dimanche 28 juin 2020

Communiqué Intersyndical Voie Professionnelle

 

Communiqué de presse.

 
Les organisations syndicales de la voie pro, CGT Éduc’action, SE UNSA, SNALC, SNETAA FO, SNUEP FSU, SUD Éducation se sont réunies pour faire le bilan de la période de crise sanitaire que nous venons de vivre et sur les mesures nécessaires pour la préparation de la rentrée.
Elles font le constat que les élèves de LP ont plus que les autres pâti de la fermeture des établissements et des difficultés liées à la mise en oeuvre de la continuité pédagogique.

En effet, ces élèves dont une majorité est issue des milieux populaires et confrontée à des difficultés économiques, sociales et familiales sont parmi les principales victimes de la fracture numérique et un grand nombre d’entre eux·elles sont aujourd’hui décrocheur·euses.
La crise sanitaire a mis en exergue et renforcé des inégalités qu’il est urgent de corriger.
La voie professionnelle comporte des spécificités telles que des cours en « atelier » et des périodes de formation en entreprises, qui ont été totalement interrompues pendant toute la période de fermeture des établissements et dont l’absence est aujourd’hui pénalisante pour la suite de leur scolarité. La période de confinement a généré la perte de nombreuses heures d’enseignement disciplinaire à laquelle il va falloir remédier.
La formation professionnelle sous statut scolaire possède des atouts qu’il s’agit de renforcer pour préparer les jeunes aux formations diplômantes de niveau 3 et 4 que sont les CAP et les Bac pro et leur permettre d’aborder et de finaliser un parcours professionnel diplômant de qualité.
Il faut remettre en question les familles de métiers, il faut redonner du temps à l’enseignement disciplinaire pour rattraper le retard pris dans les cursus menant aux diplômes. Ce temps peut être trouvé par l’allègement des dispositifs introduits par la réforme de la voie professionnelle.
Afin de garantir une solution au plus grand nombre, il est indispensable aujourd’hui d’augmenter les capacités d’accueil dans de nombreuses filières, notamment pour tou·tes les jeunes qui espéraient se tourner vers l’apprentissage et qui ne trouveront pas d’employeur en raison de la crise économique.
Par conséquent, cette augmentation des capacités d’accueil demande des moyens humains qui se traduisent par plus de personnels présents dans les établissements, à tous les niveaux. Ces postes doivent être budgétaires. Le recrutement de personnels sous statut de fonctionnaire est en effet indispensable et un plan de titularisation de tou·tes les contractuel·les permettrait de répondre à cette exigence, sachant que 40% des contractuel·les enseignant·es sont dans la voie pro. Il s’agit par ailleurs de rendre possible les dédoublements de classe qui permettront d’améliorer les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels.
C’est pourquoi l’ensemble des Organisations syndicales signataires conviennent de s’adresser au ministre afin de lui demander un engagement et des moyens pour la voie professionnelle.

Paris, le 22 juin 2020

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Plan d'urgence pour la voie professionnelle

 


VOIE PROFESSIONNELLE :

UN PLAN D’URGENCE POUR LA RENTRÉE 2020 !

 

La CGT Educ’action estime qu’il faut tirer le bilan de cette année et qu’un changement de cap est indispensable. C’est aujourd’hui qu’il faut demander et obtenir la mise en place d’un plan d’urgence pour la voie pro !

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Affectation en qualité de fonctionnaire stagiaire des lauréats des concours et des examens professionnalisés du second degré 2020

 

Note de service du 12-6-2020 publiée au BO n°25 du 18 juin 2020

Fiche de suivi syndical de la CGT-Éduc'action : Affectation lauréat concours 2020 (à venir) Image

Fiche à compléter et à retourner à :

Les Élu-es Nationaux-ales de la CGT-Éduc'action
263, rue de Paris - - case 549 – 
93515 MONTREUIL cedex
Tél. 01.55.82.76.55 - Fax : 01.49.88.07.43
unsen@ferc.cgt.fr 
http://www.unsen.cgt.fr/

Connexion sur le site Sial

Tous les admissibles ou inscrits aux concours externes devront se connecter du 17 juin au 13 juillet  à 12h  sur SIAL SAUF si vous êtes déjà titulaire d’un corps de l’enseignement public auquel cas vous n’avez pas à saisir de voeux sur sial

Il est TRÈS important de télécharegr et d’imprimer la fiche de synthèse de saisie des voeux à l’issue de la procédure SIAL. 

Note de service du 25-4-2019 :

Sommaire : 

Introduction

I. Principes généraux

II. Règles générales d'affectation en fonction de la situation des candidats

II.1. Lauréats inscrits en M1 (hors PsyEN)

II.2. Lauréats justifiant d'une expérience professionnelle d'enseignement d'au moins un an et demi au cours des trois dernières années (hors PsyEN)

II.3. Autres lauréats (dont PsyEN)

II.4. Cas particuliers

II.5. Lauréats qualifiés

II.6. Congés sans traitement

III. Modalités d'affectation en académie

III.1. Connexion sur le site Sial

III.2. Inscrits, admissibles ou admis à plusieurs concours du second degré

III.3. Pièces justificatives

III.4. Résultats des opérations d'affectation

III.5. Changement de discipline

III.6. Affectation des psychologues de l'éducation nationale (PsyEN) stagiaires

IV. Autres possibilités d'accomplissement du stage

IV.1. Maintien dans l'enseignement privé

IV.2. Lauréats recrutés ou susceptibles de l'être en qualité d'Ater ou de doctorant contractuel

IV.3. Affectation dans l'enseignement supérieur dans un emploi de professeur du second degré (PRAG - PRCE)

IV.4. Détachement (Réservé aux seuls titulaires d'un autre corps enseignant du second degré)

IV.5. Affectation en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ou en sections de technicien supérieur (STS)

V. Modalités d'entrée en stage

V.1. Nomination

V.2. Contrôle de la compatibilité avec des fonctions en contact habituel avec des mineurs

V.3. Classement

V.4. Affectation

VI. Reports de stage (cf. annexe E)

Annexe A : Calendrier 2020 des opérations d'affectation

Annexe B : Synthèse des modalités d'affectation dans le second degré

Annexe C : Critères de classement pour une affectation dans le second degré

Annexe D : Ordre d'examen des vœux pour la procédure d'extension dans la phase interacadémique

Annexe E : Reports de stage

Annexe F : Pièces justificatives à produire

Annexe G : Pièces à transmettre à l'académie d'affectation pour la prise en charge financière 

Lire la suite de la note de service...

jeudi 25 juin 2020

Lettre d'info mutations départementales 2020

 

Les résultats d'affectations des collègues du premier degré devraient être affichés le 26 juin sur SIAM. A partir de cette date vous avez deux mois pour faire un recours contre cette décision. Néanmoins nous vous conseillons de le faire au plus vite.

Dans le cadre de la loi de transformation de la Fonction publique, les commissions chargées de vérifier les affectations des candidat·e·s aux mutations ont disparu.

Cependant, la CGT Éducation, organisation représentative (car elle siège au comité technique ministériel) garde le droit d'assister tout·e candidat·e du 1er ou du 2d degré dans son recours administratif.

Contactez-nous par courriel : 50@cgteduc.fr

Pour pouvoir faire un recours vous devez rentrer dans une des deux catégories :


-  Les enseignants n’ayant pas obtenu de mutation.

-  OU En cas de nomination en dehors des voeux exprimés. Ces voeux incluent les voeux de liste principaleet les voeux larges. Ainsi, un enseignant nommé via un voeu large ne peut effectuer de recours à ce titre.


Les recours ne peuvent être formés et transmis à l'administration que par les personnels concerné.es. Afin d'être assisté.es par une organisation syndicale, les personnels doivent préciser dans le cadre de leurs recours, qui prennent la forme de courriers ou de courriels, l'organisation syndicale représentative choisie et le nom du ou de la représentante.

Dans l'hypothèse où ces éléments seraient partiels ou absents, un courrier ou courriel complémentaire pourra apporter ces précisions.

A défaut de ces informations, le recours sera traité par l'administration dans le cadre du droit commun, sans que le.la personnel ne puisse être assisté.e par une organisation syndicale.

NB : Ni le recours de l'agent·e, ni le cas échéant le courrier ou courriel complémentaire ne devront être conservés dans le dossier administratif.


Vous avez donc la possibilité de demander une révision d'affectation en formulant un recours administratif.

 



Vous pouvez l'envoyer par courriel (et /ou courrier) :

-  dsden50-srh1@ac-caen.fr ou DSDEN50 – SRH1, 12, rue de la Chancellerie - BP 442, 50002 Saint-Lô Cedex

-  et nous mettre en copie : 50@cgteduc.fr

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vendredi 19 juin 2020

Jury d’un Bac 2020 exceptionnel et chaotique. Que faire ?

 


Jury d’un Bac 2020 exceptionnel et chaotique. Que faire ?

 

Cette année, les jurys de bac vont se dérouler de façon inédite. Cette situation implique des risques qu’il est nécessaire de prévenir. La CGT Éduc’action demeure vigilante pour le maintien d’un baccalauréat général et technologique national et appelle à ne pas faire payer aux candidat·es la situation sanitaire.

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PEF 164

PEF 164

Sommaire :

p. 2 : Actualités : d’une société confinée à un monde d’après ? Oui c’est possible !
p. 3 : Défendre nos services publics
p. 4 : Personnels de vie scolaire : décrochage ?
p. 5 : Accueil des enfants de soignant·es
p. 6 : L’absence de démocratisation de l’École
p. 7 : Formation professionnelle : des métiers indispensables
p. 8 : Les lycées pro rouvrent leurs portes aux élèves !
p. 9 : .Service social en faveur des élèves des Bouches-du-Rhône
p. 10 : Stagiaires de l’Éducation : une année mémorable Confinement : double peine pour les AESH !
p.11 à 14 : DOSSIER – Continuité pédagogique :analyses
p. 15 : Continuité pédagogique ...
p. 16 : Télétravail : le fil à la patte ?
p. 17 : Violences conjugales : aussi une urgence syndicale ! Confinement et charge mentale
p. 18 : Et le jour d’après, c’est pour quand ? Ni premières de corvée, ni dernières de cordée
p. 19 : Le télétravail dans l’Éducation : un progrès pour nos conditions de travail ? Naissance du collectif Femmes-mixité UFSE
p. 20 : Rencontre - Anne-Sylvie Le Yavane
p. 21 : Jeunes sans-papiers au temps du COVID
p. 22 : Retraité·es CGT : défendons nos droits pour une société plus juste
p. 23 : C comme continuité pédagogique

DIRECTION d’ECOLE Pas plus d’emploi fonctionnel que de statut !

 

DIRECTION d’ECOLE

Pas plus d’emploi fonctionnel que de statut !

 

Depuis des années, la question de la direction d’école fait l’objet de discussions au sein du ministère de l’Éducation nationale. L’ensemble de la profession reconnait que les missions, la reconnaissance, mais aussi les moyens accordés aux personnels assurant ces missions sont très largement insuffisants.
La mort tragique de notre collègue Christine Renon fut l‘occasion pour le ministère de réactiver une concertation endormie avec comme point d’appui un sondage auprès des collègues et avec l’espoir secret d’imposer un statut hiérarchique de directeur·trice , vieux serpent de mer ministériel.
Pour la CGT Éduc’action, mais aussi pour les personnels ayant répondu au sondage, il est hors de question qu’un lien hiérarchique entre les directeur·trices et les enseignant·es soit créé.

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« L’ÉTÉ PRO » un faux-semblant de mesure sociale !

 

« L’ÉTÉ PRO » un faux-semblant de mesure sociale !

 

Alors que ses réformes ont aggravé l’école du tri social, et que les politiques gouvernementales démantèlent toujours plus les politiques publiques en faveur de la jeunesse issue des catégories populaires partout, JM Blanquer ne cesse de vanter le dispositif « Vacances apprenantes ». Celui-ci est censé permettre « le renforcement des apprentissages, de la culture, du sport et du développement durable » et ainsi palier aux conséquences de la période de confinement en s’adressant aux plus démunis en priorité. Quel cynisme !

Il veut ainsi renforcer un dispositif, qui existe déjà en partie, et faire passer les chiffres de 70 000 à 400 000 jeunes accueillis en décidant de l’appliquer aux lycées professionnels, sous la formule «Été pro». Le public visé va des «décrocheurs» à ceux qui veulent renforcer leurs compétences professionnelles pour s’insérer ou poursuivre leurs études en passant par les 3 prépa métier. Il a pour objectif de travailler les enseignements professionnels « en ouvrant les ateliers » le matin, l’après-midi étant dévolue aux activités culturelles, sportives et environnementales. Les élèves pourront être accueillis « dans leur établissement d’origine ou dans un établissement proposant un accès aux plateaux techniques nécessaires à leur formation initiale ».

Pour la CGT Éduc’action, ce qui pourrait apparaître comme une énième opération de communication cache en réalité plusieurs effets d’aubaine. D’une part, à la faveur de la crise sanitaire, il s’agit de réaliser, à terme, ce vieux rêve du patronat, d’ouvrir les LP durant les vacances scolaires pour permettre l’utilisation des plateaux techniques tout au long de l’année et servir les besoins en formation des entreprises locales. De plus, l’insistance sur les enseignements professionnels renforce la vision utilitariste de la voie pro et ignore la vocation émancipatrice de tout parcours éducatif en lien avec un enseignement général de qualité.

D’autre part, à l’instar du dispositif 2S2C dans le primaire, c’est un pas supplémentaire vers l’externalisation des missions de service public de l’Éducation nationale. Les enseignements artistiques, culturels et l’éducation au développement durable ne peuvent-être confiés à des prestataires privés, ils sont partie intégrante de la formation et doivent être dispensés par des enseignants. C’est aussi renforcer l’idée que les vacances seraient une perte de temps alors qu’elles sont un temps de pause nécessaire et propice à d’autres activités. Nous rappelons à ce propos que beaucoup d’élèves de lycées professionnels sont en CDD dans les entreprises pendant les vacances scolaires.

Plutôt qu’un «Été pro» synonyme d’une surcharge de travail pour les élèves et les personnels, la CGT Éduc’action revendique un plan d’urgence pour la voie pro. Ce plan est simple : abandon de la réforme pour la Transformation de la Voie Professionnelle, annulation des suppressions de postes et déblocage de moyens budgétaires spécifiques permettant des conditions de rentrée satisfaisantes pour les élèves et les personnels !

Montreuil, le 17 juin 2020

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Reprise des élèves, conditions de rentrée et moyens pour l’École : le gouvernement doit enfin prendre ses responsabilités.

 

Reprise des élèves, conditions de rentrée et moyens pour l’École :


le gouvernement doit enfin prendre ses responsabilités.

 

Suite à l’annonce présidentielle, dimanche 14 juin, d’un retour obligatoire à l’École des élèves de la maternelle au collège selon des « règles de présence normales », le ministre de l’Éducation nationale a rencontré les organisations syndicales lundi matin afin de présenter les conditions matérielles et sanitaires issues de cette décision.


Les personnels de l’Éducation nationale sont conscients que cette nouvelle organisation leur est exclusivement dévolue, une fois de plus. C’est le quatrième changement d’organisation qu’ils ont à gérer en urgence depuis le début de la crise sanitaire (en moins d’une semaine cette fois-ci), tout en assurant leurs services, sans temps de concertation et sans directive ministérielle claire.


La CGT Éduc’action est sceptique face à ces nouvelles recommandations malgré l’engagement et la volonté des personnels à retrouver un exercice plein et entier de leur métier.


Les interrogations et inquiétudes au niveau sanitaire et organisationnel demeurent : sur le devenir des personnels à risque ou vivant avec une personne à risque, mais aussi sur les questions de périscolaire ou de transports scolaires…

L’assouplissement du protocole sanitaire, s’il permettra d’augmenter le nombre d’élèves par salle tout en leur rendant une plus grande liberté d’interagir, ne suffira pas à garantir partout la reprise de l’ensemble des élèves sur des emplois du temps normal, notamment du fait du bâti. La communication du président et de son ministre va se heurter, une fois de plus, aux réalités de terrain.

La CGT Éduc’action considère qu’il est inadmissible que le ministre abandonne la responsabilité de cette gestion, et des éventuelles plaintes des parents, aux seuls personnels. C’est à lui et au gouvernement d’assumer clairement les limites induites par l’application de ce nouveau protocole.


La CGT Éduc’action portera cette exigence lors de sa prochaine rencontre avec le ministre en fin de semaine. Elle rappellera aussi son exigence d’un collectif budgétaire immédiat pour obtenir des moyens supplémentaires dès cette rentrée 2020 ainsi que sa revendication d’une revalorisation de tous les personnels. Plus que jamais, et parce que c’est la volonté ministérielle de développer un suivi personnalisé des élèves en septembre, nous exigeons qu’une vaste réflexion sur la rentrée soit menée dès maintenant, incluant la question de la suspension des réformes imposées par le ministre.

La CGT Éduc’action exige une baisse significative des effectifs par classe et donc un meilleur taux d’encadrement. Cela passe par une campagne immédiate de recrutement et de formation de personnels statutaires. C’est possible en prenant des mesures simples comme déclarer admis·es les 8000 admissibles des concours internes. Le ministre refuse de le faire et poursuit sa politique de recrutement de contractuel·les, notamment dans le premier degré.


Les besoins existent et les moyens aussi. Au ministre et au gouvernement de prendre leurs responsabilités face à la situation exceptionnelle que nous traversons et de lancer un plan d’urgence pour l’Éducation.


Montreuil, le 17 juin 2020

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2S2C : une nouvelle attaque contre l’Éducation nationale


 

2S2C : une nouvelle attaque contre l’Éducation nationale

 

Un dispositif sans moyens et inégalitaire Pour compenser le faible nombre d’élèves pouvant être physiquement accueilli·es en même temps dans les classes, du fait du protocole sanitaire, Jean‐Michel Blanquer a lancé le dispositif 2S2C pour sport, santé, culture, civisme. Ce dispositif, présenté comme temporaire, lancé sans la moindre concertation vise à laisser les collectivités territoriales organiser ces activités sur le temps scolaire, pour la période de fin d’année scolaire. Ce dispositif est extrêmement dangereux à plus d’un être puisqu’il dépasse le périmètre habituel du périscolaire et vise à faire l’École sans l’École. Pire le ministre compte poursuivre le dispositif à la rentrée et ne cache pas sa volonté de s’en inspirer pour réorganiser le temps scolaire à l’avenir.

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Rémunération et temps de travail des AESH : les organisations syndicales FSU / SE-UNSA / SGEN-CFDT / CGT Éduc’Action / SNALC / SUD éducation dénoncent un statu quo inacceptable.

2020

 

Rémunération et temps de  travail  des AESH :

les organisations syndicales FSU / SE-UNSA  / SGEN-CFDT / CGT Éduc’Action / SNALC / SUD éducation

dénoncent un statu quo  inacceptable.

 

Alors que l’amélioration de la situation des AESH est présentée comme un objectif du Comité Consultatif AESH installé le 27 février dernier, et que le constat est sans appel, aucune proposition satisfaisante au regard de l’urgence sociale n’est formulée par le ministère.

Les constats sont flagrants :

  • Le temps incomplet est la règle : malgré leur demande de travailler à temps plein, les AESH sont massivement maintenu·es à temps incomplet (en moyenne 62 %).

  • Les augmentations de rémunération liées à l’ancienneté ne sont quasiment pas appliquées : 72 % des AESH sont rémunéré·es à l’indice plancher (indice 329), parmi les salaires les plus bas de la Fonction publique
  • Le salaire moyen est de 760 € net par mois. 

La seule piste évoquée pour augmenter les rémunérations est d’augmenter le temps travaillé en proposant des missions hors fonction d’accompagnement d’élèves en situation de handicap et en multipliant les contrats de travail à temps incomplet avec différents employeurs, ce qui maintient les AESH dans la précarité. Ces pistes vont à l’encontre de l’objectif de professionnalisation et de reconnaissance des missions des accompagnant-es d’élèves en situation de handicap. La flexibilité imposée par la mise en place des PIAL n’a pas permis d’aboutir à des contrats à temps plein, comme promis par le ministre.

Les organisations syndicales FSU / SE-UNSA / SGEN-CFDT / CGT Éduc’Action / SNALC / SUD éducation exigent des mesures immédiates et significatives en termes de sortie de la précarité pour les AESH. Cela implique dès à présent un budget pour les financer :

  • En finir  avec le recours aux  contrats à temps incomplets subis et respecter  l’intégralité des notifications d’accompagnement ;
  • Reconnaître l’exigence des missions des AESH par une revalorisation immédiate et conséquente de leurs rémunérations ;
  • Refondre l’espace indiciaire de rémunération en relevant dès à présent l’indice plancher et l’indice de haut de grille pour une évolution de carrière décente. Cela implique un élargissement de la grille. 

La  reconnaissance  professionnelle   des  AESH   doit   passer  par  la   création   d’un   corps   de fonctionnaires correspondant aux besoins permanents indispensables au bon fonctionnement du service public d’éducation. 

Le Premier Ministre et le Président de la République doivent sans attendre prendre les arbitrages qui s’imposent pour que la situation des AESH soit réellement améliorée dès la rentrée de septembre 2020. Il en va de la crédibilité et de la réussite de l’École Inclusive. C’est une urgence pour les élèves en situation de handicap et les personnels qui les accompagnent. 

Paris, le 15 juin 2020

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Mobilisation du 16 juin dans la santé : communiqué de l'Union Départementale CGT 50


vendredi 12 juin 2020

Mobilisation pour la Santé dans la Manche : appel de l'Union Départementale CGT



Appel unitaire pour la santé le 16 juin dans la Manche


« Les profs décrocheurs ? ». Arrêtons le prof bashing !

« Les profs décrocheurs ? ». Arrêtons le prof bashing !

 

« École au ralenti, où sont les profs ? », «Les enseignants ont-ils repris le chemin de l’École ? », «Abandon de poste »… Voilà, depuis plusieurs semaines, le genre de propos très largement répandus dans les médias par les éditorialistes ou même certains personnels politiques. Les chroniques évoquant la situation à l’École présentent, sans modération ni distinction, les enseignant·es comme des personnels irresponsables, et parlent même de « profs décrocheurs ».

La CGT Éduc’action dénonce ces propos successifs qui sous-entendent que les enseignant·es refuseraient, et qu’ils·elles en auraient la possibilité, de reprendre le travail et porteraient, ainsi seul·es, la responsabilité du peu d’élèves présent·es dans les écoles et établissements scolaires. Si la CGT reconnait le faible nombre d’élèves accueilli·es quotidiennement, elle rappelle surtout que cela n’est pas du fait ou de la responsabilité des personnels. Cette situation découle directement et uniquement du protocole sanitaire instauré par le gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale. C’est bien ce protocole, instauré pour garantir la santé des élèves et des personnels, qui impose le nombre d’élèves accueilli·es en un même lieu de travail et d’étude et donc une éventuelle rotation dans les classes des établissements scolaires.

Pour la CGT Éduc’action, il est inacceptable que les personnels de l’Éducation nationale subissent une campagne de critiques de la sorte. Elle rappelle que, comme tou·tes les autres salarié·es, tous les personnels de l’Éducation nationale n’ont pas cessé de travailler durant la période de confinement afin d’assurer, entre autre, cette « continuité pédagogique » et le lien avec les familles qui ont très souvent loué l’engagement des personnels. Avec l’enseignement à distance, les enseignant·es ont dû faire face à de nombreux obstacles (problèmes techniques, difficulté à garder le lien avec les élèves), mais ont su se réinventer et adapter au mieux leurs pratiques pour les rendre opérationnelles avec ce nouveau mode d’enseignement.

À l’heure de la reprise, mis à part les collègues considéré·es comme personnes à risque, le nombre d’enseignant·es présent·es dans les établissements correspond au nombre d’élèves présent·es en fonction du protocole sanitaire ; les autres étant en télé-enseignement pour assurer justement la « continuité pédagogique » des élèves qui ne peuvent pas être accueilli·es dans les établissements scolaires.

Alors non, la CGT Éduc’action ne peut entendre ce discours délétère et ces propos qui dénigrent toute une profession et qui sont parfaitement injustes et inacceptables. Elle rappelle que les enseignant·es sont des fonctionnaires d’État avec des obligations et ne sont pas en capacité de refuser d’appliquer des mesures légales. Nous rappelons aussi que ce sont des femmes et des hommes qui ont à cœur de faire réussir tou·tes les élèves et l’ont prouvé en étant réactif·ves et disponibles pendant toute la période traversée, comme d’autres personnels assurant des missions de service public. Ils et elles ont donc raison de se sentir blessé·es par ces attaques successives, mais aussi récurrentes.

Montreuil, le 10 juin 2020 

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Abandon de la proposition de loi sur la direction d’école !

Abandon de la proposition de loi sur la direction d’école !

 

Les organisations syndicales CGT Educ’action, SNUDI-FO et SUD Education ont pris connaissance de la proposition de loi de la députée Rihlac (à l’initiative de l’amendement visant à intégrer les EPSF dans le projet de loi Blanquer) créant la fonction de directeur d’école initiée par plusieurs députés.

Alors que le statut de directeur est rejeté par nos organisations syndicales et par les personnels (en témoignent les résultats du questionnaire ministériel aux directeurs), les députés proposent la création d’un emploi fonctionnel de directeur d’école qui recèle les mêmes dangers.

En effet, cette proposition de loi vise à modifier en profondeur le rôle du directeur et donc le fonctionnement de l’école.

Le directeur disposerait désormais d’un emploi fonctionnel (c’est-à-dire qu’il serait nommé pour une période déterminée par le DASEN) et défini par une feuille de route et serait « délégataire de l’autorité académique pour le bon fonctionnement de l’école ».

Dans ce cadre, il deviendrait « décisionnaire lors des débats qu’il organise pour assurer le bon fonctionnement de l’école sur le plan pédagogique comme sur celui de la vie de l’école » et il aurait « autorité pour prendre des décisions en lien avec ses différentes missions ainsi que sur les personnels qui sont sous sa responsabilité durant le temps scolaire»

Ainsi, le directeur aurait un pouvoir de décision bien plus étendu et la proposition de loi constituerait un pas important vers l’instauration d’un statut de « chefs à l’école », ce que nos organisations rejettent.

Enfin selon l’article 1, il devrait entériner les décisions prises dans les conseils d’école et les mettre en oeuvre. Or, les organisations syndicales rappellent aujourd’hui que les conseils d’écoles se contentent de donner leur avis sans être décisionnaire.

De plus, la proposition de loi précise que "Le directeur rend compte alors dans les meilleurs délais, à l’autorité académique, au Maire ou au Président de la collectivité territoriale compétente en matière d’éducation, des décisions et dispositions qu’il a prises."

La proposition de loi signifierait donc un bouleversement du fonctionnement des écoles avec un directeur devenu manager au service des municipalités !

Les organisations syndicales CGT Educ’action, SNUDI-FO et SUD Education ne peuvent l’accepter.

En contrepartie, la proposition de loi avance des propositions visant à séduire les personnels :

* Une augmentation dérisoire de l’indemnité de direction bien faible en regard de l’accroissement de travail et de responsabilité demandés
*
Une décharge totale pour les directeurs et directrices de 8 classes et plus

Quant à l’aide administrative, elle dépendrait du bon vouloir ou des possibilités de chaque commune ce qui n’est pas acceptable.

Par ailleurs, la proposition de loi ne contient rien sur l’allègement des tâches des directeurs, y compris sur les PPMS. Si les PPMS seraient du ressort de l’autorité académique, le directeur aurait toujours la charge de le compléter.

Pour les organisations syndicales CGT Educ’action, SNUDI-FO et SUD Education, il est urgent en effet d’augmenter la rémunération et les quotités de décharge de tous les directeurs et directrices, y compris ceux des petites écoles. Mais, alors que ces revendications sont refusées depuis des années par les ministres successifs, elles n’accepteront pas le chantage des députés.

Les organisations syndicales réaffirment donc leur opposition à tout statut ou emploi fonctionnel de directeur visant à instaurer le management dans les écoles et demandent que cette proposition de loi ne soit pas retenue.

Elles demandent le maintien du cadre actuel de l’école et de son fonctionnement

Elles exigent du ministère :

* l’augmentation des quotités de décharge de tous les directeurs, dans l'intérêt du fonctionnement des écoles et de tous les personnels qui y travaillent collectivement
* une augmentation significative de la rémunération des directeurs et directrices, comme des autres personnels
* une aide administrative statutaire et gérée par l’Education Nationale dans toutes les écoles
* un réel allègement des tâches des directions d’école

Le 10 juin 2020


 

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1 milliard d’euros pour l’apprentissage. Pour les Lycées Professionnels : rien !

 

1 milliard d’euros pour l’apprentissage.

Pour les Lycées Professionnels : rien !

 

En recevant les organisations syndicales, le jeudi 4 juin, Emmanuel Macron a annoncé débloquer plus d’un milliard d’euros pour l’apprentissage. En plus des importantes aides déjà existantes de l’État et des Régions, ce seraient 5000 euros supplémentaires pour une entreprise qui engage un mineur. Cette aide serait sans condition pour les entreprises de moins de 250 salarié·es, et avec obligation pour les autres d’atteindre 5% d’alternant·es dans leurs effectifs à l’échéance de la mesure. Les entreprises de moins de 250 salarié·es recevaient déjà 4125 € par embauche. Selon l’entourage de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud avec cette mesure, un·e apprenti·e de moins de 20 ans ne coûtera rien à l’employeur.

La crise sanitaire a montré la différence de statut entre les lycéen·nes qui sont élèves et les apprenti·es qui sont salarié·es. Pendant la période du confinement, alors que la totalité des lycéen·nes étaient chez eux·elles, certain·es apprenti·es étaient contraint·es d’être au travail dans leur entreprise de “formation”.
Les jeunes, notamment les alternant·es, seront les principales et premières victimes des diminutions d’emplois en cas de crise économique : ce sont de 40 000 à 60 000 licenciements d’apprenti·es qui sont prévus.
Les apprenti·es ne sont pas des salarié·es comme les autres.
Elles et ils sont dans un cursus de formation professionnelle initiale visant à leur faire acquérir une qualification. Cette crise montre que le statut le plus protecteur pour la formation des jeunes reste bien celui d’élève dans le cadre d’une scolarisation obligatoire de 3 à 18 ans.
Plutôt qu’un énième plan de relance de l’apprentissage, la CGT Éduc’action revendique un plan d’urgence pour la voie professionnelle : des moyens pour accueillir tou·tes les jeunes, améliorer les conditions de travail et permettre la réussite des élèves : un seuil maximal de 20 élèves par classe en Bac pro et 12 en CAP, des moyens pour dédoubler, des volumes horaires d’enseignements disciplinaires qui permettent l’insertion professionnelle et les poursuites d’études avec des diplômes nationaux validant une formation qualifiante reconnue dans les grilles de classification.

Montreuil, le 08 juin 2020

 

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samedi 6 juin 2020

Direction d’école : une proposition de loi et une démarche ministérielle inacceptables.

 

Direction d’école : une proposition de loi et

une démarche ministérielle inacceptables.

 

Alors que la priorité quotidienne des directeur·trices d’école est actuellement d’assurer le bon fonctionnement des écoles pour un retour des élèves et des personnels dans des conditions sécurisées, la députée LREM Cécile Rilhac avance une nouvelle proposition de loi modifiant la fonction de direction d'école. Cette proposition vise à donner autorité aux directeur·trices dans l’école sans changer leur statut (toujours professeur·es des écoles), en contrepartie de décharges horaires et d’une légère hausse de l’indemnité de direction. Les personnels assurant ces missions seraient alors recrutés et formés pour exercer sur des postes à profil et agiraient directement sous autorité académique. La CGT Éduc’action dénonce ce qui serait un grand pas vers un statut de direction.

Parallèlement, le ministère, tout en certifiant maintenir les travaux sur la direction d’école inscrits à « l’agenda social » suite au suicide de notre collègue Christine Renon, sonde les organisations syndicales sur le contenu du projet de loi dont l’adoption mettrait fin de fait à toute discussion.  

La CGT Éduc’action est totalement opposée à cette méthode consistant à discuter d’une proposition de loi parlementaire au fondement idéologique inacceptable. Elle dénonce la volonté constante de cette députée et de certain·es de ses collègues de vouloir imposer une hiérarchie et un management dans les écoles tout en accentuant la territorialisation avec l’accord tacite du ministre. Comme cela avait déjà été le cas pour les EPSF.

La CGT Éduc’action dénonce également le calendrier qui nous est imposé et la présentation de ce projet de loi à l’Assemblée nationale le 22 juin prochain. Où est l’urgence pour qu’une telle discussion soit abordée aussi rapidement alors que les écoles, les élèves et les personnels sont en pleine tempête ? Où est l’urgence de discuter de missions hiérarchiques alors que les personnels n’ont pas la disponibilité d’échanger sur le sujet ? Où est l’urgence de relancer un tel débat sur un emploi fonctionnel alors même que la majorité des organisations syndicales et des personnels y sont opposés ? Enfin, comment ne pas s’interroger sur le surgissement de ce projet de loi dans le cadre de l’interdiction de manifester sous l’état d’urgence sanitaire, dont la CGT exige l’abrogation.

Pour la CGT Éduc’action, vouloir imposer un tel changement à l’École dans cette période tumultueuse, alors que les priorités sont autres, relève d’une nouvelle provocation ministérielle et constitue un nouveau signe de l’autoritarisme de Jean Michel Blanquer. Elle exige donc que le gouvernement signifie son opposition à la présentation de ce projet de loi.

La CGT Éduc’action rappelle qu’aujourd’hui, encore plus qu’hier, la priorité est de redonner du collectif dans les écoles pour faire face aux urgences organisationnelles et pédagogiques. Pour cela, il est urgent de mettre en place une direction d’école collégiale, avec du temps à disposition des équipes pédagogiques, avec des emplois de personnels administratifs sous statut public permettant la prise en charge des tâches administratives, mais aussi un conseil des maître·sses aux décisions souveraines. À nous d’imposer ces réelles urgences.

Montreuil, le 05 juin 2020

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Calendrier et modalités des concours : le ministère a enfin fait ses choix !

 

Calendrier et modalités des concours :

le ministère a enfin fait ses choix !

 

Le ministère de l’Éducation nationale rend enfin public ses arbitrages dans le cadre des concours de recrutement des personnels d’enseignement et d’éducation. Sur ce sujet, comme sur d’autres, les choix ministériels ne sont pas à la hauteur de la situation.

Après avoir tergiversé pendant quelques semaines, le ministre a tranché : à l’image des candidat·es aux concours externe et 3ème concours, les candidat·es aux concours internes ne passeront pas d’épreuve d’admission. Pour toutes et tous les candidat.es, les épreuves d’admissibilité valent épreuves d’admission à l’exception de certains CAPET et de l’agrégation pour lesquels demeurent des épreuves orales aménagées.

Pour autant, la situation n’est pas satisfaisante, et ce pour deux raisons principalement :

Alors que les résultats de l’admissibilité sont connus depuis un moment, les admissibles du concours internes ne seront admis·es qu’à hauteur du nombre de postes ouverts aux concours : environ 4000 sur 8000 admissibles. Les autres seront sur liste complémentaire ! À la différence des candidat·es aux concours externe et 3ème concours, dont les listes d’admissibles ne sont pas encore connues, cela signifie qu’il faudra faire un tri dans les admissibles. Pourtant, l’immense majorité de ces candidat·es des concours internes ont plusieurs années d’expérience dans l’Éducation nationale soit comme contractuel·les soit comme titulaires dans un autre corps. Ils ou elles ont donc fait largement leur preuve dans le métier.

Par ailleurs alors que tous·tes ces candidat.es admis·es seront fonctionnaires stagiaires dès septembre 2020 il est prévu qu’ils·elles soient soumis·es au printemps 2021, pour ainsi dire donc, à l’issue de leur année de stage, à un oral de titularisation. Concernant cet oral de titularisation, la CGT Éduc’action rappelle que l’année de stage est déjà une année, très difficile, exigeant une grosse charge de travail. L’ajout de cet oral est une charge supplémentaire inutile et stressante pour leur titularisation.

Nous demandons que l’ensemble des fonctionnaires stagiaires qui prendront leur fonction à la rentrée 2020 soit évalué pour leur titularisation selon les mêmes règles que les stagiaires des années précédentes.

Par ailleurs, la CGT Éduc’action réitère sa demande de déclarer admis.es les 8000 admissibles des concours internes, les besoins existent compte tenu de la situation exceptionnelle que nous devrons affronter en septembre. Un collectif budgétaire s’impose pour espérer remédier aux difficultés aggravées par la crise sanitaire et permettre une nette amélioration des conditions de cette rentrée 2020.

Montreuil, le 04 juin 2020

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Financer le progrès social, c’est possible !

Les richesses produites en France (PIB) représentent aujourd’hui trois fois plus qu’au début des années quatre-vingt. Cependant, sans mesures fortes, la crise économique, précipitée par l’épidémie, va conduire à l’explosion du chômage et à l’appauvrissement de la population.

Pour répondre aux besoins de celle-ci, il y a un besoin vital, en toute transparence et sous le contrôle des citoyens, de mobiliser des fonds considérables, en particulier pour développer les services publics. La solution passera par une meilleure répartition des richesses ! Refonder notre système économique est crucial.

Une réforme juste, globale et cohérente de la fiscalité est absolument nécessaire :

  • baisser le taux normal de TVA et la supprimer sur les produits de première nécessité ;
  • renforcer et rendre plus progressif l’impôt sur le revenu ;
  • rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune ;
  • affecter les moyens nécessaires à la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale – qui atteignent 100 milliards d’euros par an.

Le taux d’imposition des entreprises en constante baisse (de 50 % en 1985 à 28 % en 2020 puis 25 % en 2022) doit être :

  • relevé pour les grands groupes dans le cadre de la lutte contre l’épidémie ;
  • modulé, avec les taux d’emprunts en fonction du comportement des entreprises : modéré pour celles qui favorisent l’emploi, les salaires, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’investissement, la recherche et la préservation de l’environnement,
  • pénalisant pour celles qui spéculent, licencient, précarisent et délocalisent.
  • Les aides publiques aux entreprises doivent être conditionnées aux mêmes critères sociaux et environnementaux. Il faut en finir avec toutes les aides, type CICE, versées, sans contrainte pour les employeurs.
  • Dans la période, le gouvernement doit interdire le versement de dividendes.
  • Quant aux profits financiers (324 milliards en 2018), il faut absolument les taxer au niveau national et international.
  • Une autre utilisation du crédit et de la création monétaire des banques centrales

Pour surmonter la crise et répondre aux besoins fondamentaux de la population, il va falloir développer les services publics et relancer une nouvelle politique industrielle respectueuse de l’environnement, dans le cadre d’un aménagement solidaire des territoires. Pour y parvenir, il faut utiliser autrement l’argent des banques.

La CGT propose :

  • que les crédits aux entreprises (1 100 milliards d’euros en France, 4 500 milliards dans la zone euro) servent à l’emploi, à la création de richesses dans les territoires et à la préservation de l’environnement, et non plus à la recherche de rentabilité des capitaux ;
  • que les 3 000 milliards d’euros que la Banque centrale européenne prévoit de consacrer au refinancement de ces crédits, à taux très incitatif, soient réservés aux entreprises qui poursuivent ces objectifs. En France, la Banque de France doit y veiller ;
  • la création d’un pôle financier public mettant en réseau des institutions financières exerçant des missions de service public et d’intérêt général (Caisse des dépôts et consignations, Banque publique d’investissement, Banque de France, etc.), afin de peser sur le comportement des banques privées et réorienter les centaines de milliards d’euros de l’épargne populaire vers des investissements dans les services publics, le logement ou l’industrie. Sous contrôle public et social, ce pôle contribuerait à développer les services publics à une échelle inédite.

Enfin, plutôt qu’augmenter de 1 050 milliards d’ici à la fin de l’année leur portefeuille de titres achetés sur les marchés, la Banque centrale européenne, la Banque de France et les autres banques centrales nationales de la zone euro devraient consacrer cet argent à financer, via les institutions financières publiques que sont la Caisse des dépôts et consignations et la Banque européenne d’investissements, des projets démocratiquement élaborés.

Tout comme la santé, nos libertés ne sont pas négociables !

Communiqué intersyndical

Intersyndical
Alors que la population a consenti de façon responsable à une restriction de ses libertés, en particulier à travers le confinement, le gouvernement a poursuivi une politique répressive et liberticide se traduisant par des pratiques autoritaires et des violences policières, sans aucun lien avec la situation sanitaire mais entendant profiter de l’effet de sidération qu’elle a produit pour accélérer sa politique.
Les annonces du Premier ministre permettent de rétablir une des premières libertés, celle de circuler à l’intérieur du territoire. Mais, beaucoup de restrictions subsistent, notamment en matière de réunions et rassemblements. La liberté de manifester, quant à elle, n’est pas respectée à ce jour !
Le monde de l’avant virus avait déjà largement éborgné les libertés publiques : licenciements de syndicalistes, interdictions de manifester, violences policières voire judiciaires lors des manifestations, usages disproportionnés d’armes entraînant de nombreuses blessures, mutilations et décès …
Cela a pris une telle ampleur que des organisations internationales comme l’ONU, tout comme le défenseur des droits, ont tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme sur l’état des libertés démocratiques dans notre pays !
La période récente a été marquée par la poursuite de procédures disciplinaires à l’encontre de syndicalistes, comme à la SNCF ; ou même, dans la santé, pendant la pandémie, par des entraves patronales et, parfois, policières d’exercer les droits syndicaux fondamentaux pour faire respecter les conditions sanitaires liées à la pandémie ; par l’empêchement de droits de retrait avec l’appui du ministère du travail ; par des menaces sur le droit de grève, par des mises à pied de fonctionnaires pour avoir osé dénoncer l’état sanitaire déplorable ou contrôler les conditions de travail ; par des répressions violentes dans les quartiers populaires avec, à nouveau, des morts et des blessés ; par la répression des manifestations de mouvements sociaux ; par des atteintes aux possibilités de s’exprimer publiquement aux balcons et de manifester symboliquement le 1er-Mai ; par des entraves aux libertés de circuler et une forte répression pénale des « défauts répétés d’autorisations de déplacements » ; par des arrestations de manifestant.e.s lors de rassemblements, etc. En à peine deux mois, la liste est déjà bien longue des atteintes inadmissibles aux libertés publiques et syndicales ! Et, on veut nous faire croire à une remise en question ? Dans ce contexte, l’application Stop Covid et son détournement possible à des fins de contrôle du mouvement social nous font craindre pour nos libertés.
La liberté de manifestation est une victime majeure de l’état d’urgence sanitaire sans pourtant empêcher ceux et celles qui l’ont décidé d’agir comme l’ont montré la manifestation parisienne des sans-papiers et celle contre les violences policières ces derniers jours. Il n’est pas tolérable que soient ouverts désormais musées, lieux de cultes, parcs d’attraction… et qu’un droit fondamental soit dénié.
Alors que la crise sanitaire a démontré la faillite des modèles libéraux, alors que le pouvoir tente de faire croire à un changement de ses politiques, celui-ci ne saurait se faire sans construction d’un rapport de forces et donc dans l’autoritarisme et contre la démocratie. Pour être crédible, il doit s’opérer dans l’écoute et le respect des opinions exprimées, sur les lieux de travail et dans la rue, par la population et les acteur.trice.s du mouvement social. Libertés syndicales et d’expressions publiques, liberté de manifester, tout cela doit être fermement garanti pour toutes et tous, quel que soit son lieu d’expression.
Nous voulons un monde d’après sans autoritarisme et violences policières.
Nos droits et nos libertés ne sont pas négociables.
Nous exigeons :

  • la levée de l’état d’urgence sanitaire qui ne protège pas mais qui contient des mesures liberticides et régressives ;
  • le renforcement des droits des travailleur-se.s et des libertés syndicales et publiques pour l’ensemble de la population ;
  • la garantie que toutes les mesures qui ont porté atteinte à nos libertés soient levées ;
  • l’arrêt de l’application « Stop Covid », outil de traçage inacceptable ;
  • l’arrêt du fichage des personnes ; qui ne permet pas le respect du secret médical et la confidentialité des donné,e.s personnelles ;
  • l’arrêt total de la répression pour fait syndical ;
  • l’arrêt de l’usage des méthodes ou matériels qui blessent et tuent : méthodes d’étouffement, LBD, grenades de désencerclement ;
  • l’arrêt de l’impunité des personnes en charge de missions de sécurité qui commettent des violences ;
  • l'arrêt des contrôles au faciès ;
  • la suppression de l’IGPN et son remplacement par une instance indépendante de la police.

Montreuil, le 3 juin 2020

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Seconde phase de déconfinement : c’est toujours « débrouillez-vous » pour les personnels.

 

Seconde phase de déconfinement :

c’est toujours « débrouillez-vous » pour les personnels.

 

Le Premier ministre, accompagné de Jean-Michel Blanquer, a annoncé ce jeudi 28 mai, les mesures de la phase 2 du déconfinement.

Il n’a rien annoncé quant à la fin de l’état d’urgence sanitaire qui est, pour la CGT Éduca’ction, une grave atteinte aux droits des salarié·es ainsi qu’aux libertés publiques et dont nous exigeons l’abandon. Nous dénonçons également le maintien de l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes.

Sur les mesures propres à l’Éducation nationale, la CGT Éduc’action se félicite de l’abandon de l’épreuve orale de français dont le maintien aurait pénalisé les élèves n’ayant pu la préparer dans des conditions acceptables. Il est toutefois regrettable d’avoir attendu aussi longtemps cette annonce, unanimement réclamée depuis des semaines par les organisations syndicales, personnels, élèves et parents. Le ministre aurait pu ainsi épargner ce long moment d’inquiétude aux élèves et enseignant·es concerné·es.

Pour le reste, la prise de parole du ministre suscite plus d’interrogations et d’inquiétudes qu’elle ne donne de réponses, alors qu’il y a urgence. En effet, des établissements sont censés rouvrir dès mardi, ce qui ne laisse que très peu de temps à l’administration et aux personnels pour s’organiser.

Beaucoup de personnels et de parents s’interrogent : comment recevoir l’ensemble des élèves en primaire et dans les collèges de zones vertes, même par rotation et gérer les effectifs (plus nombreux du fait d’un retour massif des parents au travail) tout en maintenant un maximum de 15 élèves par classe et en maintenant les exigences du protocole sanitaire ? Pour la CGT Éduc’action, le 2S2C ne saurait être une réponse adaptée. Nous savons très bien qu’il ne pourra pas être appliqué de façon identique dans toutes les communes faute de moyens financiers ou humains pour le mettre en place.

De plus, sa mise en œuvre, ainsi que la volonté manifeste du ministre de le pérenniser à l’avenir, est une attaque inacceptable contre le statut des personnels habituellement en charge de ces apprentissages et contre le service public de l’Éducation nationale.

Par ailleurs, comment faire revenir les élèves en difficultés scolaires ? Pourquoi ne pas rouvrir les lycées généraux et technologiques dans les zones orange et seulement ouvrir les lycées professionnels ?

Ce sont quelques exemples de questions qui méritent une réponse urgente et argumentée. 

L’inquiétude est grande de voir le ministère laisser une fois encore les établissements décider seuls des modalités de reprise et des élèves à accueillir, sans aucune cohérence nationale. C’est entériner un nouveau transfert d’autorité et de responsabilités aux chef·fes d’établissement, aux Dasen et aux collectivités locales. Nous dénonçons ce manque de cadrage, source de tensions et de pressions. 

Pour la CGT Éduc’action, le ministre doit urgemment expliciter cette nouvelle phase et fournir la méthodologie pour une mise en œuvre pratique des protocoles dans cette nouvelle période. Nous appelons les personnels à rester vigilants sur les conditions de reprise, de travail et d’étude des élèves. Nous les appelons à se réunir très rapidement pour s’organiser et fixer les objectifs pédagogiques afin que l’École ne soit pas qu’une vaste garderie mais bien un lieu d’apprentissage. C’est aux personnels de réinvestir leurs lieux et outils de travail dans un souci de cohérence et de protection sanitaire (physique et psychologique). 

La CGT Éduc’action sera aux côtés de tous les personnels et les soutiendra face aux pressions hiérarchiques éventuelles. 

Montreuil, le 29 mai 2020

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