Rien n’a
été prévu dans l’Éducation nationale et dans l’enseignement supérieur
pour alléger les effectifs en cours, aménager les locaux, adapter les
emplois du temps scolaires, etc. Depuis la rentrée, nous voyons se
multiplier les difficultés de fonctionnement : restauration, circulation
dans les établissements, internats et logements, impossibilité d’aérer
des salles, manque de sanitaires, alourdissement de la charge de travail
des personnels d’entretien. Face à l’opacité des informations sur les
cas positifs, ce sont les personnels qui doivent faire face, seuls, à
toutes ces difficultés, sans soutien ni cadrage national.
La ministre du supérieur a annoncé des places supplémentaires en
université mais la rallonge budgétaire ne permet pas de créer des
postes, elle se contente de rajouter des chaises dans les salles de
cours !
Comment s’étonner, dès lors, de la multiplication des foyers épidémiques
(sûrement sous-évalués) dans les lieux d’enseignements ?!
Alors que le gouvernement octroie des milliards, sans contrepartie, aux
entreprises, le plan de relance ne prévoit rien pour le système
éducatif.
Il faut un plan d’urgence et des investissements à long terme, pour
donner les moyens à l’Éducation nationale et à l’Enseignement supérieur,
afin d’assurer la réussite de toutes et tous.
Il faut d’urgence :
- des masques gratuits et en nombre suffisant pour les personnels et les jeunes ;
- un plan massif de recrutement :
• de personnels d’enseignement et d’éducation avec intégration immédiate de toutes les listes complémentaires aux concours, titularisation des précaires ;
• d’Assistant·e.s d’éducation et d’Accompagnants des Élèves en situation de handicap ;
• de personnels administratifs, en particulier, pour les universités qui ont accueilli plusieurs dizaines de milliers d’étudiant·e.s supplémentaires ;
• d’infirmier·ère.s et de médecins ;
• de fonctionnaires territoriaux dans les écoles, collèges et lycées ;
• de personnels pour les cités et restaurants des CROUS ;
- l’aménagement rapide de locaux supplémentaires permettant la réduction du nombre d’élèves/étudiant·e.s par salle ;
- l’installation de sanitaires en nombre suffisant ;
- la mise en place d’une médecine de prévention à la hauteur des besoins pour les personnels et les jeunes.
Cet été, certains pays, comme l’Italie, ont pris des mesures dans ce sens, en assumant l’effort budgétaire nécessaire. Le gouvernement français ne l’a pas fait. Ce sont les personnels, les jeunes et leurs familles qui en subissent, aujourd’hui, les conséquences.
Montreuil, le 30 septembre 2020
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