vendredi 29 septembre 2023

3 octobre : Grève AESH et AEd

Avec la question des retraites, celle des salaires est d’autant plus prégnante pour tou·tes les salarié·es  qu’ils·elles font face aujourd’hui à une flambée inflationniste historique (jusqu’à +16% pour les produits alimentaires). C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron et le ministère viennent enfin de présenter leur plan de« revalorisation » pour les personnels de l’Éducation nationale et la révision de la grille de salaire. Tout est inacceptable pour la CGT Éduc’action.

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Pour les AESH et les AED, la CGT Educ’action revendique :

  • Primes REP et REP+ calculées sur les mêmes bases que celles des enseignant·es
  • Abandon TOTAL du projet ARE (y compris sur la base du volontariat)

Pour les AESH

    • Abandon du projet portant sur le cumul des emplois ;
    • Un contrat de 24h d’accompagnement élève correspondant à un temps plein ;
    • L’abandon immédiat des PIAL et de la politique de mutualisation ;
    • La garantie d’accès à des formations qualifiantes à hauteur des missions ;
    • Le recrutement des AESH permettant de couvrir les besoins de tou·tes les élèves en situation de handicap

Pour les AED

    • Un statut d’AEd avec création d’un corps de catégorie B Fonction publique pour un temps à 32h/semaine sur 36 semaines ;
    • Pour les AEd étudiant·es, le maintien d’un statut d’étudiant·e/surveillant·e avec déduction d’heures de travail facilitant le suivi des études

Mardi 3 octobre : mobilisation générale AESH dans la Manche

 


Difficultés scolaires et handicap

La loi de février 2005 sur le « handicap » a permis de nombreuses avancées pour la prise en compte des élèves en situation de handicap. Si l’on peut s’en réjouir sous certains aspects, il faut cependant rester vigilant·es car sous couvert d’inclusion, le ministère et le gouvernement en ont profité pour libéraliser et « marchandiser » le champ du handicap et les prises en charge. La généralisation de l’inclusion scolaire permet aux politiques de mettre davantage en concurrence les structures-les élèves-les personnels, d’externaliser et libéraliser les prises en charge, mais aussi de développer la culpabilisation des individus (élèves-familles étant renvoyé·es à leur propre échec et/ou personnels accusé·es de ce même échec). Tout ceci est fait bien évidemment pour que l’État se désengage, ne prenne pas ses responsabilités quant à la véritable prise en charge institutionnelle.

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Loi Rilhac

Nous y voilà donc ! Durant la pause estivale, le décret d’application de la loi Rilhac portant sur l’autorité fonctionnelle est paru, abrogeant de facto le précédent texte de 1989 qui régissait la direction d’école. Cette loi se veut être une réponse aux difficultés et au mal-être des directeur·trices dans l’exercice de leur fonction.

Ce malaise, cette souffrance psychologique vécue par nos collègues directeur·trices est indiscutable et, malheureusement amènent certain·es à des « solutions » extrêmes. Aussi, on ne pourrait que se réjouir de voir enfin cette souffrance prise en compte. Mais, que propose la loi Rilhac et va-t-elle répondre à ce malaise ?

Rien n’est moins sûr…

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Et si j’osais me syndiquer à la Cgt Éduc’action ?

Alors que nos conditions de travail se dégradent depuis des années, que nos salaires décrochent et que continuent de pleuvoir les attaques contre nos conquis sociaux (retraites…) ou le Service public d’Éducation, il est plus que jamais nécessaire de renforcer le syndicalisme de lutte porté par la CGT Éduc’action. Plus que jamais, pour s’opposer et gagner face à des politiques réactionnaires et porteuses d’inégalités, nous avons besoin d’un syndicalisme renforcé d’un grand nombre d’adhérent·es et militant·es. Ensemble, portons notre projet pour gagner une École émancipatrice pour les élèves et les personnels.

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Évolution de la classe exceptionnelle : mode d’emploi

Parmi les mesures salariales ministérielles, figure une modification d’accès à la Classe exceptionnelle qui touche actuellement 10% des personnels PE. L’idée n’est pas d’augmenter ce taux, mais d’en changer les conditions d’accès et d’évolution. Le décret du 5 août 2023 (pour le télécharger) modifie le contingentement en le « linéarisant », c’est-à-dire qu’à compter de 2024, il n’y aura plus qu’un seul vivier pour la Classe exceptionnelle. Il instaure aussi 3 chevrons en fin de grille, équivalent aux anciens « chevrons » (accessibles automatiquement au bout de 3 ans au 4eme échelon de ce grade). Récapitulatif des changements…

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LA RÉFORME DES LYCÉES PRO EXPLIQUÉE À TOUTES ET TOUS…

Un enjeu de classe et de  société

La voie professionnelle sous statut scolaire concerne 37% des élèves. Le LP concentre fortement des populations d’origine populaire, 57 % des élèves sont d’une « origine sociale défavorisée ». Par conséquent, cette réforme va surtout impacter les jeunes issues des milieux populaires Pour la CGT, la voie professionnelle doit « former l’Homme, le citoyen, le Travailleur », or la réforme Macron a pour seule boussole l’employabilité immédiate au détriment des autres missions (éducation, ouverture culturelle, culture professionnelle, citoyenneté…).

https://www.cgteduc.fr/wp-content/uploads/2023/09/Tract-Reforme-LP-UD-septVDef.pdf


mercredi 27 septembre 2023

Acte II de l’École inclusive : le passage en force du ministère

 


Le ministère a relancé lundi 18 septembre un cycle de concertation sur l’École inclusive.

Les organisations syndicales représentatives des personnels ont pointé l’extrême urgence de donner les moyens pour que l’école inclusive fonctionne : allègement des effectifs, moyens humains supplémentaires, reconstitution des réseaux d’aides, places en établissements spécialisés, véritable statut pour les AESH, formation, accompagnement des équipes … 

A l’issue de deux heures de réunion, faisant fi des demandes des OS, le ministère a annoncé le calendrier de mise en œuvre des mesures actées par la Conférence Nationale du Handicap en avril dernier comme la mise en place du statut d’emploi des ARE et la transformation des PIAL en pôle d’appui à la scolarité. Ces mesures ont été prises sans aucune concertation avec les organisations représentatives des personnels et ne répondent pas aux besoins des élèves et des personnels.

Alors que toutes les organisations syndicales ont fait part des risques de rupture liés aux conditions actuelles de l’école inclusive, ces réponses ne sont pas à la hauteur des enjeux de l’inclusion ; elles sont un mépris pour les élèves et les personnels. 

Il est urgent de prendre la mesure de ce qui se passe actuellement dans nos écoles et dans nos établissements et d’écouter la profession qui est en demande forte sur ce sujet.
Les organisations représentatives des personnels : FSU, UNSA éducation, SGENCFDT, CGT Educ’action, SNALC et SUD Éducation demandent au ministre de mettre en œuvre un véritable plan, concerté avec les organisations syndicales, pour que l’école inclusive puisse fonctionner et prendre en compte tous les types de difficultés des élèves.

Paris, le 21 septembre 2023

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Déclaration intersyndicale suite à l’audition bilan de rentrée à l’ Assemblée nationale

 

 

Nos organisations FSU, UNSA Education, Fnec-FP-FO, SGEN-CFDT, CGT Educ’action, Snalc et Sud Éducation ont participé mercredi 20 septembre à une table ronde sur la rentrée 2023 dans le 1 er et le 2d degré organisée par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. Toutes nos organisations ont pointé les problèmes rencontrés à cette rentrée : crise du recrutement, salaires, conditions de travail, inclusion et situation des AESH…

En guise de réponse, nous avons reçu de la part de députés Renaissance et Rassemblement national des propos dénigrants, voire insultants. Ainsi Mme Riotton (députée Renaissance) a pointé notre « ton caricatural » et a remis en cause notre représentativité. Puis M.Odoul (député RN) a comparé la séquence pendant laquelle nous nous sommes tous exprimés à « un sketch des Inconnus ». Enfin, M.Chudeau (député RN) a jugé les propos de certains d’entre nous « ridicules et totalement déplacés », nous enjoignant à « nous mettre au niveau » et « à baisser d’un ton » et menaçant de ne pas nous inviter l’an prochain. Tout cela s’est déroulé sans intervention de la présidente de la commission, Mme Rauch (Horizons). Nous avons alors fait le choix de quitter la séance.

Nous dénonçons des propos inacceptables. La remise en cause de notre légitimité, pourtant issue des élections professionnelles, les propos moqueurs et dénigrants sont autant de marques de mépris envers nos organisations, mais aussi une forme de mépris pour la réalité que vivent tous nos collègues et les élèves dans les écoles, collèges et lycées.

Nous nous sommes adressés à la présidente de l’Assemblée nationale pour l’interpeller sur les propos tenus qui n’honorent pas la démocratie, dont le respect est un des constituants. Dans la grave crise que traverse notre système éducatif, il y a urgence à ce que les organisations syndicales représentatives soient enfin écoutées et respectées. Il en va de l’avenir de notre service public d’Éducation.

A Paris, le 21 septembre 2023

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Non, la rentrée n’a pas été un succès !

 

Non, la rentrée n’a pas été un succès !

 

Désormais « domaine réservé » du Président de la République, l’Éducation a occupé le terrain médiatique des dernières semaines. Président et ministre se sont lancés dans une vaste opération de communication pour vendre des annonces approximatives, tapageuses et parfois réactionnaires (interdiction de l’abaya, reprise des cours le 20 août pour les élèves les plus défavorisé·es…). Des effets de communication, il en faut pour faire oublier la triste réalité de l’Éducation nationale en cette rentrée : recrutements statutaires et attractivité en panne, manque de personnel et recours généralisé aux personnels contractuels, classes surchargées, revalorisations salariales largement insuffisantes, dégradation des conditions de travail accentuée par le poids du dérèglement climatique et du manque de rénovation des bâtiments…

Pour la CGT Éduc’action, la politique Macron prônant l’autorité ne vise pas à améliorer le Service public d’Éducation, mais relève davantage de visées électoralistes et d’une volonté de se montrer omniprésent… Tristes calculs politiques au détriment de l’École.

Face aux urgences dans le champ de l’Éducation, la CGT Éduc’action ne peut se satisfaire d’un président omnipotent ne maitrisant ni les sujets ni les véritables enjeux. On ne construit pas une politique éducative d’ampleur pour des millions d’élèves à coup d’empilement d’annonces, de restrictions vestimentaires (toujours à l’encontre des filles) ou d’arbres plantés… Non, la jeunesse n’a pas besoin de cette enfilade de clichés présidentiels ou de SNU !

Face au triste constat établi en cette rentrée, il est clairement indispensable de recruter massivement des personnels, de rénover des écoles et établissements où il ne ferait pas plus de 30°C dans les classes en septembre… Il faut aussi continuer à pousser pour obtenir l’abrogation complète de la réforme du Bac et celle de l’enseignement professionnel. Nous devons poursuivre et intensifier notre lutte contre le Pacte et obtenir une véritable revalorisation salariale de tous les personnels sans contreparties.

Pour la CGT Éduc’action, en cette rentrée, il y a urgence à engager de profonds changements dans le système éducatif pour construire une École émancipatrice permettant la réussite de toutes et tous. Elle appelle tous les personnels à s’impliquer dans cette démarche, à rejoindre nos rangs militants et à préparer dès maintenant la journée de mobilisation intersyndicale du 13 octobre pour nos salaires, nos retraites et nos services publics.

Montreuil, le 21 septembre 2023

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Rentrée 2023 dans les GRETA : pour une vraie stratégie publique de la formation continue et l’augmentation générale de nos salaires !

 


 

Cette rentrée scolaire marquée par la réforme de la voie professionnelle et le « PACTE » n’est pas sans conséquences sur les travailleuses et travailleurs de la formation continue dont le gouvernement continue d’ignorer l’indignation grandissante.

L’annonce, par Emmanuel Macron dans un LP du Vaucluse, d’une refonte de la carte des formations professionnelles dans le cadre de la réforme de la voie, marque une fois de plus le désengagement de l’État au profit du patronat qui, en prenant la main sur l’offre de formation professionnelle initiale et continue, ne répond qu’à des besoins de main d’œuvre locaux, court-termistes et sur des emplois déqualifiés.

Si les premières victimes sont les élèves et les stagiaires, il ne faut plus invisibiliser les travailleuses et travailleurs, notamment celles et ceux du secteur public de la formation continue (GRETA, AFPA) comme du privé qui sont livré·es à la précarité quotidienne et à un avenir incertain.

D’ailleurs, alors que l’inflation monte en flèche, ces dernier·ères semblent encore être les grand·es oublié·es de la politique salariale du gouvernement.

Ainsi, les grilles salariales des agent·es de catégorie A, inchangées depuis 1993, symbolisent la déqualification et le mépris salarial que subissent les salarié·es des GRETA. Aux bas salaires, il faut ajouter les contrats à répétition, les emplois soumis aux aléas du marché de la formation, dans une situation où bon nombre d’académies négligent leur mission de formation continue : la précarité des personnels GRETA est devenue insupportable.

Aujourd’hui, les GRETA eux-mêmes peinent à garder leurs professionnel·les, à en recruter de nouveaux·elles et à développer leur activité de formation continue au sein de l’Éducation nationale. Cette politique salariale absurde voulue par le gouvernement met en péril les GRETA, leur mission de service public et leurs milliers d’emplois.

Les agent·es qui œuvrent pour la formation des adultes méritent une rémunération à la hauteur de leurs qualifications, de leur expérience professionnelle et du travail acharné qu’ils·elles fournissent pour le service public.

C’est pourquoi la CGT Éduc’action a lancé une campagne pour des salaires dignes et une révision des grilles salariales de tou·tes les agent·es contractuel·les des GRETA.

Montreuil, le 22 septembre 2023

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dimanche 24 septembre 2023

Communiqué CGT éduc'action : La lutte contre le harcèlement mérite mieux que la police dans les classes

Mardi 19 septembre, la police s’est vue autorisée, par la direction de l’établissement, à arrêter un élève de 14 ans dans sa salle de classe.

Si les faits très graves qui lui sont reprochés, rendent parfaitement légitime l’intervention de la justice, la méthode est, elle, inacceptable. Il n’y avait ni nécessité ni urgence à surgir dans une salle de classe, au risque de traumatiser des élèves de 14 ans, pour procéder à cette arrestation.

Pire, ce que nous espérions n’être qu’un dérapage de la police et de la direction de l’établissement, se retrouve justifié par le ministre de l’Éducation nationale et du porte-parole du gouvernement.

Est-ce donc cela la réponse rapide du ministre à la défaillance coupable d’un rectorat ? Est-ce donc cela la vision que se fait ce gouvernement de la lutte contre le harcèlement dans le cadre scolaire ?

Lutter contre le harcèlement à l’École (et en dehors, car c’est un problème qui dépasse ce seul cadre), c’est permettre qu’elle joue pleinement son rôle d’éducation, par une vraie politique de prévention, en particulier contre les discriminations (racisme, sexisme, LGBTQUI phobies) qui en sont souvent la cause. C’est former l’ensemble des personnels au contact des élèves, à mieux repérer collectivement les situations de harcèlement et à y répondre. C’est faire en sorte, pour cela, que les équipes éducatives ne manquent plus de psychologues de l’Éducation nationale, de CPE, d’assistant·es d’éducation et de personnels sociaux et de santé, comme actuellement.

Enfin, lutter contre le harcèlement en milieu scolaire (phénomène grave et trop longtemps nié) mérite mieux qu’un plan de communication. Surtout, ce n’est définitivement pas faire « un exemple » à travers l’intervention de la police en plein milieu d’un cours pour cacher l’impuissance de l’institution !

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Communiqué de presse CGT éduc'action : conditions de rentrée des personnels ATSS

Les personnels administratifs, techniques, sociaux et de santé sont les oubliés de la rentrée

Les difficultés pour recruter des personnels administratifs, techniques de santé et sociaux sont passées sous silence chaque rentrée par le ministère. À l’instar des concours de professeur·es, les concours des personnels hors enseignement n’attirent plus.

Le manque de candidat∙es aux concours et d’agent∙es contractuel∙les résulte certes d’un problème de rémunération mais également des conditions de travail qui se dégradent et des déroulements de carrière quasi-insignifiants. Aujourd’hui, le nombre d’établissements sans adjoint∙e gestionnaire est alarmant et les services des directions départementales et rectorales sont exsangues.

Ces personnels sont pourtant la cheville ouvrière de la rentrée :

  • préparation matérielle de la rentrée dans les établissements (accueil des familles, classes, salles, restauration…) ;
  • affectation et rémunération des stagiaires et des professeur·es, gestion des départs en retraite.

Les personnels, dans les conditions qui sont les leurs depuis plusieurs années, ne peuvent plus exercer leurs missions correctement et cette situation a un impact fort sur le sens de leur métier.

La CGT Éduc’action dénonce les conditions de rentrée de tou∙tes ces agent∙es et demande au ministre de prendre en considération ces personnels indispensables !

Montreuil, le 21 septembre 2023

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jeudi 21 septembre 2023

Bulletin LGT n°31 – Sept 2023

 

La CGT Educ’action publie régulièrement des bulletins d’informations.
Ceux-ci permettent de fournir des actualités synthétiques sur la situation dans les lycées généraux et technologiques. Ils peuvent être tirés en format A3 en vue d’affichage sur les panneaux syndicaux.

Bulletin n°31 : les actus de la rentrée 2023 (changement du calendrier du bac, textes de l’EAF, retour des maths, modification du grand oral)

Télécharger le document : Bulletin LGT n31 – Sept-Oct 2023

lundi 18 septembre 2023

Guide non titulaire 2nd degré

« Il y aura un enseignant devant chaque élève », a déclaré Gabriel Attal fin août. L’année dernière à la même date, notre ancien ministre avait affirmé : « Il y aura un professeur devant chaque classe à la rentrée ». Le même refrain, la même chanson, et les mêmes constats de la CGT Éduc’action.

Une nouvelle fois, nombreux sont les territoires qui manquent d’enseignant·es. L’équation était de toute évidence difficilement soluble ! Et face aux postes non-pourvus en cette rentrée, l’Éducation nationale a, une
nouvelle fois, dû recourir de façon massive aux contractuel·les recruté·es le plus souvent au pied levé, avec une pseudo formation expresse, et ce dans le premier comme dans le second degré.

Guide non titulaire 1er degré

La CGT Éduc’Action, syndicat intercatégoriel, a toute sa place dans la lutte menant à la résorption de la précarité dans l’Éducation nationale. La CGT continue de revendiquer la titularisation de tou·tes, sans condition de concours ni de nationalité avec une vraie formation institutionnelle offerte ; une augmentation immédiate de 400€ et un SMIC à 2000€ brut ; des grilles de salaire alignées sur celles des titulaires et l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ; le renforcement des droits sociaux des non- titulaires et la reconnaissance de leurs qualifications ; une formation de qualité et adaptée aux besoins de tou·tes.

mercredi 13 septembre 2023

AESH : sous le vernis, encore et toujours de la précarité


Des mesures en trompe-l’œil : nouvelle grille indiciaire, indemnité de fonctions, CDI après trois ans de CDD

Cette nouvelle année scolaire n’augure aucune amélioration significative pour les AESH que l’on maintient dans la pauvreté sans tenir compte de la technicité du métier.

L’accès au CDI au bout de trois ans ne reconnaît pas leur valeur professionnelle, ne résout absolument pas l’absence d’attractivité du métier et laisse les AESH dans la précarité.

Du côté de la rémunération, le pied de grille des salaires est si bas que les augmentations automatiques et successives du SMIC rendront le salaire de base très vite obsolète entraînant un effet de tassement sur les 10 premières années de la « carrière ».

Les temps incomplets imposés et l’existence de contrats de travail de moins de 24 heures hebdomadaires maintiennent ces agents de la Fonction publique – majoritairement des femmes – dans des conditions de vie indignes, souvent sous le seuil de pauvreté.

Pas de remise en question des PIAL (Pôle Inclusif d’Accompagnement Localisé)

Quant aux conséquences de la mise en place des PIAL sur les conditions de travail, elles sont toujours autant catastrophiques : emploi du temps éclaté et trop souvent modifié, affectations changeantes, remplacement au pied levé, augmentation du nombre d’élèves à accompagner avec des situations de handicap très variées et parfois complexes…

2 métiers en 1 : AED + AESH = ARE (Accompagnant à la Réussite Éducative)

S’ajoute à cela depuis la rentrée, l’inquiétude de voir le métier des AESH fusionner avec celui des AED en un nouveau métier : celui des ARE. Cette fusion souhaitée par le ministère est justifiée pour soi-disant offrir un temps plein aux AESH. C’est surtout un moyen de rendre ces deux catégories d’agents beaucoup plus polyvalentes et multi-tâches. À terme, ce projet menace implicitement la spécificité des missions exercées par ces deux catégories de personnels, missions qui sont pourtant indispensables pour le bon fonctionnement de l’Institution.

C’est pourquoi les organisations syndicales CGT Éduc’action, FNEC FP-FO, FSU, SNALC, SNCL, SUD Education, ainsi que les organisations syndicales de l’enseignement agricole public et enseignement privé (CGT Agri, CGT EP, FO Enseignement agricole, Sundep, SUD rural territoires, Snetap FSU) appellent à une journée de mobilisation et de grève le mardi 3 octobre 2023 afin d’exiger :

 la création d’un véritable statut de la Fonction publique d’État, de catégorie B, pour reconnaître le métier d’AESH ;

 l’augmentation réelle et significative des rémunérations de toutes et tous sur toute la carrière ;

la garantie de pouvoir travailler à temps complet sur la base d’un accompagnement élève à 24 heures ;

 l’abandon des PIAL et de la politique de mutualisation des moyens 

 l’abandon du projet de fusion AED et AESH en ARE.

Les organisations syndicales appellent à une large participation à cette mobilisation pour stopper ce projet de fusion et revendiquer des augmentations de salaires et des recrutements de personnels à hauteur des besoins.

Elles appellent les personnels à discuter de la poursuite. De même, l’intersyndicale se réunira à l’issue du 3 octobre afin, elle aussi, de discuter de la suite du mouvement et de ses modalités.

Ensemble, toutes et tous mobilisés et mobilisées le 3 octobre 2023 pour la défense de nos métiers !

TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ ICI

 

Paris, le 8 septembre 2023

AESH-AEd : salaire, prime indemnitaire, prime pouvoir d’achat

 

Avec la question des retraites, celle des salaires est d’autant plus prégnante pour tou·tes les salarié·es qu’ils·elles font face aujourd’hui à une flambée inflationniste historique (jusqu’à +16% pour les produits alimentaires). C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron et le ministère viennent enfin de présenter leur plan de « revalorisation » pour les personnels de l’Éducation nationale et la révision de la grille de salaire. Tout est inacceptable pour la CGT Éduc’action. 

 

Pour tous les personnels sans contrepartie

Augmentation immédiate de tous les personnels de 400 € net
SMIC à 2000 € brut
Dégel de la valeur du point d’indice avec le rattrapage des pertes antérieures Indexation de la valeur du point d’indice sur l’indice des prix à la consommation Égalité salariale entre les femmes et les hommes
Statut de catégorie B

AESH : ce qui va changer à la rentrée

 

La rentrée 2023 verra des évolutions sensibles de la rémunération et un passage en CDI au bout de 3 ans. Cependant, tout cela reste encore très loin de la promesse des 10% d’augmentation et ne répond toujours pas aux revendications d’un statut, d’un temps complet à 24H d’accompagnement élève et de l’abandon des PIAL. Le gouvernement est plus déterminé que jamais dans la recherche du complément d’activité pour assurer « un temps complet ». Deux pistes se dessinent clairement : le contrat « bifaces » Éducation nationale et collectivités territoriales et la fusion de 2 métiers, AESH et AEd.

 

La CGT Educ’action exige

l’abandon du projet portant sur le cumul des emplois et la fusion AESH/AEd

 la création d’un statut de la Fonction publique, de catégorie B et sa grille indiciaire avec une possibilité d’évolution de carrière

√  un contrat de 24h d’accompagnement élève correspondant à un temps plein

L’abandon immédiat des PIAL

jeudi 7 septembre 2023

Tract de rentrée AS et infirmier-ères – septembre 2023

 Retrouvez toutes les informations de rentrée sur les indemnités Rep-Rep+ et sur l’application LIEN

Pacte PLP : arme de destruction massive de nos LP et de nos métiers

 

Une libéralisation rampante

La revalorisation « socle » s’applique à tous les échelons et se fait par le biais de la
revalorisation de la prime ISOE (environ 92€ net par mois). Celle-ci ne rattrape pas l’inflation de ces derniers mois et correspond donc, in fine, à une perte de pouvoir d’achat qui s’additionne à celle des années précédentes… Pour compenser, le personnel est renvoyé à travers le Pacte, sous l’autorité du CE, à l’augmentation de son temps de travail pour « perdre moins ». De plus, en lycée professionnel, le Pacte constitue le bras armé de la réforme. Les conséquences sur le statut et les conditions de travail seront désastreuses.
Mener le combat pour refuser le Pacte c’est, pour l’heure, le meilleur moyen de s’opposer à la réforme Macron des LP.

4 pages Pacte PLP Sept 2023V0-JSCP

L’entreprise : un lieu de formation…vraiment

 

LE MYTHE DE L’ENTREPRISE FORMATRICE
Macron veut : allonger les PFMP de 50% pour les terminales qui veulent s’insérer au détriment de l’enseignement disciplinaire ; confier les décrocheur·euses à des mentors et encore envoyer les enseignant·es du professionnel s’y former tous les trois ans. Le fond idéologique de la réforme est toujours le même : l’entreprise ferait mieux que l’École pour former et insérer.
Alors, l’entreprise est-elle vraiment un lieu de formation de qualité et sans danger ? Et permet- elle une meilleure insertion?

Entreprise lieu de formation Septembre 2023V3CP

Gratification des élèves de élèves de la voie pro : une main d’œuvre gratuite

 

LES PFMP NE SONT PAS UN TRAVAIL
La gratification des PFMP pour les élèves des lycées pro se met en place en cette rentrée scolaire 2023. Rémunérer l’heure de travail entre 1,4€ et 2,8€ (pour rapprocher insidieusement leur statut de celui d’apprenti∙e avec de l’argent public) montre bien la volonté de toujours rapprocher lycée pro et entreprise. Cette carotte est censée lutter contre le décrochage scolaire… Cette mise en œuvre va également permettre un recueil de données personnelles sur les élèves, les familles et les situations de nos élèves.
Gageons que celles-ci serviront les statistiques du ministère de l’Éducation pour
permettre aux LP de retrouver l’Éducation prioritaire…

Tract Gratification Septembre 2023-JSCP

« BDE » (Bureau Des Entreprises): une mesure hors-sol imposée au pas de charge

 

TOUJOURS PLUS LOIN DANS LE LIEN ÉCOLE-ENTREPRISE
Annoncé comme une des mesures phares de la réforme de la voie professionnelle, le « BDE » se met en place, aux forceps, dans les 2 100 LP pour la rentrée 2023. Alors que ceux-ci sont déjà très (trop) prégnants, le BDE est censé renforcer les liens avec le monde économique des bassins d’emplois. Contestable dans son recrutement, bricolé dans son financement et en concurrence du DDF dans ses missions, le « bureau des entreprises » caractérise une réforme menée au pas de charge, qui méconnait profondément la réalité des LP.

Tract BDE Septembre 2023 CP-JS

Mobilisons-nous pour défendre la voie professionnelle

 

UN ENJEU DE CLASSE ET DE SOCIÉTÉ
La voie professionnelle sous statut scolaire concerne 37% des élèves. Le LP concentre
fortement des populations d’origine populaire, 57 % des élèves sont d’une « origine
sociale défavorisée ». Par conséquent, cette réforme va surtout impacter les jeunes issu∙es des milieux populaires. Des questions brûlantes se posent dans la voie professionnelle :
reproduction sociale, filières genrées, poids des origines géographiques, finalité de la
formation, reconnaissance des diplômes. La réforme Macron va amplifier ces
problématiques.

4pages de rentrée voie pro Septembre 2023DP-JS.CP