Le ministre de l’Éducation nationale,
par l’intermédiaire de la direction générale de l’enseignement scolaire,
vient d’adresser une note de recommandations aux recteur·trices afin de
fixer les priorités pour la formation continue des enseignant·es à
compter de la rentrée 2018...
Si la méthode n’est pas nouvelle, la CGT
Éduc’action dénonce des prescriptions qui visent à réduire une nouvelle
fois la liberté des personnels à se former selon leur envie et leurs
choix, mais surtout à réduire leurs libertés pédagogiques.
En souhaitant ainsi imposer des thèmes
de formation axés quasi exclusivement sur le « lire-écrire-compter »,
pour les 18 h annuelles d’animations pédagogiques et de formation, le
ministre met en application son souhait de restreindre l’école à
l’enseignement de ces matières jugées fondamentales au détriment des
autres.
Si le ministère ne parle que de « consignes » données aux personnels, la CGT
Éduc’action dénonce une pratique visant avant tout à formater les
enseignant·es et les obliger à appliquer des méthodes qui pourraient se
révéler « officielles ». Comment ne pas faire le lien entre ces
directives et la mise en place du Conseil scientifique imposé par JM
Blanquer et dirigé par S Dehaene (porte-parole des neurosciences) ?
Cet épisode conforte la CGT
Éduc’action dans son opposition à la volonté du ministre d’imposer des
méthodes de lecture et d’écriture issues des seules approches
scientistes et surtout un strict encadrement de leur travail.
La CGT
Éduc’action considère ces recommandations et restrictions comme
inacceptables et elle soutiendra toutes les initiatives des personnels
pour s’y opposer. Elle rappelle aussi que ces 18 h annualisées peuvent
aussi permettre aux personnels d’assister aux réunions d’informations
syndicales dans un maximum de 9 h et que c’est un droit. À chacun et
chacune d’en user pour faire entendre sa voix.
Montreuil, le 5 avril 2018
Le communiqué au format
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