La mission "Enseignement
scolaire" du ministère de l’Éducation nationale vient de publier un
"Rapport de performance" pour l'année 2014.
Selon ce rapport, 67 500 contrats aidés
(CUI, Contrat Unique d'Insertion) ont été rémunérés en 2014, soit une
augmentation de 65 % en un an, ce qui représente 274 millions d'euros !
63,9 % de ces personnels ont en charge des élèves en situation de
handicap, 20,6 % effectuent de l'aide à la direction d'école et 15,5 %
d'autres fonctions (soutien informatique, documentation...)...
De très nombreuses académies font le
choix d'utiliser massivement des personnels en contrats aidés plutôt que
de les recruter en CDD ou CDI AESH (selon le nouveau "statut" créé en
2014). La plupart de ces personnels pourraient bénéficier, a minima,
d'un CDD, mais les rectorats choisissent le contrat le plus précaire.
Globalement, les rectorats font peu de
cas de ces personnels : en 2014, il y eu 625 condamnations des
administrations académiques (contre 555 en 2013) pour un montant de 6,70
millions d'euros (sans compter les honoraires d'avocats s'élevant à 200
000 euros).
La CGT Éduc'action exige
que l’Éducation nationale cesse d'utiliser abusivement des contrats
aidés, a fortiori pour des missions pérennes. Les économies réalisées
dans les contentieux permettraient d'embaucher, par an, environ 450 à
500 personnels en CDD ou en CDI !
La CGT Éduc'action rappelle
sa revendication d'une titularisation sans condition de concours ni de
nationalité de tous les précaires de l'Éducation nationale. Concernant
les personnels qui accompagnent les élèves en situation de handicap,
elle revendique la mise en place d'un métier statutaire.
Montreuil, le 22 juin 2015
Le communiqué au format
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