dimanche 29 mai 2022

Nouveau ministre de l’Éducation nationale. En attendant la suite...

 

 

 

Nouveau ministre de l’Éducation nationale.

En attendant la suite...

 

Le gouvernement Borne annoncé vendredi 20 mai dernier fut principalement l’occasion d’un grand jeu de chaises musicales entre proches du président Macron et une prolongation du précédent gouvernement. Dans ce contexte, la CGT Éduc'action a pris acte positivement du départ de JM Blanquer qui a tant œuvré à la destruction de l’École ou le divorce avec les personnels de l’Éducation nationale.

Notre organisation syndicale constate surtout que le choix du nouveau ministre apparait comme une rupture idéologique avec son prédécesseur. En effet, Pap Ndiaye semble loin des préoccupations anti-"wokistes", la vision de la laïcité ou celle du « dialogue social » de son prédécesseur.

Cependant, au-delà de cette nomination et des premiers échanges avec le ministre ce mercredi 25 mai, la CGT Éduc'action reste surtout attentive à la politique qu’il portera et à la mise en musique des propositions de campagne du président Macron.

En effet, le ministre n’a pas encore annoncé sa feuille de route. Ainsi, au-delà de sa volonté de relancer un dialogue apaisé avec les organisations syndicales et les personnels, nous en restons aux seules propositions du Président/candidat qui s’annoncent une nouvelle fois néfastes au système scolaire et aux personnels (réforme de l’enseignement professionnel et du collège, rémunérations avec contreparties et le « pacte nouveau », autonomisation des établissements et territorialisation...).

D’autre part, si le ministre a confirmé des discussions à venir sur une revalorisation des enseignant·es avant le projet de loi de finance rectificative, nous n’avons aucune idée de l’enveloppe et des modalités envisagées alors qu’une revalorisation indiciaire de l’ensemble des personnels du ministère demeure indispensable et urgente.

De premiers échanges qui demandent donc des réponses claires et rapides.

Montreuil, le 25 mai 2022

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Courrier intersyndical adressé à Madame La Première Ministre

 

 

 

Madame la Première Ministre,

Vous prenez vos fonctions dans un contexte où plus que jamais nous avons besoin d’un service public de l’Education renforcé. Or l’Ecole publique et laïque a subi de profonds bouleversements ces dernières années. La multiplication des réformes imposées à marche forcée et le manque chronique de moyens ont dégradé les conditions de travail des personnels et des élèves. Une politique salariale inadaptée aux défis des rémunérations des personnels a conduit à un recul du niveau de vie des personnels. Les personnels aux plus faibles rémunérations en particulier les AESH, les AED, la plupart des contractuels se trouvent dans une précarité inacceptable. Le déficit d’attractivité des métiers de l’Education nationale et de l’Enseignement agricole public s’amplifie année après année.

La situation pour la prochaine rentrée est inquiétante. Avec la chute importante du nombre de présents aux concours de recrutement, : des personnels vont manquer pour la rentrée 2022. Ceci alors que celles et ceux en postes dans les écoles, les établissements et les services sont épuisés par les réformes à marche forcée du dernier quinquennat et inquiets des projets annoncés.

Dans ce contexte, nos organisations FSU, UNSA Education, FNEC FP-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, SNALC, Sud Education, SNCL-FAEN, FO-EA, CGT Agri, SUD Rural Territoires et FCPE, considèrent que des mesures doivent être prises de toute urgence.

Il est nécessaire de mobiliser des moyens notamment en pérennisant partout où elles existent les listes complémentaires en y recourant en première intention. Il faut également dès maintenant renouveler les contractuels mobilisés pour assurer les remplacements cette année.

Dans l’immédiat, nous demandons un moratoire sur les suppressions de postes présentées dans les comités techniques malgré l’avis défavorable des organisations syndicales. Les dotations doivent être abondées pour tous les personnels.

Il est essentiel également de redonner de la force à l’Ecole publique, trop de fermetures d’écoles sont constatées sur l’ensemble des territoires.

Au titre des priorités à engager dès le début du quinquennat, nous vous confirmons notre exigence d’une revalorisation ambitieuse des salaires pour tous les personnels non seulement pour compenser la perte de pouvoir d’achat depuis plusieurs années mais pour redonner de l’attractivité aux métiers des services publics d’Education, sans conditionnement à des tâches supplémentaires, dans le respect des statuts et du droit à un déroulement de carrière. Dans un contexte d’inflation importante, le point d’indice doit être revalorisé dans les plus brefs délais, afin de rattraper les pertes subies depuis des années.

Enfin, le projet de réforme des retraites annoncé est inacceptable et nous vous confirmons notre hostilité à tout nouveau recul de l’âge légal pour pouvoir partir en retraite.

Soyez assurée, Madame la Première Ministre, que nous sommes déterminés dans la défense de l’Ecole publique, de ses personnels et des élèves. Nous serons particulièrement attentifs à la prise en compte de la voix des personnels et des parents d’élèves dans les premières décisions du gouvernement au regard de l’urgence de la situation. Veuillez agréer, Madame la Première Ministre, l’expression de nos salutations respectueuses

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mercredi 4 mai 2022

Hausse du SMIC et grille de rémunération AESH : salaires indécents et ancienneté balayée

 

 

 

L’augmentation mécanique du SMIC va entrainer une 4èmemodification de la grille indiciaire des AESH depuis sa création. Ce n’est donc pas un choix politique mais une application stricte de la loi concernant les bas salaires.

Dès l’origine la CGT Éduc’action avait dénoncé cette grille indigne à l’égard d’agent∙es dont on ne reconnait toujours pas la valeur professionnelle, ce qui passerait obligatoirement par la création d’un emploi statutaire de la Fonction publique d’État.

Seuls les échelons 1 et 2 (entre 0 et 6 ans d’ancienneté) sont concernés par cette revalorisation. L’indice serait porté à 352, ce qui conduit à un indice identique sur les deux échelons. Il ne restera plus que 3 points d’écart avec le 3ème échelon. Pourtant, le gouvernement s’est félicité de cette grille qui prévoyait +10 points d’indice entre chaque échelon. Cela aboutit quasiment à un salaire identique pendant 9 ans ! Inacceptable.

De plus, il est inadmissible de constater que certaines académies n’appliquent toujours pas la grille indiciaire en vigueur en ne réactualisant pas les changements d’indices.

Avant même d’obtenir le statut, il est urgent de revoir la grille indiciaire pour que l’ancienneté soit à minima reconnue comme il était prévu. Le tassement de la grille revient à maintenir les AESH dans la précarité, personnels pourtant indispensables à l’école inclusive vantée par E. Macron.

Les départs volontaires, démissions, arrêts maladie pour cause de burn-out vont continuer à augmenter dans ces conditions. L’administration a pourtant déjà des difficultés à recruter des AESH, les candidat∙es n’étant pas nombreux∙ses à vouloir travailler dans de telles conditions. Cela aura de nouvelles conséquences néfastes pour les conditions de travail de ces personnels et pour la prise en charge des élèves.

La CGT Éduc’action exige l’ouverture de négociations immédiatement pour :

Une grille de salaire ne débutant pas en-dessous de 2000€ brut ;

la révision de la grille indiciaire qui doit conserver le principe de 10 points d’écart entre chaque échelon ;

l’application des grilles indiciaires en vigueur, et ce, de façon uniforme dans toutes les académies.

La CGT Éduc’action continue de revendiquer :

- la création d’un corps de métier AESH sous statut de catégorie B ;

- une formation initiale qualifiante de 2 ans sous statut avant 1ère prise de poste et l’accès à une formation continue de qualité sur le temps de travail ;

- le droit aux primes REP, REP+ , ULIS, SEGPA, EREA , prime d’équipement informatique ;

- l’arrêt des PIAL.

 

Montreuil, le 29 avril 2022

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Rémunération des ATSS au 1er mai 2022

 

Modifications du traitement minimum au 1er mai 22

 
Le Décret no 2022-586 du 20 avril 2022 fixe le traitement minimum à 352 points (indice majoré), correspondant aujourd’hui à l’indice majoré 343.
 
Grilles en cours de mise à jour