Au fur et à mesure des annonces
de sorties d’écoles et établissements de l’Éducation prioritaire dans
les académies, les personnels et les parents d’élèves manifestent leur
opposition, par la grève ou la manifestation, comme dans l’académie de
Bordeaux, les Hauts-de-Seine, à Paris, en Seine-Saint-Denis…
Il
faut dire que, derrière le plan de "relance"+ de l’Éducation
prioritaire, se cache un redéploiement de moyens dans un cadre
budgétaire contraint.
Le
refus de dévoiler l’indice social ayant servi à constituer la nouvelle
carte de l’Éducation prioritaire rend totalement illégitime la sortie
des dispositifs d’Éducation prioritaire. C’est surtout la preuve que le
but du ministère est de restreindre le champ de celle-ci.
De plus, à aucun moment il n’est
question, pour le gouvernement, de diminuer les effectifs par classe en
Éducation prioritaire. Pourtant, les études ayant démontré l’impact
positif des faibles effectifs sur la réussite des élèves,
particulièrement en ZEP, sont nombreuses.
Au contraire, pour les établissements qui en sortent, les effectifs par classe vont augmenter, aggravant les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels.
Au contraire, pour les établissements qui en sortent, les effectifs par classe vont augmenter, aggravant les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels.
Les
lycées sont, pour le moment, absents des dispositifs annoncés. Pourtant
certains d’entre eux, les lycées professionnels notamment, accueillent
le même public que les REP et REP+. Ainsi, pour le ministère, la
difficulté sociale qu’est sensée combattre l’Éducation prioritaire,
s’arrêterait à l’entrée en seconde !
Les
collègues concerné-e-s par cette sortie vont perdre, après trois années,
l’indemnité spéciale qu’ils percevaient comme reconnaissance de la
difficulté d’exercice. C’est d’autant plus scandaleux que les salaires
des fonctionnaires sont gelés depuis 2010 et que beaucoup des personnels
concerné-e-s sont en début de carrière et exercent dans des zones où le
coût de la vie est élevée.
Les
enseignant-e-s du second degré vont également perdre, au bout de trois
années, les bonifications pour leur barème de mutation (APV) attribuées
après cinq années d’exercice en ZEP. Ces
deux dispositifs permettent, en partie, de stabiliser des équipes
d’enseignant-e-s titulaires en Éducation prioritaire. Leur fin est non
seulement une rupture de contrat moral entre l’institution et les
personnels, mais risque aussi de vider écoles et établissements de leurs
équipes.
Alors
que la crise et l’austérité frappent de plein fouet les classes
populaires, le gouvernement retire les moyens à des écoles et
établissements qui continuent pourtant d’en accueillir les enfants.
La CGT
Éduc’action soutient totalement les luttes menées par les personnels et
les parents d’élèves pour rester en Éducation prioritaire et elle
contribuera à leur extension. Pour la CGT Éduc’action, un seul mot d’ordre : aucune sortie d’établissement ou école de l’Éducation prioritaire.
Montreuil, le 26 novembre 2014
le communiqué au format
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