En évoquant au Sénat puis dans la
presse, le gel des postes et la maitrise des dépenses dans l’Education
nationale au cours des années à venir, le ministre de l’Education
confirme deux choses : qu’il n’est pas fidèle quant aux engagements pris
envers les syndicats il y a quelques semaines et que le gouvernement
Macron-Philippe assume d’emblée une politique de rigueur budgétaire...
Alors que le candidat Macron avait
promis la création de 5000 postes dans l’Education nationale sur le
quinquennat, le nouveau président revient déjà sur cette promesse.
La CGT
Éduc’action n’est pas surprise de cette décision qui correspond
pleinement à la volonté du président d’intensifier le gel des dépenses
publiques et de réduire, sur le dos des personnels et des usager-ères,
les investissements dans la Fonction publique. Et comme l’annonce du
ministre Blanquer ne suffisait pas, le ministre des comptes publics
enfonce à son tour le clou en annonçant le gel du point d’indice de tous
les fonctionnaires pour 2018.
Ces décisions sont aussi graves
qu’incompréhensibles à l’heure où le ministre proclame la mise en place
d’un certain nombre de mesures éducatives qui nécessitent des
recrutements et des financements : dédoublement des CP et CE1 (2000
créations promises par le président de la République) et augmentation
des primes des personnels en éducation prioritaire, mais aussi
dispositifs Devoirs faits. L’instauration du dédoublement des CP-CE1 se
fera donc à moyens constants, entrainant le redéploiement des postes et
donc une augmentation des effectifs par classe.
Pour la CGT
Éduc’action, c’est la programmation assumée et l’amplification d’une
politique d’austérité, maintes fois utilisée sans succès pour
l’économie, basée sur la maitrise des fonds publics et des discours
prônant l’efficience de l’utilisation de ces fonds. On est bien loin du
renouveau annoncé. La CGT
Éduc’action condamne et combattra cette politique de rigueur budgétaire
qui entrainera obligatoirement une dégradation des conditions d’étude
des élèves et de travail des personnels.
Montreuil, le 03 juillet 2017
Le communiqué au format
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