Après une séance marathon de
deux jours (7 et 8 octobre), le Conseil Supérieur de l’Éducation a
rejeté les textes des nouveaux programmes, mais aussi la grille des
horaires de l’école élémentaire.
Au-delà du contenu pédagogique qui prête toujours à discussion et qui doit garantir une certaine liberté pédagogique attribuée aux collègues, la CGT Éduc’action estime que ce vote est une sanction pour la Ministre. C’est surtout l’échec d’une méthode de travail qui balaie le dialogue social, qui n’écoute que très peu l’avis des enseignant-es...
Le gouvernement avait l’opportunité depuis trois ans de modifier des
programmes en impliquant tous les acteurs de la communauté éducative
dans la production d’outils progressistes. Au lieu de cela, il a fait le
choix de confier la rédaction des programmes au seul Conseil Supérieur
des programmes sans réelle concertation avec les enseignant-es.Au-delà du contenu pédagogique qui prête toujours à discussion et qui doit garantir une certaine liberté pédagogique attribuée aux collègues, la CGT Éduc’action estime que ce vote est une sanction pour la Ministre. C’est surtout l’échec d’une méthode de travail qui balaie le dialogue social, qui n’écoute que très peu l’avis des enseignant-es...
La parole des organisations syndicales a
été réduite à peau de chagrin avec une seule séance de commission
spécialisée de préparation à ce CSE. Bien faible au regard des dizaines
de pages à travailler et à amender. La mise au vote d’un bloc de
programmes allant du cycle 2 (CP) au cycle 4 (3ème) s’inscrivant
toujours dans la logique de l’École du Socle avec la promesse de mettre
en place des documents d’accompagnement pharaoniques. Le tout se faisant
sans garantie pour les collègues d’être formés avant la rentrée 2016 ni
d’avoir du temps pour se préparer collectivement à tous ces
changements.
Ces méthodes de travail indiquent bien
la volonté de la Ministre de réduire le dialogue social, voire de le
supprimer et passer en force contre la démocratie sociale.
La CGT
Éduc’action se félicite donc de ces votes intervenus le jour d’une
grève nationale interprofessionnelle visant à dénoncer les politiques
d’austérité, la casse du Service public et qui portait notre vision du
Service public d’éducation.
Elle réaffirme sa détermination à
lutter contre la réforme du collège et appelle les personnels à se
mobiliser le samedi 10 octobre à Paris.
Montreuil, le 9 octobre 2015
Le communiqué au format
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