jeudi 20 juillet 2023

Violences intolérables contre une syndiquée de la CGT

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Violences intolérables contre une syndiquée de la CGT

 

Dans la nuit du 30 juin, une adhérente de la CGT Éduc’action 93, professeure des écoles, a été gravement violentée par la police à Villetaneuse. À ce jour, elle souffre d’une double fracture de la jambe et de blessures multiples. Elle ressort avec un minimum de 45 jours d’ITT. Elle est en arrêt de travail jusqu’au 24 septembre et est aujourd’hui alitée et souffre de douleurs vives.

Ces violences policières ont été commises alors qu’elle rentrait de chez des proches, à vélo. Sur la place de la Mairie de Villetaneuse, un camion en feu menaçait la sécurité des personnes alentours. L’incendie du véhicule avait provoqué une forte détonation. La crainte que des anciens élèves ne se trouvent parmi les jeunes présent·es ou blessé·es l’a amenée à s’arrêter et observer ce qui se passait, pour éventuellement porter assistance. Notre métier ne s’arrête pas aux portes de l’école.

Deux policiers ont intimé à notre camarade avec véhémence de quitter les lieux. Alors qu’elle était sur le départ, elle a été soudainement propulsée au sol violemment, frappée puis menottée. La violence des chocs était telle qu’elle a eu un black-out de plusieurs secondes. Elle a crié qu’elle était blessée mais les deux policiers ont continué de la violenter au sol. Des personnes sont intervenues pour s’interposer.

Les policiers constatant l’étendue des blessures lui ont retiré ses menottes. Les pompiers ayant été prévenus ont transporté notre camarade à l’hôpital où ses multiples blessures ont été constatées. Notre camarade a pris un avocat et une enquête de l’IGPN est en cours.

La CGT Éduc’action apporte tout son soutien à notre camarade. S’en prendre à une militante de la CGT, c’est s’en prendre à toute la CGT. Nous dénonçons ces violences insupportables à l’égard de notre camarade, symptômes de l’impunité policière, de comportements ultra agressifs à l’égard de la population en particulier celle des quartiers populaires et d’une société malade de ces violences policières dont le jeune Nahel a été victime.

La CGT Éduc’action exige l’ouverture d’une enquête sur les violences commises contre notre camarade, comme pour l’ensemble des victimes de violences policières comme Nahel.
Plus globalement, elle exige une réforme de la police française pour en faire un service public qui protège les citoyens et citoyennes quelle que soit leur lieu de vie et leur origine supposée au lieu de ne protéger que l’État.
Cela passe par l’abrogation de toutes les réformes liberticides et répressives des dernières décennies dont la loi Cazeneuve de 2017.

Montreuil, le 19 juillet 2023

Télécharger le communiqué

mercredi 19 juillet 2023

Dans l’Éducation nationale, la répression contre les personnels continue. Non à la mutation d’office de notre camarade Frédéric Salvy du Lycée Victor Hugo de Marseille

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Dans l’Éducation nationale, la répression contre
les personnels continue.
Non à la mutation d’office de notre camarade
Frédéric Salvy du Lycée Victor Hugo de Marseille

 

Au lycée Victor Hugo, la répression continue : après les deux AEd licencié.es et celles et ceux non renouvelé·es, après la mutation d’office de Christine Gorce, militante sud éducation, Frédéric Salvy, CPE de l’établissement et militant CGT est sanctionné à son tour.

Frédéric vient de se voir confirmer sa mutation d’office dans « l’intérêt du service » dans un autre établissement de Marseille.

Fin juin, Frédéric était convoqué dans le bureau du chef d’établissement pour se voir remettre un rapport sur sa manière de servir, rapport établi par l’IA-IPR EVS et le CT EVS le 27 juin, ainsi qu’un courrier du DRRH du 29 juin le convoquant au rectorat le 6 juillet, une invitation dans le cadre de la procédure à consulter son dossier administratif le 7 juillet et une décision de déplacer Frédéric dans « l’intérêt du service ».

C’est une décision inique et inacceptable les éléments reprochés à Frédéric dans le rapport sont indignes (vote en conseil d’administration, bruit dans la salle de permanence, dénonciations d’enseignants, disparités d’appréciation avec les autres CPE et avec la direction) et qu’aucun élément n’indique en quoi sa mutation améliorerait le fonctionnement du lycée.

On parle ici d’un conseiller principal d’éducation présent depuis 21 ans au lycée Victor Hugo relevant de l’éducation prioritaire, mémoire et cheville ouvrière de celui-ci, engagé dans la réussite des élèves et dans le bon fonctionnement de l’établissement, assurant la continuité du service public pendant que les chefs d’établissement se succèdent à un rythme effréné.

On parle également d’un militant investi dans le dispositif RESF, défendant pied à pied les droits des enfants à être scolarisé·es et à sortir d’une précarité insupportable, ainsi que dans la section CGT de l’établissement engagé au quotidien pour la défense de l’École et de ses personnels.

Pourtant, son dossier administratif ne comporte aucun élément si ce n’est un rapport d’inspection à charge diligentée suite à des dysfonctionnements dans l’établissement.

Fréderic en est donc le bouc émissaire désigné alors que le chef d’établissement, dont l’attitude, tant vis à vis des élèves que des personnels a été, cette année, maintes fois dénoncée, est, lui, jusqu’à ce jour maintenu dans ses fonctions.

Sa mutation dans « l’intérêt du service » est violente, injustifiée et le signe réel que l’opposition au rouleau compresseur gouvernemental, qui casse les services publics et met au pas la jeunesse, sera réprimée dans un déni de démocratie inacceptable.

La répression contre Frédéric Salvy s’inscrit également dans une vague de procédures de mutations

dans « l’intérêt du service », en réalité des opérations de répressions anti-syndicales déguisées. Celles-ci, facilitées par la loi de transformation de la Fonction publique de 2018, sont devenues un outil, pour se débarrasser à peu de frais des enseignant·es syndicalistes, sans procédure contradictoire. C’est bien souvent le “climat” de l’école ou de l’établissement qui est invoqué de manière abusive.

Cette vague de répressions se poursuit donc avec Pap Ndiaye. Elle doit cesser définitivement : les droits syndicaux, le droit de grève et de manifestation ne doivent en aucun cas être entravés.

La CGT Éduc’action exige la réintégration immédiate de Frédéric Salvy et des autres camarades injustement sanctionné.es au Lycée Victor Hugo.

Montreuil, le 19 juillet 2023

Télécharger le communiqué

samedi 15 juillet 2023

Communiqué Intersyndical : Réforme lycée pro

LE MINISTÈRE PIÉTINE LES TEXTES ET REFUSE D’INSCRIRE LA RÉFORME DES LYCÉES PROS À LA
FORMATION SPÉCIALISÉE EN MATIÈRE DE SANTÉ, DE SÉCURITÉ ET DE CONDITIONS DE TRAVAIL

Des propos même de C. Grandjean, la réforme des lycées pros générera des transformations profondes du métier d’enseignant et de son exercice car elle est « structurelle et managériale ». Son volet « modification des cartes de formation » impliquera aussi un vaste plan de reconversions forcées qui aura des  conséquences certaines sur la santé physique et mentale des personnels. Alors que le décret 1441 du 23 décembre 2019 oblige l’administration à réaliser une étude d’impact  en amont du déploiement de toute réforme structurelle, le ministère d’emblée ne respecte pas cette obligation. Face à ce refus inacceptable, l’ensemble des organisations syndicales a demandé l’inscription de cette réforme d’ampleur à l’ordre du jour de la FSSSCT de lundi 10 juillet (formation spécialisée santé et sécurité au travail  instance qui remplace les CHSCT) comme le prévoit cette fois l’article 88 du décret 1427 du 20 novembre 2020. Et de nouveau, le ministère balaie d’un revers de main notre demande légitime et réglementaire  bafouant ainsi une instance importante, des textes réglementaires et le dialogue social. Estce à dire que la santé des personnels de lycées pros constitue un élément négligeable dans notre ministère ?

Depuis l’annonce de cette réforme en septembre 2022, nos organisations syndicales ont alerté dans toutes les instances de la brutalité et des dangers avérés de cette réforme pour l’avenir scolaire et professionnel des jeunes mais aussi pour les personnels. Malgré l’impréparation de textes pour une mise en place dès cette rentrée et des modifications de l’organisation scolaire sans précédent, le ministère de l’Éducation nationale et la ministre déléguée C. Grandjean ne reculent aucunement ! En effet, dès la rentrée 2023 le ministère met en place cette réforme en incitant fortement les enseignants à être « volontaires » pour accepter des pactes voie pro. Les futurs élèves de première entrent dans leur formation sans qu’aucune ligne de son organisation n’ait été écrite. Pour exemple, l’avancement des épreuves des examens en terminale, annonce emblématique, est imposé sans concertation alors que sa pertinence est actuellement interrogée pour le bac général et technologique.

Nos organisations syndicales réaffirment leur opposition à cette réforme et appellent les personnels de lycées pros à refuser le pacte  véritable bras armé de cette réforme. Elles demandent aux personnels de se saisir, dès la rentrée de septembre, des réunions, des HIS, des AG pour échanger ensemble sur cette réforme et des modalités pour la combattre. Nos organisations syndicales se retrouveront en septembre et prendront leurs responsabilités pour empêcher cette réforme dangereuse d’advenir.

 

Paris, le 11 juillet 2023

Télécharger le communiqué

Violences policières contre une militante CGT éduc'action du 93


 

Réforme du LGT : un bilan lamentable !

Pour nous qui travaillons en lycée général ou technologique, cette année 2022-2023 a été particulièrement éprouvante. Indépendamment de la mobilisation sur les retraites, nous avons subi pour la première fois la réforme du lycée et du baccalauréat telle qu’elle a été pensée par Blanquer.

Télécharger le « 8 pages » Bilan du LGT 2023

Sorties scolaires : de nouvelles dispositions

Une circulaire ministérielle du 13 juin 2023 modifie l’organisation des sorties scolaires, avec ou sans nuitées. Elle abroge et remplace toutes les précédentes. Elle s’appliquera au 1er septembre 2023 (et concerne aussi le second degré).

Il est rappelé notamment l’obligation pour les enseignant·es qui organisent la sortie de se référer au cadre des programmes et du projet d’école en vigueur.

Il est souhaité que chaque élève, au cours de sa scolarité obligatoire, puisse bénéficier d’au moins un voyage scolaire.

Pas de changement notable pour les sorties obligatoires ou facultatives sans nuitée : elles doivent être soumises à l’autorisation de la direction de l’école.

L’organisation des séjours avec nuitées est simplifiée : c’est désormais l’IEN qui autorise le départ, à charge pour elle ou lui d’informer la ou le DASEN qui transmettra, en cas de voyage hors du département, à la ou au DASEN du département d’accueil.

La participation de tou·tes les élèves – y compris celles et ceux en situation de handicap – aux sorties facultatives doit être la règle, mais en cas d’impossibilité, l’élève doit être accueilli·e dans une autre classe de l’école pendant la durée de la sortie. L’inclusion doit être envisagée dès l’élaboration du projet.

L’autorisation explicite des parents est requise pour toute sortie facultative (dont la durée dépasse le strict temps scolaire).

L’obligation de surveillance de la part des enseignant·es, liée à la sécurité des élèves, est réitérée.

Taux d’encadrement :

Source : BOEN n° 26 du 29/06/2023

 

Pour l’instant, on ne trouve pas trace de nouveaux formulaires (ni en annexe du BOEN précité ni sur Eduscol) :

  • ceux pour l’autorisation de sortie à faire signer par la directrice ou le directeur dès qu’on sort de l’école avec ses élèves (sortie obligatoire ou facultative)
  • celui qui sollicite l’autorisation de l’IEN pour les sorties avec nuitées
  • celui qui informe les parents d’une sortie obligatoire
  • celui qui sollicite l’autorisation des parents pour une sortie facultative (avec ou sans nuitées).

 

Si la CGT Éduc’action est favorable à ce que chaque élève puisse bénéficier d’un voyage minimum au sein de sa scolarité dans le premier degré (ce qui est plus ambitieux que ce que prône la circulaire), elle rappelle que nulle obligation ne peut être faite aux enseignant·es de s’inscrire dans un projet de classe de découverte.

Elle revendique « un financement sérieux et volontariste pour la culture et l’ouverture vers l’extérieur qui concerne entre autres les sorties scolaires et pose notamment le problème des accompagnateurs et accompagnatrices » (Repères revendicatifs école) : autrement dit, l’État et les collectivités locales doivent non seulement garantir le financement de ces projets – pour éviter, entre autres, que les écoles ne se transforment en marchés divers et que les mêmes parents ne soient, d’une façon ou d’une autre, mis à contribution au-delà d’une raisonnable contribution financière en regard de leurs revenus – mais également compenser le temps passé par les collègues professeur·es des écoles et AESH, à concevoir, organiser et encadrer ces projets bien au-delà du temps scolaire.

Montreuil, le 11/07/2023

vendredi 7 juillet 2023

Groupe de travail ministériel AESH : des évolutions sensibles mais nettement insuffisantes !

 

Le ministère confirme la sortie imminente du décret permettant le passage en CDI à partir de 3 ans et propose une nouvelle grille de rémunération avec un indice à 366 au 1 er septembre (légèrement audessus du SMIC) accompagnée dune prime indemnitaire qui sera de 63€ net mensuels en moyenne.

La grille présentée respecte le changement d’échelon tous les 3 ans mais toujours pas les 10 points d’écart sur les 12 premières années dexercice. Pour la CGT Éducaction, cette proposition nest pas à la hauteur des enjeux : le pied de grille va être rattrapé très vite par le SMIC, aucune accélération pour les premiers échelons nest prévue mais seulement une compensation par une prime indemnitaire (1529€ brut/an et proratisée au temps de travail). Cela représente par exemple 63€ net/ mois pour une quotité de 62% (24H hebdomadaires). Dès le 1 er janvier la prime « pouvoir dachat » de la Fonction publique viendra sajouter. Il est fort probable que les AESH soient proches du maximum prévu, soit 800€. Cependant, nous navons aucune information sur la proratisation du temps de travail et les modalités de versement (en une seule fois ou lissée).

La CGT Édu’action a dénoncé les conséquences de ces primes qui ne sont pas adossées aux cotisations sociales et qui auront parfois des incidences sur les prestations sociales en aggravant des situations déjà très fragilisées. Cest dailleurs déjà le cas du rattrapage de 6 mois de retard de versement de la prime REP et REP+ versée au mois de juin et qui prive des collègues de leurs prestations.

Au final, en faisant le calcul (revalorisation de 1,5% au 1er juillet + le nouvel indice+ prime indemnitaire + prime pouvoir dachat de 800€ + application dune hausse de 5 à 9 points du point dindice), laugmentation des salaires AESH sera denviron 6%. Très loin des 10% daugmentation promis par le gouvernement.

Audelà des questions salariales et de certaines questions sur les conditions de travail, le ministère a confirmé dautres décisions lors de cette réunion. Ainsi, les personnels AESH sont éligibles aux primes REP/REP+ et bénéficient de 2 jours de fractionnement. Enfin, les heures de sorties scolaires ne sont pas du temps compris dans les heures connexes mais bien du temps d’accompagnement.

Pour que ces décisions soient appliquées partout, les organisations syndicales ont demandé à être informées des notes de service qui seront adressées aux rectorats. Pour la CGT Éduc action, les véritables mesures en faveur des AESH restent la création dun véritable statut de la Fonction publique et des grilles de salaire correspondantes.

Télécharger le communiqué de presse

samedi 1 juillet 2023

Projet de note de service du Pacte… ou la confirmation de l’ampleur des attaques contre les personnels.

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Alors qu’il ne reste que quelques jours aux équipes pour préparer la rentrée 2023, le ministère va enfin publier la circulaire d’encadrement du futur Pacte dans l’Éducation nationale. Pour la CGT Éduc’action, ce retard est clairement le signe de l’impréparation et surtout de la fébrilité ministérielle à rendre publique l’ensemble des menaces et attaques contenues dans ce dispositif.

Ce projet de note ne fait que confirmer le fait que le Pacte est une véritable usine à gaz qui va broyer les équipes et collectifs de travail, individualiser davantage le travail et les rémunérations et provoquer des changements profonds et dangereux du système éducatif avec en premier lieu l’enseignement professionnel.

Alors que le gouvernement s’attaque à la formation professionnelle sous statut scolaire, il reconnait, par les dispositions avancées, que la réforme LP en cours ne pourra pas voir le jour sans la mise en place forcée des briques afférentes. L’instauration du Pacte dans l’enseignement professionnel va aussi augmenter le temps de travail des personnels tout en les mettant en concurrence pour de missions déjà exercées.

De façon plus générale, ce projet de note et la ventilation des briques par missions et niveau d’enseignement (école-collège-lycées) confirment que la CGT Éduc’action avait vu juste : les priorités du MEN sont clairement les remplacements de courte durée (RCD) et le soutien en 6ème. Pour y parvenir et vendre coûte que coûte les briques spécifiques, le ministère indique clairement que ces missions, sauf cas particuliers (non définis pour l’heure par l’administration), devront être remplies avant d’accéder à d’autres. C’est donc la volonté de modifier en profondeur et de façon unilatérale le fonctionnement des collèges et des lycées. Inacceptable.

Il est aussi clairement indiqué que l’octroi du Pacte sera soumis à un contrôle strict des missions exercées (au moins 2 contrôles annuels et l’obligation pour les personnels d’établir un bilan d’activité) et que le versement de la part fonctionnelle de l’indemnité en dépendra. Il est donc certain qu’il ne pourra pas y avoir « d’arrangements » entre les personnels et la hiérarchie comme certain·es l’ont laissé penser…

Enfin, il est désormais évident que la distribution des briques de Pacte va entrainer un accroissement des inégalités salariales entre le 1er et le 2nd degré, alors que l’objectif affiché par le MEN était bien le contraire. Renoncement intolérable de la part du ministère. Les écoles seront largement moins pourvues que les établissements du second degré qui vont « bénéficier » des gros volumes de briques RCD et LP. Pour la CGT Éduc’action, cette inégalité de traitement va également accroitre les inégalités femmes-hommes, en plus de celles déjà induites par les missions supplémentaires, comme elle le dénonce depuis des mois.

Notre organisation syndicale ne peut que réaffirmer son opposition au Pacte au regard des dangers avérés qu’il représente. Pour toutes ces raisons, la CGT Éduc’action réitère sa demande faite aux personnels de refuser de signer le Pacte et de militer pour une augmentation générale de tous les salaires pour tous les personnels. Il y a urgence.

Montreuil, le 29 juin 2023

Télécharger le communiqué

« 4 pages » AEd de juin 2023

 

Une année chargée

Cette année, le quotidien des vie scolaires a encore été très chargé. En parallèle, les AEd ont souvent été au rendez-vous des mobilisations sur la réforme des retraites. Pour autant, le quotidien des AEd ne s’améliore pas… et des inquiétudes grandissent sur la fusion AEd-AESH. Comme les AESH au cours de ces dernières années, les AEd ont besoin de continuer à construire des mobilisations pour sortir de l’invisibilité et lutter contre la précarité.

Sommaire

  • Prime REP/REP+ :  promesses non tenues !

  • Accès au CDI, renouvellement, baisse des moyens Vie-scolaire

  • C’est du grand art… la fusion des missions AEd/AP et des AESH ?

  • AEd et remplacements d’enseigant·es

Télécharger la publication AEd

« Repenser les vacances d’été »… ou comment brasser de l’air pour flatter une partie de l’opinion.

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

En déplacement à Marseille pour enfoncer le clou du démantèlement de lEcole, le président Macron sest fendu dune nouvelle annonce provocatrice au sujet des vacances scolaires dété. Sous couvert de vouloir palier les inégalités sociales (engendrées et aggravées entre autres par ses réformes), il sest à nouveau illustré par sa méconnaissance du sujet, mais également des discussions en cours au sein même de lÉducation nationale (groupe de travail sur le calendrier scolaire au Conseil Supérieur de lÉducation à la demande des organisations syndicales). Le tout sans en avoir discuté avec son propre ministre de lÉducation, une fois de plus. Surtout, dans le prolongement du Pacte, il continue de dérouler lidée selon laquelle les personnels ne travailleraient pas suffisamment. Provocateur.


La CGT Éducaction rappelle au président Macron quau niveau européen, les élèves français·es ne sont pas celles·ceux ayant le plus de vacances estivales, comme il semble le laisser penser, ni quils·elles bénéficient du plus gros volume de vacances par an. Les Finlandais·es, pour exemple, ont trois mois de vacances dété et de meilleures « performances » scolaires selon lenquête PISA. Si la question des vacances des parents et de lorganisation du travail sur la période se pose, le président omet sciemment le principal facteur de la répartition des vacances scolaires : lintérêt économique et lindustrie du tourisme. Ce nest dailleurs pas un hasard si depuis des années le ministère refuse de revenir sur le zonage, considérant quil faut laisser « la liberté à tout le monde de partir en vacances » Remarque hypocrite et hors sol, lorsque lon sait quà peine 10% des élèves partent en vacances sur les périodes dhiver et de printemps.


Cest cette réalité quil faut regarder M. le président. Celle qui laisse de très nombreux·euses enfants sur le bord de la route des vacances. Cest aux difficultés économiques et sociales quil faut sattaquer pour que les élèves les plus en difficultés, et issu·es majoritairement de ces milieux populaires, puissent bénéficier dune vie meilleure. Réfléchir à des temps scolaires différents selon les difficultés scolaires et donc au milieu dorigine, cest à nouveau stigmatiser les élèves les plus en difficultés.


La CGT Éducaction rappelle que les moyens sont indispensables pour pallier les difficultés scolaires (personnels en nombre suffisant, nombre limité délèves par classe…) dans le cadre dune transfor mation de lÉcole qui tourne le dos au tri social, mais aussi de prise en charge en dehors de lÉcole (associations de jeunesse, personnels encadrant formé en nombre suffisant, structures daccueil…). Enfin, la CGT Éducaction rappelle quelle revendique une refonte complète du calendrier scolaire avec labolition du zonage, la mise en place du strict respect de lalternance 7 semaines de cours/2 semaines de vacances tout en garantissant 36 semaines de cours pour tou·tes

Montreuil, le 28 juin 2023

Télécharger le communiqué

Guide Stagiaires 2023/2024

 

EDITO

Bienvenue à l’Éducation nationale !

Cette année, la chute vertigineuse du nombre des candidats et candidates aux concours n’a pas été enrayée et illustre le manque d’attractivité du métier d’enseignant·e. Par ailleurs, de par la réforme de la formation initiale et la mastérisation de plus en plus d’étudiants ou d’étudiantes se détournent des métiers de l’Éducation.

Pourtant, enseigner est un métier dans lequel les personnels peuvent trouver beaucoup de satisfactions. Encore faudrait-il que ce métier soit revalorisé correctement et qu’il puisse s’exercer dans des conditions dignes.

Ces aspects sont de la responsabilité de l’Etat qui n’a, de toute évidence, pas pris la mesure de la situation. Ainsi, pour pallier le manque de personnels auquel seront confrontées bon nombre d’académies et de DSDEN à la rentrée, le recours aux contractuel·les va encore s’intensifier avec les recrutements express façon «job-dating» qui en disent long sur la considération que porte l’administration sur le métier.

Pourtant, enseigner est un métier qui s’apprend.

Essayer des techniques pédagogiques innovantes et émancipatrices, apprendre à comprendre comment enseigner ne s’improvisent pas et vous aurez l’année pour découvrir ces différentes facettes du métier. Être enseignant·e c’est aussi faire partie d’une équipe et partager des moments collectifs qui peuvent aussi, parfois, se transformer en moments revendicatifs.

L’information principale à retenir est que la CGT Éduc’action vous accompagnera à chaque étape de votre carrière.

À travers ce guide, la CGT Éduc’action a voulu vous fournir un maximum d’informations utiles sur, par exemple, le reclassement, les rémunérations, votre suivi pédagogique et les évaluations qui vont jalonner votre parcours cette année et vous permettre, ainsi, de débuter de façon plus sereine.

Les militants et militantes, dans les académies, seront à vos côtés dans cette découverte du métier, mais aussi pour lutter pour de nouveaux droits, pour en finir avec les évaluations “sanction” et pour enfin parvenir à l’émancipation.

Ne restez pas isolé·e : syndiquez-vous !

Télécharger le guide INSPE 2023/2024

  • PAGE 2 : ÉDITO
  • PAGE 3 : L’ANNÉE DE STAGE EN RÉSUMÉ
  • PAGE 4 : UNE CGT FÉMINISTE
  • PAGE 5 : TEXTES DE RÉFÉRENCE
  • PAGES 6 & 7 : À L’INSPE
  • PAGES 8 & 9 : CALENDRIER
  • PAGES 10 & 11 : MON ÉCOLE / MON ÉTABLISSEMENT
  • PAGES 12 & 13 :  LA PAPERASSE
  • PAGE 14 : NOS REVENDICATIONS
  • PAGE 15 : REJOINDRE NOTRE SYNDICAT
  • PAGE 16 : CONTACTS