Il prétend simplifier l'évaluation des élèves, en réalité, il met en place une véritable usine à gaz.
Le projet d'évaluation du Diplôme
National du Brevet (DNB) se base sur des épreuves terminales
transdisciplinaires pour lesquelles il sera encore plus difficile de
cerner ce qui sera évalué. En termes de simplification, on a fait mieux…
Ces textes sur l’évaluation des seules
compétences sont inspirés par la notion d’employabilité que cherche à
imposer le patronat. Il ne s’agit donc pas d’évaluer les capacités de
raisonnement et de construction des connaissances des élèves mais les
modalités opératoires et un savoir-être à l’opposé des savoirs et
savoir-faire.
C'est bien encore une fois le Socle
commun qui nous est resservi, institutionnalisant le tri social. Ces
évaluations ne permettront pas aux élèves de se construire en tant que
citoyen-nes aptes à analyser le monde et ne permettront pas aux élèves
ni à leurs parents d’analyser les difficultés et réussites,
particulièrement pour les classes populaires.
Pour les collègues, c’est le retour à un
livret personnel de compétences déguisé en "livret scolaire de la
scolarité obligatoire", perte de temps conséquente et surcharge de
travail sans aucune mesure d’utilité réelle de cet objet pédagogique non
identifié. Le ministère veut imposer encore une fois sa vision au
détriment de la liberté pédagogique et augmente, de façon déguisée, le
temps de travail des collègues.
Pour la CGT
Éduc'action, cette réforme de l'évaluation s'inscrit dans la ligne des
réformes de ces dernières années, en particulier celle du collège,
rejetée par les personnels. C'est l'idéologie de la performance, de la
sélection et de la concurrence qui sous-tend l'ensemble du texte.
La CGT Éduc'action se prononce au contraire pour une évaluation qui favorise l’évolution des élèves dans leurs apprentissages qui doit s’inscrire dans une réforme progressiste des programmes, de l’orientation et en rupture avec la vision élitiste de l’École.
La CGT Éduc'action se prononce au contraire pour une évaluation qui favorise l’évolution des élèves dans leurs apprentissages qui doit s’inscrire dans une réforme progressiste des programmes, de l’orientation et en rupture avec la vision élitiste de l’École.
La CGT
Éduc'action se prononcera donc CONTRE ces textes lors de leur
présentation au Conseil Supérieur de l’Éducation le 15 octobre 2015 et
demande l'ouverture de véritable négociation sur la question de
l'évaluation des élèves.
Montreuil, le 29 septembre 2015
Le communiqué au format
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