Réunis en groupe de travail le 5
novembre dernier au ministère de l’Éducation nationale, les
organisations syndicales étaient invitées à s’exprimer sur les
propositions concernant les Obligations Réglementaires de Services pour
l’ensemble des métiers des enseignant-es du Premier degré (milieu
ordinaire, enseignement spécialisé et adapté)...
En proposant de tels textes, l’objectif
du MEN était d’harmoniser les situations rencontrées. Concernant la
situation des collègues devant justifier des 108 h de travail hors
présence élèves (dont nous demandons la suppression), la CGT-Éduc’action
a dénoncé la suppression du caractère forfaitaire de certaines heures.
Elle estime que c’est un reniement du ministère qui avait laissé, lors
de la publication de la circulaire de 2013, une certaine liberté de
travail aux collègues, revendication partagée par l’ensemble des
syndicats. Elle a surtout indiqué que les propositions faites (dans leur
globalité) étaient scandaleuses, qu’elles visaient à établir une
harmonisation par le bas et que dans la très grande majorité des cas,
elles entraîneraient une perte de revenu pour les collègues travaillant
dans les établissements du second degré (SEGPA, EREA, IME-IMPro et
prisons). En attribuant aux professeur-es des écoles et
instituteur-trices la prime ISOE pour compenser la perte des heures de
coordination et de synthèse, le MEN pensait jouer l’apaisement. C’est le
contraire qui se produit car cela instaure une perte de plusieurs
centaines d’euros sur une année. A noter que les professeur-es de
l’enseignement professionnel sont également perdants avec ces
propositions. A propos des collègues exerçant en milieu carcéral, la CGT-Éduc’action
a à nouveau dénoncé l’alourdissement de leur temps de travail avec une
perte de salaire en expliquant que les six heures instaurées
n'existaient pas auparavant. Dans les établissements médicaux-sociaux,
nous avons également dénoncé une tentative du MEN de gommer les
obligations faites de suivre des heures rémunérées de coordination et de
synthèse afin de réduire les dépenses de toutes les structures
impliquées (ARS-Education nationale). C’est une façon de gommer les
effets de l’austérité dans le fonctionnement de ces établissements.
De façon globale, les
propositions du ministère en la matière ne sont pas acceptables et ont
été dénoncées dans la quasi unanimité des organisations syndicales.
Pour la CGT-Éduc’action,
les personnels ne peuvent pas être à nouveau les grands perdants de
réaménagements d’obligations de service. Avec un pouvoir d’achat en
chute libre et un gel du point d’indice depuis plus de cinq ans, nous
estimons qu’envoyer un tel signal aux personnels est un dénigrement de
leurs missions, de leur investissement et de leur formation dans un
service public d’éducation de qualité. La CGT-Éduc’action
restera vigilante aux nouvelles propositions chiffrées qui seront
faites dans les semaines à venir et appellera les personnels à agir en
conséquence. Elle rappelle aussi qu’elle milite pour une réelle
diminution du temps de travail des personnels du premier degré.
Montreuil, le 10 novembre 2015
Le communiqué au format
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