Le Ministre Blanquer a réagi ce mardi 5
décembre aux résultats de l’enquête internationale sur le niveau de
lecture des élèves (PIRLS) qui indiquent que le niveau global des
français·es aurait baissé...
Il s’est empressé de rappeler que ses
premières mesures (classes dédoublées en éducation prioritaire) allaient
permettre de remédier à cette situation et a avancé d’autres pistes. La
plus audible par le grand public et incompréhensible pour les
personnels est l’instauration de la dictée quotidienne pour les élèves
d’école élémentaire. Pour la CGT Educ’action, cette mesure, qui vise à
instaurer un exercice d’écriture pour remédier à un problème de lecture,
ne peut pas constituer une réponse pédagogique cohérente pour les
élèves ou les personnels. Le ministre transforme également les
dispositifs d’aide et de soutien des élèves à l’école primaire et au
collège (APC et AP des élèves de 6e fragiles) afin de les réduire
uniquement à des exercices de lecture.
Après avoir instauré un conseil
scientifique de l’Education nationale dirigé par Stanislas Dehaene
(porte-parole des neurosciences), il lui confie la réalisation des
futures évaluations nationales qui seront étendues au CE1. La CGT
Éduc’action rappelle son opposition à ce type d’évaluations, sur le
fond comme sur la forme, considérant qu’elles sont des outils au service
du tri des élèves et des établissements scolaires.
Nous rappelons que le goût du ministre
pour les neurosciences, au détriment de la diversité pédagogique, ainsi
que sa volonté d’imposer des méthodes pédagogiques inquiètent les
personnels et notre organisation. Il va imposer aux professionnel·les de
l’enseignement des méthodes pédagogiques basées sur les seules
approches scientistes, mais aussi un strict encadrement de leur travail
et imposer, par exemple, des programmations annuelles dans le premier
degré.
L’ensemble des mesures avancées
par le ministre indiquent clairement une très grande restriction des
libertés pédagogiques des personnels enseignants et la CGT Educ’action s’y opposera.
Montreuil, le 06 décembre 2017
Le communiqué au format
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