jeudi 20 février 2025

Fiche pratique AED : La période d’essai

 

Sur les périodes d’essai, la hiérarchie profite de notre précarité et de notre isolement. La période d’essai est le principal moyen laissé aux chef.fe.s d’établissement pour nous licencier sans préavis, ni indemnités. Revendiquons un statut de fonctionnaire et dans l’immédiat, faisons respecter nos droits !

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Fiche pratique AED : Les missions dans le 2nd degré

 

Les AEd voient leurs missions se multiplier. Si elles sont diverses et variées, certains employeurs en profitent pour imposer aux Assistants d’Education des tâches qui ne relèvent pas de leurs fonctions.

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Fiche pratique AED : CDI

 

Suite à une large mobilisation, les AEd ont droit au CDI depuis 2022. Malgré cette avancée, les entraves sont nombreuses pour refuser l’accès à de nombreux·ses personnels. Si le CDI n’est pas un droit opposable, le refus n’est pas laissé à l’arbitraire du·de la chef·fe d’établissement et ne peut intervenir que dans des cas prévus par les textes.

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8 mars

 

L’égalité entre les femmes et les hommes qui doit s’appliquer à l’ensemble des sphères professionnelles, sociale et familiale, est un enjeu de justice sociale majeur qui nous concerne toutes et tous. Stratégique dans la guerre culturelle engagée par l’extrême-droite pour arriver au pouvoir par les urnes, l’Éducation nationale fait l’objet d’un vif intérêt de la part des identitaires et nationalistes de tous poils.


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Rapport sur l’évolution des GRETA

 

Rapport sur l’évolution des GRETA
Les personnels ont le droit d’être informé·es

COMMUNIQUE DE PRESSE

En octobre 2024, l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche a remis son rapport sur les GRETA, document théoriquement confidentiel, mais qui circule largement. Il nous semble donc légitime de permettre aux personnels concernés d’avoir accès à ce document.

Certains éléments de constat peuvent faire consensus. Depuis 2019, le pilotage a essentiellement porté sur le développement de l’apprentissage au détriment des missions de formation continue. En effet, le nombre des apprenti·es en formation dans les GRETA et les GIP FCIP a triplé tandis que les effectifs des autres publics bénéficiaires ont reculé globalement de 22 %. Or leur rôle de « prestataires de missions de service public », notamment en ce qui concerne la formation des publics prioritaires éloignés du marché de l’emploi” est pourtant, une de leurs raisons d’être;

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Bétharram : la CGT-EP demande des contrôles de toute urgence !

 

 

Depuis quelques jours, l’enseignement catholique  est agité par un nouveau scandale.
Après Stanislas à Paris, l’Immaculée Conception à Pau, le Caousou  à Toulouse, Jean-Paul II à Compiègne, voici que ND de Bétharram, établissement catholique lui aussi sous contrat, fait l’objet de plusieurs plaintes
Cette institution, réputée pour ses conditions « strictes » d’accueil des jeunes, fait l’objet d’une information judiciaire. Durant ces décennies, des violences exercées à l’encontre des élèves ont été dénoncées, mais, comme bien souvent dans l’enseignement catholique : l’omerta prévaut.
Pourtant, selon le porte-parole des victimes du collège-lycée catholique des Pyrénées-Atlantiques, Alain Esquerre, « c’était de notoriété publique » : l’établissement était violent. D’après lui « tout le monde savait« , notamment dans le cercle de notables du département.  Mais il a fallu attendre 2024 pour que les victimes soient écoutées : plus d’une centaine d’élèves ont déposé plainte pour des violences et agressions sexuelles, subies entre les années 1950 et 2010
Sur ce dossier, F.Bayrou qui n’a par ailleurs jamais de mots assez durs contre la délinquance (qu’il gifle devant les caméras) incarne ce silence: la macronie parle d’un « manque de précisions »; Mediapart de mensonges : le premier ministre n’admet pas avoir su et couvert ses proches impliqués en se taisant.

« Pas de vagues » sur toute la ligne…

Acteur central : la tutelle, elle peut être diocésaine ou, comme ici, congréganiste. Son rôle est notamment de choisir le chef d’établissement. Ce salarié de droit privé payé par une association employeur (OGEC) doit faire fonctionner l’établissement (destinataire de fonds publics) selon une « lettre de mission ».
Ici la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram a désigné des ecclésiastiques pour diriger le collège-lycée. Parmi eux, le père Pierre Silviet-Carricart s’est suicidé en l’an 2000 après avoir été accusé à multiples reprises de viols. Son successeur, l’évêque Vincent Landel, est quant à lui accusé d’avoir minimisé les agressions voire d’avoir fait pression sur les victimes.
Face à ces tutelles, le positionnement des rectorats peut être extrêmement flou : l’existence du maillon DDEC-congrégations sert trop souvent d’alibi à l’administration pour ne pas agir. Employeure des enseignant·es et AESH, l’académie est pourtant garante de l’application du contrat avec l’Etat et notamment de la sécurité des élèves.
Résultat connexe : quand il y a un problème (entre direction ou parent et enseignant·e) le rectorat renvoie la balle aux DDEC ou aux tutelles congréganistes, se déchargeant ainsi de toute responsabilité vis-à-vis des personnels de droit public. 
Constat d’omerta similaire du coté des pouvoirs publics : suite à une enquête très fouillée de Médiapart, les journalistes d’investigation affirment que François Bayrou avait été informé de ces violences dès les années 90. Le premier ministre, maire de Pau (depuis 2014) était alors Ministre de l’Éducation nationale (1993-1997) et parallèlement président du Conseil général (1992-2001) et député des Pyrénées atlantiques (2002-2012).

Enfin la parole des victimes et les lanceur·euses d’alerte est prise au sérieux !

Si du côté d’E.Borne, le silence est total… le Ministère de l’Éducation nationale a fini par réagir ce 14 février, demandant enfin au rectorat de Bordeaux d’inspecter l’établissement. C’est mieux que rien, mais il est regrettable que la lutte contre les violences ne s’engage que lorsque le ministère s’y sent contraint par la pression médiatique provoquée par l’action des victimes.
Dès lors que ces contrôles n’ont pas lieu, ne s’agit-il pas d’une forme d’accord tacite entre les rectorats et les autorités religieuses À de nombreuses reprises, la CGT EP a alerté les rectorats sur des atteintes aux droits/libertés fondamentales et à la laïcité sans que ceux-ci ne réagissent.

Contrôle et prévention

La CGT-EP rappelle que des contrôles sont possibles et indispensables ainsi que le recommandent le rapport de la Cour des Comptes (2023) et celui de Vanier-Weissberg (2024). 
Tout établissement accueillant des mineur·es – et surtout s’il fonctionne sur fonds publics – doit se conformer aux programmes et rendre des comptes. De même, il faut donner aux personnels et à leurs organisations syndicales, les moyens d’exercer leur rôle d’alerte et de contre-pouvoir. Ces dernières sont des garde-fous connaissant parfaitement le système de l’intérieur. Tenir compte de leur expertise, c’est permettre d’améliorer les conditions de travail des personnels et d’accueil des élèves.

Pour faire cesser la silenciation insupportable dans les établissements privés catholiques sous contrat,
comptons sur notre action syndicale et collective !

Depuis des mois les scandales s’égrènent sans que rien ne se passe. Contrairement à ce qui se déroule dans les établissements sous contrat musulmans, l’idée de retrait du contrat d’association n’est même pas évoquée. Combien faudra-t-il de victimes, de personnels en souffrance pour que l’État accepte de prendre ses responsabilités ?

La CGT-EP regrette notamment que le positionnement du Secrétariat de l’Enseignement catholique ait été – même partiellement* – pris en compte sur le sujet de l’EVARS. Ce n’est pas au SGEC d’écrire les programmes. Les rapports Sauvé et de la CIVISE sont autant d’éléments démontrant que tou·tes les jeunes des établissements publics comme privés doivent accéder au même niveau de formation et d’information pour se prémunir face aux discriminations et aux violences sexistes et sexuelles : familiales ou ecclésiales.
La CGT-EP demande donc que des moyens conséquents soient fléchés vers :
    • le contrôle régulier, rigoureux et massif des établissements (financement et fonctionnement). La promesse de 40% d’établissements contrôlés ne suffit pas surtout si seuls 10% des contrôles sont prévus « sur site » (et le reste « sur dossier »)
    • la prévention des violences (formation des personnels notamment cell·eux de Vie scolaire en première ligne au contact des enfants,  application des programmes de l’EVARS dans tous les établissements y compris confessionnels…)
    • une politique de protection de l’enfance progressiste et émancipatrice aux antipodes du slogan démagogue « restaurer l’autorité » de G. Attal.

Si une autorité doit être restaurée, c’est celle des pouvoirs publics
– face aux dérives d’institutions laissées sans contrôle durant des décennies

– face à ses propres représentants (payés par les contribuables)
qui ont couvert de telles dérives aux seules fins
de préserver l’entre-soi et leur place sur l’échiquier politique. 

*L'existence de ces programmes est une avancée mais la version présentée le 29/01 a acté un certain nombre de reculs (notamment sur la transphobie). Le Café pédagogique, Libération
Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle, un programme ambitieux pour l’égalité - (CGT Educ 30/01/2025)
Déclaration liminaire à la commission d’enquête sur les manquements des politiques publiques de la protection de l’enfance (CGT Santé Action sociale - 22/02/2025)
La protection de l’enfance est en danger: avis adopté par le CESE (11/10/2024)

samedi 1 février 2025

Attaque surprise sur la culture dans les établissements scolaires

 COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Réfléchie à la base comme permettant de généraliser l’éducation artistique et culturelle à un maximum d’élèves d’un établissement, nous venons d’apprendre que la part collective du Pass Culture est bloquée à partir de ce 31 janvier et jusqu’à la fin de l’année scolaire, alors même que les personnels travaillent depuis des mois avec les professionnel·les de la culture pour organiser des sorties ou faire venir des artistes dans les lycées et les collèges.

Les actions qui ne seront pas validées ce 31 janvier ne pourront plus être financées sur la part collective !
Les équipes ont été totalement prises au dépourvu et mises devant le fait accompli. Comme dans certaines collectivités, faire de la culture la variable d’ajustement du ministère pour faire des économies,n’est pas acceptable.

Notre projet d’École est celui d’une École émancipatrice et nous exigeons pour cela un budget suffisant pour le financement intégral pour tou∙tes les élèves d’une activité pédagogique et culturelle en lien avec les partenaires extérieurs, afin de favoriser l’ouverture d’esprit nécessaire à la réussite des élèves et les ouvrir au monde.

La CGT Éduc’action revendique que tou·tes les élèves aient accès à la culture à travers la découverte de tous les arts. Nous continuons d’exiger un changement radical d’orientation budgétaire et politique pour les Services publics et notamment celui d’Éducation.

Montreuil le 31 janvier 2025

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Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle ,un programme ambitieux pour l’égalité

 

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Ce mercredi 29 janvier, une version retravaillée du projet de programmes d’EVARS était enfin présentée au Conseil Supérieur de l’Éducation, marquant l’aboutissement d’un processus de nombreuses consultations mené l’an passé. L’âpreté des débats a conduit le CSE à poursuivre son  travail sur la matinée du jeudi 30.

La CGT Éduc’action accueille favorablement ces nouveaux programmes, essentiels pour participer à l’éradication des violences de genre et à la construction d’une société égalitaire. Elle se félicite de voir réintégrées certaines mentions, comme celles relatives à l’orientation sexuelle ou les violences sexistes et sexuelles et de voir aborder à la fin du cycle 4 les notions suivantes : l’intersexualité, l’identité de genre, l’homophobie et la transphobie ainsi que les violences conjugales et les féminicides.

La CGT Éduc’action acte le recul du ministère sur l’obligation faite aux enseignant·es en matière d’information préalable aux familles quant aux contenus et dates des séances, remplacée par une information sur les objectifs annuels de l’EVARS.

Grâce à notre intervention, la question des violences sexistes et sexuelles au travail entre dans les programmes pour les classes de 1ère et 1ère CAP. Il s’agit pour les élèves de savoir identifier ces violences et de connaître les démarches et interlocuteur·trices à même de les faire cesser ou de les aider à s’en prémunir.

Si la CGT Éduc’action s’est prononcée en faveur de ces nouveaux programmes, elle rappelle au ministère que pour être efficace, l’EVARS nécessite des moyens dédiés. Elle prend acte des annonces de la ministre sur la mise en place d’actions de formation à destination de l’ensemble des personnels et le soutien sans faille de l’administration à leur égard et saura, le cas échéant, la rappeler à ses engagements.

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