Coronavirus : il est urgent de clarifier
la politique du ministère, dans le respect
de ses personnels
Le moins que l’on puisse dire c’est que la communication sur le Coronavirus instaure une cacophonie au sein du gouvernement.
Jean
Michel Blanquer annonçait jeudi à 17h30 sur France Info qu’il n’était
pas envisageable de généraliser la fermeture des établissements
scolaires sur tout le territoire, alors que c’était déjà le cas dans
quatre départements.
Visiblement,
la communication passe mal entre le ministre et Emmanuel Macron puisque
deux heures plus tard, dans son allocution, le président annonçait la
fermeture de l’ensemble des écoles et établissements scolaires,
contredisant les propos du ministre de l’Éducation.
Au
vu de l’expérience internationale et des décisions prises dans certains
pays européens, cette annonce semble être une décision de bon sens et
elle devrait mettre fin à une période où les personnels et les familles
avaient toutes les difficultés à discerner les consignes changeantes et
parfois contradictoires du gouvernement et de l’administration.
La CGT Éduc’action
prend acte positivement cette décision. Toutefois de nombreuses
questions demeurent quant à la gestion des élèves au niveau pédagogique.
Le ministre a reçu les organisations syndicales cet après-midi,
l’administration nous a confirmé que seuls les personnels indispensables
à la continuité administrative devront être présents sur le lieu de
travail à partir de lundi.
Nous
avons demandé au ministère de faire passer cette consigne dans les
rectorats et auprès des chefs d’établissement au plus vite, par une note
de service.
En
effet, au vu des premières remontées d’établissements et écoles, ce
message n’est pas passé puisque les annonces de réunions des personnels
non essentiels au fonctionnement s’accumulent, comme le maintien des
personnels de vie scolaire et administratifs tous les jours dans
l’établissement ou les injonctions faites à aux personnels AESH d’être
présents lundi…
Il
n’y a aucune logique à réunir les personnels et les faire se déplacer
sans raison valable, au risque d’amplifier la situation épidémique.
Nous resterons vigilant·es pour maintenir les respects des conditions de travail et de santé.
Au-delà
de notre secteur, cette crise sanitaire place l’hôpital dans une
situation de rupture : pendant des années, les établissements
hospitaliers ont subi une austérité sans précédent. Les conséquences
sont, dans une crise comme celle-ci, désastreuses pour les usagers et
usagères et pour les personnels soignants. Les revendications qu’ils et
elles mettent en avant depuis des mois paraissent on ne peut plus
justifiées.
La CGT Éduc’action tient à apporter tout son soutien aux personnels soignants qui pourraient avoir à gérer une situation dramatique.
Montreuil, le 13 mars 2020
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