Lutte contre les violences scolaires et répression financière : Idée fausse…et inefficace !
Alors que JM.Blanquer va annoncer un
plan national de lutte contre les violences scolaires à la fin du mois
de janvier, des informations sur de possibles sanctions financières
adressées aux familles ont circulé dans la presse.
Il semblerait en effet que le
gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale soient tentés par
de très vieilles recettes déjà appliquées sous l’ère Sarkozy et qui
visaient à pénaliser les familles dont les enfants seraient « coupables » d’absentéisme ou de violence en leur retirant une partie de leurs allocations familiales.
Si depuis ces fuites dans la presse le
ministre et une partie des député·es de la majorité semblent plus
mesuré·es sur une telle mesure, la CGT Éduc’action
réaffirme son opposition à de telles initiatives qui ne règleraient
rien aux diverses situations rencontrées dans les écoles et
établissements. D’ailleurs, si la mesure introduite par la Loi Ciotti a
été supprimée, c’est qu’au-delà du geste politique, elle s’est avérée
strictement inefficace.
Une telle sanction est surtout un
marqueur idéologique très réactionnaire qui illustre les préjugés
persistants au sein de la classe politique. Les violences seraient
issues uniquement d’une partie de la population défavorisée qui vivrait
principalement de ces allocations et qu’il suffirait de taper au
portefeuille pour résoudre les problèmes. Vieilles rengaines usées et
dépassées ne visant qu’à flatter une partie de la population.
Pour la CGT Éduc’action
, il y a bien urgence à combattre les violences scolaires et installer
un climat plus propice au travail et à l’éducation. La multiplication de
telles mesures et le développement des stages commandos de formation
des personnels de direction résultent une volonté de durcir la gestion
de l’École. La CGT Éduc’action
estime au contraire que cela ne pourra passer que par une réflexion
globale sur la question et la multiplication des moyens pour y parvenir.
Les écoles et les établissements ont, plus que jamais, besoin de
personnels pour encadrer, faire vivre leurs lieux de travail, pour
baisser les effectifs par classe et permettre l’amélioration des
conditions de travail et d’étude. La carotte et le bâton n’ont jamais
permis d’obtenir des résultats convaincants.
Montreuil, le 14 janvier 2019
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