samedi 28 juin 2014

Vers une disparition du brevet des collèges ?

Le Conseil Supérieur des Programmes (CSP), dans ses préconisations rendues publiques mardi 10 juin 2014, souhaite remettre en cause le Diplôme National du Brevet (DNB). Pour le CSP, il s'agirait de mettre en place une procédure unique qui, à la fois, valide le DNB et le Socle Commun de Compétences (SCC). Certains membres du CSP parlent tout simplement de supprimer le DNB.
Pour la CGT Éduc'action, la question de l’évaluation ne peut se limiter à la définition d’un Brevet dont l’obtention est subordonnée à l’acquisition du SCC, a fortiori si une procédure unique valide à la fois le DNB et le SCC, comme le préconise le CSP. 
La CGT Éduc'action rappelle son opposition à la réduction de la scolarité obligatoire au SCC.
Loin d'assurer à tous les élèves une base commune, le socle conduit les enseignant-e-s à proposer une éducation au rabais aux élèves en difficulté et une éducation plus ambitieuse aux élèves les plus initiés.
Le socle a peu de rapport avec l'émancipation personnelle que le système scolaire doit permettre.
Pour la CGT Éduc'action, le socle commun ne saurait se résumer à un minimum de savoirs pour les enfants des milieux populaires. Il possède aussi une dimension économique, celle d’une École de l’employabilité, basée sur les compétences patronales. Enfin, il porte une volonté idéologique, celle de la transmission aux élèves des valeurs dominantes. Ces deux éléments ne sont pas nouveaux, mais sont aggravés par le socle commun.
Pour la CGT Éduc'action, il s’agit de sortir de la transmission de la culture dominante, au bénéfice de la construction d’une culture commune émancipatrice, libérée de tout rapport de domination, dans le cadre d’une co-production des savoirs.
Pour la CGT Éduc'action, l'évaluation telle qu’elle est pratiquée, inscrit les élèves dans une idéologie de la performance, de la sélection et de la concurrence. Une évaluation ne peut être utile pour l'élève que si, par la suite, elle amène à une aide qui lui permettra de progresser et de comprendre ses difficultés. Cela demande donc des moyens humains supplémentaires pour former des groupes de remédiation.
Montreuil, le 10 juin 2014
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Quelle refondation de l’éducation prioritaire ?

La circulaire concernant la "refondation" de l’Éducation prioritaire a été publiée le 5 juin 2014.
Pour la CGT Éduc'action, le compte n’y est pas, la refondation proposée consiste surtout en un rétrécissement du champ de l’éducation prioritaire. 
Alors qu'aujourd’hui 1 084 collèges et plus de 400 lycées sont dans le dispositif de l’éducation prioritaire, seulement 350 établissements correspondant aux plus difficiles seront classés "REP+", et 731 établissements seront classés "REP". De plus, dans sa circulaire, le ministère renvoie la question des lycées à plus tard. Comment pourrait-il en être autrement, il faut bien que certains pâtissent d’une réforme qui se fait à moyens constants…
Alors que le ministère reconnaît la difficulté et la spécificité de l'enseignement en Éducation prioritaire par l’octroi de décharges horaires (via une pondération) qui permettront le travail en équipe et le suivi des élèves, ce qui répond aux demandes de la CGT Éduc'action, seuls les 350 établissements REP+ seront concernés. Les établissements REP n'auront de prioritaire que le sigle !
Rappelons que la priorité, pour la CGT Éduc'action, passe par la prise en compte des difficultés sociales. La CGT Éduc'action demande donc une réelle refondation de l’Éducation prioritaire qui ne se contente pas d'en rétrécir le champ mais qui consiste à mettre en œuvre une politique ambitieuse en termes de moyens.
Cela passe par :
- une diminution des effectifs et des maxima par classe fixés nationalement,
- des critères objectifs et transparents pour définir les écoles et établissements relevant de l’éducation prioritaire,
- la prise en compte de ces critères pour le maintien ou l’entrée des lycées généraux, technologiques et professionnels dans la carte de l’éducation prioritaire,
- l’abandon du socle commun et de la politique d’autonomie des établissements, et le maintien de la liberté pédagogique des équipes ; l’Éducation prioritaire ne doit pas être un laboratoire des politiques libérales mais bien un moyen de donner plus à ceux qui en ont moins.
Montreuil, le 6 juin 2014
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Oui à une autre évaluation des élèves !

Florence Robine, directrice générale de l'enseignement scolaire, a annoncé le 4 juin 2014, une évolution très prochaine de l'évaluation des élèves.
La CGT Éduc'action prend acte de cette annonce qui correspond à ses revendications rappelées lors de son congrès national au mois de mai 2014 : 
Pour la CGT Éduc'action, l’évaluation est un acte professionnel fort qui nécessite une formation pour le maîtriser. L’évaluation telle qu’elle est pratiquée inscrit les élèves dans une idéologie de la performance, de la sélection et de la concurrence. En cela, elle est contestable et il est nécessaire de réfléchir à d’autres modalités pour favoriser l’évolution des élèves dans leurs apprentissages.
Au préalable, l’évaluation doit être supprimée en maternelle.
Même si elle est largement répandue, l’évaluation par la notation pose problème.
La notation ne constitue pas une référence objective dans l’évaluation. Les écarts de note varient pour de multiples raisons.
La notation produit statistiquement de l’échec par le tri qu’elle induit.
de compétition entre élèves.
Il existe d’autres types d’évaluation que la notation. Il est important d’encourager les expérimentations assorties des moyens estimés nécessaires par les enseignants. Il faut favoriser l'évaluation formative plutôt que l'évaluation sanction. L'évaluation par compétences est à rejeter car elle est trop réductrice.
De manière générale, l’évaluation n’est utile que si elle est comprise par l’élève et si, il/elle est partie prenante de son évaluation. Il faut permettre à chaque élève de s'investir dans son évaluation, c'est ce qui permettra le progrès dans les apprentissages, la compréhension des erreurs favorisera la réussite.
Une évaluation ne peut être utile pour l'élève que si, par la suite, elle amène à une aide qui lui permettra de progresser et de comprendre ses difficultés. Cela demande donc des moyens humains supplémentaires pour former des groupes de remédiation. 

Montreuil, le 6 juin 2014
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Inscriptions concours session 2015 : le 4 pages de la CGT-Éduc'action et tract spécial concours réservés

Lire le 4 pages "Inscriptions aux concours des 1er et 2nd degrés, publics et privés, enseignants, CPE et COP 2015" Image
Le tract spécial "Concours réservés 2015
Du jeudi 11 septembre 2014 à partir de 12h, au mardi 21 octobre 201 à 17 h (heure de Paris) 
• concours publics, externes, internes, troisièmes concours et concours correspondants de l'enseignement privé sous contrat.
Du jeudi 11 septembre 2014 à partir de 12h, au mardi 21 octobre 2014 à 17 h (heure de Paris)
concours et examens réservés publics et privés (plan Sauvadet).
Inscription obligatoire sur Internet :
Pour les concours de recrutement du premier degré : http://www.education.gouv.fr/pid97/siac1.html
Pour les concours de recrutement du second degré : http://www.education.gouv.fr/pid63/siac2.html
 Lire la note de service n° 2014-069 du 30-5-2014 relative à l'organisation de concours statutaires et recrutements réservés de personnels enseignants des premier et second degrés, de conseillers principaux d'éducation et de conseillers d'orientation-psychologues - session 2015

La Cour des comptes doute de la possibilité des 54 000 créations d’emplois dans l’Éducation nationale

C’était l’une des promesses du candidat Hollande à la présidentielle 2012 : la création de 60 000 emplois dans l’éducation, dont 54 000 pour le ministère de l’Éducation nationale...
La Cour des comptes vient de publier un rapport constatant que, seuls, 13 000 emplois ont été créés depuis le début du quinquennat. Il en resterait donc 41 000 à créer… mais la Cour des comptes, elle-même, doute de la possibilité de les réaliser. La crise du recrutement ne se stoppe pas, bien au contraire, elle a eu tendance à s’accélérer avec les réformes des gouvernements successifs.
La CGT Éduc'action réaffirme l’urgence d’un véritable plan de recrutement passant par une revalorisation concrète en termes de rémunérations et de conditions de travail, seules solutions pour redonner au métier d’enseignant-e-s une attractivité. Elle réaffirme que le recrutement niveau Master 2 est une erreur et rappelle sa revendication d’un recrutement niveau Licence (L3) suivi de deux années de stage validées par un Master 2.

Montreuil, le 2 juin 2014
Le communiqué au format 

vendredi 6 juin 2014

Rentrée 2014 : une circulaire dans la continuité

La CGT-Éduc'action prend acte de la publication de la circulaire de la rentrée 2014 par Benoît Hamon. Elle n'a été invitée à aucune réunion préalable pour en discuter, ce qui n’est pas le cas de toutes les organisations syndicales...
Au moment de la publication de la circulaire, la CGT-Éduc'action discutait, lors de son congrès national, du projet d'école quelle va porter dans la lutte et dans les débats avec les personnels. Force est de constater que nous sommes très loin de ce que la CGT veut comme école !
Le ministre entend, ainsi, développer encore plus l'apprentissage renforçant une concurrence déloyale contre l'enseignement professionnel initial dans les lycées professionnels.
La réforme annoncée de l'éducation prioritaire reste floue et consiste surtout, en l'état, en un rétrécissement de fait du champ de celle-ci.
La partie sur la "construction d'une mémoire collective" nous laisse plutôt dubitatifs : tout axer sur les commémorations avec le concours du ministère de la Défense, procède d'une vision plutôt caricaturale de l'enseignement de l'histoire dans les écoles, collèges et lycées.
Nous notons, enfin, avec surprise l'annonce d'un "aménagement" des Contrôles en Cours de Formation (CCF), sans que nous n’en ayons été au préalable informés. Sur ce sujet, la CGT Éduc'action demande à être reçue en urgence par le ministre de l'Éducation nationale afin de lui faire part de ses propositions discutées lors de son congrès national.
Nous ne détaillerons pas l'ensemble des mesures de la circulaire de rentrée dans ce communiqué. Nous constatons simplement que Benoît Hamon se contente de mettre en musique les mesures de son prédécesseur, mesures que nous avons dénoncées, pour la plupart, comme n'améliorant pas la situation des élèves et des personnels.
Montreuil, le 27 mai 2014
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