Constatant que la fin des vacances de
printemps correspondait à une semaine avec deux jours fériés et que cela
allait s’avérer problématique pour le bon fonctionnement des écoles et
établissements scolaires, le recteur de l’académie d’Orléans-Tours a
fait adopter au Conseil académique de l’Education nationale une
modification de calendrier scolaire pour cette période. D’autres
académies comme celles de Rennes, Rouen et Caen y réfléchissent
également...
Pour la CGT
Éduc’action, cette décision est inacceptable. On ne peut changer les
règles du jeu alors que l’année scolaire a déjà commencé. Certes, cette
modification est rendue possible par le code de l’Education, mais nous
considérons que c’est une attaque caractérisée contre le cadre national
de l’Education. Ainsi, les rectorats bénéficient largement du silence
complice du Ministre Blanquer sur la question et s’attribuent désormais
de larges pouvoirs. Ce n’est pas étonnant quand on sait qu’il prône
l’autonomie des instances de direction locale ou le soi-disant «
pragmatisme face à la réalité du terrain ». Anticiper un tel aménagement
du calendrier dès son instauration il y a deux ans comme cela a été
fait pour la prise en compte du pont de l’Ascension ou du 1er janvier
2017 aurait été préférable.
Pour la CGT
Éduc’action, modifier ainsi le calendrier scolaire est problématique à
plus d’un titre. Cela a des conséquences pratiques pour les familles qui
ont parfois planifié leurs vacances et les parents qui n’ont plus la
possibilité de demander à leurs employeurs de les modifier. Cela pose
également la question du poids des lobbies (industrie du tourisme) dans
l’élaboration et les modifications des calendriers scolaires. En
Bretagne par exemple, le rectorat a cédé à une demande de modification
formulée par l’enseignement privé afin que les transports scolaires
soient maintenus imposant ainsi à tout le monde cette décision.
Pour toutes ces raisons, la CGT
Éduc’action dénonce cette décision prise dans la précipitation et de
façon quasi unilatérale par les autorités académiques. Plus que jamais,
elle rappelle que l’Education doit avoir un cadre national synonyme
d’égalité et que le ministère doit réellement anticiper la question du
calendrier scolaire, mais surtout mettre fin au zonage qui génère ces
incohérences.
Montreuil, le 26 septembre 2017
Le communiqué au format
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