les employeurs publics ne soient mis à contribution.

L’intersyndicale a soumis au Conseil constitutionnel, qui rendra sa décision le 14 avril, des argumentaires considérant que cette loi devrait être déclarée contraire à la Constitution.

L’intersyndicale appelle à une journée de mobilisations et de grève le 13 avril et soutient toutes les actions et initiatives intersyndicales de mobilisations, y compris le 14 avril, pour gagner le retrait de cette réforme.
Elle se réunira à l’issue de la décision du Conseil constitutionnel.

 

Paris, le 6 avril 2023

Il est temps que le gouvernement entende !

 

Communiqué de presse du 6 avril 2023.

Les mots de la première Ministre Elisabeth Borne le 5 avril n’ont fait que renforcer la détermination des salariés, jeunes, privés d’emploi et retraités qui sont mobilisés depuis plus de 3 mois.

Ce sont près de 2 millions de personnes, soutenues par une large majorité de la population, 93%, qui se sont de nouveau exprimées le 6 avril en grève et dans la rue, pour dire non à la retraite à 64 ans. 400 000 manifestants à Paris, 170 000 à Marseille, 23 000 à Caen, 20 000 à Montpellier qui ont animé des cortèges dynamiques. Mais aussi, des manifestations spontanées dans de plus petites villes comme à Rombas, ou à Pénestin.

Il est temps que le gouvernement les entende.

Rester sourd, rend ce gouvernement irresponsable, qui plus est quand dans l’unité, les organisations syndicales, ensemble, réaffirment leur exigence de retrait de cette réforme.

Exigence qui s’appuie sur une mobilisation toujours massive du monde du travail. Des taux de grèves encore importants dans de nombreux secteurs, notamment chez EDF avec 30 % de grévistes.

A ce titre, la CGT salue la décision du tribunal administratif de Rouen estimant que l'arrêté de réquisition à l’encontre des grévistes de la raffinerie Total Energies de Gonfreville- L'Orcher, en Seine-Maritime a porté une atteinte grave et manifestement illégale au droit de grève, et ordonné en référé la suspension des réquisitions.

La CGT continuera de tout mettre en œuvre pour faire cesser la répression syndicale.

La CGT l’a réaffirmé lors de la rencontre avec la Première Ministre, « La situation est grave… » et « La question centrale des salaires pas traitée, … une réforme qui n’a aucune justification économique ». La CGT de porter une demande, à l’image du monde du travail qui se dresse largement contre cette réforme : le retrait pur et simple.

La CGT continuera dans les semaines à venir, à l’exiger pour les milliers de salariés, jeunes, privés d’emploi qui croient à la victoire ! La CGT qui en appelle, aussi, à la responsabilité du Conseil Constitutionnel, qui doit être attentif à la juste colère des travailleurs et travailleuses.

La CGT appelle le monde du travail à se mobiliser, partout dans les services et les entreprises, par des appels à la grève décidés en AG.

La CGT appelle également l’ensemble des travailleurs et travailleuses à être en grève et en manifestation le jeudi 13 avril 2023 à l’appel de l’intersyndicale et de poursuivre par des initiatives le 14 avril, jour du conseil constitutionnel, et ce jusqu’au retrait.

 

Montreuil, le 6 avril 2023

Téléchargement-s

Communiqué de presse 6 avril 2023

Concours ITRF 2023

 

Les concours ITRF 2023 sont ouverts du 30 mars au 27 avril 2023

Listes des emplois au concours de ITRF :

mardi 4 avril 2023

Mobilisation du jeudi 6 avril : les rendez-vous dans la Manche

 

● Avranches : 15h30 place de la Mairie
 
Carentan :  14h rond-point de Saint-Hilaire-Petitville
 
● Cherbourg : 14h30 place Napoléon 
(barbecue le midi et actions dès 6h pont tournant et gare)
 
● Coutances : 10h30 place Saint Nicolas       
     
● Granville : 10h30 place de la Mairie 
 
● Saint-Lô : 10h30 place de la Mairie

lundi 3 avril 2023

CSA Normandie du 30 mars 2023 : communiqué de presse unitaire


 

CSA du 30 mars 2023 : déclaration unitaire intersyndicale

 

Sophie Binet élue secrétaire générale de la CGT !

 

La CGT a tenu son 53e congrès du 27 au 31 mars à Clermont Ferrand, dans un contexte de luttes contre la réforme des retraites.
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Fin du 53e congrès

942 délégué.es représentaient les syndicats CGT des entreprises et services publics de toute la France.


Moment démocratique essentiel du syndicat, les délégué.es ont débattu du bilan d’activité et financier de la mandature écoulée.

Ils ont travaillé sur le document d’orientation, feuille de route de la CGT pour la mandature qui s’ouvre.

Après plusieurs mois d’échanges dans les syndicats, la CGT s’engage à construire un syndicalisme de rupture sociale pour lutter contre les politiques libérales et financières et gagner de nouveaux droits, à développer ses forces et son audience électorale, pour élever et élargir le rapport de force.

Le document a été voté à 72,79%. Après l’intégration des amendements, il sera publié dans les prochains jours.

 


 

Enfin les délégué.es ont élu la nouvelle direction composée de 66 membres et sa nouvelle secrétaire générale, Sophie Binet.
Cette direction assurera la conduite de l’action de la CGT dans le cadre des orientations du congrès. 

Sophie Binet élue Secrétaire générale de la CGT !

 

https://twitter.com/lacgtcommunique/status/1641729076359491584?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1641729076359491584%7Ctwgr%5E1d734c750391d9b4c8a143d810ce5d6245f30b88%7Ctwcon%5Es1_c10&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.cgt.fr%2Factualites%2Ffrance%2F53e-congres-cgt%2Fsophie-binet-elue-secretaire-generale-de-la-cgt 

 

Dans ses conclusions, la nouvelle secrétaire générale a salué les camarades en grève depuis plusieurs semaines pour le retrait de la réforme des retraites. 

Elle a remercié les camarades bénévoles qui ont assuré l’organisation du congrès et les délégués qui ont vécu une semaine difficile.
Si le congrès s'est tenu sur une terre volcanique, "on a empêché l’éruption" a-elle insisté, et a regretté "qu'on soit parfois plus dur entre nous qu’avec les patrons". 

L'ambition est de retrouver des relations pacifiées grâce ce à notre culture de débats et notre culture de la lutte. 

À partir du document d’orientation ambitieux, la CGT va lancer une grande campagne de syndicalisation, et porter la reconquête industrielle et le développement des services publics. 
 
Elle a souligné la marque de fabrique de la CGT :  porter les questions sociales et environnementales en partant de nos métiers et notre travail dans le contexte de la mondialisation. Elle s'est félicitée de l'ambition de la CGT de lutter contre les violences sexistes et sexuelles et a remercié Philippe Martinez pour son engagement à la tête de la CGT.

 

Appel du 53e congrès : uni.e.s et rassemblé.e.s dans la lutte

 

Les 942 délégué.e.s réuni.e.s au Congrès de la CGT à Clermont Ferrand réaffirment leur opposition à la réforme des  retraites portée par le gouvernement et le patronat. La CGT juge indispensable de donner une ampleur sans  précédent à la mobilisation du 6 avril, d’amplifier le rapport de force par la multiplication des actions de grève,  blocages, occupations décidées en assemblée générale.
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Appel du Congres CGT

Après 10 journées de temps fort d’une mobilisation historique qui ont réuni des millions de personnes, dans la rue  partout en France métropolitaine et en Outre-Mer et alors que des salarié.e.s sont en grève reconductible dans le  pays, Emmanuel Macron ne peut plus rester sourd et aveugle face au rejet massif de sa réforme antisociale.

Le gouvernement est prêt à tous les mauvais coups pour sortir de la crise dont il est responsable. Non à  l’allongement de la durée de cotisations, non à la retraite à 64 ans ! Oui au retrait pur et simple de cette réforme  illégitime, injuste, injustifiable et injustifiée ! Il n’y aura ni médiation, ni compromis.

La CGT réaffirme son exigence d’une retraite pleine et entière à 60 ans avec des départs anticipés pour tous les  travaux pénibles et le maintien de tous les régimes pionniers.

Les délégué.e.s du 53ième congrès de la CGT condamnent avec la plus grande fermeté les actes policiers et des  patrons. D’où qu’elles viennent, les violences ne réduiront pas la colère du monde du travail qui anime cette  mobilisation sociale historique. La CGT condamne les réquisitions et le non-respect du droit de grève, droit à valeur  constitutionnelle. La CGT exige la suppression de toutes les poursuites judiciaires des militant.e.s dans le cadre  d’actions syndicales et de manifestations.

Après des années d’austérité salariale, de plus en plus de salarié.e.s, précaires, privé.e.s d’emploi, jeunes et  retraité.e.s n’arrivent plus à faire face à l’inflation, cela ne peut plus durer. La CGT réaffirme l’ensemble de ses  revendications : augmentation des salaires, SMIC à 2 000 euros, remise en place de l’échelle mobile des salaires,  dégel du point d’indice…

Pleinement mobilisé.e.s contre la réforme des retraites, les délégué.e.s du 53ième congrès s’élèvent contre la  dégradation de la situation internationale et réaffirment leur engagement pour la paix et la solidarité internationale  entre les peuples et clament sans ambiguïté leur refus de la guerre.

Face à cette oppression du capital et de ses relais et face à l’urgence climatique, nous confirmons nos valeurs  fondamentales de classe, de masse, de démocratie et d’indépendance. Nous réaffirmons que dans cette lutte  violente du capital contre l’humanité et la planète, notre force est d’œuvrer à rassembler le monde du travail le  plus largement possible, comme la CGT le fait depuis 128 ans.

Les congressistes du 53ième congrès rappellent leur engagement dans le combat pour l’égalité entre les femmes et  les hommes ainsi que la lutte contre toutes les discriminations et toutes les violences sexistes et sexuelles. Le  congrès dénonce l’agression d’un camarade à Albi par un groupuscule d’extrême droite.

Les délégué.e.s du 53ième congrès appellent également le monde du travail à garder la plus grande vigilance et la  plus grande fermeté contre l’extrême droite et ses idées nauséabondes. Les délégué.e.s du 53ième Congrès  représentant toute la CGT affirment que nous resterons le syndicat de toutes et tous, quels que soient leurs  origines, leurs genres ou leurs croyances.

Nous sommes face à de multiples urgences qui nécessitent la mise en œuvre de véritables ruptures remettant en  avant l’humain, la réponse aux besoins fondamentaux de la population et l’émancipation des travailleurs.euses.

Le 53e congrès appelle les salarié.e.s, retraité.e.s, privé.e.s d’emploi et les jeunes à s’engager dans toutes les  luttes proposées, menées et organisées par la CGT et à la reconductibilité sous toutes les formes. Le 53e Congrès  appelle l’ensemble des salarié.e.s à poursuivre leur engagement dans les grèves en cours, à venir amplifier les  mobilisations et à rejoindre la CGT pour lutter toutes et tous ensemble JUSQU’À LA VICTOIRE !

Clermont-Ferrand, le 30 mars 2023

samedi 1 avril 2023

RÉPRESSION POLICIÈRE : AU MOINS UNE BLESSÉE GRAVE PARMI LES PERSONNELS DE L’ÉDUCATION


Le 23 mars, le degré de violence et de brutalité de la part de certaines forces de police contre des manifestant·es pacifiques a franchi un nouveau cap dans toute la France.

Les organisations CGT Éduc’action FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, UNSA Éducation condamnent avec force les exactions policières qui ont eu cours lors de la manifestation du 23 mars en particulier à Rouen, à l’appel de l’intersyndicale nationale. Parmi les manifestant.es blessé·es et victimes de ces violences figurent au moins deux agent·es de l’Éducation nationale, dont une collègue AESH qui, en recevant, sur la main, une grenade de désencerclement, a eu le pouce arraché et a perdu connaissance, avant d’être hospitalisée. Et ce alors même qu’elle demandait à de jeunes manifestant·es de reculer et de rejoindre le cortège principal !

Les syndicats CGT Éduc’action, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, UNSA Éducation exigent qu’une enquête soit ouverte au plus vite sur ces faits afin qu’ils ne restent pas impunis.

Les organisations CGT Éduc’action, FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, UNSA Éducation condamnent la stratégie présidentielle qui consiste à passer en force avec le 49.3 une réforme dont personne ne veut et à utiliser la violence et la répression contre les jeunes, les salarié·es, les retraité·es. Dans les actes, comme dans les paroles, le président de la République use et abuse de provocations et continue ainsi de souffler sur les braises de la crise sociale et démocratique.
Emmanuel Macron porte une lourde responsabilité dans la situation actuelle : son attitude irresponsable a nourri une immense colère.
Emmanuel Macron est le seul responsable de cette situation. En maintenant sa réforme contre  l’immense majorité de la population, il piétine la démocratie. La seule solution c’est qu’il retire immédiatement sa réforme des retraites.

Les organisations CGT Éduc’action FNEC-FP-FO, FSU, SUD éducation, UNSA Éducation apportent tout leur soutien à l’ensemble des victimes de la répression policière, qu’elles soient ou non de l’éducation, et réaffirment leur détermination à lutter pour gagner le retrait de la réforme des retraites.

Paris, le 27 mars 2023

Télécharger le communiqué de presse intersyndical