Emmanuel Macron a annoncé une réouverture progressive des écoles
dès le 11 mai, lors de son allocution du 13 avril. Une décision qui
inquiète le personnel de l'éducation nationale. En effet, rien ne prouve
que les conditions sanitaires seront réunies pour garantir une reprise
des cours en toute sécurité.
En annonçant une reprise des
classes le 11 mai pour les élèves du primaire et du secondaire — les
élèves du supérieur reprendront quant à eux le chemin de l'université en
septembre —, le Président a suscité une vive inquiétude dans la
communauté enseignante. En effet, les premières annonces semblent encore
peu concrètes et très éloignées des capacités matérielles de l'État.
Nombre d'enseignants ont en effet conscience que le report de la rentrée à septembre creuserait encore les inégalités, il n'en demeure pas moins que la sécurité sanitaire doit être une priorité : « La rentrée doit être repoussée tant que les conditions sanitaires ne sont pas garanties. On ne veut pas être l'outil de relance de l'économie, au détriment de la santé de tous et toutes. Notre mission, c'est d'enseigner, pas de faire garderie. C'est de nouveau une négation de notre mission. Il y a en plus un chantage insupportable. On nous dit : “les élèves les plus fragiles vont être les plus pénalisés par un report de la rentrée”, alors que ce sont justement ces élèves qui étaient les premières victimes des dernières réformes. Et soudain, ils se préoccupent de ces gamins ! ».
Dans un communiqué, la CGT Éduc'action alerte : comment imaginer que les équipes pédagogiques seront en capacité d'aménager des espaces d'étude alors même que les classes sont déjà trop petites ou surchargées ? Comment imaginer que des élèves après deux mois de confinement, seront en capacité de respecter de façon maximale les mesures de distanciation sociale ?
« 40 % des établissements sont sous-dotés en points d'eau, dans certains établissements les conditions d'hygiène ne sont pas assurées, même hors crise sanitaire, les classes sont surchargées (30 à 35 élèves par classe au lycée, ndr). Nos revendications demeurent les mêmes qu'avant : moins d'effectifs par classe, le recrutement de plusieurs dizaines de milliers d'enseignants, une médecine scolaire et une médecine du travail à la hauteur des besoins de l'éducation nationale », expose Marie Buisson.
La sécurité sanitaire doit être une priorité
« Le ministre (Jean-Michel Blanquer) a reçu les organisations, il nous a dit : “nous devons reprendre le 11, j'écoute vos propositions”. Ils n'ont pas de plan… Il y a un reversement des responsabilités vraiment inique », estime Marie Buisson, secrétaire générale de la Ferc-CGT, selon qui « personne n'est fondamentalement opposé à reprendre ».Nombre d'enseignants ont en effet conscience que le report de la rentrée à septembre creuserait encore les inégalités, il n'en demeure pas moins que la sécurité sanitaire doit être une priorité : « La rentrée doit être repoussée tant que les conditions sanitaires ne sont pas garanties. On ne veut pas être l'outil de relance de l'économie, au détriment de la santé de tous et toutes. Notre mission, c'est d'enseigner, pas de faire garderie. C'est de nouveau une négation de notre mission. Il y a en plus un chantage insupportable. On nous dit : “les élèves les plus fragiles vont être les plus pénalisés par un report de la rentrée”, alors que ce sont justement ces élèves qui étaient les premières victimes des dernières réformes. Et soudain, ils se préoccupent de ces gamins ! ».
Aucune garantie
Pour l'heure, rien ne garantit que l'Éducation nationale et les collectivités territoriales seront en capacité d'avoir d'ici un mois à disposition des stocks suffisants de matériel de protection et de tests pour équiper les établissements et garantir la santé de tous et toutes alors même que les besoins actuels ne sont ni garantis, ni couverts dans les centres hospitaliers, les Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou pour toute autre profession travaillant encore actuellement.Dans un communiqué, la CGT Éduc'action alerte : comment imaginer que les équipes pédagogiques seront en capacité d'aménager des espaces d'étude alors même que les classes sont déjà trop petites ou surchargées ? Comment imaginer que des élèves après deux mois de confinement, seront en capacité de respecter de façon maximale les mesures de distanciation sociale ?
« 40 % des établissements sont sous-dotés en points d'eau, dans certains établissements les conditions d'hygiène ne sont pas assurées, même hors crise sanitaire, les classes sont surchargées (30 à 35 élèves par classe au lycée, ndr). Nos revendications demeurent les mêmes qu'avant : moins d'effectifs par classe, le recrutement de plusieurs dizaines de milliers d'enseignants, une médecine scolaire et une médecine du travail à la hauteur des besoins de l'éducation nationale », expose Marie Buisson.
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