Le ministère a présenté au Conseil
Supérieur de l’Éducation sa réforme de l’examen du baccalauréat. Le
moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas convaincu les élu·es du
conseil de la pertinence de ses propositions qui ont été très
majoritairement rejetées.
Pour la CGT
Éduc’action, le projet est totalement inacceptable. Il s’agit en effet
d’une véritable usine à gaz qui va dévaloriser le diplôme tout en
facilitant la sélection à l’entrée de l’université...
En mettant en place une grande part de
contrôle continu (40%), le ministère met en place un diplôme dont la
valeur risque de n’être jugée, pour les poursuites d’étude, qu’à l’aune
de la réputation de l’établissement dans lequel sont inscrit·es les
bachelier·ères.
Le projet créerait plus de 15 épreuves
partielles, organisées par et dans les établissements en 1ère et
terminale, sur la base d’une banque nationale de sujets et d’exercices.
Le ministère compte donc transformer le
cycle terminal en un continuum d’évaluations sommatives, au détriment du
travail pédagogique et dégrader les conditions d’études des élèves
soumis·es à un stress permanent.
Cela va également dégrader les
conditions de travail des personnels en désorganisant les établissements
et en alourdissant leur charge de travail (le ministère ne prévoyant
d’ailleurs aucune rémunération pour les corrections d’épreuves
d’examen).
Enfin, comme nous le dénoncions dès les
annonces du ministre le 14 mars, avec la définition des spécialités,
leur évaluation précoce pour permettre leur prise en compte dans
Parcoursup, tout est fait pour faire du lycée une machine à sélectionner
les futur·es étudiant·es en répondant aux attendus mis en place par la
loi ORE.
Avec cette réforme, le ministre, loin de
« remuscler » l’examen comme il le prétendait, attaque le caractère
national du baccalauréat ainsi que celui de 1er grade universitaire
permettant à chaque diplomé·e de s’inscrire dans la licence qu’elle ou
il souhaite.
La CGT
Éduc’action mettra tout en œuvre pour construire avec les personnels de
l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, la jeunesse lycéenne et
étudiante, la mobilisation contre la sélection à l’université, la
destruction du baccalauréat et la mise en œuvre d’un lycée élitiste.
Montreuil, le 22 mars 2018
Le communiqué au format
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire