dimanche 24 juin 2018

"Plan Mercredi" : Pour sortir de la précarité, les AESH ne sont pas corvéables à merci


Le retour à la semaine scolaire de 4 jours était un engagement du président Macron auquel son ministre de l’Éducation nationale a accédé rapidement. Pour rassurer les parents confrontés aux manques de structures territoriales de garde pour leurs enfants, le ministre Blanquer avait promis la mise en place d’un temps éducatif particulier sur les mercredis. Cette mesure, annoncée depuis longtemps, a été présentée ce 20 juin…
JM Blanquer et la secrétaire d’État à la jeunesse ont présenté ce « plan Mercredi » comme une avancée majeure pour le développement de l’inclusion des enfants en situation de handicap sur le temps périscolaire. Misant exclusivement sur l’emploi des personnels AESH pour encadrer ces enfants, le gouvernement nous explique que cette mesure vise à élargir les missions de ces personnels aux temps périscolaires en centre de loisirs, voire à domicile. Ceci aura pour finalité de pérenniser leurs métiers et ainsi les sortir de la précarité. Pour la CGT Éduc’action, la présentation est hypocrite. En effet, l’emploi des AESH sur ces temps périscolaires répond avant tout à une obligation légale rappelée par la Cour administrative d’appel de Nantes qui a enjoint le ministère de respecter les préconisations de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées sur le sujet.
Pour la CGT Éduc’action, instaurer cette mesure en ayant recours aux AESH, c’est s’appuyer sur leur précarité, leur demander de travailler toujours plus pour gagner un salaire complet. C’est surtout un chantage inacceptable ! Aujourd’hui, le travail ne manque pas aux AESH et la reconnaissance de leur temps de travail invisible (concertation, temps de trajet, travail en équipe, …) leur permettrait déjà un salaire décent. Nous rappelons que les AESH assurent des missions éducatives d’accompagnement des élèves en situation de handicap dans leurs apprentissages : c’est un vrai métier. Cela nécessite formation et reconnaissance, et mais pas un élargissement de leurs missions sur les autres temps de l’enfant.
La question des rythmes scolaires et ses diverses réformes ont fait des ravages sur les élèves et les personnels. Elle a surtout accentué les prérogatives des collectivités qui décident des horaires hebdomadaires et qui pourront désormais utiliser les moyens humains de l’État pour leur fonctionnement. Pour la CGT Éduc’action, l’accompagnement des enfants dans les temps extrascolaires doit se faire par d’autres moyens : des animateur·trices ou des auxiliaires de vie et de loisirs suffisamment nombreux·ses, formé·es et rémunéré·es par les collectivités.
Pour la CGT Éduc’action, l’aménagement des rythmes scolaires et périscolaires ne peut se faire sur le dos de la précarité ou en «bricolant » des mesures, mais bien en réengageant une très large concertation. Nous rappelons aussi qu’il est urgent d’augmenter les salaires de base des AESH, de leur donner un vrai statut dans la Fonction publique avec une titularisation et une véritable formation.
Montreuil, le 22 juin 2018
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Déclaration de la CGT-Éduc'action au CTM du 15 juin 2018


Le ministre de l’Éducation explique vouloir développer des Campus des Métiers et des Qualifications pour regrouper dans un même lieu où dans un réseau, rassemblant l’ensemble des acteurs de la formation pro et du monde économique autour d’un même champ professionnel... 
Au-delà des éléments de langages qui serviront à promouvoir la réforme, les Campus des Métiers seront l’outil qui parachèvera la politique de déréglementation.
Pour s’en convaincre il suffit d’observer certains critères d’obtention du label, comme l’impératif de la mixité des parcours et des publics ou la généralisation de la notion de compétences.
La délivrance de certificats attestant de blocs de compétence qui aboutira à la destruction des diplômes et la fin de la reconnaissance des qualifications tant souhaitées par le patronat.
La mixité des parcours servira avant tout au renforcement de l’apprentissage dont le gouvernement et les collectivités peinent à atteindre les objectifs annoncés.
Le développement des passerelles entre et lycées professionnels et centres de formation d’apprenti·es transformeront les LP en antichambre de l’apprentissage et accentueront la mise en concurrence entre les LP et les CFA.
La mixité des publics sera encouragée ce qui dégradera encore davantage les conditions de travail des personnels et remettra en cause le statut des enseignants, avec une annualisation des services qui deviendra inévitable. 
En faisant des campus des métiers, la vitrine de la voie pro, il y aura d’un côté les LP adossés aux pôles de compétitivité régionaux, bénéficiant de la publicité et des financements leur garantissant reconnaissance et rayonnement, présenté comme la voie de l’excellence, de l’autre les LP des zones rurales ou des quartiers populaires.
En mettant à mal l’égalité de traitement des voies, des filières et des disciplines, le gouvernement, non seulement tourne résolument le dos à la lutte contre le déterminisme social, mais se donne aussi les moyens de mettre en œuvre la suppression de milliers de postes d’enseignants notamment dans les filières tertiaires.
Même si nombre de questions restent encore en suspens et doivent faire l’objet de discussions ultérieures, d’ores et déjà nous pouvons faire le constat alarmant, que la réforme annoncée ne contribuera pas à la revalorisation de la voie professionnelle scolaire.
La baisse des volumes horaires et la réorganisation des enseignements par la réécriture des programmes et des référentiels des diplômes créent de très vives inquiétudes chez les enseignant·es.
La plupart des mesures annoncées vont dans le sens de l’individualisation et de la sélection et sonnent le glas du besoin d’élévation du niveau de qualification et de toute vocation émancipatrice de la formation professionnelle sous statut scolaire.
La déspécialisation et la déconsidération des enseignements généraux, largement réduits à une conception utilitariste, conduisent à des formations au rabais conçues pour répondre aux demandes d’employabilité immédiate et locale du patronat.
Pour la CGT Éduc’action, la vocation de l’enseignement pro est de permettre tout à la fois l’insertion professionnelle et la poursuite d’études dans le but d’accéder à un emploi stable et bien rémunéré. Cela passe par la validation de diplômes reconnus nationalement, obtenus par un cursus qualitativement et quantitativement en mesure de les garantir.
Pour faire obstacle aux réformes en cours, défendre nos services publics, nos statuts, améliorer les conditions de travail des personnels et les conditions d’études des élèves et des étudiant·es, la CGT travaillera à la construction du rapport de force avec toutes les organisations syndicales qui partagent la volonté de défendre la voie professionnelle sous statut scolaire.
Pour terminer cette intervention, le gouvernement s’est engagé récemment, à mettre en place un plan d’urgence pour Mayotte, nous souhaitons que le comité technique ministériel puisse être informé de l’état d’avancement des différentes mesures annoncées, notamment en matière de recrutement et de formation des personnels enseignants. 
La déclaration au format

Le Petit Cahier N°50



Le Petit Cahier N°50 : Le télécharger  
Publication nationale 1° degré de la Cgt Educ'Action
N°50 Juin 2018
Sommaire : 
Edito  p1 
Blanquer et la lecture p2-4
Peut-nous nous imposer une structure pédagogique ? p4
Écoles sorties de l’Éducation prioritaire p5
CM2 transférés au collège ? p6
Précarité pour les AESH p7
Concours p8
Hors-classe p9
Cap 2022 p10

Nouveau système des retraites Macron : A quoi peut-on s'attendre ?



Quelques éléments sur le dossier retraite et la réforme Macron :
  • Quelques notions et définitions essentielles  :  
    • La retraite, qu’est-ce que c’est ?
    • Répartition ou capitalisation ?
    • Prestations définies ou cotisations définies ?
    • Contributif ou redistributif ?
    • Indexation sur les prix ou sur le salaire moyen ?...
Lire la suite dans le diaporama CGT présenté à la conférence nationale de la SNR de la CGT-Éduc'action le 16 mai 2018, au format 

Le 8 pages "Spécial" Stagiaires 1er et 2nd degré en ESPE : Rentrée 2018


Cher·es collègues, 
Ce 8 pages vous apportera les premières réponses aux questions que vous vous posez à cette rentrée à l’ESPE en tant que lauréat·e d’un concours qui fait de vous un fonctionnaire stagiaire. Votre année qui mêle la formation professionnelle dans vos établissements et les cours à l’ESPE est particulière et d’une très grande importance pour votre carrière en tant qu’enseignant·e…

lundi 11 juin 2018

Réforme de la voie pro : quel impact sur l'enseignement général et professionnel ?


Lundi 28 mai, le ministre de l’Éducation nationale a présenté ses mesures pour la « revalorisation de la voie professionnelle ».
Même si beaucoup de questions restent encore en suspens et doivent faire l’objet de discussions ultérieures, d’ores et déjà toutes et tous peuvent faire le constat alarmant d’une attaque de la voie professionnelle scolaire. Pour ce qui est de l’Enseignement Général et Professionnel c’est une dégradation sans précédent... 
 

L’apprentissage mythes et réalités


Lundi 28 mai, le ministre de l’Éducation nationale a présenté ses mesures pour la « revalorisation de la voie professionnelle ». Même si beaucoup de questions restent encore en suspens et doivent faire l’objet de discussions ultérieures, d’ores et déjà toutes et tous peuvent faire le constat alarmant, au contraire de ce qui est annoncé, il s’agit d’une insupportable dévalorisation de la voie professionnelle scolaire : baisse des volumes horaires, déspécialisation des formations et déconsidération des enseignements généraux, largement réduits à une conception utilitariste… L’allègement des grilles horaires, notamment en enseignement général, va rendre les poursuites d’études en BTS plus difficiles et appauvrir la culture générale. L’insertion professionnelle à l’issue de la scolarité ne sera pas davantage garantie... 
Lire la suite dans le 4 pages spécial de la CGT-Éduc'action au format 

PEF 153 Juin 2018


Sommaire : 
p. 2 : Actualités : Parcoursup : quel mépris pour la jeunesse !
p. 3 : Édito, Patrick Désiré
p. 4 : Maternelle : une «petite» priorité gouvernementale.
p. 4 & 5 : Tablettes : attention danger.
p. 5 : Réformes de la Voie Pro : risque de plan social pour le bac GA.
p. 6 & 7 : Réforme du bac et du lycée : il est encore temps de se mobiliser.
p. 7 : À l’ESPE bientôt le début de la précarité ? ; CIO : le démantèlement.
p. 8 : La souffrance au travail des CPE ; Missions des AED : problématiques.
p. 9 : Non-titulaires : réemploi, affectations, contrats ; Adjoint·e gestionnaire : un métier riche mais sollicitant.
p. 10 : Représentatitivté dans la Convention Collective de l’Enseignement Privé Non Lucratif (EPNL).
p.11 à 15 : DOSSIER – Réforme de la Voie Pro : la loi du marché
p. 16 : Médecine de prévention : nous pouvons gagner !
p. 17 : Rétablissement du jour de carence.
p. 18 : Militantes.
p. 19 : Mobilisation du 22 mai : la Fonction publique dans la ligne de mire.
p. 20 : Chasse aux migrant·es : Collomb et les «identitaires» se partagent le boulot.
p. 21 : Rencontre : Sylvaine Laporte Fray, CPE.
p. 22 : Des retraité·es attaqué·es !
p. 23 : D comme... «diplôme professionnel».

CSG, blocage des pensions : ça suffit !


Manifestez le jeudi 14 juin 2018, signez la pétition CSG !
Depuis son installation à la présidence de la République, M. Macron méprise les retraités, les caricature comme des « riches » et des « nantis ». Il a gelé les pensions en 2018 et a augmenté la CSG de 25 %, ce qui diminue de plusieurs centaines d’euros par an le pouvoir d’achat d’un grand nombre de retraités depuis le 1er janvier 2018...
Lire la suite dans le tract intersyndical au format 
Voir sur le site de l'UFSE-CGT l'article intitulé "Le 14 juin 2018, mobilisations des retraité-e-s"
  • lire le communiqué unitaire
  • Pétition unitaire (format feuille ou pétition en ligne ) pour aller à la rencontre du plus grand nombre de retraité-e-s dans les quartiers, marchés, lieux de vie, dans vos localités. A faire signer pendant le mois de mai et qui sera remise aux parlementaires et au gouvernement.
  • Tract UFSE-CGT « Retraité-e, j’agis ! Le 22 mai pour les services publics et le 14 juin pour vivre dignement ma retraite »
  • Tract UCR-CGT « Suppression d’un deuxième jour férié, la cavalerie des solidarités »
  • Tract de l’intersyndicale « CSG, blocage des pensions : ça suffit ! Manifestez le jeudi 14 juin 2018, signez la pétition CSG ! »

Parcoursup : machine à trier au service de la sélection


Un premier bilan catastrophique, des élèves angoissé·es, des enseignant·es démuni·es
La CGT Éduc'action, comme l’ensemble de l’interfédérale qui lutte depuis des mois contre la loi Vidal, avait prévenu: Parcoursup est une machine à trier les élèves et à les orienter suivant des capacités d’accueil contraintes par l’austérité budgétaire et les élèves n’y trouveront pas leur compte...
Lire la suite dans le tract de la CGT-Éduc'action

Réforme des lycées, baisse des moyens, sélection à l’université : Ça suffit !


Projet Blanquer : Un tri social accentué dès le lycée
Si le lycée actuel porte en lui la sélection et le déterminisme social, le projet de Lycée Blanquer l’accentue :...
Lire la suite dans le 4 pages "Lycée" de la CGT-Éduc'action au format

Réforme de la voie professionnelle : rendez-vous manqué !

2018
Ce lundi 28 mai, le ministre de l’Éducation nationale a présenté ses mesures pour la revalorisation de la voie professionnelle. Les annonces s’inscrivent dans le cadre défini par le gouvernement en matière de formation professionnelle et d’apprentissage : il s’agit avant tout d’organiser l’enseignement professionnel pour le mettre exclusivement sous la coupe du monde économique et professionnel. Il s’agit aussi de mettre la voie professionnelle scolaire au service de l’apprentissage qui peine à atteindre les objectifs chiffrés du gouvernement... 
Dans son discours, il dit vouloir viser l’excellence et faire des LP des « Harvard du pro », mais les mesures annoncées vont conduire à un affaiblissement de la voie professionnelle sous statut scolaire qui se traduira par un appauvrissement des spécialisations, une déqualification des diplômes, un amoindrissement des enseignements généraux en raison notamment d’une baisse des volumes horaires pour les élèves. 
En livrant la carte des formations, les diplômes et leur contenu aux branches professionnelles, l’orientation des futur·es lycéen·nes sera malheureusement conditionnée à l’adaptation de l’offre de formation aux seules réalités économiques locales. Les choix des jeunes engagé·es dans la voie pro n’en seront que plus limités.
D’autre part, l’allègement des grilles horaires, notamment en enseignement général, va rendre les poursuites d’études en BTS plus difficiles et appauvrir la culture générale. L’insertion professionnelle à l’issue de la scolarité ne sera pas davantage garantie. Les enfants des classes populaires voient donc leur horizon s’assombrir ! Le tout sur fond de tri social et de sélection généralisée à l’université.
Pour les personnels, dans le contexte d’austérité ambiante, les perspectives sont tout aussi sombres. La réorganisation des enseignements et des grilles horaires annonce des suppressions massives de postes ou des reconversions qui bouchent dès maintenant l’horizon.
Convaincue que l’avenir de l’enseignement professionnel nécessite un plan d’investissement d’ampleur et que ces annonces sont un grave danger pour l’avenir des élèves et des personnels, la CGT Éduc’action a convié l’ensemble des organisations à une intersyndicale dans la première semaine du mois de juin.
Montreuil, le 31 mai 2018
Le communiqué au format