C’est la rentrée et cette année la réforme des rythmes scolaires doit être mise en œuvre dans la totalité des écoles.
Si les mobilisations des enseignants, des personnels territoriaux
ou des salariés du secteur associatif, comme celles de nombreux parents
d’élèves ont contraint le gouvernement à aménager cette réforme si
difficilement applicable, les modifications apportées par le ministère
ne changent rien au fond et n’améliorent ni les conditions
d’apprentissage des élèves ni les conditions de travail des personnels.
La marge de manœuvre laissée aux commune va non seulement mettre en
difficulté de nombreuses localités mais va aussi continuer à creuser les
inégalités territoriales et sociales.
Si les mobilisations des enseignants, des personnels territoriaux ou des salariés du secteur associatif, comme celles de nombreux parents d’élèves ont contraint le gouvernement à aménager cette réforme si difficilement applicable, les modifications apportées par le ministère ne changent rien au fond et n’améliorent ni les conditions d’apprentissage des élèves ni les conditions de travail des personnels.
L’absence de cadrage national sur des horaires précis aura comme
conséquences des organisations différentes d’une commune à l’autre alors
que de nombreux enseignants ont un poste fractionné sur plusieurs
communes.
En fin de compte, cette réforme ne diminue pas vraiment le temps de
présence des élèves dans les écoles, c’est plutôt une décharge d’une
partie des responsabilités de l’État vers les collectivités locale en
opérant un transfert du scolaire vers le périscolaire.
A la CGT, nous restons persuadés que réformer les rythmes de vie des
enfants ne peut se résumer à modifier le nombre de jours hebdomadaires
de scolarité ou à une simple ventilation des ces horaires dans la
semaine. La CGT propose une réflexion globale avec l’ensemble des
acteurs de l’École.
Posons-nous
les véritables questions sur les causes de la fatigue ainsi que sur
le traitement de la difficulté scolaire chez les élèves.
Attaquons nous à la question des classes surchargées, à la question des temps globaux d’accueil en collectivité, à la qualification des salariés et au respect de leurs conditions de travail, à la qualité des locaux souvent mal adaptés aux activités proposées.
Exigeons des réseaux d’aide aux élèves en difficultés, des RASED, sur l’ensemble du territoire afin que les élèves soient aidés par de vrais professionnels sur le temps de classe.
Attaquons nous à la question des classes surchargées, à la question des temps globaux d’accueil en collectivité, à la qualification des salariés et au respect de leurs conditions de travail, à la qualité des locaux souvent mal adaptés aux activités proposées.
Exigeons des réseaux d’aide aux élèves en difficultés, des RASED, sur l’ensemble du territoire afin que les élèves soient aidés par de vrais professionnels sur le temps de classe.
Surtout, comment prétendre modifier le rythme de vie des élèves sans
réfléchir à celui des parents, soumis de plus en plus à la précarisation
de leurs conditions d’existence et de travail ? Certain sont contraints
de travailler le soir jusqu’à 22H ou le dimanche pour améliorer les
revenus du foyer.
La suppression du mercredi matin ne peut se faire sans une large
concertation car elle a un impact direct sur le temps dédié à toutes les
activités éducatives, sportives, culturelles, et donc sur tous les
personnels de ces secteurs.
On comprend bien que cette question traverse l’ensemble de la société
et ne concerne pas seulement les parents ou les enseignants.
Nous pouvons toutes et tous, professionnels de l’éducation et des
collectivités territoriales, parents d’élèves peser dans les instances
de l’École, mais aussi dans la société en général pour que l’École
retrouve ses missions.
Des missions qui doivent garantir à tout citoyen l’acquisition d’une
culture commune lui permettant d’être pleinement femme ou homme
émancipé, citoyen et travailleur. Ceci inclue l’accès à un 1er niveau de
qualification professionnel. Ce sont là les missions d’un véritable
service public de l’éducation.
La CGT appelle tous les agents publics, acteurs de l’école et des
collectivités, titulaires et contractuels à utiliser leur bulletin de
vote CGT le 4 décembre prochain pour donner du poids à leurs
revendications sur ce sujet des rythmes scolaires comme sur tout ce qui
touche à leurs emplois, leurs missions et leurs salaires.