mardi 31 janvier 2023

Gouvernement entêté, travailleurs.es déterminé.es !

 

64 ans ce n’est plus négociable, vraiment ?

Avec plus de 250 manifestations partout en France, de grandes villes jusqu’aux plus petites, de Paris à Marseille, d’Albert dans la Somme à Biars dans le Lot et avec plus de 2,8 millions de personnes dans les rues, les travailleurs.es montrent qu’ils n’ont pas non plus envie de négocier. Ils et elles ne négocieront pas 2 ans de plus pour une pension de plus en plus faible, ils et elles ne négocieront pas un avenir maussade, pour leurs enfants, ils et elles ne négocieront pas leur temps à vivre en bonne santé.

Les questions de justice sociale, de reconnaissance du travail sont au cœur des luttes : « La réponse publique à la crise du coronavirus a provoqué la hausse la plus importante jamais enregistrée de fortune des milliardaires. En France les milliardaires ont ainsi gagné près de 220 milliards d'euros entre mars 2020 et mars 2021 » (rapport Oxfam) et un nouveau record de distribution de dividendes des entreprises du CAC 40 à leurs actionnaires a été diffusé. C’est insupportable pour des millions de citoyens, la répartition des richesses produites est tellement injuste et inégalitaire qu’on ne se laissera pas imposer une réforme tellement injuste, brutale et antisociale !

La journée du 19 janvier qui atteignait déjà des records de mobilisation dans notre pays s’est confirmée et amplifiée ce 31 janvier. L’opposition à la réforme des retraites est largement majoritaire dans toutes les catégories de salariés et dans l’opinion publique et la jeunesse a envahi massivement les cortèges, des lycéens aux étudiants. Combien faudra-t-il de démonstrations ? La détermination est forte et ne fera que s’amplifier, c’est certain.

Entendre la rue, le peuple, retirer ce projet est la seule voie possible. La grève aussi se concrétise comme chez Nicolin (34) avec 70 % de grévistes, la TAM (transport Montpellier) 70%, Knor Brem’s 80% à Lisieux, 70% chez les cheminots à Caen, idem pour les cheminots toulousains, 40% à la Poste en Haute-Garonne, 90% à la FNAC de Labège, 5 000 grévistes chez Airbus, 50% chez Aptar à Granville, 80% chez LU Mondelez à Granville, la production à l’arrêt chez Cargill à Carentan, plus de 90% de grévistes dans les ports et 100% des dockers du Havre à Ajaccio, de Brest à Bayonne, de Cherbourg à Marseille… et des assemblées générales sont programmées dès demain et dans les jours à venir

La pétition intersyndicale, disponible sur le site web de la CGT, atteint plus de 850 000 signatures et la CGT appelle toutes ses organisations à la diffuser encore largement.

A ceux qui font tout pour fragiliser l’intersyndicale, elle a répondu unie une nouvelle fois que le recul à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation c’est toujours non et appelle à de nouvelles journées interprofessionnelles le mardi 7 février et le samedi 11 février.

La CGT, avec ses militants, appelle à continuer de convaincre les salariés, de s’organiser collectivement, pour élargir et amplifier le mouvement de contestation déjà installé, pour gagner la retraite à 60 ans, oui c’est possible !

Montreuil, le 31 janvier 2023

 

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Plan numérique ministériel. Passable, à approfondir

 

Lors de son déplacement à Poitiers vendredi 27 janvier, le ministre N’Diaye a dévoilé la stratégie numérique du ministère pour 2023-2027 avec comme objectif, entre autres, le renforcement des compétences numériques des élèves.

Parmi les mesures annoncées, une action EMI (éducation aux médias et à l’information) chaque année pour tou·tes les collégien·nes (et pour une majorité d’élèves de primaire et de lycée) et la généralisation de PIX (évaluation et certification des compétences numériques) en 6e pour un « bon usage » des outils numériques et réseaux sociaux ». Le ministre évoque aussi le renforcement des compétences numériques de la 5e à la 3e.

Si la CGT Éduc’action reconnait que ce plan numérique est une avancée car il détache le ministère des GAFAM, elle émet cependant un certain nombre de réserves. Tout d’abord, nous récusons l’idée selon laquelle les élèves sont autodidactes face aux connaissances en informatique et que l’enseignement n’aurait qu’un rôle secondaire dans la validation de PIX. D’autre part, nous rappelons que nous ne pouvons approuver ce système de certification qui renforce la validation par compétences et s’attaque à la notion de qualification en renvoyant à l’employabilité individuelle au détriment des garanties collectives. Surtout, nous nous interrogeons sur les moyens de prise en charge et d’encadrement des élèves, particulièrement en 6eme. En effet, comment faire quand l’heure de technologie disparaît alors que bien souvent, c’est dans ce cadre que les élèves étaient formé·es au numérique ? À nouveau, on impose aux personnels de nouvelles missions pour répondre aux lubies ministérielles sans moyens supplémentaires, sans formation spécifique ni heures dédiées.

Nous rappelons aussi à M. le ministre que les actions EMI telles que la Semaine de la Presse et des Médias ou d’autres actions en lien avec le CLEMI ou d’autres partenaires, sont déjà au programme de très nombreux collèges et lycées. Et si ce n’est pas le cas, plutôt que d’injonctions, c’est sans doute de moyens, humains et financiers, dont des enseignant·es et professeur·es documentalistes en tête, ont besoin. Alors que les effectifs des classes explosent et que les budgets d’établissements sont en baisse, les choix locaux ne se portent pas automatiquement sur l’achat de presse, les abonnements à une diversité de magazines, l’accueil d’une exposition ou l’intervention d’un·e intervenant·e extérieur·e. Enfin, avec du matériel en état de fonctionnement et en nombre suffisant pour permettre de travailler au moins en demi-classe, la CGT Éduc’action estime qu’il serait sans doute plus aisé de former les élèves au numérique et à son bon usage.

La CGT Éduc’action exige donc de revenir sur l’annonce de la suppression de la technologie en 6e. Elle dénonce à la fois la politique d’austérité menée depuis des années par les gouvernements successifs et qui est responsable des dégradations des conditions d’apprentissage des élèves, mais aussi les prescriptions pédagogiques descendantes hors-sol et loin de la réalité du travail des personnels.

Montreuil, le 31 janvier 2023

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Pour une revalorisation indiciaire de toutes et tous sans contreparties !

 

Les concertations avec le ministère de l’Education nationale sur les augmentations de rémunération des enseignant·es CPE et Psy EN ont commencé mercredi et elles s’engagent bien mal !

L’enveloppe d’1,9 milliards en année pleine pour la partie socle c’est-à-dire sans contreparties, ne permet même pas de compenser l’inflation de cette année pour une majorité de personnels ! Elle rest notoirement insuffisante pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat de ces 20 dernières années etmieux rémunérer les missions existantes. Elle ne permet même pas de réaliser la promesse du candidat Macron (+10 % pour tous les personnels, sans contreparties, en janvier 2023) qui se confirme donc êtrenune tromperie. D’autre part, les personnels en-dehors des enseignant·es, CPE et psyEN ne sont pas concernés, alors même que les questions d’attractivité sont là aussi posées et que pour les plus basses rémunérations il y a un risque de paupérisation notamment les personnels catégories C, AED et AESH, donc beaucoup sont sous le seuil de pauvreté.

Lors de la première réunion technique, les services du ministère ont présenté leurs hypothèses de travail sur le socle, sans jamais rien dire du pacte : en différant la présentation de ces mesures dont le gouvernement sait qu’elles vont accroitre le mécontentement des personnels, le ministère cherche à jouer la montre, mais personne n’est dupe du stratagème ! Les deux hypothèses s’inscrivent dans la suite du Grenelle, c’est-à-dire que l’augmentation de la rémunération des professeurs, CPE et PsyEN est envisagée principalement en reconduisant le dispositif de primes d’attractivité initié par le Grenelle , et non par le biais d’une refonte de la grille indiciaire. En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, alors que les primes n’entrent pas dans le calcul de la retraite, cette proposition a tout d’une provocation ! Certes, des évolutions positives se dessinent aussi sur un accès facilité aux derniers échelons ou encore sur les reprises d’ancienneté au moment de la titularisation.

Aucune des deux hypothèses de travail présentées sur la revalorisation salariale immédiate ne sont acceptables : dans la première hypothèse, seule une partie des collègues toucheraient une prime, en oubliant la revalorisation immédiate de tous les collègues qui sont dans la 2eme moitié de leur carrière et qui ont déjà été oubliés dans le quinquennat précédent ! Dans la deuxième l’enveloppe dédiée serait répartie entre tous les collègues, de tous les grades dans une forme de gestion de la pénurie . Nous sommes loin de la réalité d’une « revalorisation » pour toutes et tous !

Les organisations FSU, Unsa Education, FNEC FP FO, CGT Educ’action et Sud Education dénoncent l’insuffisance des mesures pour la partie socle des discussions salariales. Ces propositions ne sont pas à la hauteur des attentes des personnels ni de la gravité de la situation : le déclassement salarial que connaissent nos professions a des conséquences graves et structurelles. Comme l’ont montré les derniers chiffres, les inscriptions aux concours sont toujours très, trop basses, le nombre de démissions et de ruptures conventionnelles augmentent, et l’état d’épuisement de la profession est objectivé par des données institutionnelles. Dans ces conditions, se limiter à des mesures ponctuelles, sous forme de primes, qui ne permettent même pas de rattraper les pertes de ces dernières années ne constitue pas la réponse promise et attendue par les personnels,

Nos organisations exigent des mesures salariales sans contreparties qui concernent tous les collègues, début, milieu et fin de carrière. Elles dénoncent aussi la logique du Pacte, synonyme de travailler plus pour gagner plus. Le pacte est une réponse provocatrice aux légitimes revendications de revalorisation salariales et qui va aggraver les inégalités femmes/hommes. Dans notre secteur, féminisé à hauteur de 73%, c’est particulièrement scandaleux !

Cette politique salariale relève du mépris ! Elle est très loin des attentes des personnels (revalorisation de la valeur du point d’indice, rattrapage des pertes de pouvoir d’achat, réduction des inégalités femmes/hommes…) Nos organisations rappellent que dans ce contexte de conditions salariales dégradées, la réforme des retraites apparaît comme la provocation de trop.

Nos organisations rappellent qu’elles s’inscrivent pleinement dans la mobilisation en cours contre la réforme des retraites. Elles appellent les personnels à amplifier les mobilisations et les actions de grève dans le mouvement social sur les retraites, notamment le 31 janvier. Elles se reverront la semaine prochaine.

A Paris, le 30/01/2023

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Lycées professionnels : face au big bang libéral continuer la bataille

 

Carole Grandjean vient de restituer les « leviers » sur lesquels reposeront son projet de réforme et les expérimentations mises en place à la rentrée 2023, les établissements supports ne sont toujours pas connus.
Sont d’ores et déjà actées, la création d’une demi-journée « Avenir » au collège et la gratification des stages (un montant de 200 euros est avancé : 1,4 euro de l’heure !). Les mobilisations historiques de l’automne ont permis d’empêcher l’augmentation de 50% de la durée des PFMP, mais elle propose malgré tout de les déréguler en modulant leur durée en fonction du parcours et des besoins de l’élève.

Pour le reste, c’est, sans surprise, la même litanie : arrimer toujours plus les lycées professionnels aux intérêts des entreprises. La ministre déléguée veut renforcer leur emprise dans l’organisation du temps scolaire et les contenus enseignés. Validant les dispositifs de la réforme Blanquer, l’AP, la co-intervention, le chef-d’œuvre, le module insertion ou poursuite d’études seraient investis par des intervenant·es venant de l’entreprise. Les élèves décrocheur·euses seraient confié·es à des « mentors ou des tuteurs » dont on ne sait pas qui ils ou elles seront vraiment. La seule réponse aux interpellations sur les risques (exposition aux produits dangereux, accidents du travail, violences sexistes et sexuelles…) pour les jeunes en entreprise est de « développer un label ». La possibilité d’une année supplémentaire de formation, avec une part importante de stage en entreprise, après le CAP ou le BAC, a pour objectif, en corrélation avec le développement des FCIL et des MC, de fournir les besoins locaux en main-d’œuvre.

En préconisant de s’affranchir de l’année scolaire et de mettre en place un enseignement modulaire pour délivrer des blocs de compétences, le projet s’attaque aux diplômes nationaux, clé de voute de la qualification. Au final, la ministre veut doper l’apprentissage en développant la mixité des publics (élèves, apprenti ·es, stagiaires de la formation continue) et des parcours. L’objectif est bien de démanteler le lycée professionnel et d’en faire un organisme de formation.

Elle a aussi décliné, dans le cadre de la revalorisation salariale, la version « pacte » pour les PLP qui pourraient se voir proposer des « missions supplémentaires » portant sur les relations avec le secteur économique, l’animation d’un réseau d’ancien·nes élèves dans les lycées ou encore l’organisation d’un bureau de stages. La CGT Éduc’action revendique des augmentations de salaire inconditionnelles pour tous et toutes. Cette contre-réforme attaque la mission émancipatrice du lycée professionnel et menace le statut des PLP par l’annualisation de leurs services et l’augmentation du temps de travail. La CGT Éduc’action porte une scolarité obligatoire jusqu’à 18 ans et une allocation d’études pour l’ensemble des lycéen·nes. Les élèves n’ont pas besoin de plus d‘entreprise mais au contraire de plus d’école. C’est pourquoi la CGT Éduc’action appelle à rester mobilisé·es pour exiger le retrait total de ce projet.

Montreuil, le 30 janvier 2023

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La députée Claire Guichard s’excuse de ses propos scandaleux à l’égard des AESH, mais trop tard ! Les blessures ne s’effaceront pas de sitôt.

 

Lors de l’examen de la réforme des retraites, la députée Renaissance Claire Guichard a affirmé que les AESH sont des mères qui reprennent une activité et qui choisissent ce statut pour avoir les mercredis et lesvacances scolaires. Et d’ajouter pour couronner le tout : « qu’elles assument ! », c’est « un choix de vie » …

Ces propos scandaleux ont été ressentis comme une provocation supplémentaire au sort réservé à cette catégorie de personnels. Devant le déferlement de réactions sur les réseaux sociaux, la députée a été obligée de rétropédaler et a, ce week-end, présenté des excuses. Mme la députée a, de toute évidence, besoin qu’on lui rappelle ce qu’est être AESH aujourd’hui.

Non, les AESH, ne choisissent pas la misère !

Non, les AESH ne choisissent pas d’accompagner les élèves en situation de handicap dans leur scolarité pour avoir les vacances scolaires et les mercredis.

C’est surtout un choix politique de les maintenir dans une situation de pauvreté dans le seul but de les rendre toujours plus corvéables.

C’est un choix délibéré de tenir des propos méprisants faisant fi de leurs conditions de travail dégradées et d’un niveau de salaire indécent aggravé par un temps partiel imposé.

C’est un choix délibéré d’ignorer nos alertes syndicales adressées au ministère de l’Éducation nationale qui refuse toute négociation salariale.

De nombreuses et nombreux AESH vivent sous le seuil de pauvreté et sont contraintes ou contraints de cumuler d’autres emplois, y compris, justement, les mercredis et pendant les vacances.

Leur salaire médiocre et leurs conditions de travail dégradées les rendent de plus en plus précaires et fragilisent leur santé. Pour preuve, le nombre de licenciements pour inaptitude se multiplie.

Avec de telles conditions professionnelles et salariales, le projet de réforme des retraites ne fait que porter
un coup supplémentaire à cette catégorie de personnels constituée très majoritairement de femmes.

Pourtant, elles et ils exercent un métier à part entière auprès des élèves. Un métier que leur propre ministère refuse de reconnaître, concrètement, par la création d’un corps de métier statutaire.

Les propos humiliants, dégradants s’apparentent à du mépris de classe !

Pour la CGT Éduc’action, les AESH ont droit au respect et à la reconnaissance concrète de leur professionnalisme.

La CGT Éduc’action continue d’exiger la réouverture en urgence de négociations salariales et la création d’un corps de métier statutaire de catégorie B.

Montreuil, le 30 janvier 2023

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vendredi 27 janvier 2023

Non à la suppression de la Technologie en Sixième

 

Communiqué intersyndical

Les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SE-UNSA, SNFOLC, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC et Sud Education s’opposent fermement à la suppression de la technologie en Sixième et contestent à la fois la forme et le fond de cet arbitrage.

Le ministère a annoncé par voie de presse son intention de supprimer l’enseignement de technologie en 6eme. Cette décision n’a été ni présentée, ni discutée dans aucune instance de dialogue social avec les organisations représentatives. La circulaire « Renforcer la maîtrise des savoirs fondamentaux des élèves en CM1, CM2 et 6e (cycle 3) pour faciliter leur entrée au collège » parue au BO le 12 janvier n’y fait pas davantage référence.

Le Ministre est décidément bien mal inspiré de renouer ainsi avec les méthodes verticales et autoritaires de son prédécesseur. La suppression de la technologie en Sixième retirerait aux élèves la possibilité de découvrir une nouvelle dimension de la technologie ancrée dans les sciences et techniques qui concourt à la compréhension du monde qui les entoure. Faut-il comprendre que le programme de sciences et technologie en Sixième pourrait être supprimé ? Ou serait-il laissé à la responsabilité des collègues de SVT et de physique-chimie sans horaire supplémentaire ?

Pour financer le nouvel accompagnement des élèves en mathématiques ou en français, aux contours très flous, et le loger dans les 26 heures élève par semaine, le ministre fait donc un choix très contestable en supprimant une discipline pourtant initiée au primaire.

Cette décision confirme que ce sont bien des logiques budgétaires et de ressources humaines (suppressions d’emplois et pénurie de professeurs de technologie) qui ont guidé cet arbitrage avant même toute considération pédagogique. Cette décision va mettre en danger les postes des collègues de technologie qui pourraient se retrouver en complément de service dans un autre établissement à la rentrée, voire être victimes d’une mesure de carte scolaire.

L’urgence est à la baisse des effectifs par classe pour mieux accompagner les élèves dans leurs apprentissages et à la revalorisation des métiers de l’enseignement pour juguler la crise de recrutement.

Les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SE-UNSA, SNFOLC, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC et Sud Education demandent au ministre de revenir sans attendre sur son initiative et rappellent qu’aucun texte réglementaire ne la permet. A l’heure où les conseils d’administration des collèges sont réunis pour débattre et adopter la répartition de la dotation horaire globalisée (DHG) pour la rentrée 2023, l’organisation des enseignements ne saurait être bouleversée à la dernière minute sans concertation ni prise en compte des conséquences pour les personnels concernés.

Les organisations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SE-UNSA, SNFOLC, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC et Sud Education soutiennent la pétition lancée par les associations disciplinaires de technologie et invitent tous les collègues à la signer : Non à la suppression de la technologie en 6eme

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mardi 24 janvier 2023

Personnels AESH mobilisés pour les retraites le 31 janvier !

 

La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.

Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et notamment les AESH. Elle révèle les conditions d’emploi inacceptables des AESH lorsque ces personnels parviennent à l’âge où elles·ils devraient partir à la retraite. Les AESH sont triplementpénalisé·es.

D’abord, l’allongement de la durée de cotisation leur est particulièrement préjudiciable du fait de leurs carrières davantage hachées et souvent incomplètes. Il leur faudra travailler jusqu’à 67 ans pour bénéficier d’une retraite sans décote.

Ensuite, les temps incomplets imposés par le ministère donnent lieu à des salaires puis à des pensions de retraite incomplets.

Enfin, les AESH sont soumis·es au régime général et non au régime des fonctionnaires : leur pension est calculée sur les 25 meilleures années et non sur les 6 derniers mois.

Avec cette réforme, les AESH, dont les salaires sont maintenus à des niveaux très insuffisants et dont les conditions de travail sont dégradées par les PIAL, vont devoir travailler plus longtemps pour des retraites toujours aussi basses.

Le report de l’âge et l’allongement de la durée de cotisation discriminent particulièrement les femmes et renforcent également les inégalités femmes·hommes : les AESH sont très majoritairement des femmes, les effets de décote et les inégalités de pensions seront encore
aggravés.

Nous sommes uni·es et déterminé·es à faire retirer ce projet de réforme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale AESH appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 31 janvier pour refuser le report de l’âge légal de départ en retraite et l’augmentation de la durée de cotisation.

Nos organisations appellent ainsi les AESH participer aux Assemblées Générales dans les écoles, les établissements, les services, les secteurs… pour discuter des poursuites et du développement des différentes initiatives. La mobilisation du 31 janvier doit être encore plus forte que celle du 19 janvier.

Paris, le 24 janvier 2023

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Pétition intersyndicale : AESH, pour un vrai statut, une hausse des salaires et l’abandon des PIAL

 

Nous, signataires (CGT Educ’action, CGT Agri, CGT enseignement privé, FNEC-FP-FO, FO enseignement agricole, FSU, SNUipp-FSU, SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNETAP-FSU, SNALC, SNCL-FAEN, SUD, SUD rural, Sundep), disons notre détermination à avancer pour en finir avec l’insupportable précarité des AESH et leur garantir la reconnaissance d’un véritable métier !

Si le gouvernement restait sourd aux attentes légitimes, nous nous engagerions dans la mobilisation et la grève interprofessionnelle pour qu’aboutisse l’intégralité de nos revendications

signez et faites signer la pétition :

AESH, pour un vrai statut, une hausse des salaires et l’abandon des PIAL

dimanche 22 janvier 2023

Amplifions le rapport de force jusqu’au retrait

 

Une déferlante humaine…Plus 2 millions de manifestantes et manifestants ont défilé dans toute la France hier : 38 000 personnes à Lyon, 50 000 à Toulouse, 25 000 à Rennes, 400 000 à Paris et des cortèges historiques dans les villes moyennes.

De toutes évidence, les organisations syndicales dont la CGT ont, indéniablement, remporté la bataille des idées puisque les salarié·es, les retaité·es ont répondu massivement présent.es pour s’opposer fermement à cette réforme que veut nous imposer le gouvernement.

Les personnels de l’Éducation sont venus, en masse, grossir les cortèges et les taux de grévistes ont rarement été aussi élevés dans les établissements et services : de nombreuses écoles fermées (par exemple en Seine-Saint-Denis 300 écoles fermées), de nombreux cours non assurés dans le 2nd degré. Dans les services administratifs, de vie scolaire, de nombreux et nombreuses collègues étaient en grève.

Les personnels de l’Éducation, à l’instar d’une majorité de salarié·es de ce pays n’envisagent pas de devoir travailler plus longtemps. Ils ne l’envisagent pas, ils ne l’acceptent pas.

Alors que l’inflation galopante touche une grande majorité de la population, le ministre a convoqué, dans ce contexte, toutes les organisations syndicales le mercredi 17 janvier, pour lancer les concertations sur les revalorisations salariales pour les personnels enseignants. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette réunion a brillé par l’absence d’annonces et les propos du ministre n’ont en rien différé avec ceux qu’il a pu tenir au mois d’octobre. Aucune précision, notamment, sur les modalités du Pacte, c’est-à-dire des revalorisations conditionnées à l’exercice de missions supplémentaires. Rien non plus, sur les modalités d’augmentation « socle » de 10%, si ce n’est la confirmation que ce n’est qu’une moyenne, pour la première partie de carrière seulement et qu’elle comprend les mesures Blanquer et la revalorisation du point d’indice de juillet. Pire, il n’y a aucune annonce pour les autres catégories de personnels.

Pour la CGT Éduc’action, revaloriser l’ensemble des personnels et pas seulement les personnels enseignants, est une urgence. Elle refusera et combattra toutes mesures qui iraient dans le sens du « travailler plus pour gagner plus ». La question salariale est intimement liée à la question des retraites. C’est pourquoi, la CGT Éduc’action restera ferme sur l’exigence de revalorisations conséquentes pour toutes et tous et ne participera pas aux pseudos concertations du ministère.

La bataille contre cette réforme des retraites pourrait être longue et rude mais le rapport de force est en notre faveur ; nous l’avons démontré hier. La prochaine journée interprofessionnelle de grève aura lieu le 31 janvier.

D’ici là, la CGT Éduc’action dépose des préavis de grève pour chaque semaine et appelle à une semaine d’actions dès le 23 janvier dans l’Éducation et en interprofessionnelle. Elle appelle les personnels à se réunir en assemblées générales et à impulser les suites de la mobilisation en tournant dans les établissements, écoles et services. Elle soutient toutes les grèves et mobilisations locales décidées par les intersyndicales et les assemblées générales.

Enfin la CGT Éduc’action appelle à amplifier la grève et les manifestations le 31 janvier et à construire la reconduction dès le 31, si le gouvernement ne retire pas son projet de loi.

Montreuil, le 20 janvier 2023

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dimanche 15 janvier 2023

Circulaires Ndiaye : naphtaline, blouses grises et doigt sur la couture.

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

En publiant ce jeudi 12 janvier un certain nombre de circulaires, le ministre Ndiaye indique la direction pédagogique dans laquelle il souhaite que les enseignant·es s’inscrivent… Et on ne peut pas dire que ce soit très progressiste, au contraire.

Pour la CGT Éduc’action, ces circulaires visent à masquer la politique d’austérité menée depuis des années par les gouvernements successifs et qui est responsable des dégradations des conditions d’apprentissage des élèves (classes surchargées ou enseignant·es non remplacé·es faute de personnels suffisants). Le ministre poursuit un « grand bricolage » en instaurant des nouveautés financées à budget constant avec immanquablement des victimes collatérales. C’est le cas de la technologie en 6ᵉ qui est sacrifiée sur l’autel du « soutien » généralisé aux élèves. Sur quel bilan s’appuie le ministère pour un tel sacrifice et quelles seront les conséquences pour les élèves et les enseignant·es ? Déci-sion unilatérale prise sans être discutée avec les organisations syndicales…

Au-delà de cet aspect, c’est l’attaque idéologique qui nous inquiète de nouveau. Sans entrer dans le descriptif détaillé des 5 circulaires, la CGT Éduc’action dénonce des prescriptions qui ressemblent étrangement, et malheureusement, à celles de beaucoup d’anciens ministres, peu connus pour leur progressisme. En effet, ils sont tous obnubilés par les seuls savoirs fondamentaux, les exercices répétitifs, les prescriptions pédagogiques descendantes et s’entêtent à dire aux personnels comment ils doivent travailler. Dans ce paysage, aucune place n’est laissée au professionnalisme des personnels ni aux recherches pédagogiques qui contrediraient celles de Conseil scientifique. Cette façon de faire et ces prescriptions « pédagogiques » ont montré leurs limites et leur inefficacité à chaque fois qu’elles ont été imposées. C’est encore le cas aujourd’hui avec la fluence (lecture de mots dans un temps imparti), imposée par JM Blanquer et les « neuroscientistes » et qui n’améliore pas la lecture des élèves (derniers résultats des évaluations nationales et PISA).

D’autre part, alors que nous venons avec d’autres partenaires de réaffirmer les lignes de l’École maternelle que nous voulons, nous en dénonçons la nouvelle attaque par des directives visant à la renfermet sur les enseignements fondamentaux alors que les élèves ont tant à découvrir à cet âge.

La CGT Éduc’action dénonce enfin, et une nouvelle fois malheureusement, la volonté du ministre de cadenasser notre institution et le travail des personnels. Cela passe à nouveau par la généralisation de la politique du « tout-évaluation » avec des évaluations nationales étendues au CM1 et des élèves de maternelle évalué·es quasi quotidiennement. Le renforcement des liens hiérarchiques, du sommet vers les salles de classe, va passer par de nouvelles for-mations-formatage dispensées par le corps d’inspection et les directeur·trices d’école. Quand la CGT Éduc’action dénonçait l’instauration d’une autorité hiérarchique par la loi Rilhac, elle ne mentait pas…

Pour notre organisation syndicale, après des mois de tâtonnement, il est clair que les mesures Ndiaye n’ont rien de progressistes et ne rompent en rien avec la politique réactionnaire Blanquer. Tout nous pousse, plus que jamais, à nous y opposer pour construire un projet d’École émancipateur.

Montreuil, le 12 janvier 2023

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vendredi 13 janvier 2023

Retraites : tract confédéral pour le 19 janvier 2023

 



Pétition Retraites : non à cette réforme injuste et brutale !

 

Retraites : non à cette réforme injuste et brutale !

 

L’Intersyndicale RETRAITES a lancé cette :

Le gouvernement a annoncé le report de l’âge de la retraite à 64 ans avec un allongement accéléré de la durée de cotisation.

Cette mesure est injustifiée : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) l’indique clairement, le système de retraites n’est pas en danger. Il n’y a aucune urgence financière.

Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs, et plus particulièrement ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.

Ce projet gouvernemental n’a rien d’une nécessité économique, c’est le choix de l’injustice et de la régression sociale.

Renforcer notre système de retraites nécessite en revanche des mesures de progrès et de partage des richesses.

D’autres solutions sont possibles ! Je soutiens la mobilisation intersyndicale et je m’oppose à cette réforme :

« je signe la pétition »

Vos données ne feront l’objet d’aucune collecte, ni d’aucun traitement de notre part.

La demande de don faisant suite à la signature de cette pétition n’émane pas des organisations syndicales mais de la plateforme change.org sur laquelle est hébergée celle-ci.

Tract Fédéral - Toutes et tous mobilisé·es pour une retraite à 60 ans ! Refusons le projet Macron !

 


On commence dès le 19 janvier !

La réforme des retraites fait son grand retour sur le devant de la scène politique. La réforme systémique de 2019 est oubliée, on ne parle plus d’égalité de traitement avec un système par points , argument du 1er mandat de Macron.

Les annonces d’E Borne reviennent à la bonne vieille méthode de la réforme paramétrique : recul de l’âge de départ et accélération de la réforme Touraine sur l’allongement de la durée de cotisation. Et bien sûr, projet de détruire les régimes spéciaux.

Le gouvernement prétend que c’est nécessaire pour renflouer les caisses de l’État. Pourtant le Conseil d’Orientation des Retraites réaffirme que ce n’est pas nécessaire d’avoir cette réforme. En 2022 le régime est excédentaire !

Une réforme ni juste, ni équilibrée !

L’ensemble des salarié·es vont devoir travailler plus longtemps :

  • L’âge d’ouverture des droits sera augmenté de quatre mois chaque année à partir de la génération 1961. Il ne sera plus possible de partir avant 64 ans pour celles et ceux né·es après 1968.
  • Il faudra un trimestre de cotisation de plus chaque année pour avoir une carrière complète.
  • Les 43 annuités de cotisation s’appliqueront dès la génération 1963.
  • Les départs anticipés pour pénibilité, carrières longues ou régimes spéciaux seront reportés d’au moins deux ans.
  • La décote reste en vigueur jusqu’à l’âge de 67 ans.

Cette réforme va encore faire chuter le niveau des pensions. Seuls 35 % des 60-65 ans sont encore en emploi. Avec la réforme, encore plus de salarié·es seront contraint·es de partir avec une carrière incomplète et après des années de précarité, notamment les femmes. La réforme va donc encore accentuer les inégalités entre les femmes et les hommes !

Quid de la retraite minimale à 1200 € ?

La revalorisation du minimum retraite à 85 % du Smic (1 200 euros) est prévue par la loi depuis… 2003 ! Le gouvernement met donc enfin en œuvre une mesure déjà prévue, en oubliant de préciser que ce sera conditionné au fait d’avoir une carrière complète, sachant que le nombre d’annuités de cotisations va augmenter. Pour les 80 % des retraité·es qui ont une pension de moins de 1 000 euros sans avoir de carrière complète, majoritairement des femmes, cette mesure ne changera rien !

Grand gagnant : le patronat !

La hausse des cotisations sociales patronales « retraite » sera compensée intégralement par la baisse de cotisations pour les accidents du travail et les maladies professionnelles. Le MEDEF salue d’ailleurs les décisions « responsables et efficaces » du gouvernement.

Pour la CGT un autre projet de société est possible !

Les retraites sont reversées aux travailleur·ses qui ont cotisé durant leur vie. Cela fait partie des cotisations sociales que le patronat aime à appeler des « charges ». C’est du salaire qui est socialisé pour faire fonctionner les quatre branches de la Sécurité sociale : famille, maladie, chômage et retraites.

Il est important de faire la différence entre le salaire brut et le salaire net. Net pour assurer les fins de mois, brut pour financer les aléas de toute une vie. Plus le salaire est élevé, plus les cotisations le sont aussi.

Il y a donc d’autre leviers que ceux proposés par le gouvernement pour augmenter les recettes du régime des retraites. Même si on part du principe qu’il faut trouver 12 milliards d’euros à horizon 2032 (ce qui n’est en rien certain), on peut financer la retraite à 60 ans par les biais suivants :

  • L’égalité salariale réelle entre les femmes et les hommes pour mettre fin aux 28 % d’écart de salaire en défaveur des femmes, ce qui rapporterait 6 milliards.
  • L’augmentation du SMIC à 2000 € brut et l’augmentation généralisée des salaires dont le dégel du point d’indice.
  • La remise en place de l’échelle mobile des salaires.
  • La diminution du temps de travail à 32h payées 35h pour créer des emplois.
  • La fin des exonérations des cotisations sociales patronales (75 milliards d’euros).
  • La mise à contributions des dividendes et des revenus financiers des entreprises. Pour rappel, en 2022, les actionnaires des entreprises du CAC 40 ont touché 80 milliards, un sommet jamais atteint.
  • L’augmentation des cotisations d’un point, ce qui rapporterait près de 15 milliards d’euros.

L’ensemble de ces mesures, véritable choix de société, permettrait à la Sécu d’être excédentaire et donc de revenir à un système de retraite où chacun·e pourrait partir à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles) avec une retraite à taux plein se basant sur les salaires des 6 meilleurs mois et après 37,5 années de cotisation prenant en compte des années d’études et de formation.

La FERC CGT appelle les travailleurs et travailleuses de l’ensemble de ses champs à se mobiliser par la grève et à participer à l’ensemble des manifestions qui auront lieu partout en France pour contrer le projet de loi rétrograde sur les retraites Macron/Borne.

Pour une société émancipatrice et porteuse de progrès social, un autre projet est possible 


jeudi 12 janvier 2023

Tribune forum maternelle : L’école maternelle que nous voulons

 

La CGT Éduc’action avec d’autres syndicats, associations et enseignant·es de maternelle, inquiet-es des annonces ministérielles sur l’école maternelle, viennent de publier une tribune dans le journal Le Monde pour réaffirmer leur vision de la maternelle.

Nous nous opposons fermement à la vision véhiculée et vendue par le ministre sur ce sujet.

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Retraites : première journée de mobilisation le 19 janvier

 

Communiqué intersyndical

La Première Ministre a annoncé ce 10 janvier 2023 le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.

Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de celles et ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmeshommes.

Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale. Attachées à un meilleur partage des richesses, les organisations syndicales n’ont eu de cesse pendant la concertation avec le Gouvernement de proposer d’autres solutions de financement, à commencer par l’amélioration de l’emploi des seniors. Jamais le gouvernement, arcbouté sur son projet, ne les a étudiées sérieusement.

Suite à l’annonce de la réforme gouvernementale, toutes les organisations syndicales se sont immédiatement réunies pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle. Celleci prendra la forme d’une première journée de grèves et de manifestations le 19 janvier 2023.

Parce qu’elles représentent l’ensemble des travailleurs et des travailleuses, demandeurs et demandeuses d’emploi, et retraité.es, c’est cette date syndicale qui donne le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée.

Elles décident d’ores et déjà de se réunir le 19 janvier au soir avec les organisations de jeunesse pour prolonger le mouvement de mobilisation et convenir d’autres initiatives.

Les organisations syndicales appellent les salarié.es à se mobiliser fortement dès cette première journée dans l’ensemble du territoire et à participer aux différentes initiatives organisées en intersyndicale.

Paris le 10 janvier 2023

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mardi 10 janvier 2023

POUR LA RETRAITE A 60 ANS : EN GRÉVE INTERPRO LE 19 JANVIER

En 1982, l’âge de la retraite était fixé à 60 ans pour 37,5 ans de cotisation (5 ans plus tôt pour les catégories actives). Depuis les premières contre-réformes de 1993, on est passé à 40 ans de cotisation et un allongement progressif vers 43 ans (réforme Touraine) avec un départ à 62 ans minimum…

À chaque fois, ces régressions sociales nous ont été présentées comme absolument nécessaires afin de sauver définitivement le système de retraite… Aujourd’hui, on nous ressert les mêmes arguments fallacieux pour imposer un report de l’âge de départ à 64 ou 65 ans et/ou un allongement de la durée de cotisation.

Les mêmes recettes provoquent les mêmes dégâts : destruction du système des retraites, appauvrissement des retraité·es, précarité du marché de l’emploi…

ENSEMBLE POUR LA RETRAITE À 60 ANS,
EN GRÈVE INTERPROFESSIONNELLE LE 19 JANVIER

Ce que le gouvernement veut nous faire croire

« Il faut allonger le temps de travail pour sauver le système, pour qu’il n’y ai pas de déficit, pour fair comme nos voisins européens, parce qu’on vit plus lontemps, pour améliorer les petites retraites, pour améliorer les retraites des femmes… »

Notre système de retraite n’est pas en péril. Selon le dernier rapport du COR, le prétendu déficit est très faible comparé au budget des retraites et peut se combler très facilement. Par contre, les pistes avancées détérioreraient un système déjà défavorable aux salarié·es et retraité·es.

Pour mémoire, l’âge d’annulation de la décote est déjà à 67 ans (comme chez la plupart de nos voisins européens), l’espérance de vie en bonne santé n’augmente pas, le minimum contributif (MiCo) à 1200€ n’est pas la panacée et n’a pas été amélioré depuis 2003, la situation pour les femmes retraitées serait encore détériorée…

Un danger pour les femmes

La pension moyenne actuelle perçue par les femmes est inférieure de près de 40 % à celle des hommes. En vieillissant, on augmente le risque d’être au chômage, en arrêt maladie, en invalidité, en précarité… Et les femmes séniores sont plus souvent dans ces situations que les hommes séniors. Inégalités qui se creuseraient avec un nouveau report de l’âge de départ à la retraite.

Retraite minimale à 1200€ ?

Un MiCo (n’est pas une aide sociale contrairement au minimum retraite) à 85% du SMIC était déjà prévu lors de la réforme 2003 mais jamais appliqué… 85% du SMIC ? C’est quelques euros au-dessus du seuil de pauvreté. Une misère. De plus, son accès est restrictif (basé sur une carrière complète) et ne devrait pas concerner les actuel∙les retraité∙es.

D’autres choix sont possibles :  une retraite à taux plein, à 60 ans maxi ou 37,5 ans de cotisation

Comment la financer ?

      • Augmenter les salaires
      • Aligner la réminération des femmes sur celle des hommes
      • Mettre fin aux exonérations de cotisation sociale
      • Développer l’emploi stable et qualifié
      • Taxer les profits

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Salaire,le grand déclassement

Alors que le candidat Macron avait promis 10% d’augmentation pour tous les personnels de l’Éducation nationale en janvier 2023, le président s’est une nouvelle fois renié. Pire, son ministre de l’EN affirme que cette promesse n’a jamais existé.

Il rappelle également que ces 10% seraient une moyenne, versée aux seul·es enseignant·es, CPE et Psy-EN en première partie de carrière et incluant les mesures précédentes (Grenelle et augmentation indiciaire de 3,5%). Donc rien d’automatique pour les secondes parties de carrière ni les personnels ATSS et les précaires (AESH, AEd…).

Pourquoi c’est une urgence et une priorité d’augmenter le salaires ?

  • Parce que depuis des dizaines d’années, les salaires des fonctionnaires se sont effondrés et que l’inflation galopante connue depuis des mois (quasi 10%) accentue ce décrochage salarial. Pour rattraper les pertes depuis 2010, le point d’indice devrait être à 5,52 € et non à 4,85€ comme actuellement.

  • Parce que le SMIC rattrape tout le monde… En 2000, les catégories C étaient recrutées à 3% au-dessus du SMIC alors qu’aujourd’hui elles sont à ce niveau jusqu’au 7 premiers échelons du 1er grade, les catégories B recrutées à 14 % au-dessus du SMIC alors qu’aujourd’hui les 2 premiers échelons sont abaissés à son niveau et les catégories A recrutées à 37% au-dessus du SMIC contre 11% aujourd’hui.
  • Parce que les enseignant∙es sont parmi les moins payé·es de l’OCDE avec des salaires inférieurs à la moyenne des fonctionnaires de l’État de catégorie A.
  • Parce que la rémunération indemnitaire vendue par les gouvernants crée des inégalités femmes-hommes, entre premier et second degré, entre corps et disciplines du second degré.
  • Parce que les questions de retraites et de salaires sont liées. Une part de nos salaires (appelée salaire socialisé) permet de financer (par cotisations) tout ce qui a trait aux besoins sociaux : sécurité sociale, chômage ou retraites… Augmenter les salaires c’est augmenter ces cotisations et préserver indiscutablement notre système de retraites et de protection sociale

Stop aux contre-vérités

NON, contrairement aux dires rabâchés par nos gouvernants, la France ne doit pas travailler plus et plus longtemps pour éviter le déclassement. Pour rappel, l’OCDE indique que la France a la productivité et l’efficacité de travail parmi les plus élevées d’Europe (avec l’Angleterre et l’Espagne).

Donc, NON, les personnels de l’EN n’ont pas besoin de « travailler plus pour gagner plus » ni de contreparties pour justifier leurs augmentations de salaires.

Pour tous les personnels, sans contrepartie

    • Augmentation immédiate de tous les personnels de 400€ net
    • SMIC à 2000€ brut
    • Dégel de la valeur du point d’indice avec le ratrapage des pertes antérieures
    • Indexation de la valeur du pnt d’indice sur l’indice des pricx à la consommation
    • Égalité salariale entre les femmes et les hommes
    • Revalorisation immédiate et conséquente des pension

 

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lundi 9 janvier 2023

L’intersyndicale déterminée à exiger le retrait du projet de réforme des lycées professionnels

Communiqué de Presse Intersyndical

 

Les mobilisations des personnels ont obligé Carole Grandjean à un premier recul : la réforme ne s’appliquera pas à l’ensemble des établissements à la rentrée 2023. Cependant, elle ne renonce pas et tente dorénavant de l’imposer plus insidieusement par des expérimentations qu’elle généralisera, à coup sûr, sans bilan et rapidement malgré une contestation toujours vive des personnels. Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a d’ailleurs réaffirmé le 21 décembre dernier que le gouvernement avait engagé une réforme du lycée professionnel. Carole Grandjean est donc toujours déterminée à sacrifier l’avenir des jeunes, de nos métiers et de nos lycées professionnels – quitte à contourner le dialogue social en ayant recours à des cabinets de conseil malgré les scandales.

Les préconisations qu’elle doit émettre en février seront basées sur un bilan complètement tronqué de la réforme Blanquer qui affirme, en particulier, que le chef-d’œuvre est un dispositif « structurant au résultat encourageant » et sur des postures extrêmement réactionnaires de la formation professionnelle des jeunes. Augmenter les périodes de stages, même progressivement, comme développer à tout crin l’apprentissage, c’est tout simplement priver les élèves, mineurs et les plus fragiles scolairement, d’un enseignement global et ambitieux. C’est mettre en péril leur avenir scolaire comme professionnel. C’est aussi les exposer aux dangers multiples, en particulier de sécurité, inhérents au monde du travail. Exiger des établissements qu’ils décident localement des horaires disciplinaires c’est aussi mettre à mal l’égalité entre les jeunes. Enfin, réviser la carte des formations au prisme des besoins économiques locaux et immédiats des entreprises, c’est entraver leur possibilité de choisir la formation à un métier de leur choix. Il s’agit d’une volonté réactionnaire qui projette de renvoyer la formation professionnelle des décennies en arrière.

Carole Grandjean décide donc bien de mépriser la colère des personnels et de passer outre leur expertise. Pour mener à bien ce projet dévastateur, elle envisage aussi de détruire nos métiers prônant notamment un vaste plan de reconversion des enseignantes et enseignants et le recrutement massif de professeur·es associé·es. En parallèle, le ministère s’obstine à vouloir imposer son « pacte » – dispositif qui revient à conditionner une valorisation du pouvoir d’achat à des missions supplémentaires, révélant ainsi son mépris pour nos conditions de travail déjà dégradées. Quant à la réforme des retraites menée à marche forcée par le gouvernement contre l’avis des salarié.es, elle participe de cette même logique du travailler plus !

Face à l’ensemble de ces attaques, l’intersyndicale est déterminée à ne rien laisser passer. Elle combattra la réforme des retraites et s’engagera dans les luttes pour de véritables revalorisations salariales. L’intersyndicale soutient les personnels en lutte pour sauver les lycées menacés de fermetures et ne lâchera rien non plus sur la réforme Grandjean des lycées professionnels. Elle s’engage à construire, ici aussi, les mobilisations indispensables pour empêcher la mise en place des expérimentations Grandjean et obtenir le retrait de ce projet dévastateur pour l’avenir des jeunes, de nos métiers et de nos lycées professionnels.

Paris, le 6 janvier 2023

 

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