Madame la Présidente,
Situation en Seine-Saint-Denis
Le ministère est actuellement dans la phase de dialogue avec les académies pour la préparation de la rentrée scolaire 2018. La CGT
 Éduc’action souhaite alerter sur la situation de l’académie de Créteil 
et en particulier sur celle du département de Seine-Saint-Denis...  
Depuis 2007 ce sont plus de 6 000 élèves
 supplémentaires qui sont arrivés dans les collèges du département. 
Après des suppressions massives de postes en collège et en lycée entre 
2007 et 2012, les créations de postes ultérieures ont juste permis de 
maintenir la situation de 2012. A la rentrée 2017, les collèges du 93 
ont accueilli 1200 élèves supplémentaires. La plupart des lycées sont 
aussi saturés et nécessitent un pan d’investissement. La situation dans 
les écoles est aussi inquiétante. Avec plus de 400 enseignants du 1er 
degré non titulaires, c’est le département où il y a la plus grande 
précarité. L’extension des dédoublements en CE1 se fera-t-elle à moyens 
constants ? 
L’éducation est un droit pour tous les 
élèves quel que soit leur lieu de naissance ou de vie et ils doivent 
tous bénéficier de conditions d’accueil et de travail leur permettant la
 réussite scolaire et l’accès à l’emploi. Face à l’explosion 
démographique de ce département que personne ne peut nier, pour répondre
 aux besoins éducatifs des jeunes, les collègues en grève aujourd’hui 
réclament la création d’emplois statutaires pérennes ainsi que le 
réemploi des contractuels, y compris les contrats aidés. A l’appel de 
l’intersyndicale (CGT
 Éduc’action, SNES, SNEP, FO, Sud Education et CNT), il y aura un 
rassemblement en fin de matinée aux abords du ministère. Les collègues 
souhaitent être reçus et entendus. 
Situation des GRETA
Le 10ème point aujourd’hui aurait dû 
être la présentation du rapport d’activité des GRETA. Son retrait de 
l’ordre du jour ne doit pas être l’alibi pour masquer le plan social en 
préparation : des centaines de contractuels seront licenciés au 
31/12/17. 
D’une part le Ministère n’a toujours pas
 publié les textes concernant les régimes indemnitaires, les obligations
 de services des personnels et la classification des différentes 
missions des formateurs. Nous sommes d’ailleurs alertés sur de 
nombreuses situations individuelles qui montrent que les académies font 
ce qu’elles veulent avec des quotités horaires annuelles et des taux de 
pondération fantaisistes qui n’ont aucune base légale. Le comble étant 
quand même la récupération de jours fériés ! Clairement les GRETA 
utilisent la masse salariale comme variable des coûts de formation et 
précarisent de plus en plus les personnels ce qui aura inévitablement un
 impact sur la qualité des formations. En l’absence de nouveau texte, la
 CGT Éduc’action demande au Ministère de faire respecter, par toutes les académies, le texte toujours en vigueur, celui de 1993. 
D’autre part, de nombreuses régions 
n’ont pas encore lancé leurs appels d’offre pour 2018, en attente 
probablement d’évolutions liées aux discussions en cours avec le 
Ministère du Travail. Par prudence les GRETA décident donc de licencier y
 compris des contractuels en CDI, à n’en pas douter une conséquence des 
dernières ordonnances permettant de licencier sans contrainte en cas de 
baisse d’activité. 
Les personnels sont très inquiets pour 
leur devenir au 1er janvier 2018. Nous demandons donc qu’un CNS soit 
réuni très rapidement pour pouvoir faire le point sur l’emploi pour 
l’ensemble des GRETA et sur leur santé financière car il y a des échos 
de GRETA ayant un déficit monstrueux. Par ailleurs les organisations 
syndicales et les personnels doivent être informés du calendrier 
prévisionnel de publication et du contenu définitif des textes en 
souffrance depuis près de 2 ans. 
« Plan Etudiant »
Le débat parlementaire sur le projet de 
loi « relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants » a 
commencé cette semaine, le 12 décembre. Ce projet prévoit de modifier 
l’article L 612-3. Au cours de la navette parlementaire, des amendements
 pourront être apportés par les députés et les sénateurs. Il est donc 
assez difficile de prédire aujourd’hui ce que sera la version finale de 
cet article. Afin de nous éviter l’étude ultérieure d’un texte annulant 
le projet de décret d’application présenté aujourd’hui, il serait 
préférable d’attendre la version définitive de la loi et son vote. 
DN MADE
Lors de la commission spécialisée du 29 
novembre, il y a eu de longs échanges sur le projet de création du 
Diplôme National des métiers d’arts et du design qui ont montré les 
désaccords sur ce texte et qui ont mis en évidence de nombreux manques 
en particulier concernant les équivalences entre les diplômes qui 
disparaitraient et ce nouveau diplôme. 
Finalement le texte a été retiré de 
l’ordre du jour du CNESER et du CSE. Faut-il comprendre que ce texte va 
être retravaillé en profondeur et qu’il ne peut donc pas être mis en 
application dès la rentrée 2018 ? Si c’est le cas, nous nous 
interrogeons sur le sens du vote électronique que les membres des CPC 
concernées pouvaient faire jusqu’au 13 décembre. 
La plateforme « Parcoursup » devant 
ouvrir en janvier, nous souhaitons savoir quels seront les diplômes des 
métiers d’arts qui seront visibles par les élèves ? La MANAA sera-t-elle
 maintenue dans toutes les académies ? Le projet qui nous avait été 
présenté avait aussi des effets sur les emplois qui ne semblaient pas 
avoir été anticipés par le Ministère. Tous les collègues actuellement 
sur postes spécifiques en arts appliqués doivent être informés 
individuellement de leur devenir, de la nécessité ou pas de participer 
au mouvement spécifique national, de la nécessité ou pas d’une 
reconversion. Rappelons que la Gestion prévisionnelle des emplois et des
 compétences est une obligation de l’employeur et qu’il doit anticiper 
pour éviter les dégâts pour les personnels que nous avons déjà connus 
sur d’autres rénovations ou fusions : réforme STI, STMG ou bac GA par 
exemple. 
Fonctionnement des CPC 
Rappelons que la CGT
 Éduc’action est toujours en désaccord sur la consultation électronique 
des CPC avec échange sur un forum. Même si çà partait d’une bonne 
intention, passons sur la proposition un peu curieuse, faite par 
gentillesse à un membre de CPC, de voter par téléphone pour pallier les 
problèmes techniques de connexion. Nous espérons que ce n’est pas ce 
type d’évolution qui est prévu pour le fonctionnement futur des CPC. Le 
forum ne permet pas la même interactivité que des débats où tous les 
membres sont présents. 
Pour améliorer la réactivité, cela nécessiterait d’être connecté en permanence donc finalement plus de temps. Par ailleurs, la CGT revendique le droit à la déconnexion en dehors des heures de travail. 
La déclaration de la CGT Éduc'action au CSE du 14 décembre 2017 au format 
