En pleine pandémie, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a
invité lundi 30 mars les entreprises qui recourent au chômage partiel à
ne pas verser de dividendes à leurs actionnaires. Notre organisation
demande la suspension immédiate du versement, par les entreprises, de
dividendes, rachats d’actions et bonus aux PDG.
« J'invite toutes les
entreprises qui ont accès aujourd'hui au chômage partiel, c'est-à-dire
qui ont leurs salariés payés par l'État, à faire preuve de la plus
grande modération en matière de versement de dividendes », a demandé Bruno Le Maire, lundi 30 mars.
Il n’est pas acceptable que l'État prenne en charge les salaires des entreprises qui versent des dividendes. Mais comment garantir que les entreprises respectent ce vœux pieux, alors que celui-ci n’a rien de coercitif ?
Dans les faits, les entreprises pourront bénéficier de certaines mesures d’urgence et, notamment, du dispositif renforcé de chômage partiel tout en continuant de verser des dividendes à leurs actionnaires.
Pour notre organisation, il n’est pas acceptable que l'État prenne en charge les salaires des entreprises et que celles-ci versent, quoi qu’il en coûte, des dividendes à leurs actionnaires !
« La réponse économique ne peut pas socialiser les pertes et privatiser les profits. Ce n'est pas une question de trésorerie, comme l’explique le gouvernement, c’est avant tout une question de justice, de décence, de solidarité nationale. »
« Pour les bas salaires ou les contrats précaires, perdre 16% de sa paie va poser de graves difficultés », expose notre organisation dans un communiqué, signé aussi par Solidaires, la FSU et les ONG Greenpeace, Oxfam, Les amis de la Terre et Éthique-sur-étiquettes.
En France, plusieurs entreprises ont d’ores et déjà annoncé des gels et des reports - la Société générale et Natixis pour les banques, Safran, JCDecaux, Nexans, Airbus, Auchan - mais certaines passent outre les recommandations du gouvernement, comme Total qui s'apprêterait à verser 1,8 milliard d'euros de dividendes.
Il n’est pas acceptable que l'État prenne en charge les salaires des entreprises qui versent des dividendes. Mais comment garantir que les entreprises respectent ce vœux pieux, alors que celui-ci n’a rien de coercitif ?
Dans les faits, les entreprises pourront bénéficier de certaines mesures d’urgence et, notamment, du dispositif renforcé de chômage partiel tout en continuant de verser des dividendes à leurs actionnaires.
Pour notre organisation, il n’est pas acceptable que l'État prenne en charge les salaires des entreprises et que celles-ci versent, quoi qu’il en coûte, des dividendes à leurs actionnaires !
« La réponse économique ne peut pas socialiser les pertes et privatiser les profits. Ce n'est pas une question de trésorerie, comme l’explique le gouvernement, c’est avant tout une question de justice, de décence, de solidarité nationale. »
« Pour les bas salaires ou les contrats précaires, perdre 16% de sa paie va poser de graves difficultés », expose notre organisation dans un communiqué, signé aussi par Solidaires, la FSU et les ONG Greenpeace, Oxfam, Les amis de la Terre et Éthique-sur-étiquettes.
Initiative unitaire
Les signataires demandent la suspension immédiate du versement des dividendes, rachats d’actions et bonus aux PDG, a fortiori quand elles ont bénéficié d’aide publique, le temps que durera cette crise. Après les appels inédits de la Fédération bancaire européenne, de la Banque centrale européenne et de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, le vent est en train de tourner : la Norvège et la Suède ont ouvert la voie et l’ensemble des banques anglaises ont depuis annoncé suspendre leurs dividendes en 2020.
En France, plusieurs entreprises ont d’ores et déjà annoncé des gels et des reports - la Société générale et Natixis pour les banques, Safran, JCDecaux, Nexans, Airbus, Auchan - mais certaines passent outre les recommandations du gouvernement, comme Total qui s'apprêterait à verser 1,8 milliard d'euros de dividendes.
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