Après le succès des mobilisations du 9
mars, le gouvernement a été contraint de faire des premières concessions
sur la loi El-Khomri par exemple sur le temps de travail des apprentis
tout en leur enlevant par ailleurs certaines mesures protectrices sur
leurs conditions de travail. Il maintient néanmoins l’axe général de son
projet : l’inversion de la hiérarchie des normes pour remettre en cause
toutes les garanties collectives. Il maintient sa volonté de tout
définir au niveau de l’entreprise là où le rapport de forces est le plus
défavorable aux salariés...
Toutes les réformes du gouvernement sont
marquées de cette orientation : remettre en cause le cadre national et
les garanties collectives ; elles sont aussi marquées par un refus de
discuter sur les revendications exprimées par les salariés et leurs
organisations. La montée en puissance de la mobilisation de la jeunesse
qui s’est exprimée ce 17 mars est un refus évident de ces régressions
que le gouvernement continue à promouvoir dans l’Education nationale
comme dans le droit du travail.
Le réforme du collège et celle des
rythmes scolaires, les lois d’autonomie de gestion des Universités (LRU)
ou la création des COmUE aboutissent en effet aussi à remplacer les
normes et réglementations nationales par des règles locales au niveau
des collectivités, des établissements et des services. Les fédérations
de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et la recherche
FERC-CGT, FAEN, FGAF, SUD
Education, FNEC FP-FO confirment en conséquence leur soutien à
l’intersyndicale du second degré qui continue d’exiger l’abrogation de
la réforme du collège, et elles condamnent le mépris dont la ministre
fait preuve pour l’intersyndicale par son refus obstiné d’entendre les
représentants syndicaux.
Les fédérations refusent le détricotage
des droits collectifs garantis par les statuts nationaux au prétexte de
les faire rentrer dans un « compte personnel d’activités » (CPA).
Les fédérations de l’Education nationale FERC-CGT,
FAEN, FGAF, SUD Education, FNEC FPFO considèrent que le retrait de la
loi-travail serait un point d’appui pour la satisfaction de toutes les
revendications, notamment en matière de salaires les annonces de
l’augmentation de 1,2% du point d’indice ne répondant en rien aux
revendications des personnels.
Les fédérations FERC-CGT,
FAEN, FGAF, SUD Education, FNEC FP-FO appellent les personnels à se
réunir en assemblées générales dans les établissements et services pour
préparer la grève interprofessionnelle du 31 mars pour le retrait du
projet de loi El-Khomri. Elles soutiennent les initiatives prises d’ici
au 31 mars pour amplifier la mobilisation en particulier celles prises
par les organisations syndicales étudiantes et lycéennes qui défendent
l’avenir de la jeunesse.
Le 21 mars 2016
La déclaration des fédérations de l'éducation nationale au format
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