Tout pour le patronat ! Le jour même où il se
confirme que l’Union européenne encourage le dumping fiscal le plus
débridé au profit des grandes entreprises et des principaux
actionnaires, le Président de la République réaffirme sa volonté
d’engager plus que jamais la France dans le carcan de la politique
libérale imposée à Bruxelles : budgets publics contraints et
restrictions pour les plus humbles, cadeaux et largesses fiscales pour
les entreprises et les plus riches. Il répond aux français par un
objectif de replacer la France au premier rang de la compétition
mondiale.
La baisse des cotisations patronales introduite par le Crédit d’impôt
compétitivité emploi (CICE) deviendra définitive à partir de 2017.
Autant de financements transférés des entreprises vers ceux qui paient
des impôts : les salariés et les ménages. Autant de droits sociaux
réduits pour les mêmes.
Les réformes des retraites, y compris celle de 2014, produisent les
dégâts annoncés par la CGT : le Président propose l’aumône avec une
allocation de survie pour les seniors sans emploi entre 60 ans et 62
ans.
Une représentante du patronat crache sur le mouvement syndical et
réclame des délégués maisons comme interlocuteurs : la réaction
particulièrement molle de François Hollande montre quels alliés se
ménage ce gouvernement.
Ses déclarations sur le compte pénibilité sont venues confirmer ce
positionnement. Les employeurs vent debout contre toute prise en compte
de la pénibilité au travail gagnent une nouvelle étape contre la mise en
œuvre de la loi : un chef d’entreprise et un parlementaire auront
mission de simplifier le dispositif afin « que cela ne coûte rien à
l’entreprise ». Et la cotisation, incluse dans la loi pour à la fois
financer cette prise en compte et dissuader le recours à des situations
d’emploi pénibles, ce sont les salariés qui devront régler l’ardoise ?
Le Président de la République confirme son obstination à poursuivre
une politique d’austérité sélective, impitoyable pour les salariés, les
retraités, les privés d’emploi, mais très aménageable pour les
entreprises et les actionnaires.
La CGT confirme pour sa part sa détermination à rassembler le monde
du travail, pour défendre de véritables solutions de relance de
l’économie. Le retour de la croissance –reconnu comme une priorité par
François Hollande– passe par une vraie priorité à l’emploi, une
revalorisation du travail dans toutes ses dimensions et une amélioration
du pouvoir d’achat.
Le problème ce n’est pas le coût du travail, c’est le coût du
capital ! Plus que jamais la CGT appelle les salariés à s’investir dans
les mobilisations à venir : le 18 novembre pour la défense de l’emploi
et du pouvoir d’achat dans la Fonction publique et le 6 décembre aux
côtés des travailleurs précaires.
Montreuil, le 7 novembre 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire