La session 2015 du baccalauréat a vu le
rétablissement d’une épreuve obligatoire d’histoire-géographie en
terminale S. Les enseignants alors en chargés des classes de terminale S
ont constaté, et avec un effarement croissant à mesure que le bac
approchait, qu’il était impossible de « boucler » le programme dans le
respect des finalités et des démarches de la discipline. L'architecture
du programme, combinée aux exigences d'exhaustivité des épreuves du bac,
met les enseignants en difficulté et augmente les risques d'échec pour
les élèves, désemparés devant le peu de temps laissé aux questions,
notamment sur des sujets touchant l'actualité.
Les jeunes de terminales, sont en passe
de devenir majeurs. Au lieu de profiter de leur maturité, le rythme
imposé par l'accumulation des questions oriente l'enseignement de
l'histoire géographie vers une restitution mécanique de connaissances
sans permettre le développement d'une véritable réflexion et analyse
critiques, dévoyant ainsi les finalités de la discipline en terme de
formation intellectuelle et civique.
Des allègements des programmes de
Terminale ES et L, et de Troisième, ont été possibles, à la suite de la
mobilisation des organisations syndicales et des enseignants. Ils
doivent l'être aussi pour ceux de Terminale S. Il est urgent d'entendre
la profession et de redonner aux élèves et aux enseignants des
conditions de travail plus sereines.
Nous demandons que le programme
d’histoire-géographie de Terminale S soit allégé, comme nous l'avions
demandé lors de son élaboration en 2012, en attendant une nécessaire
refonte globale des programmes du cycle terminal et une réflexion
renouvelée sur l’épreuve au baccalauréat.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire