La journée du 28 juin a été comme toutes
les autres journées de mobilisation depuis 4 mois, réclamant le retrait
du projet de loi et l’obtention de nouveaux droits, un succès des
salarié-es, jeunes, privé-es d’emplois et retraité-es, succès et
détermination qui ne s’essoufflent pas ! Ceci malgré certaines
conditions de manifestation qui n’ont pas permis à toutes et à tous d’y
participer.
Les premiers résultats de la votation
citoyenne, lancée par les organisations syndicales depuis un mois, ont
été remis à l’Elysée au conseiller social du Président de la République
le 28 juin au matin ainsi que dans les préfectures pour les votations
départementales. Plus de 700 000 votants, 15 796 bureaux de votes
principalement dans les entreprises, 92% des votants pour le retrait du
projet de loi travail, viennent renforcer l’ensemble des rassemblements,
actions et manifestations unitaires.
De même, l’opinion publique dans les
derniers sondages soutient toujours la mobilisation contre ce projet de
loi, 70% disent même qu’ils sont contre l’utilisation du 49.3 pour le
faire adopter.
Ce projet est minoritaire à tout point de vue.
Ce projet est minoritaire à tout point de vue.
Le Premier ministre a organisé des
rencontres bilatérales le 29 juin. Les organisations signataires
déplorent qu’il ait exclu de ces rendez-vous certaines organisations
syndicales et de jeunesse, notamment celles engagées dans la lutte
contre le projet de loi travail.
Pour autant, le gouvernement reste sourd
aux propositions, particulièrement destinées à établir de nouveaux
droits et à lutter contre le dumping social. Les amendements au projet
de loi avancés par le gouvernement ne sont pas de nature à modifier
profondément ce texte, même si certaines modifications sont à mettre au
crédit des mobilisations.
Par ailleurs, ce projet de loi
contrevient aux conventions internationales de l’OIT et vient d’être
sanctionné par le Comité des droits économiques et sociaux et culturels
de l’ONU au regard des effets sur la protection sociale des salariés et
la précarité qu’il engendre.
Compte tenu de cette situation,
les organisations signataires appellent à poursuivre la mobilisation
contre ce projet de loi, sur des formes à déterminer localement, durant
le débat parlementaire, notamment le 5 juillet.
Les organisations syndicales et de
jeunesse conviennent de se retrouver le 8 juillet afin de discuter des
suites à donner après le débat parlementaire.
Paris, le 30 juin 2016
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