Communiqué commun CGT, JOC, UNEF, UNL
Le président de la République conclura ce vendredi 19 septembre une
réunion de mobilisation sur l’apprentissage. L’objectif annoncé est de
lever tous les « obstacles structurels qui freinent la progression de
l’apprentissage » pour atteindre 500 000 jeunes en apprentissage d’ici
2017.
Nous alertons le gouvernement sur les risques de l’enfermement dans une logique strictement quantitative. L’objectif de 500 000 apprentis relancé en 2004 n’est pourtant toujours pas atteint. Surtout, cet objectif chiffré, basé sur des mesures de promotion de l’apprentissage et d’aide aux employeurs, est en décalage complet avec le vécu des jeunes sur le terrain, confrontés à la difficulté de trouver un employeur, y compris dans des secteurs dits « en tension », comme le bâtiment ou l’hôtellerie/restauration par exemple.
L’apprentissage est un outil de formation, il ne peut résumer la politique de lutte contre l’échec scolaire et n’apporte pas de réponse au problème du chômage des jeunes. Le meilleur moyen de valoriser cette voie de formation est d’améliorer les conditions de formation et de travail des apprentis.
Nous demandons l’ouverture d’une concertation sur les droits des apprentis, permettant d’améliorer leurs conditions de vie, de formation et de travail notamment sur les sujets suivants :
- La rémunération des apprentis, qui doit augmenter et prendre en compte le niveau de qualification
- L’accompagnement pour la recherche d’un employeur et le renforcement de l’engagement des entreprises de plus de 50 salariés et des branches sur ce sujet. Nous souhaitons également qu’un travail soit ouvert pour renforcer la mixité Femmes/Hommes notamment aux niveaux IV et V.
- L’accompagnement pédagogique et la qualité de la formation, dans le CFA et dans l’entreprise, pour prévenir les ruptures de contrats et augmenter le taux de réussite. En effet, en Ile de France par exemple, pour les niveaux V, 35% des contrats d’apprentissage sont rompus avant la fin de la formation, et le taux de réussite est de 80% pour les apprentis qui continuent leur contrat jusqu’au bout. Seuls 53% des inscrits obtiennent donc leur diplôme.
- La protection sociale des apprentis, et les mesures d’accompagnement en matière de transport et de logement par exemple. Nous interpellons d’ailleurs le gouvernement car le décret permettant la prise en compte des trimestres d’apprentissage pour le calcul des retraites n’est toujours pas sorti.
- La garantie d’accéder à un emploi stable à l’issue du contrat d’apprentissage, alors que la crise a fortement dégradé l’insertion des apprentis : 7 mois après avoir quitté le CFA, 65% des anciens apprentis sont emploi. Parmi ceux-ci, seuls 58,5% sont en emploi à durée indéterminée.
François Hollande a été élu en s’engageant à faire des jeunes sa priorité, l’ouverture de ce chantier pourrait être l’occasion de concrétiser cet engagement et d’adopter des mesures fortes et concrètes permettant d’améliorer la situation des apprentis.
Nous appelons le patronat à prendre ses responsabilités : le contrat de génération, pourtant signé par l’ensemble des acteurs sociaux, n’a pas permis de négociations ambitieuses sur l’emploi des jeunes dans les entreprises et les branches. L’apprentissage permet aux entreprises de disposer de jeunes qu’elles ont participé à former, son financement est assuré à 75% par les pouvoirs publics. Au patronat de s’engager pour recruter des apprentis, assurer une formation de qualité dans l’entreprise et une insertion durable.
Montreuil, le 19 septembre 2014
Nous alertons le gouvernement sur les risques de l’enfermement dans une logique strictement quantitative. L’objectif de 500 000 apprentis relancé en 2004 n’est pourtant toujours pas atteint. Surtout, cet objectif chiffré, basé sur des mesures de promotion de l’apprentissage et d’aide aux employeurs, est en décalage complet avec le vécu des jeunes sur le terrain, confrontés à la difficulté de trouver un employeur, y compris dans des secteurs dits « en tension », comme le bâtiment ou l’hôtellerie/restauration par exemple.
L’apprentissage est un outil de formation, il ne peut résumer la politique de lutte contre l’échec scolaire et n’apporte pas de réponse au problème du chômage des jeunes. Le meilleur moyen de valoriser cette voie de formation est d’améliorer les conditions de formation et de travail des apprentis.
Nous demandons l’ouverture d’une concertation sur les droits des apprentis, permettant d’améliorer leurs conditions de vie, de formation et de travail notamment sur les sujets suivants :
- La rémunération des apprentis, qui doit augmenter et prendre en compte le niveau de qualification
- L’accompagnement pour la recherche d’un employeur et le renforcement de l’engagement des entreprises de plus de 50 salariés et des branches sur ce sujet. Nous souhaitons également qu’un travail soit ouvert pour renforcer la mixité Femmes/Hommes notamment aux niveaux IV et V.
- L’accompagnement pédagogique et la qualité de la formation, dans le CFA et dans l’entreprise, pour prévenir les ruptures de contrats et augmenter le taux de réussite. En effet, en Ile de France par exemple, pour les niveaux V, 35% des contrats d’apprentissage sont rompus avant la fin de la formation, et le taux de réussite est de 80% pour les apprentis qui continuent leur contrat jusqu’au bout. Seuls 53% des inscrits obtiennent donc leur diplôme.
- La protection sociale des apprentis, et les mesures d’accompagnement en matière de transport et de logement par exemple. Nous interpellons d’ailleurs le gouvernement car le décret permettant la prise en compte des trimestres d’apprentissage pour le calcul des retraites n’est toujours pas sorti.
- La garantie d’accéder à un emploi stable à l’issue du contrat d’apprentissage, alors que la crise a fortement dégradé l’insertion des apprentis : 7 mois après avoir quitté le CFA, 65% des anciens apprentis sont emploi. Parmi ceux-ci, seuls 58,5% sont en emploi à durée indéterminée.
François Hollande a été élu en s’engageant à faire des jeunes sa priorité, l’ouverture de ce chantier pourrait être l’occasion de concrétiser cet engagement et d’adopter des mesures fortes et concrètes permettant d’améliorer la situation des apprentis.
Nous appelons le patronat à prendre ses responsabilités : le contrat de génération, pourtant signé par l’ensemble des acteurs sociaux, n’a pas permis de négociations ambitieuses sur l’emploi des jeunes dans les entreprises et les branches. L’apprentissage permet aux entreprises de disposer de jeunes qu’elles ont participé à former, son financement est assuré à 75% par les pouvoirs publics. Au patronat de s’engager pour recruter des apprentis, assurer une formation de qualité dans l’entreprise et une insertion durable.
Montreuil, le 19 septembre 2014
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