L'Inspection Générale a rendu public un rapport sur "les mouvements académiques et départementaux comme outils de gestion des ressources humaines". Elle profite de ce rapport pour proposer que les agrégé-e-s affecté-e-s en collège soit à 18 h (contre 15 h actuellement).
La CGT Éduc'action refuse cette proposition car elle revendique une diminution du temps de travail pour toutes et tous.
L'Inspection Générale fait un bilan très
critique du mouvement. Nous ne pouvons en effet que constater que le
mouvement des personnels n'est pas satisfaisant, surtout dans le premier
degré et dans certains corps et disciplines (plus particulièrement dans
les lycées professionnels).
Mais l'Inspection Générale laisse
globalement de côté ce qui fait réellement le mouvement : ce sont les
capacités d’accueil des académies qui font le mouvement et non les
points au barème. Ce calibrage par le ministère des capacités d'accueil
sur les territoires tient parfois de la gestion de la pénurie. C’est un
principe qui ne tient pas compte des conséquences humaines et qui,
souvent, est inefficace, les collègues victimes de cette posture ne
rejoignant pas toujours leur affectation !
Au prétexte d'une adéquation entre les
besoins en établissement et le recrutement, l'Inspection Générale
propose de généraliser le mouvement académique dans le second degré.
Elle propose "des recrutements du second degré nationaux mais calibrés
par académie". Cela passe par la définition du nombre de postes aux
concours par académie et par l'affectation des lauréat-e-s dans une
académie en fonction de leurs vœux et de ce calibrage. "Le stagiaire
titularisé reste dans son académie de nomination sans passage par le
mouvement national", explique l'inspection générale. Ce nouveau
fonctionnement ressemblerait à celui actuel dans le premier degré, tout
en conservant le caractère national du concours.
Ce que propose l'Inspection Générale
c'est de permettre une décentralisation des politiques RH et de
recrutement. Rappelons que le mouvement du premier degré est très
mauvais, les résultats depuis 5 ans sont de pire en pire : seulement 21 %
de taux de satisfaction des demandes en 2014 ! Les règles du mouvement
déconcentré sont édictées chaque année dans une note de service
ministérielle. Celle-ci indique, entre autres, que chaque recteur publie
sa propre note de service pour le mouvement intra-académique, une
partie du barème de celui-ci étant laissée à son appréciation.
Cependant, c’est de l’ensemble de la circulaire nationale que certains
rectorats font une lecture particulière, ce qui les amène à édicter
leurs propres règles, notamment pour l’attribution des bonifications ou
la procédure d’affectation. Nous dénonçons le fait que le ministère
entend renforcer ces dérives en renforçant les pouvoirs de gestion des
recteurs. Nous réaffirmons que la transparence et l’égalité de
traitement des personnels ne peuvent être effectives que dans le cadre
de règles nationales, respectées à tous les niveaux.
La CGT
Éduc'action s'oppose totalement à la déconcentration du mouvement et
revendique le retour à un mouvement national. Dans tous les cas, c’est
bien l’augmentation du nombre de postes budgétaires qui permettra
l’amélioration du mouvement des personnels.
Montreuil, le 4 janvier 2016
Le communiqué au format
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