jeudi 29 août 2024

Choc des savoirs et évaluations nationales… C’est non : en grève le 10 septembre !

 

Alors que le pouvoir macroniste enchaine les défaites électorales (qu’il refuse…), sanctionnant ainsi sa politique, il maintient ses contre-réformes qui détruisent le Service public d’Éducation.

Ainsi, en cette rentrée 2024, le Choc des savoirs va être partiellement appliqué alors qu’il est unanimement rejeté par les personnels et les organisations syndicales. Parmi les mesures dénoncées et repoussées, les évaluations nationales standardisées sont celles qui vont s’appliquer le plus rapidement et qui représentent le mieux la volonté politique de contrôler tout un système.

Il y a donc URGENCE à s’y opposer. C’est l’engagement de la CGT Éduc’action et de l’intersyndicale.

Toutes et tous en grève le 10 septembre

Refusons collectivement de faire passer les évaluations nationales

Portons un autre projet d’école

Exigeons l’abandon du choc des savoirs

Des évaluations nationales imposées contre la volonté des personnels et des syndicats

Alors que les résultats des évaluations PISA ont clairement indiqué la faillite de la politique Blanquer  (pédagogies et évaluations), les gouvernements Macron généralisent dès la rentrée 2024 ces évaluations  nationales à tous les niveaux de l’école élémentaire.

Dans ces conditions, et comme ils·elles le font depuis des mois, les personnels et les organisations syndicales se mobilisent pour les dénoncer et demander la fin de leur caractère obligatoire. Ils·elles dénoncent les  attaques contre la liberté pédagogique et le métier enseignant∙e.

Le symbole d’une politique de tri et du renforcement des inégalités

Ces évaluations visent les élèves. Elles permettent de trier et classer les élèves, de les stigmatiser rapidement comme « bons ou mauvais » élèves, mais également d’anticiper le tri qui s’organise au collège avec les « groupes de niveau ».

D’ailleurs, les évaluations de CM2 doivent permettre ce tri, le remplissage des « fiches navettes » pour la répartition des élèves en 6ème… Et les évaluations 6ème doivent aussi permettre les « ajustements » de ces groupes de niveau dans les premières semaines de rentrée… Le schéma est ainsi complet.

Le symbole d’une politique de contrôle et d’une perte de sens du métier

Ces évaluations visent aussi et surtout les enseignant·es. Elles participent au contrôle croissant des pratiques professionnelles en réduisant les enseignant·es à de simples exécutant·es. Elles les dépossèdent de la maîtrise de leur outil de travail et de leur expertise-professionnalité.

La CGT Éduc’action rappelle que notre travail d’enseignant∙e consiste au contraire à concevoir et adapter les apprentissages en fonction des élèves et de leurs difficultés. C’est la condition nécessaire à la réussite scolaire de nos élèves et non la recherche effrénée de la standardisation. À l’inverse, des outils standardisés n’offrent pas des réponses adaptées et enferment les élèves dans des parcours scolaires.

En plein Choc des savoirs, ces évaluations nationales doivent permettre à l’institution de vérifier si les attendus annuels des programmes sont bien atteints par chaque élève sans prendre en compte la différence de rythmes dans les apprentissages. Mais comme ces mêmes programmes ne sont pas instaurés avec le flou politique, quel intérêt à les maintenir ?

Ces évaluations standardisées sont bien la pierre angulaire d’un système global d’évaluation du système éducatif visant également à comparer les résultats de chaque enseignant·e et donc à les mettre en concurence. C’est innacceptable.

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