A quelques jours de la rentrée, le
ministère de l’Éducation nationale a présenté une des nouveautés de la
rentrée, les évaluations nationales pour les élèves de CP et de 6ème.
Au-delà de leur contenu, la CGT
Éduc’action conteste le retour d’évaluations qu’elle avait déjà
dénoncées lors de leur instauration sous le quinquennat Sarkozy et
pilotées par un certain… JM Blanquer, alors DGESCO...
Le ministère a donc présenté des
évaluations réalisées dans la précipitation afin d’être opérationnelles
dès septembre et qui, une de fois de plus, n’ont pas été soumises à
discussion avec les partenaires sociaux. Si sur le fond la CGT Éduc’action reconnait le rôle primordial des évaluations diagnostiques, elle s’oppose à ce genre de dispositif injonctif.
En effet, son caractère obligatoire,
sans remontée nationale, est une atteinte à la liberté pédagogique et un
manque de confiance flagrant pour des collègues qui n’ont pas attendu
la nomination de Jean-Michel Blanquer pour évaluer les acquis à l’entrée
en CP, y compris par circonscription.
De plus, leur caractère national et la
publicité faite autour, risquent de stresser familles et enfants, de
compliquer les relations parents-enseignant-es et de stigmatiser les
élèves les plus en difficultés alors que, sur le fond et la forme, ces
évaluations ne sont pas adaptées au niveau des élèves entrant en CP.
Les évaluations 6ème se feront avec une
remontée nationale, anonymée. Elles doivent permettre de vérifier le
niveau des élèves dans les deux matières considérées comme fondamentales
(maths et français) et seront passées numériquement. La CGT
Éduc’action s’opposera avec force à leur utilisation au fin de
classement des collèges, accroissant encore un peu plus la mise en
concurrence et la stigmatisation.
De façon générale, la CGT
Éduc’action dénonce ces évaluations, sur le fond et sur la forme. Elles
restent des outils au service du tri : celui des élèves, des personnels
et des établissements scolaires. Nous ne sommes pas dupes et avons bien
compris qu’à terme, elles doivent permettent de classer les collèges et
de réorienter les missions du corps d’inspection en abandonnant le
soutien pédagogique auprès des personnels pour une expertise
pseudo-scientifique et l’établissement de contrats d’objectifs pour les
réseaux écoles-collèges. Elles ne correspondent pas aux besoins
immédiats de l’Ecole, augmentent une nouvelle fois les missions des
personnels et sont une pierre de plus dans la construction d’une Ecole
de la concurrence.
La CGT Éduc’action s’y oppose donc, comme elle s’y était opposée par le passé.
Montreuil, le 31 août 2017
Le communiqué au format
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