Le passage en seconde ne met pas fin aux
inégalités sociales et territoriales, dès lors, il est inconcevable de
considérer que l’Éducation prioritaire s’arrête à la fin du collège, en
excluant les lycées.
Beaucoup de lycées, en particulier dans
la voie professionnelle, ont un taux de catégories
socio‐professionnelles défavorisées qui est comparable à certains
collèges relevant du dispositif de l’éducation prioritaire.
Plusieurs dizaines d’établissements en
grève ont manifesté devant le ministère le 29 septembre, la seule
réponse a été, pour l’instant, la prolongation de façon transitoire du
versement de l’intégralité de l’indemnité ZEP en 2018/2019.
Mais les collègues ne toucheront plus qu’un tiers de l’indemnité l’année suivante puis, plus rien.
Les collègues de ces établissements
attendent une tout autre réponse de la part d’un gouvernement qui
affirme toujours que l’éducation est sa priorité.
Les 54 000 postes budgétaires mis en
avant par la Ministre ne se sont pas vus sur le terrain, en particulier
pour les élèves qui en ont le plus besoin.
La hausse démographique en lycée rend
inéluctable la hausse des effectifs par classe et détériora un peu plus
les conditions d’études des élèves et de travail des personnels dans ces
établissements difficiles.
Écarter les lycées de l’Éducation prioritaire, c’est dégrader encore un peu plus le service public de l’éducation.
Le ministère n’a pas rendu publics les
critères qui ont permis d’établir la carte des REP et REP+, accentuant
ainsi le sentiment d’injustice pour les collègues dont les
établissements sont sortis du dispositif.
Enfin, les conditions de mise en œuvre
de la pondération en REP+, sans cadrage national, induisent souvent pour
les enseignants une augmentation de la charge de travail.
La CGT Éduc'action revendique des mesures d'urgence pour l’Éducation prioritaire.
Pour plus de transparence, il faut
établir une carte de l’Éducation prioritaire par l’utilisation de
critères objectifs rendus publics, qui prennent en compte l’indice
social et les spécificités rurales et urbaines.
Les difficultés d’exercice dans ces
établissements nécessitent un renforcement des équipes de vie scolaire,
de santé et de service social, de personnels administratifs et
d'agents.
Il faut étendre l’indemnité REP à tous les personnels en exercice, notamment de vie scolaire (AED, AESH…).
Il est aussi nécessaire de rétablir une
carte scolaire permettant la mixité sociale et de prendre des mesures
qui permettront de maintenir des équipes stables.
Pour faire aboutir toutes ces revendications, la CGT Educ‘action sera aux côtés des personnels qui seront en grève le 17 novembre 2016.
La Ministre doit prendre en compte les difficultés rencontrées par les collègues, en particulier dans les lycées.
La CGT
Educ‘action demande à la Ministre d’ouvrir d’urgence des négociations
avec les organisations syndicales sur le périmètre de la carte de
l’éducation prioritaire et sur les mesures à prendre pour améliorer le
fonctionnement de ces établissements et les conditions d’études des
élèves.
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