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Alors que le pouvoir macroniste enchaine les défaites électorales (qu’il refuse…), sanctionnant ainsi sa politique, il maintient ses contre-réformes qui détruisent le Service public d’Éducation.
Ainsi, en cette rentrée 2024, le Choc des savoirs va être partiellement appliqué alors qu’il est unanimement rejeté par les personnels et les organisations syndicales. Parmi les mesures dénoncées et repoussées, les évaluations nationales standardisées sont celles qui vont s’appliquer le plus rapidement et qui représentent le mieux la volonté politique de contrôler tout un système.
Il y a donc URGENCE à s’y opposer. C’est l’engagement de la CGT Éduc’action et de l’intersyndicale.
Alors que les résultats des évaluations PISA ont clairement indiqué la faillite de la politique Blanquer (pédagogies et évaluations), les gouvernements Macron généralisent dès la rentrée 2024 ces évaluations nationales à tous les niveaux de l’école élémentaire.
Dans ces conditions, et comme ils·elles le font depuis des mois, les personnels et les organisations syndicales se mobilisent pour les dénoncer et demander la fin de leur caractère obligatoire. Ils·elles dénoncent les attaques contre la liberté pédagogique et le métier enseignant∙e.
Ces évaluations visent les élèves. Elles permettent de trier et classer les élèves, de les stigmatiser rapidement comme « bons ou mauvais » élèves, mais également d’anticiper le tri qui s’organise au collège avec les « groupes de niveau ».
D’ailleurs, les évaluations de CM2 doivent permettre ce tri, le remplissage des « fiches navettes » pour la répartition des élèves en 6ème… Et les évaluations 6ème doivent aussi permettre les « ajustements » de ces groupes de niveau dans les premières semaines de rentrée… Le schéma est ainsi complet.
Ces évaluations visent aussi et surtout les enseignant·es. Elles participent au contrôle croissant des pratiques professionnelles en réduisant les enseignant·es à de simples exécutant·es. Elles les dépossèdent de la maîtrise de leur outil de travail et de leur expertise-professionnalité.
La CGT Éduc’action rappelle que notre travail d’enseignant∙e consiste au contraire à concevoir et adapter les apprentissages en fonction des élèves et de leurs difficultés. C’est la condition nécessaire à la réussite scolaire de nos élèves et non la recherche effrénée de la standardisation. À l’inverse, des outils standardisés n’offrent pas des réponses adaptées et enferment les élèves dans des parcours scolaires.
En plein Choc des savoirs, ces évaluations nationales doivent permettre à l’institution de vérifier si les attendus annuels des programmes sont bien atteints par chaque élève sans prendre en compte la différence de rythmes dans les apprentissages. Mais comme ces mêmes programmes ne sont pas instaurés avec le flou politique, quel intérêt à les maintenir ?
Après la claque aux élections européennes, la dissolution manquée et la nouvelle claque aux élections législatives… ce pouvoir n’accepte toujours pas d’avoir perdu. Les conditions de rentrée, elles, se suivent et se dégradent. La ministre démissionnaire n’essaie même plus de faire croire qu’il y aura un·e enseignant·e dans chaque classe ou que le budget suffira à financer notre École… sans parler des contre-réformes en cours. Nous avons besoin de Services publics de qualité, notamment l’Éducation. Le temps est venu de faire appliquer nos revendications !
La rentrée se profile dans un contexte politique particulier. Macron n’est pas prêt à infléchir sa politique et il n’y aura aucun changement de cap.
L’aménagement de la classe de Terminale prévu officiellement depuis mars 2024 prendra effet à cette rentrée et la politique du président vise toujours à mettre en adéquation formation et emploi en voulant atteindre les objectifs du plein emploi qu’il s’est fixé pour 2027.
En introduisant « France Travail
» dans les établissements via des dispositifs spécifiques, les LP et
leurs élèves sont livrés aux entreprises et au marché de l’emploi sans
plus aucun projet émancipateur. Les conséquences en sont désastreuses
pour les élèves et les personnels. L’année sera décisive pour
enverser ces projets. Une forte mobilisation s’impose !
C’est dans un contexte politique inédit, que Nicole Belloubet a tenu une conférence de presse avant la rentrée scolaire. Selon la ministre démissionnaire, tout est prêt pour cette rentrée scolaire. Fort heureusement une rentrée scolaire se prépare en juillet !
La ministre démissionnaire n’a pas que se contenter de rappeler les expérimentations annoncées avant la dissolution, mesures cosmétiques et peu crédibles mais réactionnaires (interdiction des smartphones et uniformes) Sur le plan pédagogique, la mobilisation des personnels et la situation politique ont contraint le ministère à « reporter » certaines mesures contenues dans le Choc des savoirs (réforme du brevet et prépas secondes généralisées, nouveaux programmes et labellisation), même si la « ministre » fait comme si elles seront bien mises en œuvre, on ne sait par qui.
Pour finir, rien n’a été dit à cette conférence de presse sur le manque chronique de personnels qui continue de dégrader les conditions de travail et le service public de l’Éducation. Cette année encore, beaucoup trop d’écoles, d’établissements ou de services fonctionneront avec du personnel en nombre insuffisant. Une fois de plus, les personnels feront la rentrée 2024 avec un goût amer et s’efforceront, néanmoins, de faire tourner le système avec professionnalisme. Mais jusqu’à quand ?
Mais c’est surtout le caractère hors sol et non démocratique que la CGT Éduc’action retient de cette conférence de presse. Elle symbolise le maintien de la politique de casse de l’Éducation nationale, du tri social des élèves, du manque d’investissement dans les services publics, contre les votes exprimés par la très grande majorité des électeurs et électrices aux législatives.
La CGT Éduc’action exige la mise en œuvre d’une autre politique au service des élèves, de leurs familles et des personnels : créations massives de postes dans toutes les catégories, augmentation générale et significative des salaires, titularisation des personnels contractuels sans condition de concours et de nationalité et création d’un statut pour les AESH et les AEd.
Elle exige également une politique d’éducation ambitieuse et émancipatrice pour les élèves, qui mette fin à la perte de sens de nos métiers avec l’abrogation des réformes des lycées et de Parcoursup depuis 2017 ainsi que des mesures du « choc des savoirs » dont les groupes de niveaux/besoins. Si la terminologie a quelque peu évolué, le flou entretenu sur le choix des mots engendre des inégalités entre établissements.
Par ailleurs, la volonté de généraliser les évaluations en CE2 et CM2 a été réaffirmée avec la possibilité, pour les « moins performant·es » de recevoir une remédiation hors des murs de la classe…La CGT Éduc’action s’est toujours opposée aux évaluations nationales que ce soit dans le 1er ou dans le Second degré. C’est une stigmatisation qui renvoie les élèves à leurs propres échecs.
Dès la rentrée, la CGT Éduc’action appelle tous les personnels à se réunir en assemblée générale, à organiser des heures d’information syndicale et lister toutes leurs revendications. Elle dépose des préavis de grève pour tout le mois de septembre.
Dans ce cadre, la CGT Éduc’action appelle les personnels à refuser collectivement de faire passer les évaluations nationales dans le 1er et le Second degré et appelle à ce titre les personnels à la grève le 10 septembre. C’est ensemble que nous pouvons agir pour un autre projet d’École soucieux de la réussite de toutes et tous.