Les résultats des permutations
nationales des personnels du Premier degré parus le lundi 7 mars n’ont
pas apporté de bonnes surprises pour les très nombreux collègues qui
souhaitaient changer de département. Et nous le regrettons.
En effet, avec seulement 23,95 % de
satisfaction, ces résultats maintiennent beaucoup d’enseignant-es dans
le désarroi. Certes ces résultats 2016 sont légèrement meilleurs que
ceux de l’an passé (21,67 % en 2015), mais ils restent largement
insuffisants car c’est moins d’une personne sur quatre ayant formulé une
demande qui a obtenu satisfaction...
Comme l’an passé à la même période, la CGT
Éduc’action rappelle que le ministère de l’Éducation ne respecte pas le
droit à mutation des personnels du Premier degré. Depuis plusieurs
années, nous intervenons auprès des ministres afin de trouver des
solutions durables et pour que cette situation de blocage soit dépassée
et résorbée. Mais force est de constater que, malgré nos interventions
et les actions locales dans les académies particulièrement touchées, le
ministère de l’Éducation nationale fait la sourde oreille ou se réfugie
derrière des excuses pour ne pas agir concrètement. En jouant à la marge
sur certaines mutations complémentaires ou en bougeant le curseur des
barèmes, le ministère développe un écran de fumée. Mais où sont les
actes ? Que sont devenues les promesses formulées il y a deux ans ? Le
résultat de cet immobilisme est douloureux pour les personnels "bloqués"
depuis de très nombreuses années dans un département qu’ils n’ont pas
choisi. En maintenant un système de mutation hérité des années 70, le
ministère entretient un drame humain pour chaque collègue qui reste
éloigné de sa famille, de sa vie sociale ou qui souhaite simplement
muter comme il en a le droit.
Pour que la situation change vraiment, la CGT
Éduc’action exige que le ministère de l’Éducation nationale engage une
vraie politique volontariste autour de la question de l’Éducation et de
ses personnels, mais aussi prendre des engagements forts : fin du
calibrage départemental, modification de l’algorithme qui gère les
permutations informatisées, respect de l’article 60 de la loi 84-16 sur
la mobilité prioritaire et du droit à mutation de tout fonctionnaire. Et
surtout, il faut recréer de très nombreux postes d’enseignant-e-s dans
le premier degré pour faciliter la fluidité du mouvement entre
départements.
Pour la CGT
Éduc’action, plus que jamais, gérer des personnels et veiller au bien
être des personnels exige une politique volontariste qui se défasse de
la simple gestion comptable ! Elle sera aussi auprès des collègues pour
agir et maintenir la pression sur les autorités académiques et
ministérielles.
Montreuil, le 10 mars 2016
Le communiqué au format
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