dimanche 2 mars 2025

8 mars : Égalité réelle, une urgence pour les personnels et les élèves !

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL ÉDUCATION

À l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes, nos organisations syndicales FSU, UNSA Éducation, CFDT EFRP, CGT Educ’action et SUD Éducation réaffirment la nécessité impérieuse d’une mise en œuvre effective de l’égalité professionnelle femmes/hommes et entre les filles et les garçons à tous les niveaux du système éducatif. Il ne suffit plus d’énoncer des principes : des mesures concrètes et ambitieuses doivent être appliquées pour garantir des conditions de travail égalitaires, des salaires et des perspectives de carrières qui traduisent la loi « travail de valeur égale salaire égal » et assurer une politique éducative d’égalité entre filles et garçons ambitieuse.

La Cour des Comptes a rendu un rapport accablant concernant les choix politiques en matière d’égalité femmes/hommes qualifiant son pilotage interministériel « défaillant » ou « en trompe l’oeil ». Au regard de la transposition dans le droit français de la directive européenne sur la transparence des salaires, l’Index doit être abandonné ou revu en profondeur pour inclure la prise en compte des métiers les plus féminisés dans le calcul des écarts salariaux. Nos organisations syndicales alertent depuis longtemps sur l’absence de mesures concrètes dans notre ministère, notamment pour réduire les inégalités salariales et de carrière, comme pour lutter contre la ségrégation professionnelle. Nos revendications se heurtent à des blocages politiques et budgétaires, tandis que les études d’impact, pourtant inscrites dans les accords de 2018, ne sont pas menées. Elles permettraient pourtant d’anticiper le renforcement des inégalités salariales imputables aux discriminations indirectes générées par des dispositifs comme les HSE, les IMP et le pacte….De plus, les choix indemnitaires et le recours accru aux contractuels pénalisent les femmes.

Nos organisations restent déterminées, à obtenir, dans un premier temps, l’abrogation de la réforme des retraites imposée par E.Borne et E.Macron qui a reculé l’âge de départ à 64 ans et à reconquérir la bonification dans le calcul des pensions. Il est intolérable que les agentes de la fonction publique subissent, dans les années à venir, un nouvel effondrement de leur pension de droit direct.

Nos organisations sont déterminées à obtenir une prise en compte des problématiques de santé des femmes afin qu’elles n’en paient plus les conséquences au travail et dans leur rémunération. Nous poursuivrons ce combat avec détermination, ce 8 mars et toute l’année.

L’éducation joue un rôle fondamental dans la lutte contre les stéréotypes de genre, la culture du viol et les inégalités. Si nos organisations actent positivement la publication des programmes EVARS, nous serons très vigilantes à leur mise en œuvre effective à tous les niveaux de la scolarité des élèves.

Les différentes réformes (LGT et lycées pros) ont eu un impact négatif sur l’orientation et les parcours scolaires les filles. Le bilan des inégalités à l’entrée dans le monde du travail est accablant : les filles sont moins en emploi que les garçons trois ans après leur sortie de formation initiale ; et elles sont toujours représentées davantage dans les filières sanitaires et sociales moins rémunératrices que dans les métiers techniques et scientifiques. Il y a urgence à mener un travail spécifique et rigoureux à la DGESCO sur l’égalité filles/garçons et à réunir la convention interministérielle égalité filles/garçons avec les organisations syndicales. S’attaquer à la ségrégation sexuée des métiers qui implique des salaires et des carrières dévalorisées des métiers féminisés nécessite une volonté politique et budgétaire dans le monde du travail, mais aussi de s’attaquer à la racine de cette ségrégation. Un travail rigoureux doit être mené pour obtenir la mixité des filières et des formations scolaires qui conduisent à ces métiers.

L’égalité entre les femmes et les hommes ne doit plus être une promesse lointaine, mais une réalité tangible, portée par des politiques publiques ambitieuses et des engagements concrets. Nous appelons le ministère de l’Éducation nationale à prendre ses responsabilités et agir immédiatement pour garantir un avenir scolaire et professionnelle plus juste pour toutes et tous. En ce 8 mars 2025, nos organisations syndicales FSU, UNSA Éducation, CFDT EFRP, CGT Educ’action et SUD Éducation appellent l’ensemble des personnels à se mobiliser, y compris par la grève, pour faire entendre ces revendications essentielles pour une société égalitaire, démocratique et de justice sociale.

A Paris, le 27 février 2025

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Tract intersyndical Éducation 8 mars

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Le tour de vis sécuritaire ne résout pas les problèmes de violence à l’école

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Suite à l’agression au couteau d’un lycéen de Bagneux (Hauts-de-Seine) début février, Elisabeth Borne a annoncé la mise en place de fouilles aléatoires sur les élèves par les forces de l’ordre à partir du printemps. Ces fouilles feront suite à une décision conjointe de la préfecture, du parquet et des services de l’Éducation. La ministre évoque aussi le durcissement du Code de l’Éducation en cas de détention d’armes blanches avec le renvoi systématique en conseil de discipline pour les élèves fautif·ves et un signalement au parquet.

Pour la CGT Éduc’action, toutes ces annonces relèvent surtout d’une nouvelle opération de communication servant à alimenter une politique éducative de plus en plus répressive.

Elle rappelle que l’intrusion d’armes demeure exceptionnelle à l’échelle de la population scolaire et que les contrôles aléatoires seront, tout au moins, inapplicables sur la durée, mais surtout inefficaces. Tout comme la systématisation des conseils de discipline qui sont déjà la règle en de tels cas ou le signalement au parquet qui ne fournira aucune suite.

Ces mesures « dissuasives » ne règleront pas la situation ni les faits de violence qui ne sont le plus souvent que le surgissement de faits de société au sein de l’École. Ils résultent ou s’aggravent du fait du démantèlement des Services publics de proximité, de la dégradation de la situation sociale et économique, de la brutalisation des rapports sociaux… Depuis plusieurs années, les bonnes vieilles solutions simplistes du tout répressif visant à encadrer une jeunesse « ensauvagée » (et répondant au discours sécuritaire ambiant) montrent leurs limites puisque les signalements n’ont pas diminué. Cette politique faite de dissymétrie entre annonces et absences de réponses concrètes renforce surtout le sentiment d’abandon des personnels et des élèves, les plaçant parfois en insécurité.

Pour la CGT Éduc’action, le traitement et la prévention de la violence en milieu scolaire ne peut se faire qu’avec des moyens humains conséquents. La création de 600 postes d’AEd et de 170 postes de CPE dans le cadre du plan « Pour la tranquillité scolaire » ne doit pas servir uniquement une politique  «d’amélioration du climat scolaire » au sens sécuritaire qui fait des CPE de véritables gardien·nes de l’ordre. La CGT Éduc’action lance d’ailleurs une campagne contre cette mesure en s’appuyant notamment sur une pétition en ligne.

Face à la situation, la CGT Éduc’action estime qu’il est indispensable d’augmenter dès maintenant et très significativement, la présence d’adultes (enseignant·es, CPE, AEd, personnels administratifs, AS, infirmier.es) dans les établissements scolaires afin de permettre le développement de politiques éducatives, de prévention et de formation du citoyen·nes. En diminuant les effectifs par classe, on diminue aussi les tensions en leur sein et on s’attaque efficacement à la sécurisation des lieux de scolarisation.

Mme Borne, la question de la violence à l’École est une question grave qui ne peut se traiter à la légère ou par une surenchère sécuritaire irresponsable qui ferait diversion devant l’exigence de moyens réels. Les meilleures réponses restent l’éducation, l’encadrement et l’humain. C’est ce que porte la CGT Éduc’action.

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jeudi 20 février 2025

Fiche pratique AED : La période d’essai

 

Sur les périodes d’essai, la hiérarchie profite de notre précarité et de notre isolement. La période d’essai est le principal moyen laissé aux chef.fe.s d’établissement pour nous licencier sans préavis, ni indemnités. Revendiquons un statut de fonctionnaire et dans l’immédiat, faisons respecter nos droits !

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Fiche pratique AED : Les missions dans le 2nd degré

 

Les AEd voient leurs missions se multiplier. Si elles sont diverses et variées, certains employeurs en profitent pour imposer aux Assistants d’Education des tâches qui ne relèvent pas de leurs fonctions.

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Fiche pratique AED : CDI

 

Suite à une large mobilisation, les AEd ont droit au CDI depuis 2022. Malgré cette avancée, les entraves sont nombreuses pour refuser l’accès à de nombreux·ses personnels. Si le CDI n’est pas un droit opposable, le refus n’est pas laissé à l’arbitraire du·de la chef·fe d’établissement et ne peut intervenir que dans des cas prévus par les textes.

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8 mars

 

L’égalité entre les femmes et les hommes qui doit s’appliquer à l’ensemble des sphères professionnelles, sociale et familiale, est un enjeu de justice sociale majeur qui nous concerne toutes et tous. Stratégique dans la guerre culturelle engagée par l’extrême-droite pour arriver au pouvoir par les urnes, l’Éducation nationale fait l’objet d’un vif intérêt de la part des identitaires et nationalistes de tous poils.


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Rapport sur l’évolution des GRETA

 

Rapport sur l’évolution des GRETA
Les personnels ont le droit d’être informé·es

COMMUNIQUE DE PRESSE

En octobre 2024, l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche a remis son rapport sur les GRETA, document théoriquement confidentiel, mais qui circule largement. Il nous semble donc légitime de permettre aux personnels concernés d’avoir accès à ce document.

Certains éléments de constat peuvent faire consensus. Depuis 2019, le pilotage a essentiellement porté sur le développement de l’apprentissage au détriment des missions de formation continue. En effet, le nombre des apprenti·es en formation dans les GRETA et les GIP FCIP a triplé tandis que les effectifs des autres publics bénéficiaires ont reculé globalement de 22 %. Or leur rôle de « prestataires de missions de service public », notamment en ce qui concerne la formation des publics prioritaires éloignés du marché de l’emploi” est pourtant, une de leurs raisons d’être;

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Bétharram : la CGT-EP demande des contrôles de toute urgence !

 

 

Depuis quelques jours, l’enseignement catholique  est agité par un nouveau scandale.
Après Stanislas à Paris, l’Immaculée Conception à Pau, le Caousou  à Toulouse, Jean-Paul II à Compiègne, voici que ND de Bétharram, établissement catholique lui aussi sous contrat, fait l’objet de plusieurs plaintes
Cette institution, réputée pour ses conditions « strictes » d’accueil des jeunes, fait l’objet d’une information judiciaire. Durant ces décennies, des violences exercées à l’encontre des élèves ont été dénoncées, mais, comme bien souvent dans l’enseignement catholique : l’omerta prévaut.
Pourtant, selon le porte-parole des victimes du collège-lycée catholique des Pyrénées-Atlantiques, Alain Esquerre, « c’était de notoriété publique » : l’établissement était violent. D’après lui « tout le monde savait« , notamment dans le cercle de notables du département.  Mais il a fallu attendre 2024 pour que les victimes soient écoutées : plus d’une centaine d’élèves ont déposé plainte pour des violences et agressions sexuelles, subies entre les années 1950 et 2010
Sur ce dossier, F.Bayrou qui n’a par ailleurs jamais de mots assez durs contre la délinquance (qu’il gifle devant les caméras) incarne ce silence: la macronie parle d’un « manque de précisions »; Mediapart de mensonges : le premier ministre n’admet pas avoir su et couvert ses proches impliqués en se taisant.

« Pas de vagues » sur toute la ligne…

Acteur central : la tutelle, elle peut être diocésaine ou, comme ici, congréganiste. Son rôle est notamment de choisir le chef d’établissement. Ce salarié de droit privé payé par une association employeur (OGEC) doit faire fonctionner l’établissement (destinataire de fonds publics) selon une « lettre de mission ».
Ici la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram a désigné des ecclésiastiques pour diriger le collège-lycée. Parmi eux, le père Pierre Silviet-Carricart s’est suicidé en l’an 2000 après avoir été accusé à multiples reprises de viols. Son successeur, l’évêque Vincent Landel, est quant à lui accusé d’avoir minimisé les agressions voire d’avoir fait pression sur les victimes.
Face à ces tutelles, le positionnement des rectorats peut être extrêmement flou : l’existence du maillon DDEC-congrégations sert trop souvent d’alibi à l’administration pour ne pas agir. Employeure des enseignant·es et AESH, l’académie est pourtant garante de l’application du contrat avec l’Etat et notamment de la sécurité des élèves.
Résultat connexe : quand il y a un problème (entre direction ou parent et enseignant·e) le rectorat renvoie la balle aux DDEC ou aux tutelles congréganistes, se déchargeant ainsi de toute responsabilité vis-à-vis des personnels de droit public. 
Constat d’omerta similaire du coté des pouvoirs publics : suite à une enquête très fouillée de Médiapart, les journalistes d’investigation affirment que François Bayrou avait été informé de ces violences dès les années 90. Le premier ministre, maire de Pau (depuis 2014) était alors Ministre de l’Éducation nationale (1993-1997) et parallèlement président du Conseil général (1992-2001) et député des Pyrénées atlantiques (2002-2012).

Enfin la parole des victimes et les lanceur·euses d’alerte est prise au sérieux !

Si du côté d’E.Borne, le silence est total… le Ministère de l’Éducation nationale a fini par réagir ce 14 février, demandant enfin au rectorat de Bordeaux d’inspecter l’établissement. C’est mieux que rien, mais il est regrettable que la lutte contre les violences ne s’engage que lorsque le ministère s’y sent contraint par la pression médiatique provoquée par l’action des victimes.
Dès lors que ces contrôles n’ont pas lieu, ne s’agit-il pas d’une forme d’accord tacite entre les rectorats et les autorités religieuses À de nombreuses reprises, la CGT EP a alerté les rectorats sur des atteintes aux droits/libertés fondamentales et à la laïcité sans que ceux-ci ne réagissent.

Contrôle et prévention

La CGT-EP rappelle que des contrôles sont possibles et indispensables ainsi que le recommandent le rapport de la Cour des Comptes (2023) et celui de Vanier-Weissberg (2024). 
Tout établissement accueillant des mineur·es – et surtout s’il fonctionne sur fonds publics – doit se conformer aux programmes et rendre des comptes. De même, il faut donner aux personnels et à leurs organisations syndicales, les moyens d’exercer leur rôle d’alerte et de contre-pouvoir. Ces dernières sont des garde-fous connaissant parfaitement le système de l’intérieur. Tenir compte de leur expertise, c’est permettre d’améliorer les conditions de travail des personnels et d’accueil des élèves.

Pour faire cesser la silenciation insupportable dans les établissements privés catholiques sous contrat,
comptons sur notre action syndicale et collective !

Depuis des mois les scandales s’égrènent sans que rien ne se passe. Contrairement à ce qui se déroule dans les établissements sous contrat musulmans, l’idée de retrait du contrat d’association n’est même pas évoquée. Combien faudra-t-il de victimes, de personnels en souffrance pour que l’État accepte de prendre ses responsabilités ?

La CGT-EP regrette notamment que le positionnement du Secrétariat de l’Enseignement catholique ait été – même partiellement* – pris en compte sur le sujet de l’EVARS. Ce n’est pas au SGEC d’écrire les programmes. Les rapports Sauvé et de la CIVISE sont autant d’éléments démontrant que tou·tes les jeunes des établissements publics comme privés doivent accéder au même niveau de formation et d’information pour se prémunir face aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles : familiales ou ecclésiales.
La CGT-EP demande donc que des moyens conséquents soient fléchés vers :
    • le contrôle régulier, rigoureux et massif des établissements (financement et fonctionnement). La promesse de 40% d’établissements contrôlés ne suffit pas surtout si seuls 10% des contrôles sont prévus « sur site » (et le reste « sur dossier »)
    • la prévention des violences (formation des personnels notamment cell·eux de Vie scolaire en première ligne au contact des enfants,  application des programmes de l’EVARS dans tous les établissements y compris confessionnels…)
    • une politique de protection de l’enfance progressiste et émancipatrice aux antipodes du slogan démagogue « restaurer l’autorité » de G. Attal.

Si une autorité doit être restaurée, c’est celle des pouvoirs publics
– face aux dérives d’institutions laissées sans contrôle durant des décennies

– face à ses propres représentants (payés par les contribuables)
qui ont couvert de telles dérives aux seules fins
de préserver l’entre-soi et leur place sur l’échiquier politique. 

*L'existence de ces programmes est une avancée mais la version présentée le 29/01 a acté un certain nombre de reculs (notamment sur la transphobie). Le Café pédagogique, Libération
Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle, un programme ambitieux pour l’égalité - (CGT Educ 30/01/2025)
Déclaration liminaire à la commission d’enquête sur les manquements des politiques publiques de la protection de l’enfance (CGT Santé Action sociale - 22/02/2025)
La protection de l’enfance est en danger: avis adopté par le CESE (11/10/2024)

samedi 1 février 2025

Attaque surprise sur la culture dans les établissements scolaires

 COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Réfléchie à la base comme permettant de généraliser l’éducation artistique et culturelle à un maximum d’élèves d’un établissement, nous venons d’apprendre que la part collective du Pass Culture est bloquée à partir de ce 31 janvier et jusqu’à la fin de l’année scolaire, alors même que les personnels travaillent depuis des mois avec les professionnel·les de la culture pour organiser des sorties ou faire venir des artistes dans les lycées et les collèges.

Les actions qui ne seront pas validées ce 31 janvier ne pourront plus être financées sur la part collective !
Les équipes ont été totalement prises au dépourvu et mises devant le fait accompli. Comme dans certaines collectivités, faire de la culture la variable d’ajustement du ministère pour faire des économies,n’est pas acceptable.

Notre projet d’École est celui d’une École émancipatrice et nous exigeons pour cela un budget suffisant pour le financement intégral pour tou∙tes les élèves d’une activité pédagogique et culturelle en lien avec les partenaires extérieurs, afin de favoriser l’ouverture d’esprit nécessaire à la réussite des élèves et les ouvrir au monde.

La CGT Éduc’action revendique que tou·tes les élèves aient accès à la culture à travers la découverte de tous les arts. Nous continuons d’exiger un changement radical d’orientation budgétaire et politique pour les Services publics et notamment celui d’Éducation.

Montreuil le 31 janvier 2025

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Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle ,un programme ambitieux pour l’égalité

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Ce mercredi 29 janvier, une version retravaillée du projet de programmes d’EVARS était enfin présentée au Conseil Supérieur de l’Éducation, marquant l’aboutissement d’un processus de nombreuses consultations mené l’an passé. L’âpreté des débats a conduit le CSE à poursuivre son  travail sur la matinée du jeudi 30.

La CGT Éduc’action accueille favorablement ces nouveaux programmes, essentiels pour participer à l’éradication des violences de genre et à la construction d’une société égalitaire. Elle se félicite de voir réintégrées certaines mentions, comme celles relatives à l’orientation sexuelle ou les violences sexistes et sexuelles et de voir aborder à la fin du cycle 4 les notions suivantes : l’intersexualité, l’identité de genre, l’homophobie et la transphobie ainsi que les violences conjugales et les féminicides.

La CGT Éduc’action acte le recul du ministère sur l’obligation faite aux enseignant·es en matière d’information préalable aux familles quant aux contenus et dates des séances, remplacée par une information sur les objectifs annuels de l’EVARS.

Grâce à notre intervention, la question des violences sexistes et sexuelles au travail entre dans les programmes pour les classes de 1ère et 1ère CAP. Il s’agit pour les élèves de savoir identifier ces violences et de connaître les démarches et interlocuteur·trices à même de les faire cesser ou de les aider à s’en prémunir.

Si la CGT Éduc’action s’est prononcée en faveur de ces nouveaux programmes, elle rappelle au ministère que pour être efficace, l’EVARS nécessite des moyens dédiés. Elle prend acte des annonces de la ministre sur la mise en place d’actions de formation à destination de l’ensemble des personnels et le soutien sans faille de l’administration à leur égard et saura, le cas échéant, la rappeler à ses engagements.

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mardi 28 janvier 2025

20 ans après la loi de 2005 : défendons une vraie école inclusive !

 

COMMUNIQUÉ INTERSYNDICAL


La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances garantit à chaque enfant en situation de handicap le droit d’être inscrit à l’école. Accéder à la construction des savoirs comme des savoir-faire, s’émanciper, en tant que citoyen·ne dans un pays garant des libertés, sont des droits. De même, selon la logique de compensation, accéder aux soins et à l’accompagnement éducatif sont des droits.
Depuis 2006 le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés à l’école a considérablement augmenté, passant de 155000 à la rentrée 2006 à 436000 à la rentrée2024. Néanmoins, l’Éducation nationale n’a pas été en mesure de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour garantir de bonnes conditions de scolarisation à ses élèves : lesclasses sont surchargées, la formation d’enseignant·es spécialisé·es est en recul, la formation continue est (quasi) inexistante, le métier d’AESH n’est pas reconnu et les élèves ne bénéficient pas d’un véritable suivi pédagogique et médico-social.

Pourtant, le ministère de l’Éducation nationale a multiplié les grandes annonces à travers la Conférence nationale du Handicap, l’acte I et l’acte II de l’école inclusive sans entendre les besoins ni des personnels ni des élèves ni de leurs familles. D’ailleurs les organisations syndicales ne sont pas membres du comiténational de suivi de l’école inclusive (CNSEI) alorsque le ministre Attal s’y était engagé.
Nos organisations s’inquiètent surtout de la logique ministérielle visant à renvoyer auxélèves, aux familles et aux personnels la seule prise en charge de la gestion du handicap àl’école mais également la responsabilité de l’échec de l’inclusion en milieu ordinaire alors quec’est aux pouvoirs publics de proposer des solutions diversifiées avec tous les moyensnécessaires à une scolarisation réussie.
Ainsi, il est urgent d’aborder aussi un certain nombre de sujets et d’ouvrir des concertations notamment sur la détection précoce en maternelle, la place et les moyens attribués aux ESMS, le rôle des dispositifs d’enseignement adapté que sont les SEGPA et aux EREA, le statut des AESH…

Pour que l’école devienne inclusive, il faut que les professionnel·les de chaque secteur aient les moyens de coopérer pour définir les meilleures réponses à apporter afin de satisfaire dans de bonnes conditions aux besoins de tous les élèves : en effet, la politique du ministère conduit trop souvent à borner la lutte contre les difficultés scolaires aux mesures d’accompagnement du handicap.
Cette politique met en œuvre un véritable tri social : puisque les familles des classes populaires en sont victimes, celles-ci ne peuvent accéder à toutes les prises en charge, notamment les prises en charge externalisées et libéralisées.

Nos organisations syndicales ont pointé l’extrême urgence de donner les moyens pour que l’inclusion des élèves en situation de handicap fonctionne : allègement des effectifs, moyens humains supplémentaires, création de postes dans l’enseignement adapté (SEGPA, EREA…), augmentation des capacités d’accueil des dispositifs inclusifs existants, véritable statut pour les AESH, formation, accompagnement des équipes, augmentation des départs en formation spécialisée et refonte de la formation…

L’absence de réponse du ministère de l’Éducation nationale risque de conduire les personnels à rejeter l’école inclusive et les parents d’élèves en situation de handicap à fuir l’école publique alors qu’ils sont attachés au principe.

Nos organisations syndicales appellent les personnels à défendre le droit fondamental à la scolarisation pour tous les enfants, sans discrimination : l’Éducation nationale doit mettre en œuvre les moyens nécessaires pour rendre accessibles les apprentissages et le bâti scolaire.

La politique d’école inclusive du ministère de l’Éducation nationale n’est pas à la hauteur des enjeux, il faut faire entendre les besoins de la profession. C’est pourquoi, les organisations représentatives des personnels : la FSU, l’UNSA éducation, la CFDT EFRP, la CGT éduc’action, le SNALC et SUD éducation appellent les personnels à faire entendre leurs revendications pour une véritable école inclusive à l’occasion de l’anniversaire des 20 ans de la loi du 11 février 2005 en participant aux initiatives qui auront lieu pendant toute la semaine du 27 janvier dans les territoires (heures d’information syndicale, projections, soirées de débat, rassemblement, grève…).

Mobilisons nous pour gagner :

  • la création d’un véritable statut de fonctionnaire pour les AESH avec une véritable formation initiale,
  • l’allègement des effectifs par classe,
  • des moyens humains supplémentaires et la reconstitution des réseaux d’aides,
  • des créations de postes dans les structures adaptées,
  • l’augmentation des départs en formation spécialisée et son amélioration,
  • la mise en place d’un travail d’équipe de concertation interprofessionnel autour du projet des élèves sur temps de service,
  • la mise en place de groupes d’analyse des pratiques pour les personnels concernés,
  • un plan national d’aide aux collectivités les plus défavorisées pour réaménager le bâti scolaire,
  • la participation des OS à la concertation au sein du CNSEI.

Gagnons un véritable plan, concerté avec les organisations syndicales, pour que l’école inclusive puisse fonctionner et prendre en compte chaque élève en fonction de ses besoins !

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dimanche 19 janvier 2025

UN BUDGET 2025 QUI MAINTIENT LE CAP POLITIQUE ET IDÉOLOGIQUE MACRON

 

EDUCATION NATIONALE : UN BUDGET 2025 QUI MAINTIENT 

          LE CAP POLITIQUE ET IDÉOLOGIQUE MACRON

Elisabeth Borne a présenté elle-même, lors du CSA ministériel, la répartition des moyens 2025 pour l’Éducation nationale.

Ce fut l’occasion de sortir du flou instauré par les déclarations du premier ministre lors de ses diverses interventions devant la représentation nationale, notamment autour des suppressions ou non de postes.

Nous comprenons finalement qu’il n’y aura aucune suppression de postes d’enseignant∙es à la rentrée 2025 ou quasiment… En effet, le premier degré, « priorité » affichée de l’ère Macron va subir des suppressions de postes afin de nourrir les besoins pour les groupes de niveau au collège.

La CGT Éduc’action ne peut accepter une telle décision alors que les personnels manquent déjà cruellement dans les classes. Ainsi, si on peut se « réjouir » que la saignée annoncée sous le mandat Barnier n’intervienne pas, nous rappelons que nous continuons d’exiger des créations massives de postes dans tous les métiers de ce ministère, préalable à toute possible amélioration du Service public d’éducation qui est en train, au contraire, de prendre le chemin mortifère de l’hôpital public.

Nous actons la création de 170 CPE, de 600 AEd et de 2000 ETP d’AESH. C’est un premier pas positif à mettre au crédit de la mobilisation des personnels ce jeudi 16 janvier, mais il faudra voir la réalité de sa mise en œuvre vu le manque d’attractivité du métier d’AESH et le taux de démission chez ces personnels.

Cette situation ne pourra que perdurer faute de création d’un statut de catégorie B avec des ORS permettant un temps plein pour 24h de suivi élève, mais aussi une amélioration des conditions de travail, ce qui passe par l’abandon des PAS (malheureusement confortés par la ministre). Et sur ces points, le gouvernement n’a toujours pas avancé, ce que nous dénonçons.

Au-delà de ces questions de postes, les annonces de ce jour indiquent clairement la poursuite d’une politique menée depuis 7 ans et le maintien de quasi toutes les mesures du Choc des savoirs alors qu’elles sont rejetées par les personnels qui refusent le tri social qu’elles induisent. Si nous actons la suppression du DNB couperet pour accéder au lycée, toutes les autres mesures sont maintenues et financées. Nous continuerons donc d’exiger l’abandon du Choc des savoirs, mais également du Pacte et de toutes les contre-réformes imposées depuis 7 ans.

Enfin, concernant les questions Fonction publique, la CGT Éduc’action ne peut que se féliciter de l’abandon du projet Barnier-Kasbarian d’instaurer 3 jours de carence. C’est indéniablement à  mettre au crédit de la très forte mobilisation des personnels au mois de décembre dernier mais nous continuons d’exiger le maintien du niveau des indemnités maladie et l’abandon du jour de carence.

Au regard des annonces d’aujourd’hui, la CGT Éduc’action continue d’exiger un changement radical d’orientation budgétaire et politique pour les Services publics et notamment celui d’Éducation. Nous continuerons à porter la contestation et travaillerons à la mobilisation-construction du rapport de force indispensable pour que les revendications des personnels aboutissent rapidement.

 
Montreuil, le 17 janvier 2025

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NON aux sanctions à l’encontre de nos collègues de Saint Étienne.

 

Déclaration intersyndicale CSA ministériel 17 janvier

Le Recteur de l’Académie de Lyon a communiqué sa décision à l’encontre de Patrice Chapat, enseignant au Lycée Etienne Mimard de Saint Etienne, juste avant les congés de fin d’année.

Pour avoir « outrepassé son rôle de représentant du personnel et avoir manqué à son devoird’exemplarité » et alors que rien de ce qui lui est reproché ne concerne ses activités pédagogiques ou ses relations avec les élèves et les parents, notre collègue se voit déplacé de son établissement dans lequel il exerce depuis plus de 20 ans et devient remplaçant sur la zone Loire Sud avec toutes les incertitudes et la fatigue que cela induit.

La sanction prononcée est lourde, disproportionnée, injuste et soudaine. Effectivement Patrice Chapat n’a jamais auparavant eu le moindre avertissement pour un comportement que l’institution aurait jugé inapproprié dans ses mandats syndicaux.

Sylvain Therrat, représentant syndical et élu dans différentes instances, lui aussi inquiété dans une procédure disciplinaire a également reçu sa sanction : il s’agit d’un blâme. Même si celle-ci peut paraître moins lourde, elle n’en reste pas moins inacceptable. Nos deux collègues ont une posture professionnelle irréprochable au service des élèves et de l’institution et il s’agit encore une fois d’une sanction fortement injuste qui ressemble plus à une procédure d’intimidation.

Madame la Ministre, nos organisations syndicales CGT Educ’action, FSU, FNEC-FP-FO, Sud éducation… condamnent fermement ces sanctions iniques. Nous vous demandons donc solennellement le retrait des sanctions prononcées contre Patrice Chapat et Sylvain Therrat et le rétablissement de Patrice Chapat sur son poste.

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Fiche pratique AED : le droit à la formation

 

Des absences ou des réductions de temps de travail sont autorisées dans le cadre de la formation. Les absences pour formation syndicale doivent être déposées un mois à l’avance. Ces absences sont autorisées sans récupération d’heures et avec maintien de salaire.

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Fiche pratique AED : le temps de travail

Pour les Assistant-es d’Éducation (AEd), des règles très précises s’imposent et se combinent concernant l’organisation du service quotidien et votre temps de travail. Il est important de prendre en compte plusieurs paramètres et de rester très vigilant·es car les abus sont fréquents. Voici ce que vous devez savoir :

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Fiche pratique AED : renouvellements et entretiens annuels

 

À chaque fin de contrat, les AED doivent être informé·es par leur employeur (le·la chef·fe d’établissement) de son intention de les renouveler ou non. Si le statut demeure précaire, et que les contrats sont susceptibles d’aboutir à un non -renouvellement, les AEd ne sont pas pour autant des pion·nes et ils ont des droits!

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Jours de fractionnement des AESH : c’est gagné au TA de Chalon en Champagne

 

La CGT Éduc’action a accompagné une camarade AESH dans ses démarches contre le rectorat de l’académie de REIMS sur la non-application de la loi. Le Tribunal Administratif de Châlons-en-Champagne vient de trancher.

Les AESH ont bien droit à 2 jours de fractionnement

Ainsi la décision du 23 octobre 2024 du Tribunal Administratif de Châlons-en-Champagne* vient confirmer que l’employeur public ne peut pas défalquer les jours de fractionnement des heures connexes, ni imposer l’annualisation des deux jours, ni s’opposer à l’octroi des 2 jours de fractionnement auxquels les agent∙es ont droit.

Cette décision vaut pour toutes les académies qui n’accordent pas les jours de fractionnement en invoquant des subterfuges illégaux, soit en déduisant les 2 jours « des heures connexes » (heures qui ne sont pas dans le temps en présence élève), soit en déduisant « à la source » les 14 heures (2 jours) des 1607 heures, sur la base d’un équivalent temps plein au contrat.

La CGT Éduc’action est déterminée à poursuivre son action pour le progrès des conditions de travail des AESH. La décision du TA suite au recours de notre camarade AESH va contraindre le rectorat de l’académie de Reims à appliquer la loi !

La CGT Éduc’action encourage maintenant toutes les AESH qui se voient refuser le bénéfice de ces 2 jours de fractionnement à se saisir de la décision du tribunal administratif de Châlons en Champagne pour obliger leur rectorat à respecter la loi, étape supplémentaire dans la conquête de nouveaux droits et l’obtention d’un statut pour la reconnaissance de leur métier.

*« En se fondant sur la règle fixée par le groupe de travail académique le 18 novembre 2023 selon laquelle les jours de fractionnement étaient déduits forfaitairement du temps de travail de l’agent, alors que ce document n’a aucune valeur réglementaire et que les dispositions de l’article 1er du décret du 26 octobre 1984, dont la teneur est au demeurant reprise par la circulaire n° 2019-090 du 5 juin 2019 du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, prévoient l’octroi de deux jours de congé supplémentaire au titre des jours de fractionnement lorsque les agents remplissent les conditions requises pour en bénéficier, l’inspectrice de l’éducation nationale en charge de l’adaptation scolaire et de scolarisation des élèves handicapés a entaché sa décision du 13 février 2023 d’erreur de droit. »

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Les enfants ne sont pas des poireaux et les places dans le supérieur ont aussi besoin de pousser

 

Ce mardi 14 janvier, le premier ministre François Bayrou a déclaré lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale que « Parcours sup est une question », que « l’obligation d’orientation précoce perturbe [les élèves] et les met en danger » et que « très tôt les choses se jouent, trop tôt pour ceux qui n’appartiennent pas aux milieux les plus favorisés » avant de se lancer dans une métaphore de jardinage.

Si l’on pouvait s’attendre à une remise en question de la plateforme, le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste a balayé dès le lendemain cette hypothèse, renforçant la confusion et a affirmé sa volonté « de réduire tous les stress qui peuvent être générés par l’outil, par le calendrier ».

La CGT Éduc’action dénonce depuis la création Parcours sup la précocité des choix demandés aux élèves de seconde. Ce processus génère un stress important et induit une logique scolaire qui fragilise les apprentissages. Du reste, la mise en place d’une rubrique dans Parcoursup évaluant les probabilités, pour chaque élève, d’intégrer une formation, ne fait que rajouter de l’anxiété.

Le discours ministériel vise progressivement à ne présenter Parcoursup que comme un outil d’aide à l’orientation, alors que qu’il n’est qu’un outil créé pour la sélection. Une sélection opaque qui dépend en partie de l’établissement d’origine des élèves. Cette mise en concurrence généralisée des élèves vise à masquer la pénurie de places dans le supérieur et ne permet pas l’accès à une filière choisie. Ainsi, en 2022, 22,4 % des néobachelier∙es n’avaient pas trouvé de place dans le supérieur.

Le tri social se renforce. Au-delà des orientations subies, les enfants de classes populaires, qui ont déjà tendance à surestimer les obstacles liés aux études supérieures, sont poussé∙es à abandonner la poursuite d’études ou à se tourner vers les filières d’enseignement privées : le nombre d’étudiant·es dans le privé a augmenté de 70 % en douze ans, contre seulement 15 % dans le public. En 2024, près de 27% des étudiant∙es étaient inscrit∙es dans une formation privée. Le vrai problème est donc l’absence de places dans l’enseignement supérieur public.

Parcoursup ne doit seulement pas être questionné, mais abandonné, de même que la sélection à l’université. La CGT Éduc’action revendique aussi la création de places dans l’enseignement supérieur permettant une orientation réellement choisie par les élèves.

Montreuil, le 16 janvier 2025

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AESH – AED : une mobilisation réussie

 

La CGT Éduc’action se félicite de la grève et de la mobilisation des personnels AESH et AED du 16 janvier, avec des vies scolaires complètement fermées dans de nombreux départements, ainsi que de multiples rassemblements. Ces personnels particulièrement précaires, dont les rémunérations sont d’une faiblesse indécente, ont vu leurs conditions de travail, déjà difficiles, continuer de se dégrader :

Pour les AESH, la rentrée 2024 a été marquée par une multiplication d’élèves à accompagner, avec des profils de plus en plus complexes à gérer, exigeant parfois des gestes de soignant∙es. Lesaupoudrage devient légion, l’institution s’abritant derrière quelques heures auprès de l’élève, leurrant ainsi les familles quant à la prise en charge. Les signalements des AESH relatifs à l’impact sur la santé, les licenciements pour inaptitude et les démissions pleuvent dans tous les départements. Tout cela pour un salaire moyen de 900€ par mois !

Pour les AEd, l’accès au CDI en 2022 n’a pas rimé avec une sécurisation des emplois puisque celui-ci reste arbitraire tout comme les renouvellements en CDD. Le cadre de leurs missions est peu respecté, la charge de travail accrue et la pression hiérarchique importante. Le tout dans un contexte de moyens AEd insuffisants dans les établissements.

AEd comme AESH sont des maillons essentiels du service public d’Éducation. Aujourd’hui, ils et  elles envoient un signal : précarité ne signifie pas impossibilité de se mobiliser pour défendre ses droits. Ils et elles sont bien décidé∙es à obtenir des avancées.

Cette mobilisation n’est pas une journée isolée mais bien le début d’un processus. La CGT Éduc’action soutient les personnels dans leur combat. En concertation avec les AEd et les AESH, elle travaillera à la construction des suites. En élevant le rapport de force, nous obtiendrons des avancées concrètes sur les conditions de travail et les rémunérations, les moyens et la mise en place de statuts de fonctionnaires pour chacun de ces deux métiers.

Montreuil, le 16 janvier 2025

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jeudi 9 janvier 2025

Des conditions de travail qui se dégradent, les AESH = animateur·trice, éducateur·trice, aide-soignant·e….

 

Des conditions de travail qui se dégradent, les AESH = animateur·trice, éducateur·trice, aide-soignant·e….

Le nombre d’élèves ayant des notifications MDPH se multiplie, l’obligation à la scolarité s’impose ce qui entraine un nombre croissant d’élèves à inclure dans nos classes. Les types de handicap sont de plus en variés et surtout plus complexes, plus lourds. Les comportements disruptifs, le polyhandicap, associés parfois à un environnement familial, social, économique fragile forment un « grand tout ». La solution à bas coût c’est celle de l’aide humaine. Les AESH sont plus que jamais mis·es à contribution à travers une liste de missions qui ne cesse de s’allonger.  Cette situation n’est pas sans conséquence sur la santé physique et psychique.

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samedi 4 janvier 2025

Congés maladies : de nouveaux droits

Depuis le 1er septembre 2024, de nouveaux décrets modifient les textes régissant les indemnités et droits en matière de santé des agent·es de l’État. Les modifications portent notamment sur les congés maladie et le congé de maladie grave des contractuel·les (dont AEd et AESH) ainsi que sur la subrogation. Explications.

  • Les congés maladie

  • La subrogation, enfin !

  • Le congé de maladie grave

 

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