Depuis plusieurs semaines nos
organisations appellent et participent activement sur l’ensemble du
territoire aux mobilisations pour défendre nos droits et nos libertés,
en particulier dans les cadres unitaires contre la loi sécurité globale
et le schéma national du maintien de l’ordre.
Il est bien évident que le but du gouvernement est de restreindre la
liberté d’informer, la liberté de la presse et de priver la population
d’user de son droit d’expression, d’être informé, de manifester, de
s’organiser pour gagner de nouveaux droits.
Et ceci dans un contexte de régression alarmante des droits sociaux
(assurance chômage, retraites, diminution du budget de la sécurité
sociale, loi travail…) alors que les plans de licenciement se
multiplient et que la précarité s’aggrave, en particulier pour la
jeunesse et pour les sans papiers.
Loin de vouloir changer de politiques sociales, ce gouvernement choisit
la voie de la répression et de la restriction des libertés :
- Il reste sourd aux critiques, y compris internationales, sur sa loi de
sécurité globale qui restreint la liberté de la presse, contribue à
invisibiliser les violences policières au lieu de les combattre, et
institue une société de surveillance à base de drones notamment.
- Le projet de loi «confortant les principes républicains » sous couvert
d’empêcher l’islamisme radical et le terrorisme, ouvre la voie à un
contrôle de l’ensemble des associations et stigmatise encore davantage
les personnes musulmanes ou perçues comme telles. C’est aussi un pouvoir
de contrôle de l’État sur toutes celles et ceux qui auraient “une
idéologie qui se dresserait contre les valeurs de la République”.
L’interprétation laissée au pouvoir aménage la possibilité de voir
condamner tous celles ou ceux qui contesteraient des politiques
gouvernementales, sous couvert d’une atteinte aux valeurs de la
république !
- Trois décrets sont venus récemment donner la possibilité d’un fichage
massif des militantes, de leur entourage (notamment des enfants
mineur-es), de leur santé, de leurs activités sur les réseaux sociaux et
de leurs opinions politiques et syndicales !
Après l’extension de l’état d’urgence, après les mesures liberticides
prises au nom de la lutte antiterroriste, il en va de l’avenir de notre
démocratie de combattre pied à pied ces différentes lois et décrets.
C’est pourquoi, afin de pouvoir à l’avenir jouer notre rôle de
contre-pouvoir en démocratie, afin de pouvoir défendre et réclamer nos
droits sociaux, féministes, antiracistes et environnementaux, nos
organisations appellent dans le cadre des mobilisations construites
localement à manifester et se rassembler le 12 décembre prochain.
Sans libertés, il n’y a pas de droits ! Sans droits effectifs, pas de libertés !
10 décembre 2020
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