
Le plan « 1 jeune, 1 solution » de 6,5 
milliards débloqué sur 2 ans du gouvernement n’est absolument pas à la 
hauteur des enjeux actuels.
Un peu plus de 800 000 jeunes entrent en ce moment dans la vie active 
alors que l’insertion professionnelle devient très chaotique. Et ce ne 
sont pas les sommes colossales données aux entreprises, sans exigence en
 contrepartie, qui vont permettre une relance qualitative et 
quantitative de l’emploi. L’aide à la recherche du premier emploi, 
supprimée en 2019 par le gouvernement, n’a toujours pas été rétablie : 
aucun accompagnement social n’existe donc pour les jeunes diplômés.
La crise sanitaire a dégradé considérablement une situation sociale et 
économique déjà bien entamée par une politique régressive menée depuis 
des décennies. Les inégalités continuent à se creuser et la précarité 
explose.
Près d’1 million de jeunes âgés de 16 à 25 ans ne sont ni en emploi, ni 
en études, ni en formation. Pour les étudiant-es, le coût de la vie 
augmente de 3, 69 % en cette rentrée sachant qu’ils et elles devront 
débourser en supplément du loyer et des transports plus de 250 euros par
 an pour l’achat des masques.
Il est de la responsabilité du gouvernement de rompre avec les 
politiques actuelles et de changer de cap pour des perspectives d’avenir
 meilleures et durables. Il faut cesser le paternalisme et la 
stigmatisation des jeunes, toujours les premier-es à servir de variable 
d’ajustement des politiques budgétaires et encore une fois les 
premier-es pointé-es du doigt, aujourd’hui comme responsables du 
redémarrage de l’épidémie.
De même et en urgence, le gouvernement doit cesser de mener une 
politique de la peur, de la culpabilisation, des restrictions des 
libertés et des droits fondamentaux. Les injonctions de Blanquer sur les
 tenues vestimentaires des lycéen-es, celles de certain-es 
parlementaires sur celle de notre camarade, Vice-Présidente de l’UNEF, 
les interdictions de manifestation revendicative, les multiples 
répressions et humiliations des autorités policières et judiciaires sont
 des dérives autoritaires et liberticides inacceptables. Elles 
enfreignent des libertés fondamentales, percutent l’Etat de droit et 
dévoient les pratiques de laïcité. Elles stigmatisent et aggravent les 
rapports de domination qu’ils soient de classe, de genre, d’orientation 
sexuelle d’origine réelle ou supposée, etc. Le suicide d’une étudiante 
transgenre à Montpellier fin septembre montre que les conséquences sont 
concrètes.
Nous n’acceptons pas cette politique.  Créer une génération sans 
emplois, sans droits et sans avenir ne peut pas être une visée et un 
objectif politique implicite ou explicite. C’est irresponsable. Chacun-e
 a le droit d’être, d’exister, de s’exprimer, de se former, de 
travailler… Le droit à la dignité et au respect !
Nous demandons des moyens conséquents pour relancer l’emploi, 
l’insertion ainsi que la protection sociale des jeunes en recherche 
d’emploi. Nous exigeons des moyens favorisant l’accès aux logements 
sociaux, dans les foyers des jeunes travailleur-ses ou dans les Crous, 
des ressources suffisantes pour assurer l'autonomie financière et 
matérielle des jeunes. Enfin nous demandons des mesures pour une égalité
 des droits effective pour toutes et tous, le respect et le renforcement
 des libertés individuelles et collectives……
Paris, le 5 octobre
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