mardi 18 octobre 2016

Évaluation et avancement des personnels enseignants, d'éducation et d'orientation : Nouvelles dispositions

Évaluation et avancement de carrière : Pour la CGT-Éduc’action, un projet dangereux, très éloigné de nos revendications ! 
Suite à la réunion de clôture, du 13 octobre 2016, sur la mise en œuvre du PPCR pour les personnels enseignants, d’éducation et d’orientation, le ministère a précisé les documents qu’il avait soumis à discussion avec les organisations syndicales depuis le mois de juin. Nous aurons les projets de textes définitifs lors d'un prochain CTM... 
L’accompagnement, l’évaluation et l’avancement (avec ses modalités) des personnels sont à peu près cadrés, même si des zones d’ombres subsistent (critères de départage par exemple).
Pour la CGT-Éduc’action, ces nouvelles mesures sont loin de satisfaire ses revendications. Cependant, dans chacun des corps, les promotions tiendront compte, dans le choix des promus, de l’équilibre femmes-hommes parmi les promou-vables pour s’inscrire dans les principes et orientations posés par le protocole d’accord signé le 8 mars 2013 et relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la fonction publique.
La CGT-Éduc’action appelle les personnels à une extrême vigilance dans la mise en œuvre des ces mesures, car elles auront une incidence certaine sur le déroulement de carrière de chacun-e... 

L'apprentissage encore et encore !

 
Les Inspections Générales viennent de publier un rapport intitulé "Comment développer l'apprentissage dans les lycées professionnels". 
Ce rapport considère l'Éducation nationale dans un "contexte concurrentiel", l'école n'est donc plus qu'une marchandise comme une autre. 
Ce rapport préconise une extension de la mixité des parcours (alternance d’années de formation sous statut scolaire et de périodes en apprentissage) et de la mixité des publics (accueil dans une même section de jeunes sous les deux statuts). Il veut faire de l’apprentissage une "composante naturelle" des établissements technologiques et professionnels... 
Sans aucun élément d’analyse, l’apprentissage est présenté comme la solution à tous les problèmes : manque d’attractivité des filières, échec de l’insertion professionnelle, décrochage… Tant pis si la réalité de l'apprentissage n'est pas vraiment celle-là ! 
Alors qu'ils admettent eux-mêmes que le nombre de sections mixtes est très faible, les Inspecteurs font des quelques statistiques dont ils disposent (sur l'académie de Caen) leurs seuls arguments en faveur de la mixité des publics, ignorant, de fait, les problèmes pédagogiques et d'organisation importants que cela engendre. Les obstacles pédagogiques à la mixité des publics sont balayés d’un revers de manche. Méprisant le savoir-faire des enseignant-es de lycée professionnel, le rapport préconise une "professionnalisation des acteurs en termes d’ingénierie pédagogique". 
Le rapport menace clairement le statut des PLP. Les obligations réglementaires de services, hebdomadaires, sont perçues comme un "problème". Il propose tout simplement de les casser en faisant en sorte que l'on ne distingue pas la quotité de service effectuée en direction d'élèves ou d'apprenti-es, via "un conventionnement à reversement du CFA vers l’État de la partie des salaires correspondante". 
Au bout du compte, l'augmentation du nombre d'apprenti-es pour répondre aux vœux du gouvernement est le seul objectif. Mais pour quoi faire ? 
La CGT Éduc'action continue d'exiger l'arrêt de cette promotion de l'apprentissage uniquement pour répondre aux besoins du patronat. Elle continue de penser qu'une formation professionnelle initiale de qualité doit d'abord pouvoir se faire sous statut scolaire. Non pas par sectarisme idéologique mais bien parce que cette formation est plus efficace, plus démocratique et porte l'idée de l'émancipation. 
Montreuil, le 11 octobre 2016 
Le communiqué au format 

samedi 8 octobre 2016

Bulletin d'information CLG N°12 (Octobre 2016)

Sommaire : 
  • Conditions de travail : merci pour cette rentrée ! 
  • Quelles leçons tirer du mouvement contre la Loi Travail ? 
Lire le bulletin d'information au format  (octobre 2016)

Déclaration de la CGT-Éduc'action au CTM du 05 octobre 2016

Le mouvement social contre la « Loi Travail » fera date dans l’histoire du syndicalisme français.
La réponse brutale de l’exécutif, l’utilisation de l’article 49-3 pour faire passer un texte minoritaire au Parlement et dans l’opinion publique, l’interdiction de manifester, une stratégie de maintien de l’ordre contestable associé à une répression antisyndicale, laisseront de profondes traces dans le dialogue social de ce pays.
L’attaque majeure portée contre le Code du travail par le gouvernement est contraire aux intérêts des salariés-es et celles-ci / ceux-ci l’ont bien compris.
La loi Travail ne sera d’aucune utilité pour réduire le chômage et la précarité, l’affaiblissement des conventions collectives au profit des accords d’entreprise va engendrer davantage de flexibilité et de précarité ainsi que la remise en cause de beaucoup d’acquis sociaux.
La CGT a pris ses responsabilités en jouant un rôle moteur dans les manifestations et les actions engagées depuis le mois de mars 2016...
Nous continuerons à mener tous les débats nécessaires avec les salariés-es et les jeunes pour montrer qu’il est possible de promouvoir d’autres propositions. 
Trois ans après la promulgation de la loi de refondation de l’école combattue par la CGT Éduc’action et un an avant la fin du quinquennat, que reste-t-il de la « priorité à l’Education » portée par le candidat François Hollande en 2012 ?
Au cœur des promesses du Président de la République, il y avait la création, en cinq ans, de 60 000 postes dans l’Education nationale, l’Enseignement supérieur et l’Enseignement agricole.
Les emplois qui ont été créés, ont servi à rétablir une nécessaire année de stage pour les futurs-es professeurs-es, mais ont à peine suffi à compenser la forte augmentation du nombre d’élèves, en particulier au collège et au lycée.
Le slogan du gouvernement martelé depuis 2012 de «la priorité à l’école primaire» c’est traduit par la désastreuse réforme des rythmes scolaires.
Cette priorité devait s’incarner par deux mesures phares : la scolarisation des enfants de moins de 3 ans et le «plus de maîtres que de classes».
Sur les 3 000 postes annoncés sur le quinquennat pour la scolarisation précoce, seuls 1 000 ont été créés. L’objectif d’atteindre 30 % d’enfants de 2 ans scolarisés dans les zones défavorisées à l’horizon 2017 n’a pas été atteint ; la proportion stagne autour de 20 %. S’agissant des maîtres surnuméraires, 2 300 postes ont été créés sur les 7 000 prévus.
La mise en œuvre de la priorité au primaire sur le terrain ne s’est pas vue.
Le slogan de campagne « Repenser le collège unique » s’est traduit par la très contestée réforme du collège. 
Là encore, la Ministre a imposé sa réforme après un an de lutte des personnels.
La Ministre communique « sur la Refondation l’éducation prioritaire pour une école plus juste », une nouvelle relance de l’éducation prioritaire en 2014 devait permettre de réduire l’écart de réussite entre les élèves de ZEP et les autres.
La carte a été revue à la marge, le label fait toujours fuir les classes moyennes et favorisées, et les élèves de milieux défavorisés ou en difficulté scolaire restent concentrés dans ces zones.
Malgré nos demandes répétées dans toutes les instances, nous n’avons jamais obtenu de précision sur la situation des lycées relevant de l’éducation prioritaire.
Que dire de la loi Sauvadet, votée par le précédent gouvernement, qui devait contribuer à la résorption de la précarité ?
Le nombre de précaires au ministère de l’Education nationale est reparti à la hausse, et phénomène nouveau, de plus en plus de précaires sont recrutés dans le premier degré.
Les slogans de campagne de François Hollande, avaient su convaincre dès le premier tour en 2012 un peu plus de 40 % des enseignants, aujourd’hui d’après les derniers sondages seuls la moitié d’entre eux ferait encore ce choix, un fossé s’est creusé entre les salariés-es de l’éducation et ce gouvernement.
Les débats sur la déchéance de nationalité ou sur la politique migratoire, qui traversent notre société ont heurté beaucoup de celles et ceux qui ont la mission d’éduquer.
Si les purges des « années Sarkozy », 80 000 postes supprimés en cinq ans, n’ont sûrement pas été oublié, la politique de François Hollande suscite chez beaucoup d’entre eux le désenchantement, la déception et les désillusions et cela se manifestera sûrement dans les urnes.
La décision récente du gouvernement d’augmenter de 1,2 % la valeur du point d’indice, après six années de blocage ne suffira pas à combler les pertes de pouvoir d’achat subi par les fonctionnaires depuis des décennies.
La mise en œuvre du protocole PPCR par le Premier ministre alors qu’il avait été rejeté majoritairement par les organisations syndicales constitue un déni de démocratie de plus.
Au mois de juillet, des discussions ont débutés, sur les modalités d’évaluation des personnels d’enseignement et d’éducation ainsi que sur la création d'un nouveau grade à accès fonctionnel.
Les échanges menés avec le Cabinet font apparaître des menaces graves sur le déroulement de carrière de nos collègues.
Les modalités d’évaluation, les critères d’avancement au 6e et 8e échelon, les modalités d’accès à la hors classe risquent de maintenir voir d’aggraver les inégalités entre les collègues d’un même corps.
Le manque de précision sur les modalités de gestion par les commissions administratives paritaires est pour nous inadmissible.
La classe exceptionnelle, est un grade à accès fonctionnel à 80 %, nous étions contre ce type de grade dans la Fonction publique de l’État, lors de son introduction en 2010, par le gouvernement Sarkozy et nous n’avons pas changé d’avis.
Le calendrier d’application de toutes ces mesures se fait dans un contexte politique ou nous n’avons aucune visibilité, ni aucune assurance sur les engagements qui pourraient être pris, mais nous sommes sûr des risques que font peser ces dispositifs sur les statuts particuliers des corps enseignants. 
La déclaration de la CGT-Éduc'action au CTM du 5 octobre 2016 au format 

Bulletin d’information LGT N°15 (Octobre 2016)

Sommaire : 
Effectifs… Non, les lycées ne sont pas des ballons !
Lycée en Éducation Prioritaire : l’Arlésienne !
"Accord" "Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations"… où en est-on ?
Lire le bulletin d'information au format   (Oct. 2016)

Le Petit Cahier N°39

Le Petit Cahier N°39 : Le télécharger 
Publication nationale 1° degré de la Cgt Educ'Action
N°39 Octobre 2016

Sommaire : 
Editorial  p1 
Précarité dans l’Éducation p2 
Gestion des ressources humaines p3 et p4
Sécurité, PPMS p5
Rythmes scolaires p6
PPCR p7 et p8
Psychologues scolaires p9



lundi 3 octobre 2016

Indices de rémunération (IM) des personnels enseignants, d'éducation et d'orientation, par corps, grade et échelon à compter du 1er janvier 2017

  • Valeur annuelle du point IM dans la fonction publique, au 01/02/2017 : 56,2323 €,soit une valeur mensuelle de 4,686025 €. 
  • Décret n° 2016-670 du 25 mai 2016 portant majoration de la rémunération des personnels civils et militaires de l'Etat, des personnels des collectivités territoriales et des établissements publics d'hospitalisation.  
  • Évolution des salaires fonction publique :  
    • +0,5% en juillet 2006
    • 1 point d'indice supplémentaire pour tous en novembre 2006
    • +0,8% en février 2007
    • +0,5% au 1er mars 2008 et +0,3% au 1er octobre 2008
    • +0,5% au 1er juillet 2009 et 0,3% au 1er octobre 2009
    • +0,5% au 1er juillet 2010
    • + 0,6% au 1er juillet 2016
    • + 0,6% au 1er février 2017
    •  
    •  
    •  Télécharger l'ensemble des grilles indiciaires des personnels enseignants, d'éducation et d'orientation proposées par le MEN  (grilles applicables à compter du 1er janvier 2017 avec montée en charge jusqu'au 1er janvier 2020) 

Généralisation du domaine de la précarité dans l'Education nationale

En cette rentrée 2016, le principal objectif du ministère a été de communiquer pour montrer que tout s’était très bien passé : aucun problème de sécurité grâce à la mise en place de mesures fortes et aucun élève sans enseignant-e dans la classe. Pour d’autres, soucieux également de communiquer positivement, les réelles nouveautés résidaient dans la mise en place des nouveaux programmes, l’augmentation et l’élargissement du versement de l’ISAE ou les nouveaux moyens donnés aux directeur-trices... 
Pour la CGT Éduc'action, la très grande nouveauté de cette rentrée est malheureusement la généralisation du recours aux personnels enseignants précaires dans les écoles. En effet, si ce type de recours est largement installé dans le second degré (elles-ils sont près de 30 000 !), il n'en était pas de même jusqu’à présent dans le primaire. Depuis cinq ou six ans, quelques départements seulement en ont eu besoin. Si le cas le plus emblématique et problématique reste la Seine-Saint-Denis, d’autres départements parisiens ainsi que le Rhône y ont eu recours.
Mais cette année, les exemples, provenant de toute la France, de recrutements massifs des personnels contractuels indiquent clairement que nous assistons à la généralisation de cette gestion des ressources humaines par le ministère, les rectorats et les DSDEN. Ces derniers font d’ailleurs le plus souvent le choix de ne pas avoir recours aux listes complémentaires issues du concours de recrutement de professeur-es des écoles comme c’était généralement le cas auparavant. Le ministère a donc clairement fait le choix de couvrir les besoins en personnel par la précarité.
A l’heure où la communication autour de la création des 60 000 postes bat son plein, nous avons avec ces données, la preuve par l’exemple que la véritable volonté politique n’est pas de générer des emplois publics, mais bien de poursuivre une politique qui n’a jamais donné et ne donne pas la priorité à l’École et qui la fragilise davantage.
Le gouvernement n’est pas revenu sur les suppressions de postes de la période 2007-2012 ; ayons une pensée pieuse pour les 5 000 postes de RASED supprimés... Après avoir utilisé les stagiaires "masterisés" comme moyens d’enseignement, avec ces actuels recrutements massifs de personnels précaires et avec la Loi Travail, le gouvernement enfonce un nouveau coin dans le statut de la Fonction publique.
La CGT Éduc'action dénonce et condamne cette situation et se battra partout où cela se joue pour exiger le recrutement de personnels statutaires et formés et pour l'arrêt du recrutement de personnels précaires.
Montreuil, le 26 septembre 2016
Le communiqué au format 

60 000 postes : promesse tenue ?

Dans un communiqué triomphant, le ministère de l'Éducation nationale annonce que la promesse de la création de 60 000 postes sera tenue à la fin de la mandature.
Qu'en est-il réellement ? ... 
Tout d'abord, cette annonce se base sur la programmation, pour les concours 2017, de 12 842 postes censés compléter ceux créés les années précédentes. Le ministère s'avance un peu : programmer des postes aux concours ne signifie pas forcément les pourvoir. On note d'ailleurs depuis plusieurs années que certaines disciplines du second degré ont régulièrement des centaines de postes non pourvus : pourquoi en serait-il autrement en 2017 ? C'est là la première esquive du gouvernement : "oublier" que des centaines de postes restent toujours à ce jour non pourvus.
Ensuite, le gouvernement parle de postes alors qu'il s'agit en réalité d'emplois. Cette distinction n'est pas neutre puisque sur ces 60 000 "postes", il y a 25 938 stagiaires. Comme ces derniers sont en grande majorité à mi-temps, c'est en réalité de l’ordre de 15 000 postes qui sont occupés.
D'autre part, le gouvernement inclut dans ces postes des personnels précaires, 4 251 aides aux élèves en situation de handicap (AESH) et 2 150 assistant-e-s d'éducation : non seulement ces personnels sont presque tous à temps partiel et sous-payés, mais ils sont surtout non-titulaires. Le gouvernement se glorifie donc de la création de plus de 6 000 précaires…
D’ailleurs, la situation est à ce point difficile que les rectorats embauchent de plus en plus de contractuel-les. Il étend même et généralise cette pratique dans le premier degré...
De plus, une part non négligeable de ces "créations" sert à financer les réformes, et en premier lieu la réforme du collège. Conséquence : des pans entiers de l'Education nationale sont totalement ignorés... c'est le cas des lycées professionnels qui ont même vu leur nombre d'enseignant-es baisser.
De fait, ces "créations" ne compensent pas les besoins, en particulier la hausse démographique : sur le terrain, elles restent invisibles car les classes restent surchargées...
Enfin, cette promesse (même tenue) ne compenserait même pas les 80 000 postes supprimés sous Sarkozy.
Alors engagement présidentiel tenu ? Pas vraiment. La CGT Éduc'action considère que l'Éducation nationale vaut mieux que des artifices comptables servant à masquer une politique éducative désastreuse et des annonces politiciennes de pré-campagne électorale.
Montreuil, le 26 septembre 2016
Le communiqué au format 

PEF 144 septembre 2016

Sommaire : 
p. 2 Actu : Évaluation
p. 3 Édito
p. 4 à 10 CGT Éduc’action
p. 4 Premier degré
p. 5 Lycée : Professeurs Documentalistes
p. 6 Non-titulaires
p. 7 ATSS
p. 8 Enseignement pro
p. 9 Formation pro
p. 10 Enseignement privé
p. 11 à 14 - Dossier : Réforme du Collège
p. 15/16 Conditions de travail
p. 15 Protection sociale
p. 16 Fiche pratique
p. 17 à 22 Vie syndicale
p. 17 La Collective
p. 18-19 Interpro
p. 20 International
p. 21 Rencontre
p. 22 Retraité-es
p. 23 Abécédaire : S comme ...
p. 24 RESF

TOUJOURS PAS D’ÉGALITÉ FEMMES/HOMMES DANS LA FONCTION PUBLIQUE !

 
 La CGT présente ses propositions/exigences à la mission diligentée par le Premier Ministre
Le 1er juillet 2016, le Premier ministre a missionné la députée Mme Descamps-Crosnier sur l’inégalité de rémunération entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique. S’il précise que l’égalité est une priorité pour le gouvernement, il admet que les inégalités existent et persistent, tant dans le déroulement des carrières professionnelles qu’en matière de rémunérations et de pensions.(...)
La CGT Fonction publique ne cesse de dénoncer ces inégalités et de porter des revendications pour atteindre l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.
La Fonction Publique doit être exemplaire en la matière. 
La CGT Fonction publique a souhaité rencontrer Mme Descamps-Crosnier afin de lui apporter ses propositions et ses analyses sur le sujet.
Notre délégation CGT a fait part de la non mise en oeuvre du protocole d’accord égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la Fonction publique, pourtant signé le 8 mars 2013 par toutes les organisations syndicales. 
Nous avons rappelé l’importance de mettre en place des mesures pour faire appliquer la loi « à travail de valeur égal, salaire égal ». Il s’agit de supprimer les écarts salariaux entre les filières à prédominance féminine et masculine. En effet, les emplois à prédominance féminine sont sous valorisés y compris à qualification et diplômes égaux. 
De plus, les dernières réformes, telles que sur les retraites, la reconnaissance de la pénibilité, les parcours professionnels, n’ont absolument pas pris en compte la dimension d’égalité femmes-hommes. Si elles détériorent les conditions de travail de toutes et tous, elles augmentent les inégalités entre femmes et hommes.
La CGT Fonction publique sera vigilante sur le rapport rendu en fin d’année et sera force de propositions afin de supprimer définitivement les inégalités entre les femmes et les hommes.
Montreuil, le 20 septembre 2016
Lire le communiqué de la CGT Fonction publique au format 

Déclaration de la CGT-Éduc'action au CSE du jeudi 22 septembre 2016

Madame la présidente, 
Sécurité dans les établissements
Les événements dramatiques de cet été ont conduit Madame la Ministre à annoncer des mesures de sécurité qui ne sont pas suivies d’un plan permettant leur mise en œuvre pratique. Faut-il rappeler que les personnels de l’Education nationale n’ont pas de formation particulière à la sécurité ? Ce n’est pas non plus dans les missions des CPE ou des assistants d’éducation de s’opposer à une éventuelle entrée en force dans les établissements. Certaines préconisations sont mêmes parfois contradictoires. Contrôler les cartables mais éviter les attroupements, évacuer en cas d’incendie ou de secousses sismiques mais confiner, on ne sait où, en cas de risque terroriste. Les exemples médiatisés peuvent y compris être de fausses bonnes idées. Que penser d’un sas à ciel ouvert entre deux grands portails entre la rue et l’accès réel à l’établissement ? Même si c’est entre deux portes, c’est quand même un attroupement accessible de l’extérieur... 
La conception de notre Ecole est de l’ouvrir sur la vie, vers l’extérieur. L’architecture même des établissements scolaires implique d’avoir une étude au cas par cas par des spécialistes pour leur mise en sécurité. Les établissements en auront-ils les moyens ? 
Par ailleurs, dans plusieurs départements, il a été exigé des Directeurs d’école de communiquer leur numéro de portable personnel. Si le ministère estime que les moyens de communication habituels sont insuffisants (téléphone de l’école, intranet et messagerie professionnelle), il est nécessaire de redéfinir collectivement les prises en charge des événements à risque, quels qu’ils soient. 
Rythmes scolaires
Soucieux de faire admettre la réforme des rythmes scolaires aux municipalités, le gouvernement avait prévu des mesures dérogatoires et transitoires concernant l’encadrement des activités périscolaires. Afin que cette réforme ne pèse pas trop financièrement sur les communes, un plan d’aide financier avait été instauré et le taux d’encadrement avait été modifié pour embaucher le moins de personnel possible. Ainsi, il était prévu un animateur pour quatorze mineurs âgés de moins de six ans et un animateur pour dix‐huit mineurs âgés de six ans ou plus. Ces aménagements ont été vécus douloureusement par les personnels des Collectivités territoriales puisqu’ils dégradaient leurs conditions de travail et apparaissaient comme une négation de leur professionnalisme et de leur spécificité. 
Aujourd’hui, alors que la question des rythmes scolaires n’est pas close pour les professionnels de l’Ecole et pour les parents (renouvellement des projets éducatifs territoriaux, aménagement des horaires…), le gouvernement semble vouloir solder les affaires courantes et les dossiers suscitant des mécontentements. Ainsi, par un décret du 1er août, pendant la trêve estivale, il pérennise le provisoire et l’expérimental en rendant définitif ces taux d’encadrement et les mesures dérogatoires d’organisation de la semaine sur 5 jours. 
La CGT dénonce cette pratique qui nie les remarques des partenaires sociaux et qui institutionnalise davantage des pratiques dangereuses pour les enfants et les personnels intervenant dans le milieu scolaire. 
A l’appel d’une large intersyndicale, les animateurs du public comme du privé ainsi que les ATSEM étaient en grève le 19 septembre pour dire non à la casse de leurs conditions de travail et exiger la reconnaissance de la qualité pédagogique et éducative de leurs missions. 
Elections des représentants lycéens au CA des EPLE
Au CSE du 9 juin, le projet de décret relatif aux modalités de désignation des lycéens dans les instances des EPLE a recueilli un avis défavorable (33 voix contre, 12 voix pour). Sans respecter l’avis négatif du CSE, sans prendre en compte les amendements ayant eu un avis favorable, les textes viennent juste d’être publiés au JO du dimanche 18 septembre avec application immédiate dès cette année scolaire. Il reste donc une dizaine de jours aux établissements pour s’approprier les nouveautés, informer les lycéens qui souhaiteraient être élus au CA qu’ils doivent obligatoirement se présenter au CVL et prévenir les candidats au CVL que potentiellement ils pourront aussi être membre du CA. La citoyenneté et l’engagement des lycéens dans la vie de leur établissement se construisent dans la durée et pas dans la précipitation d’un calendrier électoral contraint, élection dans la 6ème semaine (avant le 7 octobre) et dépôt des candidatures, 10 jours avant.

Compétences numériques
Les longs échanges qui ont eu lieu en commission spécialisée sur les textes concernant les compétences numériques et leur évaluation ont montré que ces textes posaient de nombreux problèmes. Par ailleurs, l’administration a évoqué la conception en cours d’une plateforme numérique permettant la validation des compétences numériques. Les textes ayant été retirés de l’ordre du jour du CSE, nous demandons que soit réalisé un vrai bilan sur le b2i actuel et que les conséquences en soient tirées avant de nous représenter des textes en CSE. 
Par ailleurs, il n’y a pas d’urgence à mettre en place une nouvelle forme de validation des compétences numériques dès cette année scolaire, les collègues étant déjà submergés de travail avec la réforme des cycles et les nouveaux programmes qui s’appliquent simultanément pour 9 années de la scolarité. Rappelons qu’une majorité de collègues contestent toujours cette réforme et qu’ils s’en accommodent comme ils peuvent. 
Mémoire et histoire sociale
Dans les thématiques des compétences numériques sont évoquées la « netiquette » et les règles de civilité. Selon Anne Roumanoff qui singe nos petits travers professionnels, il faut rebondir pédagogie. Partons donc d’un exemple concret de l’actualité. 
A l’annonce du décès d’une personne, envoyer un tweet aux seuls abonnés est-ce respectueux de la personne décédée, de sa famille et de son entourage ? Selon la réponse, comment faudra-t-il valider la compétence « interagir » ? 
Sous le semblant de vernis de modernisme informatique cela a surtout permis d’éviter de faire référence aux conquis sociaux de mai 68, à l’annonce du décès de Georges Séguy. Pourtant « mai 68 », c’est uniquement 6 caractères sur les 140 autorisés ! 
Un gouvernement qui passe en force, à coup d’article 49-3, une loi « travail » minoritaire dans son propre camp et rejetée de façon constante par plus de 70 % de l’opinion publique et 90 % des salariés, qui cible ses commémorations et essaye d’effacer de la mémoire collective toute référence aux luttes qui ont permis de gagner les droits qu’il supprime peut difficilement faire des leçons de démocratie. 
Georges Séguy qui a fondé en 1982 l’institut d’histoire sociale de la CGT aimait à dire que : « contrairement aux paroles de la chanson, du passé, il ne faut pas faire table rase ». Pour la petite histoire, Georges a fait, comme il disait, sa première grève à l’âge de 7 ans. Il a séché l’école pour obtenir la libération de son instituteur, arrêté lors d’une manifestation. Lutte contre la répression syndicale, déjà !
Ses enfants nous ont raconté comment, penauds, ils devaient transmettre à leurs enseignants des petits mots de Georges annonçant que le lendemain il ne les enverrait pas à l’école en soutien à telle ou telle profession en grève. Solidarité entre travailleurs, toujours !
Rescapé de Mauthausen, Georges intervenait régulièrement dans les établissements scolaires. Devoir de mémoire encore et toujours ! 
La conclusion sera une déclaration de Georges Séguy faite en 2008, à l’occasion de la sortie de son dernier livre « Résister, de Mauthausen à mai 68 » : « Ne nous y trompons pas. La baisse du pouvoir d’achat des salariés et des retraités, les violations des droits du travail, la mutilation de la Sécurité Sociale, la privatisation des services publics, les cadeaux faits au patronat, les faveurs fiscales accordées aux plus riches, les atteintes au droit de grève, le soutien de l’État aux restructurations des géants de la finance, de l’industrie et du commerce, la complaisance de l’Élysée envers les Etats-Unis, tout cela ne sort pas de la seule imagination de Nicolas Sarkozy. Il s’agit de la mise en œuvre d’un projet mûrement réfléchi, destiné à inclure dans la mondialisation capitaliste, et sous l’égide des Américains, une France libérée de charges sociales prétendument excessives dont l’a dotée son mouvement social. » 
Si cette déclaration a été faite sous la Présidence de Nicolas Sarkozy, elle est malheureusement toujours d’actualité sous la Présidence de François Hollande et la loi « travail » en est l’illustration. 
La déclaration au format