Avoir de l’ambition, c’est valoriser l’enseignement professionnel et non l’apprentissage !
Le président de la République s’est
adressé, dans un courrier à l'ensemble des enseignant-es, pour tenter de
rassurer et flatter ces personnels meurtris par des réformes menées
tambour battant...
Répondant une fois de plus aux
impératifs du libéralisme économique visant à bâtir l'économie de la
connaissance la plus compétitive du monde, il aborde la question de
l’enseignement professionnel et de l’apprentissage, réaffirmant vouloir
"moderniser les cursus en permanence pour répondre aux évolutions
scientifiques, économiques, technologiques et pédagogiques".
En promouvant une nouvelle fois
l’apprentissage, comme seul moyen de moderniser la voie professionnelle,
vieux projet du siècle passé, il reprend de vieilles recettes qui ne
fonctionnement pas.
Il est appuyé dans cette démarche par
ses ministres de l’Education et du Travail. Ces derniers ont réaffirmé
le caractère prioritaire de l'insertion professionnelle au détriment de
la poursuite d'études pour les élèves issu-es de la voie professionnelle
et ont vanté la flexibilité des parcours de l’apprentissage. Ainsi,
seuls seraient privilégiés les secteurs où il y a de l'embauche ! Triste
programme…
Depuis sa création, la voie
professionnelle sous statut scolaire, scolarise un-e lycéen-e sur trois
et porte la double ambition de favoriser l’insertion professionnelle et
la poursuite d’étude. La CGT Educ’action considère que l’apprentissage
ne permet pas de répondre à cette exigence. Elle considère que rompre
avec cette ambition, c’est se tourner vers le passé, c’est accentuer
encore le cloisonnement de la voie professionnelle du lycée et des
jeunes qui y sont scolarisé-es.
Pour la CGT-Éduc'action,
la voie professionnelle a besoin d'une réelle revalorisation et non
d'une énième rénovation pour permettre la réussite de l'ensemble des
lycéen-nes en élevant leurs niveaux de qualification. Pour y parvenir,
nous exigeons que la priorité soit clairement donnée au service public
d'éducation et de formation, seul garant de la priorité de l'Education
sur le Travail ! Cela passe par une offre de formation plus importante
dans les lycées professionnels et l'attribution de moyens humains et
budgétaires.
L'ambition de toute la jeunesse,
qui est l'avenir du pays, passe d’abord par la satisfaction de
l'ambition des jeunes qui sont les salarié-es de demain et non par la
seule ambition de notre président !
Montreuil, le 14 septembre 2017
Le communiqué au format
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